Le passage Choiseul , avec ses 190 mètres de long et ses 3,9 mètres de large , est le plus long de Paris . Edifié en 1825/27 , il était dans un tel état de décrépitude en 1936 que Louis – Ferdinand Céline , qui y vécut son enfance , l’immortalise sous le nom de Passage des Bérésinas dans Mort à crédit . Heureusement une restauration importante et réussie du Passage Choiseul a eu lieu de 2013 à 2017 . Meilleure allure , meilleure fréquentation , meilleure visibilité à l’extérieur , superbe luminosité à l’intérieur , sont autant d’atouts qui marquent la renaissance du Passage Choiseul , lequel abrite au numéro 57 la bijouterie horlogerie Choiseul . Bel écrin pour abriter la dernière adresse d’une dynastie d’horlogers : sur quatre générations : les GAILLARD dont les cousins LECLOU étaient également horlogers .
encart publicitaire des années 20
Marcel GAILLARD 1911 médaillé de l’Ecole d’horlogerie de Cluses promotion 1897/1900 Boutique de la première génération , sise 95 ( actuel 21) rue de La Chapelle dans le XVIII°à Paris , avec appartement à l’étage . La conformation de ses vitrines est typique de son époque : lettres bombées en émail collées à l’extérieur sur les vitres , pas de publicités mais un maximum d’objets présentés , au point de ne plus voir l’intérieur du magasin ; dans la vitrine de gauche en haut : les médailles et bijoux ; en bas : les montres à gousset ; dans la vitrine de droite : les réveils à cloche et pendules de cheminée . Pas de Jaz puisque la firme est fondée en 1921 , donc postérieurement .
Boutique à la Médaille d’Argent en 1940 , 95 rue de la Chapelle . Vitrine de droite on devine malgré le reflet une pancarte Jaz derrière la vitre et à l’extérieur une plaque émaillée Jaz première génération – tout à gauche – répond à une plaque Oméga tout à droite
intérieur de la boutique en 1947 : on notera la présence d’un éphéméride mural Jaz , hélas , un peu caché par le thermomètre -baromètre en marbre .
Louis GAILLARD 1950 diplômé Ecole de Cluses promotion 1924/1927 Les années 50 marque l’apogée de Jaz , comme en témoignent les nombreuses publicités qui ornent la boutique de la deuxième génération des GAILLARD . En 1945 , la rue de la Chapelle fut scindée en deux , sa partie sud prenant le nom rue Marx Dormoy : la numérotation s’en trouva modifiée et la boutique qui était au 95 se voit attribuée le numéro 21 que l’on devine derrière la première vitre tout en haut ; en revanche le voisin a gardé le numéro 95 en façade .
En haut à gauche : une plaque émaillée si délavée que ses inscriptions sont à peine visibles : elle prouve toutefois une affiliation à Jaz qui remonte au moins aux années 35/37 . En haut à droite trône au contraire , entre deux carillons Vedette , la toute récente enseigne lumineuse de 44 cm de diamètre qui arbore le jaseur boréal de René RAVO devenu pendant la guerre le logo de Jaz . Très courante à l’époque , puisque Jaz ne produisait pas ce type d’horloges qui connaissaient un grand succès à l’époque , la proximité avec les carillons Vedette s’explique aisément par l’accord conclu entre Jaz et Vedette en 1949 . En revanche les six belles plaques qui ornent les bas de caisse ont été fabriquées sur mesures pour cette boutique qui est , à notre connaissance , celle qui affiche le plus de publicités pour Jaz .
La boutique au 21 rue de la Chapelle en 1954 et ses magnifiques panneaux Jaz
en 1957 la diversification s’étend au briquet Flaminaire
Cette carte publicitaire postérieure montre que , si la plaque émaillée Jaz est toujours présente , les six panneaux de bas de caisse ont été remplacés par d’opportunes vitrines permettant de présenter plus de produits en vente . On notera l’amusant texte conçu par Louis Gaillard , à la première personne , à propos de sa pendule électrique qui « donnait » l’heure au quartier , ce qui n’est pas exagéré . Effectivement la boutique se trouvant au point culminant de la très longue rue de la Chapelle , cette horloge pouvait être vue depuis l’avenue Max Dormoy ; subsiste d’ailleurs , en place actuellement , un panneau lumineux Citizen qui permet de s’en rendre compte . En général ce sont les beffrois des mairies , des hôpitaux ou les clochers des églises qui rythment les heures d’un quartier , or de l’autre côté de la rue , presque en face l’établissement des GAILLARD , se trouve la Basilique Sainte Jeanne d’Arc qui aurait dû tenir ce rôle sauf qu’elle restera inachevée de 1930 à 1964 et que son absence de clocher traditionnel et d’horloge laissait place « à la médaille d’argent » pour assurer ce service .
Le nom de la boutique est extrêmement bien choisi puisqu’il semble faire allusion à l’activité de bijoutiers qui vendaient beaucoup de médailles en or et argent , souvent religieuses , mais les initiés savaient qu’il s’agissait de la médaille d’argent obtenue en fin de cycle d’études à Cluses par Marcel puis Louis Gaillard qui , par extraordinaire , ont été successivement deuxièmes de promotion de cette école à la réputation internationale .
Monsieur Gaillard devant sa boutique en 1968 et sa petite famille à la fenêtre à l’étage

Olivier (à gauche) et son père Jean Claude GAILLARD diplômé de l’ENHC – Ecole Nationale Horlogère de Cluses , promotion 1952/1956 – dans sa boutique atelier du passage de Choiseul . Rares sont les familles d’horlogers qui ont survécu à l’invasion dévastatrice du quartz nippon , aussi ce type de magasin fait notre bonheur . On n’est pas reçu par de simples changeurs de piles – même s’ils assurent ce service évidemment- mais de vrais horlogers qui peuvent légitimement exposer les superbes outils des générations précédentes et vendre pendulettes d’officier , goussets , etc . Leur sellier maroquinier pourra réaliser un bracelet de montre entièrement sur mesure et selon votre choix le plus particulier . Spécialisés dans la réparation de montres mécaniques, anciennes ou récentes quelque soit leur marque , ainsi que de pendules , ils sont également distributeurs de nombreuses marques suisses , allemandes ou françaises telles que Junghans , Junkers , Zeppelin , Claude Bernard ,Timberland , etc . Nous adressons nos remerciements les plus chaleureux à Olivier et au regretté Jean-Claude Gaillard ( + 2018) qui ont bien voulu nous confier les documents ci-dessus et pris le temps de nous guider comme ils le feront pour achats et réparations dans leur boutique .
Bijouterie Horlogerie CHOISEUL 57 passage Choiseul 75002 Paris 01.42.96.07.50 site de la bijouterie http://www.bijouteriechoiseul.com/
du lundi au vendredi de 10H30 à 18h contact@bijouteriechoiseul.com

Carton , triptyque dépliant en forme de maison en trichromie 21,8 x 9,7 cm (la cheminée est manquante) par 
L’argumentaire est celui-ci : Le soleil règle l’heure sous un grand cadran solaire accroché à la façade auquel répond JAZ pareillement sous des vues intérieures de la maison .
Au verso : une vue des usines de Puteaux sous une dormeuse qui , pour une fois, s’éveille de dos contemplant le soleil levant .
La version espagnole ne s’en distingue que peu , la traduction est strictement littérale .
Quatre réveils sont présentés et aucune horloge murale , probablement parce que les premières horloges Jaz à suspendre apparaîtront en 1934 et ce prospectus est antérieur .
SIGMA célèbre entreprise basque espagnole de machines à coudre fondée en 1938 , reprend presque vingt plus tard , le modèle de cette publicité Jaz , reproduction de l’usine vue de trois quarts comprise. Preuve que la version espagnole de la publicité de Jaz a trouvé un auditoire certain au delà des Pyrénées .




L’identification des pendules , aux styles les plus caractéristiques , apparaissant dans cette vitrine permet de dater cette photo un peu au delà de l’estimation de l’auteur puisqu’elles sont toutes extraites du catalogue 1964/65 .




Les réveils , à cloche surmontés d’un anneau , qui sont bradés ne sont pas des Jaz , en revanche le réveil géant est bien un
Max sera , plus tard , le troisième AUBRUN à la tête de l’horlogerie bijouterie jusqu’à sa fermeture .
il n’est pas bien difficile d’identifier une
Trois sachets de réparations au nom de Maxime AUBRUN , modèle 1938 , format 11 x 7,5cm
Carte postale Horlogerie à l’alliance chez L.PIARD Successeur à Montchanin les Mines , circa 1930 . Si la
CUBIC , petit réveil de Luxe , mouvement mécanique , daté en creux 1931 sur la platine du
Le décor de peinture craquelé est appliqué sur les quatre côtés . Pieds , clefs , dos et bélière sont dorés .
Toutefois , pour le prix de base , le CUBIC était livré en boîte carton portant imprimé au tampon rouge les caractéristiques principales , en l’occurrence CUBIC VERT cadran lumineux
Boîte de CUBIC craquelé havane et or , à cadran non-lumineux dit « blanc » . Format de la boîte 8,3 x 7,5 x 5,5 cm .
Dans cette version du CUBIC comme sur le

Ces écrins sont eux mêmes protégés par des boîtes vertes en carton au décor de lutins spécifique aux Jaz diffusés Outre-Manche . Voyez les autres versions des CUBIC en consultant notre 

Robert Alphonse Collard dit Robert Lortac (Cherbourg 19 XI 1884 + Paris XIV° 10 IV 1973 ) est un écrivain , dessinateur , portraitiste , critique d’art , scénariste , pionnier français du dessin animé, en particulier publicitaire . Il « inventa » la publicité en dessins animés dont il fit des petites fictions amusantes Lortac commence son premier dessin animé en 1914 . Après sa rencontre avec
Dès 1921 , la publicité filmée est introduite dans les cinémas . La société Publi-Ciné popularise l’image du petit groom noir qui devient un personnage aussi familier que, plus tard , le sympathique mineur avec son piolet de
Siège de West End Watch Co à Bombay , Mahatma Gandhi Road , ex Esplanade Road , près de Flora Fountain vers 1950 West End Watch Co, est l’une des plus anciennes marques suisses de montres et l’une des rares dont l’activité est restée ininterrompue depuis plus de 120 ans. Près de 15 millions de montres portant la marque West End Watch Co. ont été vendues de par le monde et particulièrement en Inde avec ses 100.000 montres Queen Anne .
West End Watch Co commercialisait en Inde , outre Favre-Leuba et Zenith , des marques telles que Tissot , Longines et Oméga sous son propre nom , comme cette montre pour femme , à droite , estampillée West End Watch Co . Dès lors , il était logique que Louis Gustave Brandt co-fondateur de JAZ et co-dirigeant d’Oméga avec ses cousins , tous descendants de Louis Brandt fondateur de cette autre marque de montres suisses , fasse appel au même importateur pour diffuser ses réveils Jaz en Asie du Sud .
Aujourd’hui rééditée , la montre gousset à alarme de Gandhi était une Zénith en argent , vendue par la boutique Favre-Leuba à un ami du Mahatma qui lui offrira . Jusque dans les années 60 le destin des marques Zenith , Favre-Leuba , West End Watch Co et Jaz furent étroitement liés sur le sous-continent indien : voyez l’article que nous avons consacré à l’
Dans ce courrier du 10 Mars 1942 au bureau du Surintendant de Gondal , on peut lire que l’expéditeur renvoie à la page 30 du catalogue pour conseiller le nouveau Jaz .
West End Watch Calcutta















































































































LUCIC 1928. LUCIC , petit réveil de la
LUCIC n°366 thuya non-lumineux
















CLUB version
La France Horlogère 1° Octobre 1927 , 26° année , n°19 , publication professionnelle bi-mensuelle , pleine page 38 x 27 cm Y compris notre exemplaire , nous ne connaissons à ce jour que trois autres CLUB , tous sans bélière et dans cette robe craquelée noir et rouge , alors que la France Horlogère de 1927 et le tarif de 1934 , seuls documents à notre disposition actuellement , mentionnent un décor émail et or que l’on retrouve sur les
Catalogue 1934/1935 page 2 extrait Dans ce catalogue 1934/1935 , le CLUB apparaît subitement sans ses pieds boules mais avec une bélière , il a gardé les
Tarif Jaz circa 1934 extrait page 2 . Ce tarif illustré présente l’intérêt de faire apparaître une version à répétition , dotée d’un
Bon de commande d’étiquettes de 1926 En 1926 l’offre de Jaz se limite à sept réveils : quatre ronds le


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