Galerie des réveils Jazistor

Galerie chronologique des réveils portant la mention Jazistor au cadran .                              CLIQUEZ SUR LA PHOTO POUR ACCEDER A L’ARTICLE CORRESPONDANT

1964 drilic-noir-21965 novic1965 quinzic1966 darlic11966 darlic-2432-131966 darlic-rouge1966 laxic111966 vonic1967 drilic-ducretet-thomson1967 la-voix-de-son-mac3aetre-31967 ondic1968 ceric1968 chanic1968 drilic-vert1968 famic-11968 famic-41968 famic-both11968 gendic blanc1968 gendic noir1968 itranchic-les-dos1968 moiric1968 perlic1968 vartic1968 vartic-noir11969 bonic1969 petric-noir-41969 torsic1970 casic1970 croisic1970 hautic1970 longric1970 lumic1970 lumic-11970 luvic1970 minic-11970 minic-21970 minic-31970 minic-2422-611970 minic-2422-991970 petric-19701972 andric1972 andric-41972 andric-jaune-face1974 vibric or1974 vibric1974 vulic

NOVIC 1965 à 1968

novicNOVIC , petit réveil , gamme Jazistor , Jaz Electric , mouvement à pile , calibre 5AR , licence ATO . Nouveauté du catalogue 1965/66 à la page 13 , référencée 2430-11 . Boîtier et socle en métal doré , cadran argent à zone centrale noire , bouton d’interruption de sonnerie en plastique noir au somment  , pas de chiffres mais des index  , aiguilles et points lumineux . Format 11,5 x 7,5  cm . novic dosDisponible des  catalogues 1965/66  à 1967/68  . Au catalogue 1966/67 apparaît son anagramme , le VONIC doté d’un cadran à chiffres . Les VONIC , NOVIC et LAXIC sont des déclinaisons esthétiques autour d’une base commune . La dénomination NOVIC avait déjà été attribuée en 1942novic anatomieLa sonnette est encore en métal , les sonneries par buzzer – d’abord appelés moduleur – n’apparaissent qu’en 1968 avec le calibre CR .drilic ravic raclic darlic novic quinzic pub Paris Match Oct 1965++publicité double page Paris Match , 34 x 52 cm .pub décembre 1965 drilic raclic novic ravic darlic quinzicpublicité décembre 1965 double page , variante bichrome de la précédente

NOVIC  sur un avis de passage de 1966 avec deux autres Jazistor : QUINZIC et DARLIC .

VONIC ou VENDÔME 1966 à 1969

vonic 6VONIC , petit réveil , gamme Jazistor et gamme Jaz Electric , mouvement à pile , calibre 5AR , licence ATO . Nouveauté du catalogue 1966/67 à la page 13 , référencée 2435-11 . Boîtier et socle en métal doré , cadran argent , bouton d’interruption de sonnerie en plastique noir au sommet , chiffres en relief , aiguilles et points lumineux . Format 11,5 x 7,5  cm ; à l’export , le VONIC est nommé VENDÔME.vonic 4vonic 2Disponible uniquement aux  catalogues 1967/68 et 1968/69 . Il est l’anagramme du NOVIC dont il ne se distingue que par le cadran doté de chiffres . Les VONIC , NOVIC et LAXIC sont des déclinaisons esthétiques autour d’une base commune.

Boîte d’origine de VONIC affichant au dos sa référence au tampon encreur 2435-11 . La date de fabrication 06-6 s’interprête ainsi : Juin 1966 .tempic vitic ruzic scintic bardic moltic caric darlic vonic quinzic latic volic poelic cristic Oct 1966 Paris Match++publicité Paris Match pleine page pour les photos + 1/3 pour le texte à gauche , 35 x 34 cm

 

En Belgique le VONIC est nommé VENDÔME

LAXIC ou TROCADERO 1966 à 1969

laxic1laxicLAXIC , petit réveil , gamme Jazistor , Jaz Electric , mouvement à pile LR14 , calibre 5AR , licence ATO . Nouveauté du catalogue 1966/67 à la page 13 , référencée 2433-11 . Boîtier intersocle et socle en V tout en métal doré , cadran argent , bouton d’interruption de sonnerie en plastique noir au somment  , chiffres en relief , aiguilles et points lumineux . Format 11,5 x 8 cm . En vente  des catalogues 1966/67 à 1968/69 . Les VONIC , NOVIC et LAXIC sont des déclinaisons esthétiques autour d’une même base  . Notez le changement de logo entre les modèles fabriqués avant et après 1967. Il était nommé Trocadéro à l’export notamment en Belgique .laxic dosdarlic laxic quinzic tonnic , volic , cristic , souric Paris match n° 922 déc 1966publicité pleine page Paris Match n°922 , Déc. 1966  , 34 x 26 cm .Laxic_boite1[1]Mariano MACOR , notre ami et correspondant en région Alsace , est à la tête d’une collection de pièces rares , et de réveils plus communs mais complets avec boîtes d’origine , factures ,  notice , etc. comme ce LAXIC Laxic_boite2[1]Laxic_boite3[1]Laxic_boite4[1]2433-11 cette référence imprimée au tampon , étant bien celle du LAXIC , elle confirme l’identification de cette boîte . Peut visible la date en revanche surtout pour le mois , en revanche le 7 de l’année 1967 se devine .Laxic_boite5[1]Laxic_garantie1[1]Voilà une indication étonnante que celle d’un syndicat OBLIGATOIRE !! C’est une des très nombreuses différences du droit local en Alsace et en Moselle qui représente une spécificité juridique pour les trois départements français du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle. Cette particularité est liée à l’histoire complexe de ces trois départements qui, du fait des annexions successives entre 1871 et 1945, se sont trouvés déconnectés de l’évolution linéaire du droit français. Ce régime juridique conserve un certain nombre de dispositions napoléoniennes, ainsi que d’autres dispositions mises en place par les autorités allemandes lors du deuxième Reich , près de la moitié du droit local tout de même , ainsi que toutes les modifications dont ces dispositions anciennes ont fait l’objet, jusqu’à la période actuelle . Il faudra attendre 2012  pour que l’obligation d’affiliation aux corporations soit censurée par le Conseil constitutionnel dans sa décision 2012-285 du 30 novembre 2012 en raison de l’atteinte de ces dispositions à la liberté d’entreprendre.Laxic_garantie2[1]Laxic_notice1[1]Cette  charmante petite notice est illustrée par le plus fameux des Jazistor , le DRILIC de Monsieur CHARBONNEAUX, transformé en un sympathique personnage .Laxic_notice2[1]Laxic_pub1[1]Laxic_pub2[1]

Publicité belge de Novembre 1967 : comme d’autres Jaz, le LAXIC était rebaptisé à l’export 

DUNIC 1974 à 1976

dunic

DUNIC , réveil à transistor ,  gamme des Jaz Electronic , mouvement à pile LR14, calibre 5AR , licence ATO . Nouveauté du catalogue  1974 à la page 3 , référencée 2428-11 . Boîtier en métal façon argent , bélière fixe , chiffres romains , pieds antigliss , aiguilles style Breguet , aiguilles et points lumineux . Dimensions 11,5 x 8,5 cm, poids 495 gr sans la pile . Son design est proche des autres nouveautés à transistor de son époque : QUINZIC  , PERLIC ou encore CHANIC. Il n’est proposé à la vente qu’en 1974 , 1975 et 1976 .

Notre exemplaire a fait l’objet d’une émouvante dédicace  gravée en creux sous le boîtier

LAGIC 1974 à 1979

lagic 1974

LAGIC , réveil de la gamme JAZ Electronic , mouvement à tic-tac discret , à pile LR14 , réveil sonnette électrique , calibre 5AR , licence ATO . Nouveauté du catalogue de 1974 à la page 3 , référencé 2429-11 . Boîtier en métal brossé , quatre chiffres hors-cadran , cadran noir, aiguilles et points lumineux . Format  11,5 x 8 cm . Présent dans les catalogues de 1974 à 1979 . La dénomination LAGIC avait déjà été employée en 1963 pour une horloge murale .lagic 1979 page 9à partir de 1977 il échange son calibre 5AR contre un calibre TR et perd son arrêt de sonnerie au sommet avec son gros bouton rond remplacé par un arrêt de sonnerie au dos . Sa référence devient 4429-31 .lagic (3)lagic (4)lagic (5)lagic (2)lagic (1)mise en évidence de la sonnette métallique demi-ovoïde

LICENCE ATO

La plupart des pendules électriques Jaz portent la mystérieuse mention Lic. ATO ou licence ATO . La raison en est l’acquisition , en 1958 , de l’autorisation pour la France  d’exploiter les brevets de la maison ATO créée par Léon Hatot , pionnier de l’utilisation de l’électricité dans l’horlogerie . Tout d’abord exclusive , on verra plus tard des horloges Trophy ou Vedette  l’utilisant , cette licence ATO permet à Jaz de devenir leader en matière de calibres à piles et transistor pour ces horloges murales , réveils et pendulettes avec 245 Jaz dotés de calibre AL , AN , AR , AT , AV , AX , CF , CR , FC , MP , TC , TJ , TM , TP , TR  , TMK , TRK et leurs nombreux dérivés .                                                                                                                                                                               Ci dessous une biographie complète de ce génie multiforme qu’était Léon HATOT

Léon Hatot et les horloges électriques ATO  par Michel Viredaz

 article  publié dans le bulletin Chronométrophilia No 56 (été 2004).

Le chapitre « Historique » du présent article est constitué de larges extraits du site Internet Worldtempus, grâce à l’aimable autorisation du CIDH (Centre International de Documentation sur l’Horlogerie).

Historique

Né le 22 avril 1883 à Châtillon Sur Seine ( Côte d’Or) , décédé le 11 septembre 1953, Léon Hatot fut élève de l’École d’Horlogerie de Besançon entre les années 1895 et 1898, puis élève de l’École des Beaux-Arts de Besançon. Il s’installa, très jeune, à son propre compte en 1905, en se spécialisant dans la gravure en boîtiers de montres, et développa très rapidement un atelier artisanal d’une douzaine de compagnons fabriquant des montres de haute qualité en métaux précieux et en joaillerie. Il s’établit ensuite à Paris, où il reprit en 1911 la suite de la Maison « Bredillard», tout en conservant son atelier de Besançon. Il fut alors à cette époque et par la suite, l’un des quelques créateurs de montres artistiques et de joaillerie, et fournisseur des principales Maisons de la rue de la Paix. Remarqué par La France Horlogère, celle-ci l’incorpore, en 1920, dans son Conseil de rédacteurs spéciaux avec la mention «Hatot Industriel et Artiste Bijoutier».

D’esprit curieux et visionnaire, Léon Hatot s’intéresse très tôt aux perspectives ouvertes à l’horlogerie par l’énergie électrique et décide en 1920 de fonder une filiale spécialisée dans la recherche et de développement des montres et pendules électriques à piles. L’ensemble de ses entreprises, de Paris comme de Besançon, sont la même année regroupées sous une raison sociale identique: Société des Etablissements Léon Hatot. Pour l’assister dans ses recherches sur le développement de l’horlogerie électrique, il s’assure en 1923 la collaboration de Marius Lavet, ingénieur des Arts et Métiers et de l’Ecole Supérieure d’Electricité, passionné comme lui par les applications de l’électricité à l’horlogerie.

Commercialisées sous la marque « ATO » depuis 1923, les pendules électriques sont produites à Besançon dans une usine partiellement reconstruite au 13 de la rue de la Rotonde. Elles connaissent un succès sans précédent dès leur apparition sur le marché. A l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs de 1925, Léon Hatot remporte un Grand Prix avec une gamme complète de pendules électriques, habillées de marbre ou de métal chromé, logées dans des cabinets en marqueterie de bois précieux et même pour certaines dans des cadres de verre moulé, créés dans les ateliers de Lalique . Léon Hatot est décoré de la Légion d’Honneur, nommé juge au tribunal de commerce de la Seine et conseiller du commerce extérieur.

En 1929, Léon Hatot réalise une invention significative avec la montre « Rolls » à remontage automatique. Ce dispositif, dans lequel le mouvement se remonte au moindre mouvement du bras en coulissant à l’intérieur du boîtier, guidé par des billes entre deux glissières (Brevet principal No. 704.910 du 11 janvier 1930, 1ère addition No. 38.984, 2ème addition No. 39.523, complétées le 30 novembre 1931 par une 3ème addition No. 39.581), est décrit en janvier 1932 par son ami Marius Lavet dans le Bulletin de la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale. Ce mécanisme présente l’avantage de fonctionner avec un minimum de frottements et de pouvoir être exécuté pour des mouvements de dimensions extrêmement réduites, parfaitement adaptés aux montres rectangulaires qui étaient à la mode à cette époque, les montres de femmes en particulier. Par un contrat du 23 septembre 1930, la Société Hatot concède à Monsieur Blancpain le monopole exclusif de la fabrication des montres « ROLLS » à remontage automatique, ainsi que de leur diffusion pour la France et la Belgique. Cependant, cette invention, couronnée par une Médaille d’Honneur de la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale, n’a pas connu le succès qu’elle méritait, son exploitation commerciale ayant été entravée par les séquelles de la crise mondiale de 1929.

Pendant ce temps, Léon Hatot n’abandonne pas son atelier parisien de joaillerie et de montage de montres de haute joaillerie, dont il confie la direction en 1926 à Edouard Dietsch, qui vient d’épouser sa fille.

L’atelier connaît alors un nouvel essor, ce qui permet avec la vente des pendules ATO de financer les recherches ruineuses sur l’horlogerie électrique qu’il poursuit avec son ami Marius Lavet, recherches néanmoins couronnées de succès par une invention spectaculaire: la pendule électrique « ATO-RADIOLA » à remise à l’heure automatique par les ondes radio. Décrite pour la première fois en mai 1928 dans le bulletin No. 2 de Radiola, organe de la Société Française Radioélectrique, la remise à l’heure était télécommandée dans un rayon de 250 kilomètres par un signal radio régulièrement diffusé par la Tour Eifel ou par le poste Radio-Paris au cours de l’un de ses concerts. Il suffisait alors que le possesseur d’une telle pendule soit à l’écoute de ces concerts au moins une fois par semaine pour qu’elle soit continuellement à l’heure exacte. Il est intéressant de remarquer que ce dispositif de mise à l’heure des montres et des pendules a été « réinventé » et lancé à grand renfort de publicité par Junghans à la fin des années 1980. L’innovation la plus notoire de ce dernier procédé réside dans la portée de l’émetteur, relié à l’Observatoire de Brunswick, qui diffuse son signal dans un rayon de près de deux mille kilomètres.

En 1928, la Maison Hatot est expropriée de l’immeuble du 23 de la rue de la Michodière promis à la démolition. Les différents services de la société sont transférés dans de luxueux locaux situés 12 Faubourg Saint Honoré, qui ne tardent pas à être fréquentés par une clientèle particulière riche et exigeante, attirée par les montres de haut de gamme et la haute joaillerie dont Edouard Dietsch avait fait sa spécialité. La prospérité de la maison, cependant, est de courte durée. Comme toutes les industries de luxe, elle est frappée de plein fouet par la crise économique résultant du krach boursier américain de 1929.

En étendant ses activités à l’exportation vers l’Italie, la Belgique et l’Allemagne, où il conclut des accords avec les sociétés Haller & Benzing et HAU (reprises ensuite par Junghans)  pour la fabrication et la diffusion des pendules ATO, Léon Hatot non seulement réussit à sauver son entreprise, mais parvient même à la développer.

Ne pouvant par ailleurs se résoudre à quitter complètement sa Franche-Comté, Léon Hatot conserve à Besançon un petit atelier de montage. Ses grandes qualités artistiques le firent désigner à différentes reprises pour l’exécution de pièces spéciales. C’est ainsi que tout au début de sa carrière, il eut à concevoir et à réaliser de ses propres mains, pour le compte de la Ville de Besançon, une très belle montre savonnette qui fut offerte au Président de la République Armand Fallières, lors d’une de ses visites dans le Doubs. Plus tard, il créa et modela la coupe chronométrique en cristal attribuée chaque année aux fabricants d’Horlogerie ayant obtenu les meilleurs résultats aux Concours de Chronométrie. Il fut également membre fondateur de la Société chronométrique de France.

A l’Exposition Coloniale de 1931, Léon Hatot présente des pendules électriques de dimensions réduites qui furent à l’origine de toute une nouvelle génération de pendules décoratives. Il crée en particulier un nouveau modèle, de conception et de présentation révolutionnaires, en supprimant les habillages traditionnels, le mouvement devenant par lui-même le seul élément décoratif . Il ouvre ainsi la voie à une nouvelle mode entraînant à sa suite la plupart des fabricants qui adoptent cette esthétique d’avant garde, mêlant le verre au métal chromé et s’accordant parfaitement avec le mobilier de l’époque. Son esprit fertile l’amène à lancer sur le marché bien d’autres créations originales telles que l’Aquatora dont l’heure est indiquée sur la circonférence d’un aquarium lumineux et la Maplux, marquant l’heure d’un point quelconque du monde sur la ligne d’équateur d’un globe terrestre.

Parallèlement à sa production de pendules électriques, Léon Hatot ouvre en 1933 un nouveau département de distribution de l’heure au moyen d’horloges mères contrôlant plusieurs horloges réceptrices, ce qui le conduit à reprendre la Maison Paul Garnier fondée en 1825 et spécialisée dans la distribution de l’heure dans les gares et sur les édifices publics. Le transfert de l’usine de Besançon est alors décidé et les différents services de la Société sont regroupés dans les locaux de la Maison Paul Garnier, au 9 rue Beudan, à Paris 17ème. En 1939, dès le début de la seconde guerre mondiale, la Société Hatot est réquisitionnée pour la fabrication de conservateurs de cap Sperry et autres instruments pour l’aviation  , ainsi que de différents appareils de mesure et de navigation pour la Marine Nationale. La défaite de 1940 met fin à ces activités, Léon Hatot se refusant à toute collaboration avec l’Allemagne.

Il est bien regrettable qu’il n’ait pas pu voir la révolution technique subie par l’horlogerie à la suite de l’application du transistor à cette industrie, car quelques jours avant sa mort, il eut connaissance des premiers prototypes fonctionnant dans ses laboratoires sans aucun contact électrique, et il en pressentit le succès. La vie entière de Léon Hatot fut consacrée à la recherche du mieux dans tout ce qu’il entreprenait, et son extraordinaire activité, sa volonté farouche, son esprit inventif toujours en éveil, ont permis à son entreprise de prospérer et, malgré sa modeste importance, d’imposer ses systèmes aux plus grandes sociétés horlogères du monde entier.

La Société Hatot a donc été parmi les toutes premières à doter ses instruments de perfectionnements importants rendus possibles par l’application des transistors à l’horlogerie . Ses premiers brevets sont déposés le 16 septembre 1953. La Société Hatot ne disposant pas de capitaux suffisants pour exploiter ses nombreux brevets sur le plan mondial, du se résoudre à céder des licences d’exploitation aux principaux producteurs d’horlogerie des pays industrialisés, si bien qu’il existe de par le monde des millions de mouvements de montres et de pendules signés L. Leroy & Cie., Ebauches S.A., Junghans , Westclox, Smith & Son, Bulova, JAZ  et General Time, portant la mention « Lic. ATO ». Il en est également ainsi des Chronostats I, II et III, chronomètres de marine électroniques qui furent livrés à la Marine Nationale, l’Ecole Normale Supérieure, la Compagnie Générale Transatlantique et l’Institut de Physique du Globe par la Société L. Leroy & Cie. Le Chronostat III en particulier fut utilisé pour les Missions Polaires et équipa les bâtiments de la Marine Nationale les plus prestigieux tels que les porte-avions « Clémenceau » et « Foch », le porte-hélicoptères « Jeanne d’Arc » et différents sous-marins du type « Daphné ». Enfin, par décision du Secrétaire Général de la Marine Marchande en date du 31 juillet 1959, le Chronostat III fut agréé sans restriction et pu être embarqué sur les paquebots et les navires de la Marine Marchande, le prestigieux paquebot « France », mais également les nombreux pétroliers et porte-conteneurs de la Cie Shell et le splendide « Sovereign of the Sea ».

Léon Hatot est mort le 11 septembre 1953 à l’âge de 70 ans des suites d’une longue maladie, après une vie débordante d’activités, tant sur le plan artistique où il se distingua dans le domaine de l’horlogerie comme l’un des Maîtres de la période Art-Déco, que scientifique où son esprit créatif et visionnaire a donné naissance à de nombreuses inventions annonçant les développements de l’horlogerie du troisième quart du XXème siècle.

En 1967, c’est la branche d’horlogerie électrique de la Maison Lepaute qui est acquise et exploitée en complément des productions ATO. Un nouveau type d’horloges à lecture directe à chiffres 7 segments est conçu en 1978 et immédiatement adopté par la SNCF. Ces horloges remportent un très vif succès et sont très rapidement copiées à une très grande échelle. Bien que la Société Hatot s’adapte rapidement aux nouvelles techniques nées de l’électronique et de l’utilisation de minuscules cristaux de quartz comme étalon de fréquence, les frais de recherche et de mise au point deviennent trop importants pour être amortis sur des fabrications de séries moyennes. La concurrence des pays du Sud Est Asiatique contraint la Société Hatot à abandonner sa branche industrielle pour ne conserver que la vente des montres de qualité et la production de pendules d’appartement à pile ou sur secteur qui furent encore exploitées quelques temps sous les marques « ATO-LEPAUTE » et « ATO – PAUL GARNIER ».

L’ensemble du stock de montres et de joaillerie, conservé intact dans un coffre de banque depuis la déclaration de la Seconde Guerre Mondiale, fut dispersé aux enchères publiques par Christie’s à Genève le 1er mai 1989. Les précieuses archives de la Maison Hatot et en particulier près de 5.000 magnifiques dessins gouachés de montres et de superbes pièces de haute joaillerie, contribution inestimable de Léon Hatot à l’épanouissement du style Art-Déco de la grande période 1910-1930, sont aujourd’hui la propriété de la nouvelle société Léon Hatot, membre du Groupe Swatch .

DARLIC ou OPERA 1966 à 1969

darlicDARLIC 2432-41.                                                                                                                                         DARLIC , réveil , gamme des Jazistor et gamme Jaz Electric , mouvement électrique à pile R14 , calibre 5AR , licence ATO . Corps en plastique , arrêt de sonnerie au sommet , sonnerie par moduleur  buzzer , aiguilles et points  lumineux  , quatre chiffres cardinaux . Nouveauté du catalogue 1966/67 à la page 12  . Il était nommé Opéra à l’export, notamment en Belgique.darlic 2432-13DARLIC 2432-13.                                                                                                                                              Existe en quatre versions référencées ainsi : 2432-13 boîtier blanc et cadran noir ; 2432-41 boîtier noir et cadran blanc ; 2432-51 boîtier gris bleu et cadran blanc ; 2432-61 boîtier rouge et cadran blanc . Format 13 x 9 cm . Disponible au catalogue 1968/69 pour la dernière fois .darlic rougeDARLIC 2432-61   

darlic-bleu-pubLe cadeau de premières communions est une cible publicitaire régulièrement visée par Jaz ; on notera que  cette publicité de 1966 n’affiche que des adolescents en photos , pas de filles , sans doute pour respecter le code couleur bleu =garçon . Pour les filles , il n’y avait quand même pas de rose disponible mais éventuellement un rouge . drilic ravic raclic darlic novic quinzic pub Paris Match Oct 1965++publicité double page Paris Match , 34 x 52 cm .pub décembre 1965 drilic raclic novic ravic darlic quinzicpublicité décembre 1965 double page , variante bichrome de la précédentetempic vitic ruzic scintic bardic moltic caric darlic vonic quinzic latic volic poelic cristic Oct 1966 Paris Match++publicité Paris Match pleine page pour les photos + 1/3 pour le texte à gauche , 35 x 34 cm lissic moltic scintic duchic cadric darlic quinzic pub Noel 1967++publicité pleine page Paris Match , 34 x 26 cm .darlic laxic quinzic tonnic , volic , cristic , souric Paris match n° 922 déc 1966publicité pleine page Paris Match n°922 Déc. 1966  , 34 x 26 cm .darlic quinzic ravic pub 1965publicité presse hebdomadaire 1965 , demi page , format 30,5 x 16 cm .tevic motic darlic pub 1967publicité presse hebdomadaire 1967 , demi page , format 31 x 17 cm . Voyez également notre article sur les clichés d’imprimerie publicitaires représentant un DARLIC .

DARLIC sur un avis de passage de 1966 avec deux autres Jazistor : QUINZIC et DARLIC .

darlic-eclate-1980Schéma  éclaté du DARLIC

Publicité belge de Novembre 1967 : comme d’autres Jaz,  le DARLIC était rebaptisé à l’export 

Publicité DARLIC & QUINZIC Octobre 1967

CHANIC 1968 à 1976

chanic jazistor

CHANIC , réveil à transistor ,  gamme des Jazistor , Jaz Electric , mouvement à pile LR14 , calibre 5AR , licence ATO . Nouveauté du catalogue  1968/ 69 à la page 14 , référencé 2437-11 . Boîtier en laiton façon or , cadran argenté brossé et croisé , chiffres romains , pieds antigliss , aiguilles style Breguet , aiguilles et points  lumineux  . Dimensions 11,5 x 8,5 cm, poids 525 gr . Son design se rapproche beaucoup des autres nouveautés à transistor de son époque : VONIC , QUINZIC  , PERLIC ou encore DUNIC . Il est présenté pour la dernière fois au catalogue en 1976.

chanic dos
chanic non jazistor

On peut trouver le CHANIC avec ou sans la mention JAZISTOR au cadran .

pub 1968

chanic soclevoir l’article sur ce présentoir rouge.famic gendic perlic chanic pubpublicité Paris Match pleine page , 34 x 25,5 cm , photo Noblecourt , 1968 .Publicité double page 1968chanic dessuschanic doschanic

QUINZIC ou ARC de TRIOMPHE 1965 à 1976

quinzic (2)

QUINZIC , réveil à transistor, de la gamme des Jazistor , Jaz Electric , mouvement électrique à pile LR14 , calibre 5AR , licence ATO , sonnerie sur cloche . Présenté dans le catalogue de 1968-1969, page 14 , réf. 2431-11 . quinzic (3)quinzic (1)Boîtier en laiton doré, cadran plastique blanc , chiffres Breguet , aiguilles Breguet dorées , aiguilles et points lumineux , pieds miches avec caoutchouc blancs anti-gliss , arrêt de sonnerie au sommet sous la bélière , mention France au dos . ( ATTENTION : pieds et bélière sont rivetés , ne cherchez pas à les dévisser ) Dimensions 11,5 x 8,5 cm ,poids 595 avec la pile LR14 . Son design se rapproche beaucoup des autres nouveautés à transistor de son époque : NOVIC  , CHANIC , PERLIC ou encore DUNIC . Toutefois il tire son nom de son style très vaguement Louis XV . En effet si la gamme  Jaz comprenait les pendules en Formica aux couleurs acidulées et réveils aux formes contemporaines , elle n’omettait pas de proposer pour les intérieurs bourgeois des réveils « de style » plus ou moins Louis XVI pour le SEIZIC et vaguement Louis XIII avec le TREIZIC . Etonnante longévité puisqu’il est présent au catalogue pour la dernière fois  en 1976 .quinzicQUINZIC arc de triompheà l’export le QUINZIC est renommé ARC de TRIOMPHE , comme le DRILIC rebaptisé MILORD , le CASTIC devenu RICHELIEU , le RAVIC nommé EIFFEL , etc . Les prix sont exprimés en Francs belges dans cet encart publicitaire  ; format 18,8 x 13,8 cm .pub-quinzic-ondicPublicité Paris Match 34 x 26,5 cm , tarifs au 15/2/1967 (mention verticale dans la marge) .drilic ravic raclic darlic novic quinzic pub Paris Match Oct 1965++publicité double page Paris Match , 34 x 52 cm .pub décembre 1965 drilic raclic novic ravic darlic quinzicpublicité décembre 1965 double page , variante bichrome de la précédentetempic vitic ruzic scintic bardic moltic caric darlic vonic quinzic latic volic poelic cristic Oct 1966 Paris Match++publicité Paris Match pleine page pour les photos + 1/3 pour le texte à gauche , 35 x 34 cmdarlic laxic quinzic tonnic , volic , cristic , souric Paris match n° 922 déc 1966publicité pleine page Paris Match n°922 , Déc. 1966  , 34 x 26 cm .lissic moltic scintic duchic cadric darlic quinzic pub Noel 1967++publicité pleine page Paris Match , 34 x 26 cm .pub 1968Publicité double page 1968quinzic molticpublicité Paris Match , format 34 x 13,5 cm . Fêtes des mères , communions , Pâques , Noël étaient autant d’occasion tous les ans d’intenses campagnes publicitaires . quinzic noir et blancSi pour Paris Match – plus haut – le vouvoiement est de mise ,  dans cette petite publicité en noir et blanc , publiée dans une revue destinée à la jeunesse c’est le tutoiement qui l’emporte . Format 12,5 x 9 cm . Quinzic pub 1967Tutoiement de rigueur pour ce petit encart publicitaire dans une revue pour jeunes  en 1967 , même si cette QUINZIC nous semble bien trop « habillée » et  » bourgeoise » pour cette clientèle spécifique . darlic quinzic ravic pub 1965publicité presse hebdomadaire 1965 , demi page , format 30,5 x 16 cm .

QUINZIC sur un avis de passage de 1966 avec deux autres Jazistor : NOVIC et DARLIC .

quinzic & horbijo    à droite version simplifiée du QUINZIC pour le groupement Horbijo

Publicité DARLIC & QUINZIC Octobre 1967

pour le démontage : enlever d’abord la pile puis dévisser la vis qui maintient le logement de la pile ; ne pas enlever la porte uniquement uniquement tenue par une tige/ressort qui referme la porte automatiquement