Calibre AN / AX / BN et dérivés 1961 à 1974

Parmi les premiers calibres électriques Jaz  , à partir de 1961 , le calibre AN  dote 39 horloges murales et 7 pendules à poser dans la gamme des Jaz Transistor . Le calibre AX équipe 26 horloges murales .

Il est abandonné en 1975 , remplacé petit à petit par les calibres à quartz .

calibre AN guide (1)calibre AN guide (2)

 

Galerie des murales Jaz Transistor

Galerie chronologique , de 1960 à 1975 , des horloges murales Jaz affichant la mention Jaz Transistor au cadran
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1960 alpic1960 castic 20601960 castic-dore1960 castic-vert1960 talic21961 firmic jaune1961 firmic noir1961 gutic-blanche1961 ritic11961 saclic rouge1961 saclic1961 saclic-noir-31962 clausic1962 houdic1962 mapic1962 mebic11962 mouvic jaune1962 tamic-rouge1963 elbric1963 lagic1963 magic1963 peintic-bleuOLYMPUS DIGITAL CAMERA1963 peintic-poirier31963 peintic-rouge21963 richic 19631963 tamic1963 temic-2358-04-11963 temic-2358-361963 temic-2358-981963 temic-noyer1963 temic-verte11963 tortic1963 turic bleue1963 turic noire1963 turic1964 bemic1964 cambric1964 covic-21964 lotric 11964 lotric 21964 lyric1964 pompic1964 pompic21964 quarticOLYMPUS DIGITAL CAMERA1965 clipsic1965 clipsic-noir11965 dissic 11965 dissic 21965 hesic1965 trugic1966 cabic11966 corvic1966 cristic1966 dauphic1966 dauphic-21966 latic1966 lubic1966 souric1966 volic1967 bougic1967 febic1967 fichic1967 foudric1967 garnic1967 loctic1967 medic1967 poelic1967 renic1967 tevic-211967 tonnic11967 tonnic-2332-801968 centric1968 hesic-chiffres-arabes-11968 lignic-2704-101968 lignic-espagnol1968 ramic1968 trapic11969 brodic1969 cermic-19691969 craquic1969 floric1969 fontic1969 forgic1969 limpic1969 mensic1969 normic1969 oric1969 pressic1969 rectic noir1969 rectic-2335-90-acajou-rouge1969 Traspic1969 tussic11969 tussic-arayo1970 arbic21970 bambic-21970 baric1970 feuillic1970 gainic1970 gainic-noir1970 grossic11970 guepic-2716-801970 guepic-dateur1970 jobicOLYMPUS DIGITAL CAMERAOLYMPUS DIGITAL CAMERA1970 loiric1970 lutic1970 rubic1970 talbic1970 vastic11971 calmic1971 chiffric 21971 chiffric1971 jaz-lignic11971 lignic-27041971 navic11971 ortic11971 pratic bleu1971 pratic1971 pratic-orange1971 sondic1971 volvic1972 calic11972 fredic11972 jasmic1972 jasmic-bleu-1-11972 lambric-bleue-11972 lambric-vert1972 lantic1972 noxic21972 noxic-inversc3a91972 rollic1972 solic1972 tranchic bleu1972 tranchic jaune 21972 tranchic orange1972 tranchic1972 tranchic-2356-701973 losic1973 sautic1974 bouclic1974 chanfric1974 crucic1974 cubic-bois1974 cubic-jaune1974 forfic1974 fourmic1974 galvic1974 grandic-74-21974 grandic-jaune11974 grandic-orange11974 pavic11974 simplic 11974 simplic 21974 simplic 31974 taillic 21974 taillic1975 hexic1975 lannic-1

pendule à poser export circa 1960/63

horloge à poser exportPetite pendule à poser , gamme Jaz Electric , mouvement à pile LR14 , calibre 1 AN sans fonction réveil . Boîtier en bois peint crème , lunette en métal ouvragé , vitre en verre bombé , aiguilles blanches , chiffres romains sur écoinçons blancs sérigraphiés , cadran vert . Format 17 x 17 cm . export foreignCette pendule est hors des catalogues Jaz français , uniquement destinés à l’export comme l’indique la mention foreign en bas du cadran sous le VI . Nous l’avons d’ailleurs rachetée en Angleterre .export dos obturéOfferte , selon la mention manuscrite au dos , à un membre de la société de pêche anglaise Long Eaton Victoria Society en 1974 , ce qui semble bien tard puisque ce calibre 1AN qui l’équipe n’a été employé par Jaz qu’au début des années 60 et uniquement pour des horloges murales . Les pendules à poser sans d’ailleurs plutôt rares pour la marque au jaseur hormis les modèles de luxe et exceptées les 400 jours des années 80 , évidemment . Mais ce n’est pas la seule étrangeté de ce modèle : l’orifice du bouton de l’heure a été obturé .  export ouverteLa lunette étant pivotante , le changement d’heure se fait en façade – comme sur les anciennes horloges mécaniques – en poussant les aiguilles avec le doigt . Le bois peint n’avait pas été utilisé depuis la guerre . Ce type de lunette en métal ouvragé est inconnu chez Jaz . Enfin si ce modèle d’aiguilles a été beaucoup employé , la forme de celle des minutes est étrangement inversé par rapport à tous les autres exemplaires inventoriés dans les collections Jaz .

TRAPIC 1968 à 1970

trapic faceTRAPIC , horloge murale , gamme des Jaz Transistor , mouvement à pile LR14 , calibre AN , licence ATO . Nouveauté du catalogue 1968/69 à la page 23 , référencée 2255-10 . Corps en acajou véritable vernis et décoration et bélière en métal doré finition diamant , lunette en métal dorée et vitre en verre bombé , aiguilles glaives dorées à talons pointus . Format 20 x 37 cm . La TRAPIC n’est en vente qu’en 1968/69 et 1969/70 .trapic decor

trapic dos.JPG

1969 belgiquePublicité belge de 1969 , les prix sont donc exprimées en Francs Belges

TALIC 1959 à 1962

talic (1)TALIC , horloge murale , gamme Jaz Electric , mouvement électrique à grosse pile LR 20 , calibre 2AL puis 1AL . Nouveauté du catalogue 1959/60 à la page 22 . Boîtier en Formica , lunette en métal doré ou duralinox poli ouvrante à droite , chiffres rayonnants  , vitre en verre bombé , trotteuse centrale rouge ou noire , aiguilles dauphines . Format 26,5 x 22 cm , poids 1,010 kg .talic dos                                                    Calibre 1AL à pile LR20  talicTALIC à chiffres verticaux                                                                                                                                                                             talic vert (1)talic vert (2)Pour sa première apparition au catalogue , deux versions sont disponibles : Formica vert et zone des heures galbée verte réf .1858-10 ou formica jaune et zone des heures galbée rouge vif réf.1858-20 .                                                                                                                                                                                             talic 1858-36 faceTALIC 1858- 36  

TALIC 1858-36  ; les aiguilles et la lunette en duralinox sont peu usitées chez Jaz . Les aiguilles sont toujours de type dauphine mais plates .

Talic 1858-12 (4)TALIC 1858-12 de 1960                                                                                                           En 1960/61 les zones des heures galbées sont abandonnées au profit de zones plates entraînant une modernisation des chiffres et le calibre 1AL remplace le 2AL , en conséquence le poids descend à 705 gr sans la pile LR14 . L’offre s’étoffe avec cinq versions : Formica vert et zone des heures verte réf.1858-12  ; Formica jaune et zone des heures rouge réf.1858-28 ; Formica noir et zone des heures jaune Pernod réf.1858-36 ; Formica rouge et zone des heures gris dégradé réf.1858-44 ; Formica jaune et zone des heures gris dégradé réf.1858-54 .                                                                                                                                                                                                   En 1961/62 , pour la dernière apparition au catalogue , deux versions sont ajoutées portant l’offre à sept variantes :  Formica faux bois noyer de fil et zone des heures gris dégradé réf.1858-94 ; Formica blanc et zone des heures corail orange , réf 1858-98 .                                                                                                                                                    La TALIC est la version à pile de la PLATIC mécanique à clé et de la TRALIC électrique sur secteur . Elle n’est plus disponible à la vente en 1963/64 . La dénomination TALIC sera réattribué à un radio-réveil en 1982 .talic zone plateTALIC 1858-12 .                                                                                                                 Dans la deuxième version de la TALIC la zone des heures et en plastique est plate . La lunette n’est plus en métal mais en plastique dorée et la vitre n’est plus en verre mais en acrylique . Cette vitre est maintenue par deux clips à III et IX heures . Les aiguilles sont également différentes .talic dosTALIC 1858-12 équipé du calibre 1AN .solmic talicpublicité presse ; Reader’s Digest 18,5 x 13 cm . Présentation très hors normes pour cette réclame à 80 % composée d’un long texte : les horloges à piles étaient de telles nouveautés qu’elles justifiaient , peut être , une si longue explication .talic solmic pubprésentation plus classique et réussie pour cette publicité sur le même thème . Reader’s Digest 18,5 x 13,5 cm .algic talic pubpublicité déclinée pour Paris Match 21 x 15 cm .parmic talic solmic pub 1959.jpgultime version pour  Paris Match  1959 , pleine page , format 35,5 x 26 cmreprésentantdécor repris sur cette carte postale avis de passage de représentant en 1962fanic talicpublicité  format 32,5 x 11,5 cmfirmic talic fanic pub Paris Match n°663 Déc 1961publicité Paris Match n° 663 Déc. 1961 , pleine page , format 35,5 x 26 cmTalic 1858-12 (6)Talic 1858-12 (7)Talic 1858-12 (8)Talic 1858-12 (1)Quatre vues détaillées de TALIC 1858-12 notice CPetit prospectus 1960 à 1962 . 

FIRMIC / FRIMIC 1961 à 1964

FIRMIC 1850-30

FIRMIC puis FRIMIC , horloge murale , gamme Jaz Electric, puis gamme Jaz Transistor , calibre 1AL à pile LR20 puis 1AN à pile LR14 . Nouveauté du catalogue 1961/62 à la page 18 . Boîtier en stratifié , jonc collé au pourtour , pas de chiffres mais des index en relief , aiguilles dauphines en métal doré , sans vitre ni trotteuse . Format 24 x 20 cm , poids 886 gr sans la pile . 

 

FIRMIC réf.1850-50

Pour sa première apparition au catalogue 1961/62 , elle tout d’abord nommée FIRMIC , dans ce cas la mention au cadran est Jaz Electric , dotée du calibre 1AL et proposée en deux couleurs de stratifié conçus par Isoplat  : noir à jonc jaune réf.1850-30 et jaune à jonc noir réf.1850-50 .

Dos d’une FIRMIC et vue sur son calibre AL  
FRIMIC 2250-50 

Dès l’année suivante en 1962/63 elle change de calibre , passant du 1AL au 1AN , la mention au cadran qui était Jaz Electric pour les FRIMIC devient Jaz Transistor  . Selon une tradition ancienne chez Jaz en cas de changement de calibre sans modification esthétique notable , son nom est modifié par anagramme en FRIMIC . Désormais le stratifié est réalisé par Formica mais ne changent pas de couleurs , juste de références : noir à jonc jaune réf.2250-30 et jaune à jonc noir réf.2250-50 .

Dos d’une FRIMIC et vue sur son calibre AN 
publicité pleine page 34 x 13 cm
publicité Paris Match n° 663 Déc. 1961 , pleine page , format 35,5 x 26 cm
Publicité double page Jaz plaira Décembre 1963

LICENCE ATO

La plupart des pendules électriques Jaz portent la mystérieuse mention Lic. ATO ou licence ATO . La raison en est l’acquisition , en 1958 , de l’autorisation pour la France  d’exploiter les brevets de la maison ATO créée par Léon Hatot , pionnier de l’utilisation de l’électricité dans l’horlogerie . Tout d’abord exclusive , on verra plus tard des horloges Trophy ou Vedette  l’utilisant , cette licence ATO permet à Jaz de devenir leader en matière de calibres à piles et transistor pour ces horloges murales , réveils et pendulettes avec 245 Jaz dotés de calibre AL , AN , AR , AT , AV , AX , CF , CR , FC , MP , TC , TJ , TM , TP , TR  , TMK , TRK et leurs nombreux dérivés .                                                                                                                                                                               Ci dessous une biographie complète de ce génie multiforme qu’était Léon HATOT

Léon Hatot et les horloges électriques ATO  par Michel Viredaz

 article  publié dans le bulletin Chronométrophilia No 56 (été 2004).

Le chapitre « Historique » du présent article est constitué de larges extraits du site Internet Worldtempus, grâce à l’aimable autorisation du CIDH (Centre International de Documentation sur l’Horlogerie).

Historique

Né le 22 avril 1883 à Châtillon Sur Seine ( Côte d’Or) , décédé le 11 septembre 1953, Léon Hatot fut élève de l’École d’Horlogerie de Besançon entre les années 1895 et 1898, puis élève de l’École des Beaux-Arts de Besançon. Il s’installa, très jeune, à son propre compte en 1905, en se spécialisant dans la gravure en boîtiers de montres, et développa très rapidement un atelier artisanal d’une douzaine de compagnons fabriquant des montres de haute qualité en métaux précieux et en joaillerie. Il s’établit ensuite à Paris, où il reprit en 1911 la suite de la Maison « Bredillard», tout en conservant son atelier de Besançon. Il fut alors à cette époque et par la suite, l’un des quelques créateurs de montres artistiques et de joaillerie, et fournisseur des principales Maisons de la rue de la Paix. Remarqué par La France Horlogère, celle-ci l’incorpore, en 1920, dans son Conseil de rédacteurs spéciaux avec la mention «Hatot Industriel et Artiste Bijoutier».

D’esprit curieux et visionnaire, Léon Hatot s’intéresse très tôt aux perspectives ouvertes à l’horlogerie par l’énergie électrique et décide en 1920 de fonder une filiale spécialisée dans la recherche et de développement des montres et pendules électriques à piles. L’ensemble de ses entreprises, de Paris comme de Besançon, sont la même année regroupées sous une raison sociale identique: Société des Etablissements Léon Hatot. Pour l’assister dans ses recherches sur le développement de l’horlogerie électrique, il s’assure en 1923 la collaboration de Marius Lavet, ingénieur des Arts et Métiers et de l’Ecole Supérieure d’Electricité, passionné comme lui par les applications de l’électricité à l’horlogerie.

Commercialisées sous la marque « ATO » depuis 1923, les pendules électriques sont produites à Besançon dans une usine partiellement reconstruite au 13 de la rue de la Rotonde. Elles connaissent un succès sans précédent dès leur apparition sur le marché. A l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs de 1925, Léon Hatot remporte un Grand Prix avec une gamme complète de pendules électriques, habillées de marbre ou de métal chromé, logées dans des cabinets en marqueterie de bois précieux et même pour certaines dans des cadres de verre moulé, créés dans les ateliers de Lalique . Léon Hatot est décoré de la Légion d’Honneur, nommé juge au tribunal de commerce de la Seine et conseiller du commerce extérieur.

En 1929, Léon Hatot réalise une invention significative avec la montre « Rolls » à remontage automatique. Ce dispositif, dans lequel le mouvement se remonte au moindre mouvement du bras en coulissant à l’intérieur du boîtier, guidé par des billes entre deux glissières (Brevet principal No. 704.910 du 11 janvier 1930, 1ère addition No. 38.984, 2ème addition No. 39.523, complétées le 30 novembre 1931 par une 3ème addition No. 39.581), est décrit en janvier 1932 par son ami Marius Lavet dans le Bulletin de la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale. Ce mécanisme présente l’avantage de fonctionner avec un minimum de frottements et de pouvoir être exécuté pour des mouvements de dimensions extrêmement réduites, parfaitement adaptés aux montres rectangulaires qui étaient à la mode à cette époque, les montres de femmes en particulier. Par un contrat du 23 septembre 1930, la Société Hatot concède à Monsieur Blancpain le monopole exclusif de la fabrication des montres « ROLLS » à remontage automatique, ainsi que de leur diffusion pour la France et la Belgique. Cependant, cette invention, couronnée par une Médaille d’Honneur de la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale, n’a pas connu le succès qu’elle méritait, son exploitation commerciale ayant été entravée par les séquelles de la crise mondiale de 1929.

Pendant ce temps, Léon Hatot n’abandonne pas son atelier parisien de joaillerie et de montage de montres de haute joaillerie, dont il confie la direction en 1926 à Edouard Dietsch, qui vient d’épouser sa fille.

L’atelier connaît alors un nouvel essor, ce qui permet avec la vente des pendules ATO de financer les recherches ruineuses sur l’horlogerie électrique qu’il poursuit avec son ami Marius Lavet, recherches néanmoins couronnées de succès par une invention spectaculaire: la pendule électrique « ATO-RADIOLA » à remise à l’heure automatique par les ondes radio. Décrite pour la première fois en mai 1928 dans le bulletin No. 2 de Radiola, organe de la Société Française Radioélectrique, la remise à l’heure était télécommandée dans un rayon de 250 kilomètres par un signal radio régulièrement diffusé par la Tour Eifel ou par le poste Radio-Paris au cours de l’un de ses concerts. Il suffisait alors que le possesseur d’une telle pendule soit à l’écoute de ces concerts au moins une fois par semaine pour qu’elle soit continuellement à l’heure exacte. Il est intéressant de remarquer que ce dispositif de mise à l’heure des montres et des pendules a été « réinventé » et lancé à grand renfort de publicité par Junghans à la fin des années 1980. L’innovation la plus notoire de ce dernier procédé réside dans la portée de l’émetteur, relié à l’Observatoire de Brunswick, qui diffuse son signal dans un rayon de près de deux mille kilomètres.

En 1928, la Maison Hatot est expropriée de l’immeuble du 23 de la rue de la Michodière promis à la démolition. Les différents services de la société sont transférés dans de luxueux locaux situés 12 Faubourg Saint Honoré, qui ne tardent pas à être fréquentés par une clientèle particulière riche et exigeante, attirée par les montres de haut de gamme et la haute joaillerie dont Edouard Dietsch avait fait sa spécialité. La prospérité de la maison, cependant, est de courte durée. Comme toutes les industries de luxe, elle est frappée de plein fouet par la crise économique résultant du krach boursier américain de 1929.

En étendant ses activités à l’exportation vers l’Italie, la Belgique et l’Allemagne, où il conclut des accords avec les sociétés Haller & Benzing et HAU (reprises ensuite par Junghans)  pour la fabrication et la diffusion des pendules ATO, Léon Hatot non seulement réussit à sauver son entreprise, mais parvient même à la développer.

Ne pouvant par ailleurs se résoudre à quitter complètement sa Franche-Comté, Léon Hatot conserve à Besançon un petit atelier de montage. Ses grandes qualités artistiques le firent désigner à différentes reprises pour l’exécution de pièces spéciales. C’est ainsi que tout au début de sa carrière, il eut à concevoir et à réaliser de ses propres mains, pour le compte de la Ville de Besançon, une très belle montre savonnette qui fut offerte au Président de la République Armand Fallières, lors d’une de ses visites dans le Doubs. Plus tard, il créa et modela la coupe chronométrique en cristal attribuée chaque année aux fabricants d’Horlogerie ayant obtenu les meilleurs résultats aux Concours de Chronométrie. Il fut également membre fondateur de la Société chronométrique de France.

A l’Exposition Coloniale de 1931, Léon Hatot présente des pendules électriques de dimensions réduites qui furent à l’origine de toute une nouvelle génération de pendules décoratives. Il crée en particulier un nouveau modèle, de conception et de présentation révolutionnaires, en supprimant les habillages traditionnels, le mouvement devenant par lui-même le seul élément décoratif . Il ouvre ainsi la voie à une nouvelle mode entraînant à sa suite la plupart des fabricants qui adoptent cette esthétique d’avant garde, mêlant le verre au métal chromé et s’accordant parfaitement avec le mobilier de l’époque. Son esprit fertile l’amène à lancer sur le marché bien d’autres créations originales telles que l’Aquatora dont l’heure est indiquée sur la circonférence d’un aquarium lumineux et la Maplux, marquant l’heure d’un point quelconque du monde sur la ligne d’équateur d’un globe terrestre.

Parallèlement à sa production de pendules électriques, Léon Hatot ouvre en 1933 un nouveau département de distribution de l’heure au moyen d’horloges mères contrôlant plusieurs horloges réceptrices, ce qui le conduit à reprendre la Maison Paul Garnier fondée en 1825 et spécialisée dans la distribution de l’heure dans les gares et sur les édifices publics. Le transfert de l’usine de Besançon est alors décidé et les différents services de la Société sont regroupés dans les locaux de la Maison Paul Garnier, au 9 rue Beudan, à Paris 17ème. En 1939, dès le début de la seconde guerre mondiale, la Société Hatot est réquisitionnée pour la fabrication de conservateurs de cap Sperry et autres instruments pour l’aviation  , ainsi que de différents appareils de mesure et de navigation pour la Marine Nationale. La défaite de 1940 met fin à ces activités, Léon Hatot se refusant à toute collaboration avec l’Allemagne.

Il est bien regrettable qu’il n’ait pas pu voir la révolution technique subie par l’horlogerie à la suite de l’application du transistor à cette industrie, car quelques jours avant sa mort, il eut connaissance des premiers prototypes fonctionnant dans ses laboratoires sans aucun contact électrique, et il en pressentit le succès. La vie entière de Léon Hatot fut consacrée à la recherche du mieux dans tout ce qu’il entreprenait, et son extraordinaire activité, sa volonté farouche, son esprit inventif toujours en éveil, ont permis à son entreprise de prospérer et, malgré sa modeste importance, d’imposer ses systèmes aux plus grandes sociétés horlogères du monde entier.

La Société Hatot a donc été parmi les toutes premières à doter ses instruments de perfectionnements importants rendus possibles par l’application des transistors à l’horlogerie . Ses premiers brevets sont déposés le 16 septembre 1953. La Société Hatot ne disposant pas de capitaux suffisants pour exploiter ses nombreux brevets sur le plan mondial, du se résoudre à céder des licences d’exploitation aux principaux producteurs d’horlogerie des pays industrialisés, si bien qu’il existe de par le monde des millions de mouvements de montres et de pendules signés L. Leroy & Cie., Ebauches S.A., Junghans , Westclox, Smith & Son, Bulova, JAZ  et General Time, portant la mention « Lic. ATO ». Il en est également ainsi des Chronostats I, II et III, chronomètres de marine électroniques qui furent livrés à la Marine Nationale, l’Ecole Normale Supérieure, la Compagnie Générale Transatlantique et l’Institut de Physique du Globe par la Société L. Leroy & Cie. Le Chronostat III en particulier fut utilisé pour les Missions Polaires et équipa les bâtiments de la Marine Nationale les plus prestigieux tels que les porte-avions « Clémenceau » et « Foch », le porte-hélicoptères « Jeanne d’Arc » et différents sous-marins du type « Daphné ». Enfin, par décision du Secrétaire Général de la Marine Marchande en date du 31 juillet 1959, le Chronostat III fut agréé sans restriction et pu être embarqué sur les paquebots et les navires de la Marine Marchande, le prestigieux paquebot « France », mais également les nombreux pétroliers et porte-conteneurs de la Cie Shell et le splendide « Sovereign of the Sea ».

Léon Hatot est mort le 11 septembre 1953 à l’âge de 70 ans des suites d’une longue maladie, après une vie débordante d’activités, tant sur le plan artistique où il se distingua dans le domaine de l’horlogerie comme l’un des Maîtres de la période Art-Déco, que scientifique où son esprit créatif et visionnaire a donné naissance à de nombreuses inventions annonçant les développements de l’horlogerie du troisième quart du XXème siècle.

En 1967, c’est la branche d’horlogerie électrique de la Maison Lepaute qui est acquise et exploitée en complément des productions ATO. Un nouveau type d’horloges à lecture directe à chiffres 7 segments est conçu en 1978 et immédiatement adopté par la SNCF. Ces horloges remportent un très vif succès et sont très rapidement copiées à une très grande échelle. Bien que la Société Hatot s’adapte rapidement aux nouvelles techniques nées de l’électronique et de l’utilisation de minuscules cristaux de quartz comme étalon de fréquence, les frais de recherche et de mise au point deviennent trop importants pour être amortis sur des fabrications de séries moyennes. La concurrence des pays du Sud Est Asiatique contraint la Société Hatot à abandonner sa branche industrielle pour ne conserver que la vente des montres de qualité et la production de pendules d’appartement à pile ou sur secteur qui furent encore exploitées quelques temps sous les marques « ATO-LEPAUTE » et « ATO – PAUL GARNIER ».

L’ensemble du stock de montres et de joaillerie, conservé intact dans un coffre de banque depuis la déclaration de la Seconde Guerre Mondiale, fut dispersé aux enchères publiques par Christie’s à Genève le 1er mai 1989. Les précieuses archives de la Maison Hatot et en particulier près de 5.000 magnifiques dessins gouachés de montres et de superbes pièces de haute joaillerie, contribution inestimable de Léon Hatot à l’épanouissement du style Art-Déco de la grande période 1910-1930, sont aujourd’hui la propriété de la nouvelle société Léon Hatot, membre du Groupe Swatch .

TABLIC 1964 à 1967

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TABLIC , pendule murale et compte-minutes , Jaz Transistor , mouvement électrique à pile pour le calibre 1AN de l’horloge , licence ATO , mouvement mécanique calibre 1AZ pour le minuteur  . Nouveauté du catalogue  1964-1965 , référencée 2264-30 à la page 11 . Boîtier en Formica noir , jonc jaune , lunette façon or ,  chiffres et index jaunes , aiguilles façon or. Compte-minutes type TEMPIC incorporé , à cadran jaune . Elle n’est plus au catalogue en 1968 . La dénomination TABLIC sera réattribuée en 1983 .tablic dissicpublicité ELLE magazine 1964 , format 31 x 16,5 cm .

RITIC 1961 à 1966

ritic

RITIC , pendule murale de la gamme des murales gammes Jaz Transistor et Jaz Electric , mouvement électrique à transistor , à pile LR 20 , calibre 1AN , licence ATO . Nouveauté du catalogue 1961-1962 à la page 15 . ritic 6Boîtier noir ou blanc dégradé noir, référencés 2210-10 et 2210-20 . Pourtour, cadran et lunette façon or . Zone des heures blanc mat , quatre chiffres cardinaux en relief et aiguilles dauphines noires , lunette en métal doré ouvrant à droite et vitre en verre bombé . Diamètre 30 cm, épaisseur 7 cm .

ritic ouvert

Le modèle 2210-20 disparaît de la collection 1964-1965 ; à son tour la dernière version restante , à boîtier noir , n’est plus en vente dans le catalogue 1966/67. Le nom de RITIC est réattribué en 1975 à un réveil de voyage .ritic 3ritic 4ritic dospeintic ritic burbic montric pesic pub 1963publicité Paris Match pleine page , 34 x 26 cm .ritic houdic lagic ansic clenic temic paltic officpublicité ELLE magazine , pleine page , format 31 x 23,5 cm

SACLIC 1961 à 1966

saclic faceSACLIC , horloge murale , gamme Jaz Electric et gamme Jaz Transistor , mouvement à pile , calibre 1AN , licence ATO  . Nouveauté du catalogue 1961/62 à la page 15 , référencé 221-10  . Boîtier composé d’un double cerclage de métal façon or  dans lequel sont encastrés des index de laiton massif qui tiennent lieu de chiffres et maintiennent une vitre en verre bombée au centre de laquelle est fixé un cercle de laiton bombé qui dissimule le mécanisme donnant une impression de « suspension » et de légèreté . Ce cercle central arbore deux inscriptions par transfert : transistor sous le XII et Jaz Electric sous le jaseur boréal et Lic ATO Made in France tout en bas . Aiguilles aluminium dorées , non lumineux . Diamètre 33 cm , épaisseur 5 cm seulement , poids 875 gr . saclic noir (3)Devant son succès deux nouvelles variantes sont proposées dans le catalogue 1963/64 : verre bombé noir , référencée 2211-40 et verre bombé rouge , référencée 2211-60 . saclic rougeCette dernière version rouge n’est plus au catalogue 1964/65 .Les versions noires et transparentes apparaissent pour la dernière fois en 1965/66. men-in-black-3-saclicL’élégance de ce modèle et son style emblématique des « sixties » lui ont valu d’être utilisé pour le film Men in Black III . Les décorateurs se sont inspirés de la tendance « atompunk », une variation futuriste des années 1945-1965 (comme le « steampunk » ou le « cyberpunk » pour d’autres périodes) afin d’élaborer leur conception de l’année 1969 et illustrer la scène  de l’ascenseur avec une Saclic dont ils ont changé les aiguilles pour des exemplaires plus visibles , avec un certain talent  ! Voyez notre article concernant la SACLIC dans notre rubrique Jaz au Cinéma . saclic rouge dossaclic rouge centre

Saclic logoSaclic calibresaclicsaclic noir (4)houdic saclic turic pubpublicité 35 x 13 cm pub houdic saclic firmic et temic 2publicité pleine page 34 x 13 cm variante de la précédente stilic clenic montric sufric houdic tortic elbric peintic saclicpublicité Paris Match double page , 35 x 53 cmSaclic Europa in situla marque allemande Europa a diffusé sa propre version de la SACLIC Saclic Europa ElamaticElomatic est le nom que donnait Europa à ces horloges à transistor
saclic mouvementSaclic version EuropaOn notera le choix des aiguilles particulièrement bien adaptées à la forme de l’horloge . 1959 Phinney - Walker 2Version Phinney-Walker de 1959 .                                                                                              Consultez l’article que nous consacrons aux collaborations Europa Jaz .                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                         Guide de démontage pour nettoyer une Saclic saclic (1)Les quatre grands index sont à XII , III , VI et IX heures saclic (2)les index se dévissent saclic (3)saclic (4)saclic (5)Pour fixer l’attache et la suspension , il faut faire correspondre ces deux trous saclic (6)saclic (7)saclic (8)saclic (10)saclic (12)saclic (13)