Galerie des murales Jaz Transistor

Galerie chronologique , de 1960 à 1975 , des horloges murales Jaz affichant la mention Jaz Transistor au cadran
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1960 alpic1960 castic 20601960 castic-dore1960 castic-vert1960 talic21961 firmic jaune1961 firmic noir1961 gutic-blanche1961 ritic11961 saclic rouge1961 saclic1961 saclic-noir-31962 clausic1962 houdic1962 mapic1962 mebic11962 mouvic jaune1962 tamic-rouge1963 elbric1963 lagic1963 magic1963 peintic-bleuOLYMPUS DIGITAL CAMERA1963 peintic-poirier31963 peintic-rouge21963 richic 19631963 tamic1963 temic-2358-04-11963 temic-2358-361963 temic-2358-981963 temic-noyer1963 temic-verte11963 tortic1963 turic bleue1963 turic noire1963 turic1964 bemic1964 cambric1964 covic-21964 lotric 11964 lotric 21964 lyric1964 pompic1964 pompic21964 quarticOLYMPUS DIGITAL CAMERA1965 clipsic1965 clipsic-noir11965 dissic 11965 dissic 21965 hesic1965 trugic1966 cabic11966 corvic1966 cristic1966 dauphic1966 dauphic-21966 latic1966 lubic1966 souric1966 volic1967 bougic1967 febic1967 fichic1967 foudric1967 garnic1967 loctic1967 medic1967 poelic1967 renic1967 tevic-211967 tonnic11967 tonnic-2332-801968 centric1968 hesic-chiffres-arabes-11968 lignic-2704-101968 lignic-espagnol1968 ramic1968 trapic11969 brodic1969 cermic-19691969 craquic1969 floric1969 fontic1969 forgic1969 limpic1969 mensic1969 normic1969 oric1969 pressic1969 rectic noir1969 rectic-2335-90-acajou-rouge1969 Traspic1969 tussic11969 tussic-arayo1970 arbic21970 bambic-21970 baric1970 feuillic1970 gainic1970 gainic-noir1970 grossic11970 guepic-2716-801970 guepic-dateur1970 jobicOLYMPUS DIGITAL CAMERAOLYMPUS DIGITAL CAMERA1970 loiric1970 lutic1970 rubic1970 talbic1970 vastic11971 calmic1971 chiffric 21971 chiffric1971 jaz-lignic11971 lignic-27041971 navic11971 ortic11971 pratic bleu1971 pratic1971 pratic-orange1971 sondic1971 volvic1972 calic11972 fredic11972 jasmic1972 jasmic-bleu-1-11972 lambric-bleue-11972 lambric-vert1972 lantic1972 noxic21972 noxic-inversc3a91972 rollic1972 solic1972 tranchic bleu1972 tranchic jaune 21972 tranchic orange1972 tranchic1972 tranchic-2356-701973 losic1973 sautic1974 bouclic1974 chanfric1974 crucic1974 cubic-bois1974 cubic-jaune1974 forfic1974 fourmic1974 galvic1974 grandic-74-21974 grandic-jaune11974 grandic-orange11974 pavic11974 simplic 11974 simplic 21974 simplic 31974 taillic 21974 taillic1975 hexic1975 lannic-1

ORTIC 1971 à 1980

ortic

ORTIC , pendule murale de la gamme Jaz Transistor puis Jaz Electronic , dateur  , mouvement électrique à pile , calibre CF , licence ATO . Nouveauté du catalogue 1971/72 à la  page 20 .  Boîtier plastique ; jonc façon or brillant ; guichets du dateur blancs ; chiffres et dates noirs , aiguilles noires , trotteuse centrale rouge.ortic-dosORTIC 2719-40 , dos et son calibre CF .

ortic 2719-10.JPGORTIC 2719-10                                                                                                                                                                  Existe en trois versions : boîtier crème et cadran havane réf. 2719-10 , boîtier noir et cadran blanc réf. 2719-40 ou boîtier rouge et cadran blanc réf. 2719-60.

Ortic dos et calibre FCEn  1972/73, il passe du calibre CF au calibre FC .

En 1974  le modèle rouge à jonc or réf.2719-60 disparaît au profit d’une légère variante rouge à jonc argent réf. 2719-90 qui disparaît à son tour du catalogue de 1976. Cette même année 1974 , elle change encore de calibre passant du FC au TJ  et intègre  donc la gamme Jaz Electronic.

Elle n’est plus disponible en 1981. Sous le nom de sa filiale Japy , Jaz en a distribué des versions sans dateur , les JAPY 6301 .

Sa ressemblance avec un poste de télévision, tout comme la TEVIC , a inspiré son nom par allusion à  l’ORTF.ortic rouge 23ortic rouge

Une ORTIC est visible dans le film Après mai  d’Olivier Assayas.

JOIGNIC 1970 à 1982

JOIGNIC , pendule murale , d’abord de la gamme Jaz Transistor puis Jaz Quartz , dateur , mouvement électrique à pile , calibre CF puis FC , TJ et JK , licence ATO . Nouveauté du catalogue 1970/71 à la  page 24 .  Boîtier en stratifié type Formica par  Polyrey ; décors façon or brossé ; guichets blancs ; chiffres et dates noirs , aiguilles noires , trotteuse centrale noire . Format 27,5 x 23,5 cm.

Existe en trois couleurs : makoré réf.2717-60, teck birman réf.2717-70 ou palissandre india réf. 2717-80 . Consultez le nuancier Polyrey.

En  1972/73 la JOIGNIC adopte le calibre FC  puis le calibre TJ en 1976 .

En 1977, le modèle teck birman réf.2717-60 n’est plus disponible.

En 1980 , comme d’autres horloges murales qui ont commencées à être produite au début des années 70 , elle change une quatrième fois de calibre en adoptant le JK .

La JOIGNIC n’est plus disponible en 1983.joignic tevic guepic tussic gainic brodic forgic lignic pub.jpgpublicité Paris Match n° 1140 , mars 1971 , double page , 35 x 53 cm

TEVIC 1967 à 1975

tevic-1TEVIC 2701-30 noirtevicTEVIC 2701-90 poirier

tevic dos

TEVIC , pendule murale de la gamme Jaz Transistor , dateur jour et date , mouvement électrique à pile LR14  , calibre 1CF , licence ATO . Nouveauté du catalogue 1967/68 à la page 14 .  Boîtier Polyrey ; jonc et décors façon or ; cadran et guichets blancs ; chiffres et dates noirs , aiguilles noires , trotteuse centrale rouge vif . Format 26 x 22 cm.

Existe en trois couleurs : noir réf. 2701-30, palissandre india réf. 2701-80 ou poirier réf. 2701-90 . Consultez le nuancier Polyrey.

Dans le catalogue de 1969-70, on voit apparaître un modèle supplémentaire en Polyrey liège de Cogolin , réf. 2701-10 qui n’est plus disponible au catalogue 1971/72.

En 1974 elle adopte le calibre FC  mais le modèle 2701-30 n’est plus disponible .tevic 3tevic 2

tevic (2)TEVIC 2701-80 palissandre india tevic (3)tevic (1)La TEVIC  n’est plus disponible en 1976 . La dénomination TEVIC avait déjà été attribuée en 1959 , elle trouve en 1967 son origine dans sa forme de télévision des années 70 . Jaz a voulu marquer l’apparition de la couleur sur les postes de télévision en 1967 avec ce modèle au design rappelant un poste TV . Une TEVIC tient un rôle déterminant dans le film LA FRENCHpub-dator-nov-1968publicité pleine page Paris Match , 35 x 26 cm .pub 1968Publicité double page 1968tevic gendic datic pub 1969.jpgpublicité presse hebdomadaire 1969 , demi page , format 30,5 x 16 cmtevic perlic journic pub 1969publicité presse hebdomadaire 1969 , demi page , format 30,5 x 16 cmfichic tevic motic ondicpublicité Paris Match , Noël 1967 , pleine page , format 34 x 26 cmtevic calic motic pubpublicité ELLE magazine 1966, format 31 x 15,5 cm tevic gendic famic pubpublicité Paris Match n° 1024 , déc. 1968  , format 34 x 13,5 cm .joignic tevic guepic tussic gainic brodic forgic lignic pubpublicité Paris Match n° 1140 , mars 1971 , double page , 35 x 53 cm
tevic motic darlic pub 1967publicité presse hebdomadaire 1967 , demi page , format 31 x 17 cmtussic tevic brodic gendic pub 1969publicité Paris Match n° 1045 , mai 1969 , tiers de page , format 28,5 x 9 cm ( on notera l’erreur de dénomination : TISSIC n’existe pas , il faut lire TUSSIC )

 

MOTIC 1967 à 1978

motic noir 2

MOTIC , pendule murale de la gamme Jaz Transistor , jour et date , mouvement électrique à pile , calibre 1CF , licence ATO . Nouveauté du catalogue 1967/68 à la  page 14 . Boîtier en Formica ; jonc et décors façon or ; lunette métal doré finition diamant ; cadran façon argent ; guichets blancs ; chiffres et dates noirs ; aiguilles noires ; trotteuse centrale rouge vif . Format 26 x 22 cm.                                                                                                                                                                                                                      motic (1) MOTIC 2702-80 merisier ramageux                                                                                                                                                                                                                          MoticExiste en trois couleurs : noir réf.2702-30, noyer de Quercy réf.2702-60 ou merisier  ramageux réf 2702-80 . Consultez le nuancier Formica .motic dos

En  1969-70, une nouvelle référence apparaît: chêne espagnol 2702-90.

Le modèle merisier 2702-80 n’est plus disponible dans le catalogue de 1971-72 .

En 1972/73 la MOTIC adopte le calibre FC.

Le modèle noir 2702-30 n’est plus disponible dans le catalogue de 1974.

En 1976, elle adopte le calibre TJ .

Après 12 ans de présence aux catalogues , elle n’est plus disponible en 1979. En fait elle n’est qu’un déclinaison esthétique de la TONNIC dont elle ne se distingue que par ses motifs horizontaux qui sont à l’origine de son nom de MOTIC .

MOTIC dos , haut et bas ( doté ici d’un calibre CF reconnaissable à ses deux tiges de mise à jour au sommet )motic version anglaiseMOTIC version anglaise

pub-dator-nov-1968publicité Paris Match n° 1024 , déc. 1968  , format 34 x 13,5 cm .pub 1968Publicité double page 1968
motic gendic journic pub 1969publicité Paris Match 1969 , pleine page , format 35,5 x 26 cmfichic tevic motic ondicpublicité Paris Match , Noël 1967 , pleine page , format 34 x 26 cmtevic calic motic pubpublicité ELLE magazine 1966, format 31 x 15,5 cmtevic motic darlic pub 1967publicité presse hebdomadaire 1967 , demi page , format 31 x 17 cm tussic tevic brodic gendic pub 1969publicité Paris Match n° 1045 , mai 1969 , tiers de page 

GAINIC 1970 à 1972

gainicGAINIC 2715-70

GAINIC , pendule murale de la gamme Jaz Transistor , dateur , mouvement électrique à pile LR14 , calibre CF , licence ATO. Nouveauté du catalogue 1970-1971 aux pages 24 et 25 , référencée 2715-10 . Boîtier gainé de Skaï brun et or brossé , dateur jour et date , lunette métal dorée , vitre en verre bombée , trotteuse centrale rouge  . Format 21,5 x 22,5 cm.

Le modèle Skaï havane – photo ci-dessus- apparaît dans le catalogue de 1971-72 à la  page 28 , référence 2715-70.

La GAINIC n’est plus disponible au catalogue 1972-73 . Son nom lui vient de son gainage de skaï .gainic 3gainic 4gainic noirGAINIC 2715-10 noirgainic dosLes tiges de mise au jour , caractéristiques du calibre CF , émergent du carénage du dos .joignic tevic guepic tussic gainic brodic forgic lignic pubpublicité Paris Match n° 1140 , mars 1971 , double page , 35 x 53 cmgainic minic daisic pub 1970 1972publicité presse hebdomadaire 1970

GROSSIC 1970 à 1973

grossic noyer de QuercyGROSSIC 2718-60 noyer de Quercy 

GROSSIC , pendule murale de la gamme Jaz Transistor , dateur , mouvement électrique à pile , calibre CF puis FC , licence ATO . Nouveauté du catalogue 1970-1971 à la page 24 . Format 24 x 22,5 cm , poids 910 gr sans pile .grossic profilCorps en Formica , vitre en verre bombé , dateur jour et date , trotteuse centrale rouge , jonc doré au portour . Trois couleurs disponibles : noyer de Quercy réf.2718-60 , teck de Bali réf.2718-70 ou chêne espagnol réf.2718-90 . Consultez le nuancier Formica .grossic dosGROSSIC et son calibre FC reconnaissable à ses tiges noirs de changement de jour et de date

Dans le catalogue de 1972-73 , son calibre CF change pour le calibre FC.

La GROSSIC n’est plus disponible en 1974.

TUSSIC 1969 à 1975

TUSSIC 2711-60 noyer de Quercy
TUSSIC 2711-90 acajou rouge
TUSSIC 2711-10 arayo
TUSSIC estampillée CARAVELLE , une des marques de BULOVA , made in France et vendue au Canada

TUSSIC , pendule murale , gamme Jaz Transistor , dateur , mouvement électrique à transistor , calibre CF puis  FC à partir de 1972 ,  licence ATO . Nouveauté du catalogue 1969-1970 aux  pages 22-23 . Corps en Formica , dateur jour et date , lunette en métal doré , vitre en verre bombé , trotteuse centrale rouge . Format 23 x 20 cm                                                                                                                                                                           Existe en quatre couleurs : Arayo et « or », finition diamant , réf. 2711-10 , ce modèle disparaît du catalogue 1971-1972 . Noir , réf. 2711-30 , ce modèle disparaît du catalogue 1972-1973 .  3 Noyer de Quercy , réf. 2711-60 . 4 Acajou rouge ,réf. 2711-90.                                                                                                                                                                                   La TUSSIC  n’est plus au catalogue en 1976 , elle était la déclinaison avec dateur de la TONNIC .tussic dos (2)TUSSIC dos et son calibre CFTussic pub 1970 illPublicité extraite du journal Tintin (au verso la BD de S.F. Luc Orient par Eddy Paape) 1970 format 27,5 x 11 cm . Journal de Tintin oblige , Jaz tutoie le lecteur ( chez ton horloger)  à l’occasion de la fête des mères qui était chaque année une de ces trois campagnes principales de réclames avec Noël et les communions solennelles . On notera que la date et le jour sur une horloge murale sont d’une telle nouveauté que l’on se doit encore de l’expliquer . Effectivement c’est une PREMIERE MONDIALE pour Jaz en 1967 : ce calibre CF , qui équipe ses premières horloges à dateur , est le 1° mouvement au monde à pile indiquant heure , seconde , jour et date .

On reconnait dans cette publicité le graphisme psychédélique , en vogue dans les années 70 , dont les exemples les plus connus sont le film d’animation  Yellow Submarine et la couverture de l’album éponyme des Beatles dessinés par Heinz Edelmann sortis respectivement en 1968 et 1969.tussic gendic pubPublicité bien moins ludique et même assez technique  bien que publiée , elle aussi , dans un magazine pour la jeunesse SPIROU ( Boule et Bill au dos) en 1969 . Format 24,5 x 9 cm .joignic tevic guepic tussic gainic brodic forgic lignic pubpublicité Paris Match n° 1140 , mars 1971 , double page , 35 x 53 cm
tussic tevic brodic gendic pub 1969publicité Paris Match n° 1045 , mai 1969 , tiers de page , format 28,5 x 9 cm ( on notera l’erreur de dénomination : TISSIC n’existe pas , il faut lire TUSSIC ) 1969 belgiquePublicité belge de 1969 , les prix sont très différents des publicités qui précèdent plus haut , puisqu’ils sont exprimés en Francs Belges : TUSSIC 1150 Frb contre 127 FrF . 1969 pub belgePublicité 1969

 

LICENCE ATO

La plupart des pendules électriques Jaz portent la mystérieuse mention Lic. ATO ou licence ATO . La raison en est l’acquisition , en 1958 , de l’autorisation pour la France  d’exploiter les brevets de la maison ATO créée par Léon Hatot , pionnier de l’utilisation de l’électricité dans l’horlogerie . Tout d’abord exclusive , on verra plus tard des horloges Trophy ou Vedette  l’utilisant , cette licence ATO permet à Jaz de devenir leader en matière de calibres à piles et transistor pour ces horloges murales , réveils et pendulettes avec 245 Jaz dotés de calibre AL , AN , AR , AT , AV , AX , CF , CR , FC , MP , TC , TJ , TM , TP , TR  , TMK , TRK et leurs nombreux dérivés .                                                                                                                                                                               Ci dessous une biographie complète de ce génie multiforme qu’était Léon HATOT

Léon Hatot et les horloges électriques ATO  par Michel Viredaz

 article  publié dans le bulletin Chronométrophilia No 56 (été 2004).

Le chapitre « Historique » du présent article est constitué de larges extraits du site Internet Worldtempus, grâce à l’aimable autorisation du CIDH (Centre International de Documentation sur l’Horlogerie).

Historique

Né le 22 avril 1883 à Châtillon Sur Seine ( Côte d’Or) , décédé le 11 septembre 1953, Léon Hatot fut élève de l’École d’Horlogerie de Besançon entre les années 1895 et 1898, puis élève de l’École des Beaux-Arts de Besançon. Il s’installa, très jeune, à son propre compte en 1905, en se spécialisant dans la gravure en boîtiers de montres, et développa très rapidement un atelier artisanal d’une douzaine de compagnons fabriquant des montres de haute qualité en métaux précieux et en joaillerie. Il s’établit ensuite à Paris, où il reprit en 1911 la suite de la Maison « Bredillard», tout en conservant son atelier de Besançon. Il fut alors à cette époque et par la suite, l’un des quelques créateurs de montres artistiques et de joaillerie, et fournisseur des principales Maisons de la rue de la Paix. Remarqué par La France Horlogère, celle-ci l’incorpore, en 1920, dans son Conseil de rédacteurs spéciaux avec la mention «Hatot Industriel et Artiste Bijoutier».

D’esprit curieux et visionnaire, Léon Hatot s’intéresse très tôt aux perspectives ouvertes à l’horlogerie par l’énergie électrique et décide en 1920 de fonder une filiale spécialisée dans la recherche et de développement des montres et pendules électriques à piles. L’ensemble de ses entreprises, de Paris comme de Besançon, sont la même année regroupées sous une raison sociale identique: Société des Etablissements Léon Hatot. Pour l’assister dans ses recherches sur le développement de l’horlogerie électrique, il s’assure en 1923 la collaboration de Marius Lavet, ingénieur des Arts et Métiers et de l’Ecole Supérieure d’Electricité, passionné comme lui par les applications de l’électricité à l’horlogerie.

Commercialisées sous la marque « ATO » depuis 1923, les pendules électriques sont produites à Besançon dans une usine partiellement reconstruite au 13 de la rue de la Rotonde. Elles connaissent un succès sans précédent dès leur apparition sur le marché. A l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs de 1925, Léon Hatot remporte un Grand Prix avec une gamme complète de pendules électriques, habillées de marbre ou de métal chromé, logées dans des cabinets en marqueterie de bois précieux et même pour certaines dans des cadres de verre moulé, créés dans les ateliers de Lalique . Léon Hatot est décoré de la Légion d’Honneur, nommé juge au tribunal de commerce de la Seine et conseiller du commerce extérieur.

En 1929, Léon Hatot réalise une invention significative avec la montre « Rolls » à remontage automatique. Ce dispositif, dans lequel le mouvement se remonte au moindre mouvement du bras en coulissant à l’intérieur du boîtier, guidé par des billes entre deux glissières (Brevet principal No. 704.910 du 11 janvier 1930, 1ère addition No. 38.984, 2ème addition No. 39.523, complétées le 30 novembre 1931 par une 3ème addition No. 39.581), est décrit en janvier 1932 par son ami Marius Lavet dans le Bulletin de la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale. Ce mécanisme présente l’avantage de fonctionner avec un minimum de frottements et de pouvoir être exécuté pour des mouvements de dimensions extrêmement réduites, parfaitement adaptés aux montres rectangulaires qui étaient à la mode à cette époque, les montres de femmes en particulier. Par un contrat du 23 septembre 1930, la Société Hatot concède à Monsieur Blancpain le monopole exclusif de la fabrication des montres « ROLLS » à remontage automatique, ainsi que de leur diffusion pour la France et la Belgique. Cependant, cette invention, couronnée par une Médaille d’Honneur de la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale, n’a pas connu le succès qu’elle méritait, son exploitation commerciale ayant été entravée par les séquelles de la crise mondiale de 1929.

Pendant ce temps, Léon Hatot n’abandonne pas son atelier parisien de joaillerie et de montage de montres de haute joaillerie, dont il confie la direction en 1926 à Edouard Dietsch, qui vient d’épouser sa fille.

L’atelier connaît alors un nouvel essor, ce qui permet avec la vente des pendules ATO de financer les recherches ruineuses sur l’horlogerie électrique qu’il poursuit avec son ami Marius Lavet, recherches néanmoins couronnées de succès par une invention spectaculaire: la pendule électrique « ATO-RADIOLA » à remise à l’heure automatique par les ondes radio. Décrite pour la première fois en mai 1928 dans le bulletin No. 2 de Radiola, organe de la Société Française Radioélectrique, la remise à l’heure était télécommandée dans un rayon de 250 kilomètres par un signal radio régulièrement diffusé par la Tour Eifel ou par le poste Radio-Paris au cours de l’un de ses concerts. Il suffisait alors que le possesseur d’une telle pendule soit à l’écoute de ces concerts au moins une fois par semaine pour qu’elle soit continuellement à l’heure exacte. Il est intéressant de remarquer que ce dispositif de mise à l’heure des montres et des pendules a été « réinventé » et lancé à grand renfort de publicité par Junghans à la fin des années 1980. L’innovation la plus notoire de ce dernier procédé réside dans la portée de l’émetteur, relié à l’Observatoire de Brunswick, qui diffuse son signal dans un rayon de près de deux mille kilomètres.

En 1928, la Maison Hatot est expropriée de l’immeuble du 23 de la rue de la Michodière promis à la démolition. Les différents services de la société sont transférés dans de luxueux locaux situés 12 Faubourg Saint Honoré, qui ne tardent pas à être fréquentés par une clientèle particulière riche et exigeante, attirée par les montres de haut de gamme et la haute joaillerie dont Edouard Dietsch avait fait sa spécialité. La prospérité de la maison, cependant, est de courte durée. Comme toutes les industries de luxe, elle est frappée de plein fouet par la crise économique résultant du krach boursier américain de 1929.

En étendant ses activités à l’exportation vers l’Italie, la Belgique et l’Allemagne, où il conclut des accords avec les sociétés Haller & Benzing et HAU (reprises ensuite par Junghans)  pour la fabrication et la diffusion des pendules ATO, Léon Hatot non seulement réussit à sauver son entreprise, mais parvient même à la développer.

Ne pouvant par ailleurs se résoudre à quitter complètement sa Franche-Comté, Léon Hatot conserve à Besançon un petit atelier de montage. Ses grandes qualités artistiques le firent désigner à différentes reprises pour l’exécution de pièces spéciales. C’est ainsi que tout au début de sa carrière, il eut à concevoir et à réaliser de ses propres mains, pour le compte de la Ville de Besançon, une très belle montre savonnette qui fut offerte au Président de la République Armand Fallières, lors d’une de ses visites dans le Doubs. Plus tard, il créa et modela la coupe chronométrique en cristal attribuée chaque année aux fabricants d’Horlogerie ayant obtenu les meilleurs résultats aux Concours de Chronométrie. Il fut également membre fondateur de la Société chronométrique de France.

A l’Exposition Coloniale de 1931, Léon Hatot présente des pendules électriques de dimensions réduites qui furent à l’origine de toute une nouvelle génération de pendules décoratives. Il crée en particulier un nouveau modèle, de conception et de présentation révolutionnaires, en supprimant les habillages traditionnels, le mouvement devenant par lui-même le seul élément décoratif . Il ouvre ainsi la voie à une nouvelle mode entraînant à sa suite la plupart des fabricants qui adoptent cette esthétique d’avant garde, mêlant le verre au métal chromé et s’accordant parfaitement avec le mobilier de l’époque. Son esprit fertile l’amène à lancer sur le marché bien d’autres créations originales telles que l’Aquatora dont l’heure est indiquée sur la circonférence d’un aquarium lumineux et la Maplux, marquant l’heure d’un point quelconque du monde sur la ligne d’équateur d’un globe terrestre.

Parallèlement à sa production de pendules électriques, Léon Hatot ouvre en 1933 un nouveau département de distribution de l’heure au moyen d’horloges mères contrôlant plusieurs horloges réceptrices, ce qui le conduit à reprendre la Maison Paul Garnier fondée en 1825 et spécialisée dans la distribution de l’heure dans les gares et sur les édifices publics. Le transfert de l’usine de Besançon est alors décidé et les différents services de la Société sont regroupés dans les locaux de la Maison Paul Garnier, au 9 rue Beudan, à Paris 17ème. En 1939, dès le début de la seconde guerre mondiale, la Société Hatot est réquisitionnée pour la fabrication de conservateurs de cap Sperry et autres instruments pour l’aviation  , ainsi que de différents appareils de mesure et de navigation pour la Marine Nationale. La défaite de 1940 met fin à ces activités, Léon Hatot se refusant à toute collaboration avec l’Allemagne.

Il est bien regrettable qu’il n’ait pas pu voir la révolution technique subie par l’horlogerie à la suite de l’application du transistor à cette industrie, car quelques jours avant sa mort, il eut connaissance des premiers prototypes fonctionnant dans ses laboratoires sans aucun contact électrique, et il en pressentit le succès. La vie entière de Léon Hatot fut consacrée à la recherche du mieux dans tout ce qu’il entreprenait, et son extraordinaire activité, sa volonté farouche, son esprit inventif toujours en éveil, ont permis à son entreprise de prospérer et, malgré sa modeste importance, d’imposer ses systèmes aux plus grandes sociétés horlogères du monde entier.

La Société Hatot a donc été parmi les toutes premières à doter ses instruments de perfectionnements importants rendus possibles par l’application des transistors à l’horlogerie . Ses premiers brevets sont déposés le 16 septembre 1953. La Société Hatot ne disposant pas de capitaux suffisants pour exploiter ses nombreux brevets sur le plan mondial, du se résoudre à céder des licences d’exploitation aux principaux producteurs d’horlogerie des pays industrialisés, si bien qu’il existe de par le monde des millions de mouvements de montres et de pendules signés L. Leroy & Cie., Ebauches S.A., Junghans , Westclox, Smith & Son, Bulova, JAZ  et General Time, portant la mention « Lic. ATO ». Il en est également ainsi des Chronostats I, II et III, chronomètres de marine électroniques qui furent livrés à la Marine Nationale, l’Ecole Normale Supérieure, la Compagnie Générale Transatlantique et l’Institut de Physique du Globe par la Société L. Leroy & Cie. Le Chronostat III en particulier fut utilisé pour les Missions Polaires et équipa les bâtiments de la Marine Nationale les plus prestigieux tels que les porte-avions « Clémenceau » et « Foch », le porte-hélicoptères « Jeanne d’Arc » et différents sous-marins du type « Daphné ». Enfin, par décision du Secrétaire Général de la Marine Marchande en date du 31 juillet 1959, le Chronostat III fut agréé sans restriction et pu être embarqué sur les paquebots et les navires de la Marine Marchande, le prestigieux paquebot « France », mais également les nombreux pétroliers et porte-conteneurs de la Cie Shell et le splendide « Sovereign of the Sea ».

Léon Hatot est mort le 11 septembre 1953 à l’âge de 70 ans des suites d’une longue maladie, après une vie débordante d’activités, tant sur le plan artistique où il se distingua dans le domaine de l’horlogerie comme l’un des Maîtres de la période Art-Déco, que scientifique où son esprit créatif et visionnaire a donné naissance à de nombreuses inventions annonçant les développements de l’horlogerie du troisième quart du XXème siècle.

En 1967, c’est la branche d’horlogerie électrique de la Maison Lepaute qui est acquise et exploitée en complément des productions ATO. Un nouveau type d’horloges à lecture directe à chiffres 7 segments est conçu en 1978 et immédiatement adopté par la SNCF. Ces horloges remportent un très vif succès et sont très rapidement copiées à une très grande échelle. Bien que la Société Hatot s’adapte rapidement aux nouvelles techniques nées de l’électronique et de l’utilisation de minuscules cristaux de quartz comme étalon de fréquence, les frais de recherche et de mise au point deviennent trop importants pour être amortis sur des fabrications de séries moyennes. La concurrence des pays du Sud Est Asiatique contraint la Société Hatot à abandonner sa branche industrielle pour ne conserver que la vente des montres de qualité et la production de pendules d’appartement à pile ou sur secteur qui furent encore exploitées quelques temps sous les marques « ATO-LEPAUTE » et « ATO – PAUL GARNIER ».

L’ensemble du stock de montres et de joaillerie, conservé intact dans un coffre de banque depuis la déclaration de la Seconde Guerre Mondiale, fut dispersé aux enchères publiques par Christie’s à Genève le 1er mai 1989. Les précieuses archives de la Maison Hatot et en particulier près de 5.000 magnifiques dessins gouachés de montres et de superbes pièces de haute joaillerie, contribution inestimable de Léon Hatot à l’épanouissement du style Art-Déco de la grande période 1910-1930, sont aujourd’hui la propriété de la nouvelle société Léon Hatot, membre du Groupe Swatch .

BRODIC 1969 à 1971

brodicBRODIC , horloge murale , Jaz Transistor ,mouvement à pile ,  dateur , calibre CF , licence ATO . Nouveauté du catalogue 1969/70 à la page 23 , référencée 2708-10 . Corps en fer forgé , décor et cadran en métal couleur bronze orangé , dateur jour et date , chiffres et index en métal collés sur des plaques de métal à l’extérieur de la la lunette en métal doré , vitre en verre bombé , trotteuse centrale . Apparaît pour la dernière fois au catalogue 1970/ 71 . Format 23,5  x 23,5 cm .brodic-doscalibre CF

BRODIC version anglaise diffusée par Caravelle sur le marché canadien brodic by Caravelle mvt 2Comme sa maison mère Bulova qui avait obtenu de Jaz que son nom soit indiqué sur le mouvement , on notera que ce calibre CF est estampillé Caravelle , filiale low cost de Bulova .

 

joignic tevic guepic tussic gainic brodic forgic lignic pubpublicité Paris Match n° 1140 , mars 1971 , double page , 35 x 53 cmtussic tevic brodic gendic pub 1969publicité Paris Match n° 1045 , mai 1969 , tiers de page , format 28,5 x 9 cm ( on notera l’erreur de dénomination : TISSIC n’existe pas , il faut lire TUSSIC)1969 pub belge Publicité 1969 ; BRODIC prix 153 Fr .