Galerie des réveils Jazistor

Galerie chronologique des réveils portant la mention Jazistor au cadran .                              CLIQUEZ SUR LA PHOTO POUR ACCEDER A L’ARTICLE CORRESPONDANT

1964 drilic-noir-21965 novic1965 quinzic1966 darlic11966 darlic-2432-131966 darlic-rouge1966 laxic111966 vonic1967 drilic-ducretet-thomson1967 la-voix-de-son-mac3aetre-31967 ondic1968 ceric1968 chanic1968 drilic-vert1968 famic-11968 famic-41968 famic-both11968 gendic blanc1968 gendic noir1968 itranchic-les-dos1968 moiric1968 perlic1968 vartic1968 vartic-noir11969 bonic1969 petric-noir-41969 torsic1970 casic1970 croisic1970 hautic1970 longric1970 lumic1970 lumic-11970 luvic1970 minic-11970 minic-21970 minic-31970 minic-2422-611970 minic-2422-991970 petric-19701972 andric1972 andric-41972 andric-jaune-face1974 vibric or1974 vibric1974 vulic

Calibre AR fiche technique

Le Calibre AR , licence ATO , est un mouvement à transistor et sonnerie électrique fonctionnant sur la même pile . Sa variante 1AR équipe le DRILIC qui devient  le premier réveil à transistor 100% électrique , une Première Mondiale . Les autres variantes du calibre AR se répartissent ainsi :  3AR pour ONDIC / 6AR pour PERLIC et GENDIC / 7AR pour PETRIC .  A partir du calibre 8AR , les sonneries sur clochette sont remplacés par un buzzer moduleur ; 8AR pour VULIC , LONGRIC , LUVIC , CASIC , CROISIC , HAUTIC . 11AR pour MUSIC / 12AR pour MINIC /13AR pour  LUMIC /18AR pour ANDRIC .                               Consultez la fiche technique du calibre 11AR des réveils-radios MUSIC calibre AR fiche technique 1calibre AR fiche technique 2calibre AR fiche technique 3calibre AR fiche technique 4calibre AR fiche technique 5calibre AR fiche technique 6Mémento pratique d’horlogerie électrique et électronique par Pierre TOUCHET chef des services de Recherches et de Fabrication horlogères de JAZ S.A . 3°édition 1962 pages 53 à 58calibre 6 AR catalogue 1968-69 page 35

LICENCE ATO

La plupart des pendules électriques Jaz portent la mystérieuse mention Lic. ATO ou licence ATO . La raison en est l’acquisition , en 1958 , de l’autorisation pour la France  d’exploiter les brevets de la maison ATO créée par Léon Hatot , pionnier de l’utilisation de l’électricité dans l’horlogerie . Tout d’abord exclusive , on verra plus tard des horloges Trophy ou Vedette  l’utilisant , cette licence ATO permet à Jaz de devenir leader en matière de calibres à piles et transistor pour ces horloges murales , réveils et pendulettes avec 245 Jaz dotés de calibre AL , AN , AR , AT , AV , AX , CF , CR , FC , MP , TC , TJ , TM , TP , TR  , TMK , TRK et leurs nombreux dérivés .                                                                                                                                                                               Ci dessous une biographie complète de ce génie multiforme qu’était Léon HATOT

Léon Hatot et les horloges électriques ATO  par Michel Viredaz

 article  publié dans le bulletin Chronométrophilia No 56 (été 2004).

Le chapitre « Historique » du présent article est constitué de larges extraits du site Internet Worldtempus, grâce à l’aimable autorisation du CIDH (Centre International de Documentation sur l’Horlogerie).

Historique

Né le 22 avril 1883 à Châtillon Sur Seine ( Côte d’Or) , décédé le 11 septembre 1953, Léon Hatot fut élève de l’École d’Horlogerie de Besançon entre les années 1895 et 1898, puis élève de l’École des Beaux-Arts de Besançon. Il s’installa, très jeune, à son propre compte en 1905, en se spécialisant dans la gravure en boîtiers de montres, et développa très rapidement un atelier artisanal d’une douzaine de compagnons fabriquant des montres de haute qualité en métaux précieux et en joaillerie. Il s’établit ensuite à Paris, où il reprit en 1911 la suite de la Maison « Bredillard», tout en conservant son atelier de Besançon. Il fut alors à cette époque et par la suite, l’un des quelques créateurs de montres artistiques et de joaillerie, et fournisseur des principales Maisons de la rue de la Paix. Remarqué par La France Horlogère, celle-ci l’incorpore, en 1920, dans son Conseil de rédacteurs spéciaux avec la mention «Hatot Industriel et Artiste Bijoutier».

D’esprit curieux et visionnaire, Léon Hatot s’intéresse très tôt aux perspectives ouvertes à l’horlogerie par l’énergie électrique et décide en 1920 de fonder une filiale spécialisée dans la recherche et de développement des montres et pendules électriques à piles. L’ensemble de ses entreprises, de Paris comme de Besançon, sont la même année regroupées sous une raison sociale identique: Société des Etablissements Léon Hatot. Pour l’assister dans ses recherches sur le développement de l’horlogerie électrique, il s’assure en 1923 la collaboration de Marius Lavet, ingénieur des Arts et Métiers et de l’Ecole Supérieure d’Electricité, passionné comme lui par les applications de l’électricité à l’horlogerie.

Commercialisées sous la marque « ATO » depuis 1923, les pendules électriques sont produites à Besançon dans une usine partiellement reconstruite au 13 de la rue de la Rotonde. Elles connaissent un succès sans précédent dès leur apparition sur le marché. A l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs de 1925, Léon Hatot remporte un Grand Prix avec une gamme complète de pendules électriques, habillées de marbre ou de métal chromé, logées dans des cabinets en marqueterie de bois précieux et même pour certaines dans des cadres de verre moulé, créés dans les ateliers de Lalique . Léon Hatot est décoré de la Légion d’Honneur, nommé juge au tribunal de commerce de la Seine et conseiller du commerce extérieur.

En 1929, Léon Hatot réalise une invention significative avec la montre « Rolls » à remontage automatique. Ce dispositif, dans lequel le mouvement se remonte au moindre mouvement du bras en coulissant à l’intérieur du boîtier, guidé par des billes entre deux glissières (Brevet principal No. 704.910 du 11 janvier 1930, 1ère addition No. 38.984, 2ème addition No. 39.523, complétées le 30 novembre 1931 par une 3ème addition No. 39.581), est décrit en janvier 1932 par son ami Marius Lavet dans le Bulletin de la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale. Ce mécanisme présente l’avantage de fonctionner avec un minimum de frottements et de pouvoir être exécuté pour des mouvements de dimensions extrêmement réduites, parfaitement adaptés aux montres rectangulaires qui étaient à la mode à cette époque, les montres de femmes en particulier. Par un contrat du 23 septembre 1930, la Société Hatot concède à Monsieur Blancpain le monopole exclusif de la fabrication des montres « ROLLS » à remontage automatique, ainsi que de leur diffusion pour la France et la Belgique. Cependant, cette invention, couronnée par une Médaille d’Honneur de la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale, n’a pas connu le succès qu’elle méritait, son exploitation commerciale ayant été entravée par les séquelles de la crise mondiale de 1929.

Pendant ce temps, Léon Hatot n’abandonne pas son atelier parisien de joaillerie et de montage de montres de haute joaillerie, dont il confie la direction en 1926 à Edouard Dietsch, qui vient d’épouser sa fille.

L’atelier connaît alors un nouvel essor, ce qui permet avec la vente des pendules ATO de financer les recherches ruineuses sur l’horlogerie électrique qu’il poursuit avec son ami Marius Lavet, recherches néanmoins couronnées de succès par une invention spectaculaire: la pendule électrique « ATO-RADIOLA » à remise à l’heure automatique par les ondes radio. Décrite pour la première fois en mai 1928 dans le bulletin No. 2 de Radiola, organe de la Société Française Radioélectrique, la remise à l’heure était télécommandée dans un rayon de 250 kilomètres par un signal radio régulièrement diffusé par la Tour Eifel ou par le poste Radio-Paris au cours de l’un de ses concerts. Il suffisait alors que le possesseur d’une telle pendule soit à l’écoute de ces concerts au moins une fois par semaine pour qu’elle soit continuellement à l’heure exacte. Il est intéressant de remarquer que ce dispositif de mise à l’heure des montres et des pendules a été « réinventé » et lancé à grand renfort de publicité par Junghans à la fin des années 1980. L’innovation la plus notoire de ce dernier procédé réside dans la portée de l’émetteur, relié à l’Observatoire de Brunswick, qui diffuse son signal dans un rayon de près de deux mille kilomètres.

En 1928, la Maison Hatot est expropriée de l’immeuble du 23 de la rue de la Michodière promis à la démolition. Les différents services de la société sont transférés dans de luxueux locaux situés 12 Faubourg Saint Honoré, qui ne tardent pas à être fréquentés par une clientèle particulière riche et exigeante, attirée par les montres de haut de gamme et la haute joaillerie dont Edouard Dietsch avait fait sa spécialité. La prospérité de la maison, cependant, est de courte durée. Comme toutes les industries de luxe, elle est frappée de plein fouet par la crise économique résultant du krach boursier américain de 1929.

En étendant ses activités à l’exportation vers l’Italie, la Belgique et l’Allemagne, où il conclut des accords avec les sociétés Haller & Benzing et HAU (reprises ensuite par Junghans)  pour la fabrication et la diffusion des pendules ATO, Léon Hatot non seulement réussit à sauver son entreprise, mais parvient même à la développer.

Ne pouvant par ailleurs se résoudre à quitter complètement sa Franche-Comté, Léon Hatot conserve à Besançon un petit atelier de montage. Ses grandes qualités artistiques le firent désigner à différentes reprises pour l’exécution de pièces spéciales. C’est ainsi que tout au début de sa carrière, il eut à concevoir et à réaliser de ses propres mains, pour le compte de la Ville de Besançon, une très belle montre savonnette qui fut offerte au Président de la République Armand Fallières, lors d’une de ses visites dans le Doubs. Plus tard, il créa et modela la coupe chronométrique en cristal attribuée chaque année aux fabricants d’Horlogerie ayant obtenu les meilleurs résultats aux Concours de Chronométrie. Il fut également membre fondateur de la Société chronométrique de France.

A l’Exposition Coloniale de 1931, Léon Hatot présente des pendules électriques de dimensions réduites qui furent à l’origine de toute une nouvelle génération de pendules décoratives. Il crée en particulier un nouveau modèle, de conception et de présentation révolutionnaires, en supprimant les habillages traditionnels, le mouvement devenant par lui-même le seul élément décoratif . Il ouvre ainsi la voie à une nouvelle mode entraînant à sa suite la plupart des fabricants qui adoptent cette esthétique d’avant garde, mêlant le verre au métal chromé et s’accordant parfaitement avec le mobilier de l’époque. Son esprit fertile l’amène à lancer sur le marché bien d’autres créations originales telles que l’Aquatora dont l’heure est indiquée sur la circonférence d’un aquarium lumineux et la Maplux, marquant l’heure d’un point quelconque du monde sur la ligne d’équateur d’un globe terrestre.

Parallèlement à sa production de pendules électriques, Léon Hatot ouvre en 1933 un nouveau département de distribution de l’heure au moyen d’horloges mères contrôlant plusieurs horloges réceptrices, ce qui le conduit à reprendre la Maison Paul Garnier fondée en 1825 et spécialisée dans la distribution de l’heure dans les gares et sur les édifices publics. Le transfert de l’usine de Besançon est alors décidé et les différents services de la Société sont regroupés dans les locaux de la Maison Paul Garnier, au 9 rue Beudan, à Paris 17ème. En 1939, dès le début de la seconde guerre mondiale, la Société Hatot est réquisitionnée pour la fabrication de conservateurs de cap Sperry et autres instruments pour l’aviation  , ainsi que de différents appareils de mesure et de navigation pour la Marine Nationale. La défaite de 1940 met fin à ces activités, Léon Hatot se refusant à toute collaboration avec l’Allemagne.

Il est bien regrettable qu’il n’ait pas pu voir la révolution technique subie par l’horlogerie à la suite de l’application du transistor à cette industrie, car quelques jours avant sa mort, il eut connaissance des premiers prototypes fonctionnant dans ses laboratoires sans aucun contact électrique, et il en pressentit le succès. La vie entière de Léon Hatot fut consacrée à la recherche du mieux dans tout ce qu’il entreprenait, et son extraordinaire activité, sa volonté farouche, son esprit inventif toujours en éveil, ont permis à son entreprise de prospérer et, malgré sa modeste importance, d’imposer ses systèmes aux plus grandes sociétés horlogères du monde entier.

La Société Hatot a donc été parmi les toutes premières à doter ses instruments de perfectionnements importants rendus possibles par l’application des transistors à l’horlogerie . Ses premiers brevets sont déposés le 16 septembre 1953. La Société Hatot ne disposant pas de capitaux suffisants pour exploiter ses nombreux brevets sur le plan mondial, du se résoudre à céder des licences d’exploitation aux principaux producteurs d’horlogerie des pays industrialisés, si bien qu’il existe de par le monde des millions de mouvements de montres et de pendules signés L. Leroy & Cie., Ebauches S.A., Junghans , Westclox, Smith & Son, Bulova, JAZ  et General Time, portant la mention « Lic. ATO ». Il en est également ainsi des Chronostats I, II et III, chronomètres de marine électroniques qui furent livrés à la Marine Nationale, l’Ecole Normale Supérieure, la Compagnie Générale Transatlantique et l’Institut de Physique du Globe par la Société L. Leroy & Cie. Le Chronostat III en particulier fut utilisé pour les Missions Polaires et équipa les bâtiments de la Marine Nationale les plus prestigieux tels que les porte-avions « Clémenceau » et « Foch », le porte-hélicoptères « Jeanne d’Arc » et différents sous-marins du type « Daphné ». Enfin, par décision du Secrétaire Général de la Marine Marchande en date du 31 juillet 1959, le Chronostat III fut agréé sans restriction et pu être embarqué sur les paquebots et les navires de la Marine Marchande, le prestigieux paquebot « France », mais également les nombreux pétroliers et porte-conteneurs de la Cie Shell et le splendide « Sovereign of the Sea ».

Léon Hatot est mort le 11 septembre 1953 à l’âge de 70 ans des suites d’une longue maladie, après une vie débordante d’activités, tant sur le plan artistique où il se distingua dans le domaine de l’horlogerie comme l’un des Maîtres de la période Art-Déco, que scientifique où son esprit créatif et visionnaire a donné naissance à de nombreuses inventions annonçant les développements de l’horlogerie du troisième quart du XXème siècle.

En 1967, c’est la branche d’horlogerie électrique de la Maison Lepaute qui est acquise et exploitée en complément des productions ATO. Un nouveau type d’horloges à lecture directe à chiffres 7 segments est conçu en 1978 et immédiatement adopté par la SNCF. Ces horloges remportent un très vif succès et sont très rapidement copiées à une très grande échelle. Bien que la Société Hatot s’adapte rapidement aux nouvelles techniques nées de l’électronique et de l’utilisation de minuscules cristaux de quartz comme étalon de fréquence, les frais de recherche et de mise au point deviennent trop importants pour être amortis sur des fabrications de séries moyennes. La concurrence des pays du Sud Est Asiatique contraint la Société Hatot à abandonner sa branche industrielle pour ne conserver que la vente des montres de qualité et la production de pendules d’appartement à pile ou sur secteur qui furent encore exploitées quelques temps sous les marques « ATO-LEPAUTE » et « ATO – PAUL GARNIER ».

L’ensemble du stock de montres et de joaillerie, conservé intact dans un coffre de banque depuis la déclaration de la Seconde Guerre Mondiale, fut dispersé aux enchères publiques par Christie’s à Genève le 1er mai 1989. Les précieuses archives de la Maison Hatot et en particulier près de 5.000 magnifiques dessins gouachés de montres et de superbes pièces de haute joaillerie, contribution inestimable de Léon Hatot à l’épanouissement du style Art-Déco de la grande période 1910-1930, sont aujourd’hui la propriété de la nouvelle société Léon Hatot, membre du Groupe Swatch .

ONDIC 1967 à 1969

ondic (3)

ONDIC , radio-réveil ou réveil radio , gamme Radio Jaz et  Jazistor , licence ATO . Boîtier beige et ivoire , molettes et touches noires , touche d’arrêt blanche , cadran blanc concave , aiguilles bruns foncés , aiguilles et points lumineux , référencé 2402-11 , calibre 3AR . Format 26 x 16,5 x 10 cm , poids 1,470 gr sans les piles ,  existe aussi en gris et ivoire réf.2402-13 au catalogue 1968/1969 .ondic lampe Une lampe éclaire l’écran                                                                                                                  La dénomination ONDIC avait déjà été attribuée en 1957 à une horloge murale ; elle trouve pour ce radio réveil son étymologie dans les ondes radios , évidemment . » ONDIC la pendule qui chante et qui parle «  c’est ainsi qu’est présenté ce radio réveil pour la première fois , à la page 11 du catalogue 1967/68 .

L’ONDIC était présenté à l’époque comme étant le seul radio-réveil à transistors au monde , « encore une PREMIERE MONDIALE pour Jaz » ,  proclame la marque dans ses publicités .

pub-ondicComme indiqué fièrement dans cette page de publicité , l’ONDIC  est l’œuvre du célèbre designer industriel – on disait encore esthéticien – français  Philippe Charbonneaux  (1917 +1998) surtout connu dans l’automobile , avec une carrière commencée chez Delahaye , pour être le père de la Chevrolet Corvette et de la Renault R16  dont le concept d’une berline deux volumes « 5 portes » et dotée d’un hayon , ce qui est une première pour l’époque . Outre la célèbre lustreuse « Nénette » toujours en fabrication, il dessine des ponts d’autoroutes , brosse à dents  Vademecum , chariot élévateur , électroménager , jouets , lampes Wonder , ordinateur Bull , publicités sur lieu de vente , téléviseurs dont le célèbre TELEAVIA Panoramic 111 , ventilateurs  Etoile , poêle Pyrobal et travaille pour Jaz réalisant cet ONDIC mais aussi le réveil  DRILIC et le compte – minute TEMPIC . Le talent de ce grand designer a valu à l’ONDIC d’être sélectionné par le Jury de « Formes Utiles » au  « Salon des Arts Ménagers » de 1967 et par la « Société des Artistes Décorateurs » du salon « Art de vivre » de 1967 .

La Première Mondiale sera de courte durée puisque qu’au Salon de la Radio-TV , en Septembre 1967 , Pizon -Bros , le leader en France des postes portables à lampes , qui ne pouvait manquer de prendre le départ des postes à transistors , présente le Radioclock , que l’on peut le trouver également estampillé Vedette, qui le commercialise en 1968 sans rien changer , hormis l’étiquette .

Les spécialistes et collectionneurs de TSF ou de radios nous opposeront qu’il y a justement une production des frères Pizon ( Bros en anglais est l’abréviation de Brothers ) bien antérieure : la Newclock qui était déjà un radio réveil produit en 1954 , mais celui était sur secteur et surtout il n’était pas à transistor mais à lampes , contrairement à l’ONDIC . En regardant de l’autre côté de l’Atlantique , il faut même remonter à 1928 avec le premier radio réveil sur secteur présenté par Joseph BULOVA .

1967 est également l’année de sortie du célèbre Philips 22RS274 avec son étrange style Atomic Age , qui a de nouveau tant de succès , mais il est sur secteur , uniquement .

En se basant sur les sites spécialisés de radios , on pourrait encore nous objecter , qu’il y une variante du fameux Tamouré qui comportent un réveil , lequel est mécanique , suisse et daterait de 1966 .

Il s’agit toutefois d’une petite erreur ou d’une mauvaise lecture des fiches techniques : le Tamouré , célèbre petite radio bicolore , est une production française de Reela-Gees , distribué sous les marques Scot , Arayla , Reela , Rools et Manufrance ; Laquelle date bien de 1966 , en revanche sa variante , avec un réveil sur le côté,  est bien postérieure puisqu’on en trouve qu’à partir de 1974 .                                                                         Pour être tout à fait précis , notons que l’antériorité de l’ONDIC est un peu plus importante qu’on pourrait le croire . Effectivement s’il n’apparaît qu’au catalogue 1967/ 1968 , soit Juillet /Août 1967 les catalogues sortant en été , l’ONDIC apparaît en fait dès 1966 dans les publicités , comme Réveillez vous « en radio » qui est datée de Novembre 1966 : voir plus haut . Là encore , les sites spécialisés dans les radios commettent une petite erreur en datant l’ONDIC de 1965 .trophy-sonatineNous devons à la vérité de reconnaître que la primauté d’un radio réveil , à transistors et à piles , ne revient pas à Jaz avec l’ONDIC , mais à Trophy avec son modèle SONATINE en 1962 pour sa distribution , mais déjà présenté comme une nouveauté au Salon de 1961 .Mécanique populaire n 193 juin 1962Cette publicité , parue dans La Mécanique Populaire n°193 de Juin 1962 , en est la preuve . Si l’axe est porté sur le confort Usa , c’est que cette revue est la version française de la revue américaine Populars Mechanics , il s’agit portant d’une fabrication et de brevets , tous français . L’adresse postale est bien celle de Trophy dont le siège était effectivement à Vincennes .Sonatine versoTrophy est le nom commercial de la Compagnie Industrielle de Métrologie , gérée par Marcel Amans Cabantous et Gilbert Scheiff .Sonatine pubMais notons bien que Jaz ne proclame pas avoir produit le premier réveil radio au monde mais distribuer le seul réveil -radio , ce qui n’est pas pareil et pas faux . Effectivement la distribution déjà très limitée de SONATINE n’a pas , à notre connaissance , dépassée un an ou peut être deux ; si bien qu’en 1966/1967 , l’ONDIC se retrouve effectivement  seul de cette catégorie , pendant quelques mois .

Cette petite entreprise affichait toujours son adresse au dos de ses productions , faute d’implantation d’un réseau de distributeur fourni et en raison de l’absence de stations de réparations en province .1957 Comme l’indique cette publicité  le réseau de distribution de Trophy n’était pas celui des horlogers , sa diffusion s’avérait de ce fait confidentielle d’autant que sa gamme était très réduite . Cette marque est essentiellement connue pour son horloge ORTF dessinée par Houriez , mais nous avons expliqué dans un autre article qu’il ne s’agissait que d’une licence accordée à d’autres marques comme Odo .La JarryLe terme d’usine est bien exagéré pour le 106 rue de la Jarry , qui est bien connue à Vincennes pour être celle de la petite cité industrielle , dite La Jarry , située dans le quartier Est de la ville . Le terme d’atelier serait largement suffisant : on voit encore avant sa destruction , l’inscription Trophy Radio puisque la CIM s’était convertie dans les années 80 à la radio …thérapie .

Notons les similitudes entre le ONDIC et le radio réveil fabriqué par Ducretet-Thomson à la même période avec un DRILIC . Nul doute que la conception du ONDIC est signée Ducretet-Thomson . Néanmoins l’apport de Charbonneau n’en paraît que plus important .La Voix de son Maître (3)La Voix de son Maître (1)

Version par La Voix de son Maître; une fois ouvert , on reconnaît le calibre 3AR1967 1969 boîte ondicLa boîte de l’ONDIC est spécifique puisqu’il s’agissait alors du seul radio transistor de la marque qui inaugure la nouvelle gamme des Radio Jaz ; preuve que l’Ondic est bien apparu dès 1966 , il arbore encore le jaseur boréal à queue basse qui change en 1967.philips 22 RS 274 et sa boîteLa boîte de son contemporain , le Philips 22RS274  , est plus attractive avec la reproduction stylisée de son contenu : cela a peut être influencé la marque au jaseur qui , plus tard , ornera aussi ses boîtes de la silhouette de ses réveils radios .fichic tevic motic ondicpublicité Paris Match , Noël 1967 , pleine page , format 34 x 26 cm .