Présentoir Jazistor plus jamais de remontage circa 1964

Présentoir de vitrine  Jazistor plus jamais de remontage , la gamme Jazistor s’étend de 1964 à 1971 mais ce présentoir date des débuts de la gamme ; l’emplacement du dessus permettait d’y poser un réveil large style DRILIC . Poids 135 gr , largeur 19 cm .

Les sachets de réparations 1938 à 1979

Dès  1938 , Jaz proposait des sachets de réparations personnalisés, spécialement imprimés au nom des horlogers demandeurs ou non « repiqués », c’est-à-dire sur lesquels la place du nom était laissée en blanc. Ils revêtaient donc un caractère doublement publicitaire pour l’horloger et pour la marque elle même qui les fera esthétiquement évoluer au rythme de ses changements de logos, de slogan et évolutions technologiques; Pour les commandes de pièces détachées et les réparations qui n’étaient pas effectués par l’horloger ou simple revendeur un système d’envoi au service après vente de la marque était organisé avec des étiquettes spécifiques.

1938 sachet de réparations au nom de l’horloger Maxime AUBRUN , modèle 1938 , format 11 x 7,5cm

1970 à 1979

MICHELIN horloge publicitaire par Jaz circa 1961/1966

MICHELIN horloge publicitaire sur base de  SACLIC par Jaz pour le Guide Michelin Maroc, circa début des années 60. Il s’agit d’un guide vert: guide touristique, initié en 1926 par Michelin, qui met l’accent sur la découverte du patrimoine naturel et culturel des régions, tandis que les guides rouges sont les fameux guides gastronomiques et hôteliers.

On reconnaît une version modernisée du Bibendum qui reprend le costume traditionnel marocain déjà endossée par la mascotte dans les années 20.

Affiche 1922 Bib en burnous et babouches

Dès avant guerre, Michelin éditait un guide vert spécial Maroc constamment réédité.

En 1940, lors de la bataille de France, les Allemands en première ligne de la Blitzkrieg sont dotés de guides Michelin qui leur facilitent l’invasion française. En 1944, l’état-major allié craint que la progression des troupes après le débarquement de Normandie soit ralentie sur les routes et surtout dans les villes françaises, car toute signalisation ( souvent offerte par Michelin ) a été détruite ou démontée par l’occupant allemand. Avec l’accord secret de la direction de Michelin à Paris, il choisit de faire imprimer à Washington et de distribuer à chaque officier une reproduction de la dernière édition du Guide, celle de 1939, car elle comporte des centaines de plans de villes, détaillés et actualisés.                                                                                                                

Ironie grinçante, avant ses guides verts, Michelin avait édité des guides illustrés des champs de bataille, portant l’accent sur les destructions de la guerre de 1914-1918 et relatant aussi les avancées destructrices de la grande guerre. Daté de 1920, le guide Reims et le Fort de la Pompelle en est un exemple.

Michelin a offert à la France des dizaines de milliers de panneaux en lave émaillée s’assurant une notoriété et une popularité, sans équivalent, où le fameux Bibendum n’avait pourtant aucune part pour une fois.

Crée par O’Galop, le bonhomme Michelin a connu bien d’autres dessinateurs dont E-L Cousyn, le premier illustrateur de Jaz.

Michelin et Jaz ont donc partagé le même illustrateur, Edouard-Louis COUSYN au tout début de l’histoire de l’horlogerie à Puteaux, hélas sa disparition très prématurée sépare le chemin des deux marques qui se retrouvent brièvement dans les années 60 avec cette horloge.

Proclamé “meilleur logo du monde” en 2000 par le Financial Times, le Bibendum, emblème de l’entreprise, créé en 1898, est l’une des plus anciennes mascottes connues: elle est présente et connue partout dans le monde.

Pendulette en forme de gousset début XX°

Les réveils sur socle entre deux colonnes, de ce type, étaient fort courants vers 1910.

Pendulette Electric à pile, circa 1925/1930, importée de Suisse

version made in France
Pendulette en rodhoïde
la même pendulette employée pour une autre cause , nous permettant une datation vers 1925

Montre de bord sur batterie 6 volts. Les batteries emportées commencent à être utilisées massivement à partir des années 1920 alors qu’on équipe les automobiles de démarreurs électriques, conçus pour une tension de 6 volts. En 1926 : le premier tableau de bord éclairé destiné à la Citroën B12 est produit en série par Jaeger.

Il convient de distinguer plusieurs catégories dans les horloges Michelin : les horloges authentiques fournies par la marque à ses clients qui sont évidemment les plus désirables et celles vendues officiellement dans ses boutiques, de bonne qualité car Michelin tient à son standing publicitaire, mais destinées au commerce de masse.  

Le thème Michelin est un des plus collectionnés au monde, atteignant souvent des prix stratosphériques, comme les 30.000€ de la série complète des guides rouges en 2014 à Royat ou un vélo pliant de poilu à 5.400€ et notre Siclic Jaz, estampillée Guide Michelin Maroc au cache sablé, s’est vendue 417€ chez Osenat en 2017 lors d’une vente automobilia : un record pour Jaz, une broutille pour Michelin.

Horloges publicitaires récentes qui n’ont guère de valeur et ne sont même pas pour certaines d’entre elles produites avec l’accord de Michelin. Nous vous conseillons plutôt, pour un prix à peine supérieur, de faire appel aux talents de notre fidèle amie Daniela Daudé, artiste sculpteur à la personnalité solaire, qui conçoit des objets uniques et superbes sur le thème de l’automobile.

Bibendum pendulette quartz en cristal d’Arques: les productions de la manufacture d’Arques dans le Pas de Calais n’ont jamais été très nobles puisqu’il s’agissait de fabrication automatisée jusqu’en 2009 où le cristal est abandonnée au profit du Diamax, un matériau verrier technique qui égale la brillance du cristal et est plus résistant aux chocs et aux lavages mécaniques. Le Diamax ne contenant pas de plomb et ne reproduit pas la sonorité du cristal. Ce petit Bibendum n’est donc pas extraordinairement bien défini puisqu’issu d’un moule en production industrielle, néanmoins il est encore en cristal et surtout il est évidemment spécifique à la marque Michelin.

Réveils et pendulettes récentes : le niveau baisse nettement avec ces objets extraits de catalogue de cadeaux d’entreprises où seul le logo change en fonction du client.

Montres publicitaires Michelin récentes, elles ne sont guère plus personnalisées.

Hybride au faisan circa 1960/1967

hybride au faisan (1)Hybride au faisan , pendule avec cadran Jaz Transistor , en métal doré et patiné à décor d’oiseau à longue queue en ronde-bosse à l’amortissement. Socle en placage d’onyx trois tons. H. 38,5 cm – L. 55 cm . Etrangement ce cadran nous est inconnu , nous faisons donc appel à la sagacité de nos lecteurs qui auraient déjà vu ce cadran Jaz Transistor , à quatre chiffres romains cardinaux , à dater entre 1960 début de cette catégorie à Transistor et d’avant 1967 puisque le jaseur boréal est queue en bas .hybride au faisan (2)il s’agit doublement d’un hybride puisque le mouvement est à quartz hybride au faisan (3)

Notice Jaz Electric 1961

notice 1 Electric balancier moteurnotice 2Ce geste est très important puisqu’il amorce le lancement du balancier moteur .                  De nombreux propriétaires d’horloges se contentent d’inclure une pile neuve sans effectuer cette rotation , si bien qu’elles ne démarrent pas . Ils en concluent donc à tort qu’elles sont en panne . Bien qu’une pendule murale soit reproduite , ce geste salvateur est tout aussi valable pour des horloges à poser dotées du calibre il accompagnait d’ailleurs une PALTIC . Cette notice est donc utilisable pour toutes les Jaz dotées de balancier moteur à savoir les calibres AN , AX et BN , mais aussi les 88 Jaz dotées du calibre TM , TR et TJ , s’étalant donc de 1961 à 1980 .notice 3notice 4

Support présentoir Jazistor noir « l’heure à transistor » 1964 à 1967

Support présentoir en plastique noir ;inscriptions  L’heure à Transistor côté face et Jazistor au recto . Format 14 x 8 x 6 cm , poids 75 gr . Voir la version rouge. Les Jazistor existent de 1964 à 1973 , toutefois le jaseur boréal avec sa queue basse démontre qu’il s’agit d’un présentoir des premières années soit 1964 à 1967 .

Support présentoir Jazistor rouge « l’heure à transistor »1964 à 1967

l heure  transistor rouge.jpgSupport présentoir rouge en plastique L’heure à Transistor côté face et Jazistor au recto . Format 14 x 8 x 6 cm . Les Jazistor existent de 1964 à 1973 , toutefois le jaseur boréal avec sa queue basse démontre qu’il s’agit d’un présentoir des premières années soit 1964 à 1967 . Jazistor rougeCollection et photos de Serge Bennati que nous remercions . Voir la version noire. chanic soclePrésentoir surmonté d’un CHANIC de la gamme des Jazistor mais un peu postérieur à ce support comme le démontre son jaseur boréal queue dressée .

Contacteur Jaz 1951 à 1968

contacteur seulLe contacteur Jaz ( ici sans son câble électrique) , est basé sur le même procédé que la clef de limitation de sonnerie Jaz dans son principe général puisqu’il s’agit de dispositifs qui remplacent la clef de remontage de la sonnerie . Comme celle ci , une extension métallique peut , lorsqu’elle est déployée , abréger le temps de sonnerie habituel ; voyez l’article et son animation : la clef de limitation de sonnerie .contacteur Jaz dosLe contacteur se fixait derrière le bouton du réveil et se vissait à la place de la clef de sonnerie . Pour des raisons d’encombrements ou d’écart trop important entre le bouton et la clef , le contacteur ne pouvait pas s’adapter sur les GENIC , DEGIC , SECTIC , SULTIC , MUSIC et CAMIC .

Dispositif de limitation de sonnerie : fermé à gauche et ouvert à droite .contacteur et filLe contacteur avait donc deux fonctions : allumer un dispositif électrique types radio ou lampe , plus une limitation , optionnelle , de sonnerie .

pub contacteurPublicité in Reader’s Digest de 1951 : l’intérêt était double pour la marque au jaseur boréal puisque , si le prix du contacteur était bas ( environ le tiers du réveil le moins cher de la gamme Jaz ) , en revanche il ne se vendait que chez les horlogers affiliés Jaz et en aucun cas chez les électriciens où l’on trouvait des réveils d’autres marques à cette époque . Une fois chez l’horloger , il était trop tard pour réaliser que le dispositif ne s’adaptait qu’à des réveils Jaz , une double vente se faisait alors probablement pour ceux qui ne disposaient pas déjà d’un Jaz adapté . contacteur pub sommeil.jpgPublicité d’Octobre 1952 : Jaz réunit dans cette publicité l’ensemble de ses dispositifs de sonnerie augmentée , diminuée ou améliorée dont le contacteur et la clef de limitation de sonnerie.Contacteur Jaz noticemode d’emploi joint à chaque contacteur

Constamment proposé à la vente de 1951 à 1968 , il a fait l’objet de présentations très variées dans les catalogues réservés aux horlogers tandis que le contacteur lui même ne changeait pas . Le rupteur , identique en apparence , était basé sur le même principe sauf qu’il coupait l’alimentation en courant au lieu d’allumer . De fait il devait s’en vendre beaucoup moins car l’usage est beaucoup plus restreint et logiquement réservé au coucher plutôt qu’au réveil ; par exemple éteindre une lampe ou une radio à heure determinée alors que l’on s’est endormi mais dès lors le Jaz n’est plus disponible pour se réveiller . Cela explique que les contacteurs sont proposés par plaque de cinq aux horlogers tandis que le rupteur est vendu à l’unité .

Le contacteur équipait bien sûr les LAMPIC et LUPIC , lampes/ réveils distribuées par Jaz

.

André VOIRIN directeur de l’usine Jaz de Wintzenheim

voirin3                                1 VOIRIN 2 SATO de Tokyo-Clock 3 CARPANO                                                                                                                                                                              Cet article est un extrait choisi de celui paru en Juin 2000 sur le site WINTZENHEIM-JAZ http://wintzenheim.jaz.free.fr/ de l’historien de la ville de Wintzenheim Guy Frank que nous remercions , encore une fois pour son aide déterminante et son précieux travail de mémoire . Pour consulter l’article dans son intégralité suivez ce lien.                                                                                                                                                                                   Monsieur André VOIRIN a été d’abord chef de production en 1963 , puis Directeur adjoint en 1973 de Monsieur CARPANO qu’il remplace en tant que Directeur de l’usine Jaz de Wintzenheim                                                                                                                                                               Mon parcours professionnel

Il est évident qu’en ce qui concerne mon curriculum vitae, il est tout à fait classique. J’ai passé mon certificat d’études parce qu’à l’époque il y en avait un, ensuite un brevet élémentaire parce que ça se passait aussi comme ça, le premier BAC moderne, le deuxième BAC mathélem. […]  j’ai fait Maths Sup et Maths Spé, c’est-à-dire la préparation aux Grandes Écoles. J’ai intégré une école qui s’appelait l’IDN à l’époque (Industrielle du Nord) qui est devenue depuis l’École Centrale de Lille. [… ]

Ma première entreprise, ça a été la Royale Asturienne des Mines qui m’a envoyé au Maroc dans une mine de plomb argentifère. […]

[..] j’ai quitté cette mine de plomb et je suis rentré en France.

A l’époque, on trouvait facilement du travail. J’ai simplement pris les annonces qui étaient dans les journaux et j’ai atterri à la Colgate Palmolive qui était à Courbevoie. Mon titre officiel était « Finishing Supervisor ». […]

Entre temps, comme je voulais changer de situation, j’ai fait l’Ecole des Chefs d’Entreprises, où il y avait pratiquement des conférences et des cours du soir presque tous les jours. Et j’ai réussi cette école avec un beau succès. Ce qui m’a permis de prétendre à ce moment là à autre chose qu’un poste purement technique, et j’ai trouvé une annonce qui demandait un adjoint de directeur d’usine pour gérer la production. Je me suis présenté. Il s’agissait effectivement de l’usine S.A.P. à Wintzenheim. voirin1l’atelier de montage en pleine activité , environ 300 personnes.                                                                                                                                                                                            Je vous dis tout de suite que pendant 20 ans, j’ai travaillé chez JAZ, d’abord comme responsable de production, puis comme directeur-adjoint, et enfin comme directeur.

voirin2L’écroulement de l’horlogerie vers les années 1980 a conduit à des diversifications pour occuper le personnel, telles que fabrication de fourreaux de fusils de guerre, fabrication d’ordinateurs de la marque TANDY. J’ai été très impliqué dans ces nouvelles activités, ainsi d’ailleurs que Henry Klopfer de Wintzenheim ( à l’extrême droite sur la photo) . A l’âge de 55 ans, persuadé du naufrage final, j’ai pris ma pré-retraite.

L’informatisation

En arrivant chez JAZ, au siège social, il m’est apparu très vite que l’usine de Wintzenheim était dans le collimateur : non-respect des programmes, mauvaise sortie des nouveaux modèles, etc… En arrivant à l’usine, il m’apparut également très vite que c’était l’ordonnancement qui était visé. En fait, la gestion de la production était désastreuse. Les ateliers n’obéissaient pas aux impératifs de quantités et de délais. Par exemple, le décolletage faisait des quantités largement supérieures aux besoins exprimés, quitte à forcer la serrure du magasin matières pour ce faire, et ceci afin d’augmenter la prime de l’atelier. Le résultat était que les magasins avaient trop de pièces inutiles, et pas assez de matières pour faire les pièces nécessaires. Apparemment, quand je suis arrivé, cela ne semblait choquer personne.

Avant toute chose, j’ai donc passé du temps dans les services du siège social, et bien sûr, j’y ai trouvé de graves lacunes. Il y avait à Wintzenheim un bouc émissaire, et c’était bien pratique. Tout ceci ayant été explicité, a eu pour conséquence de calmer le jeu. Cependant, il est apparu que la réaction de l’ordonnancement devait être plus rapide et plus précise. J’ai donc proposé à la direction de Paris l’informatisation de l’usine en utilisant le matériel du siège social. Je fus fermement soutenu par le directeur financier, alors que les services techniques trouvaient l’idée farfelue. J’ai d’ailleurs eu, pendant un certain temps, le surnom de « Monsieur l’Ordinateur ».

Quoi qu’il en soit, après plusieurs années, car il a fallu créer les logiciels alors que maintenant il suffit de les acheter, l’usine était opérationnelle, et la gestion de la production était d’un niveau comparable à ce que l’on trouve aujourd’hui avec des logiciels standards, c’est-à-dire très en avance pour l’époque. M. Mosbach d’Ingersheim est responsable, en grande partie, de la qualité de cette évolution.

Un modèle par semaine

Il faut bien préciser que la création d’un nouveau modèle par semaine était avant tout une nécessité commerciale, afin de forcer la main à l’horloger, car le représentant avait toujours du nouveau à présenter, ce qui facilitait l’entrée en matière. Il se trouve également que cela permettait de rester à peu près dans l’axe de l’inflation, alors que l’horlogerie était dans la liste des produits à prix bloqués. Il faut noter cependant que nous avons eu quelques modèles dont le succès ne s’est pas démenti pendant de nombreuses années, et bien sûr nos services commerciaux faisaient auprès du Contrôle des Prix les démarches nécessaires pour obtenir un assouplissement.

Quand l’usine de Nanterre a été démantelée, le service création de nouveaux modèles est venu également à la SAP de Wintzenheim, et était tenu par deux jeunes gens qui avaient d’ailleurs un très bon talent de peintres, puisque j’ai acheté à l’un un tableau qui figure toujours dans mon salon.

André VOIRIN, Juin 2000

Les GAILLARD une dynastie d’horlogers bijoutiers

Le passage Choiseul , avec ses 190 mètres de long et ses 3,9 mètres de large , est le plus long de Paris . Edifié en 1825/27 , il était dans un tel état de décrépitude en 1936 que Louis – Ferdinand Céline , qui y vécut son enfance , l’immortalise sous le nom de Passage des Bérésinas dans Mort à crédit . Heureusement une restauration importante et réussie du Passage Choiseul a eu lieu de 2013 à 2017 . Meilleure allure , meilleure fréquentation , meilleure visibilité à l’extérieur , superbe luminosité à l’intérieur , sont autant d’atouts qui marquent la renaissance du Passage Choiseul , lequel abrite au numéro 57 la bijouterie horlogerie Choiseul . Bel écrin pour abriter la dernière adresse d’une dynastie d’horlogers : sur quatre générations : les GAILLARD dont les cousins LECLOU étaient également horlogers .95 rue de la Chapelleencart publicitaire des années 20gaillard (4) Marcel GAILLARD 1911 médaillé de l’Ecole d’horlogerie de Cluses promotion 1897/1900                                                                                                                            Boutique de la première génération , sise 95 ( actuel 21)  rue de La Chapelle dans le XVIII°à Paris , avec appartement à l’étage . La conformation de ses vitrines est typique de son époque : lettres bombées en émail collées à l’extérieur sur les vitres , pas de publicités mais un maximum d’objets présentés , au point de ne plus voir l’intérieur du magasin ;  dans la vitrine de gauche en haut : les médailles et bijoux ; en bas : les montres à gousset ; dans la vitrine de droite : les réveils à cloche et pendules de cheminée . Pas de Jaz puisque la firme est fondée en 1921 , donc postérieurement .gaillard 1940_(2)[1]Boutique à la Médaille d’Argent en 1940 , 95 rue de la Chapelle . Vitrine de droite on devine malgré le reflet une pancarte Jaz derrière la vitre et à l’extérieur une plaque émaillée Jaz première génération – tout à gauche – répond à une plaque Oméga tout à droite gaillard 1947_(2)[1]intérieur de la boutique en 1947 : on notera la présence d’un éphéméride mural Jaz , hélas , un peu caché par le thermomètre -baromètre en marbre .gaillard (1)Louis GAILLARD 1950 diplômé Ecole de Cluses promotion 1924/1927                                Les années 50 marque l’apogée de Jaz , comme en témoignent les nombreuses publicités qui ornent la boutique de la deuxième génération des GAILLARD . En 1945 , la rue de la Chapelle fut scindée en deux , sa partie sud prenant le nom rue Marx Dormoy : la numérotation s’en trouva modifiée et la boutique qui était au 95 se voit attribuée le numéro 21 que l’on devine derrière la première vitre tout en haut ; en revanche le voisin a gardé le numéro 95 en façade .

En haut à gauche : une plaque émaillée si délavée que ses inscriptions sont à peine visibles : elle prouve toutefois une affiliation à Jaz qui remonte au moins aux années 35/37 . En haut à droite trône au contraire , entre deux carillons Vedette , la toute récente enseigne lumineuse de 44 cm de diamètre qui arbore le jaseur boréal de René RAVO devenu pendant la guerre le logo de Jaz . Très courante à l’époque , puisque Jaz ne produisait pas ce type d’horloges qui connaissaient un grand succès à l’époque , la proximité avec les carillons Vedette s’explique aisément par l’accord conclu entre Jaz et Vedette en 1949 . En revanche les six belles plaques qui ornent les bas de caisse ont été fabriquées sur mesures pour cette boutique qui est , à notre connaissance , celle qui affiche le plus de publicités pour Jaz .gaillard 1954_(1)[1]La boutique au 21 rue de la Chapelle en 1954 et ses magnifiques panneaux Jaz gaillard 1957_(3)[1]en 1957 la diversification s’étend au briquet Flaminaire Louis Gaillard (1)Cette carte publicitaire postérieure montre que , si la plaque émaillée Jaz est toujours présente , les six panneaux de bas de caisse ont été remplacés par d’opportunes vitrines permettant de présenter plus de produits en vente . On notera l’amusant texte conçu par Louis Gaillard , à la première personne , à propos de sa pendule électrique qui « donnait  » l’heure au quartier , ce qui n’est pas exagéré . Effectivement la boutique se trouvant au point culminant de la très longue rue de la Chapelle , cette horloge pouvait être vue depuis l’avenue Max Dormoy ; subsiste d’ailleurs , en place actuellement , un panneau lumineux Citizen qui permet de s’en rendre compte . En général ce sont les beffrois des mairies , des hôpitaux ou les clochers des églises qui rythment les heures d’un quartier , or de l’autre côté de la rue , presque en face l’établissement des GAILLARD , se trouve la Basilique Sainte Jeanne d’Arc qui aurait dû tenir ce rôle sauf qu’elle restera inachevée de 1930 à 1964 et que son absence de clocher traditionnel et d’horloge laissait place « à la médaille d’argent » pour assurer ce service .

Le nom de la boutique est extrêmement bien choisi puisqu’il semble faire allusion à l’activité de bijoutiers qui vendaient beaucoup de médailles en or et argent , souvent religieuses , mais les initiés savaient qu’il s’agissait de la médaille d’argent obtenue en fin de cycle d’études à Cluses par Marcel puis Louis Gaillard qui , par extraordinaire , ont été successivement deuxièmes de promotion de cette école à la réputation internationale .gaillard 1968-23_Boutique_21[1]Monsieur Gaillard devant sa boutique en 1968 et sa petite famille à la fenêtre à l’étage
choiseul gaillardgaillard (3)Olivier (à gauche) et son père Jean Claude GAILLARD diplômé de l’ENHC – Ecole Nationale Horlogère de Cluses , promotion 1952/1956 – dans sa boutique atelier du passage de Choiseul . Rares sont les familles d’horlogers qui ont survécu à l’invasion dévastatrice du quartz nippon , aussi ce type de magasin fait notre bonheur . On n’est pas reçu par de simples changeurs de piles – même s’ils assurent ce service évidemment- mais de vrais horlogers qui peuvent légitimement exposer les superbes outils des générations précédentes et vendre pendulettes d’officier , goussets , etc . Leur sellier maroquinier pourra réaliser un bracelet de montre entièrement sur mesure et selon votre choix le plus particulier . Spécialisés dans la réparation de montres mécaniques, anciennes ou récentes quelque soit leur marque , ainsi que de pendules , ils sont également distributeurs  de nombreuses marques suisses , allemandes ou françaises telles que Junghans , Junkers , Zeppelin , Claude Bernard ,Timberland , etc . Nous adressons nos remerciements les plus chaleureux à Olivier et au regretté Jean-Claude Gaillard ( + 2018) qui ont bien voulu nous confier les documents ci-dessus et pris le temps de nous guider comme ils le feront pour achats et réparations dans leur boutique .

Bijouterie Horlogerie CHOISEUL 57 passage Choiseul 75002 Paris  01.42.96.07.50                  site de la bijouterie http://www.bijouteriechoiseul.com/

du lundi au vendredi de 10H30 à 18h   contact@bijouteriechoiseul.com