Extrait de la Jazette de Juin 1948.
Voir notre grande article sur le Noric de l’Empereur Bao-Dai .
Encyclopédie historique des réveils et pendules Jaz de 1919 à 2000 . Collection Boris PAGLIA & Denis RAQUIN
Extrait de la Jazette de Juin 1948.
Voir notre grande article sur le Noric de l’Empereur Bao-Dai .
Extrait de la Jazette n°19 de Juin 1948.
Une seul appareil horaire dans un aéroport et ce serait un Jaz ? On serait tenté de croire que le rédacteur exagère tant les globe-trotters, que nous sommes tous devenus, sont familiers des terminaux truffés d’horloges à chaque pilier.
Nous avons tous en tête soit les Rolex de Roissy, soit la spectaculaire horloge astrolabe d’Orly, soit les douze fuseaux horaires de l’aéroport du Bourget ou n’importe quel autre aérogare dans le monde. Un Jaz fait figure de montre gousset face à ces monuments.
La raison de notre étonnement intrigué est double, d’abord l’image que nous avons de la Compagnie Air France entretenue par ces affiches de la même année 48 que la Jazette n°19, qui n’est pourtant pas si triomphante dans l’immédiat après guerre et ses pénuries récurrentes.
La deuxième raison en est la vision dans l’imaginaire populaire des aéroports, nouvelles cathédrales du XXI° siècle à la gloire de la technologie et de la mondialisation triomphante.
En fait à Ajaccio, on était plus proche des installations de Tarbes Lourdes qualifiées, sans rire, d’Aéroport International, depuis Mai 1948. Les modestes baraques Adrian , photo ci-dessus de 1950, ont été utilisées de 1948 à 1957. Dans la perspective du centenaire des Apparitions et de la finale de la coupe de rugby emportée par le FC Lourdes en 1948, elles seront miraculeusement remplacées par un équipement plus moderne : Alleluia et Allez le FC Lourdes !
En 1946 et 1947, même l’aérogare de Nice ressemble à un aéro-club d’aujourd’hui.
Un terrain en herbe existait avant la Seconde Guerre mondiale, près Ajaccio mais ne proposait apparemment aucun service de transport. Ce champ se nommait Campo dell’Oro qui sera le premier nom du futur aéroport d’Ajaccio-Napoléon-Bonaparte.Les premiers vols réguliers à destination de Marseille ont débuté avec la mise en place d’un service d’hydravion en 1935 au départ du port d’Ajaccio.
Mussolini en Corse regardant ses forces aériennes passer, sans pouvoir atterrir. N’oublions pas que la Corse se libère elle même de l’occupant fasciste, dès Septembre 1943, et pourtant les allemands, et surtout les italiens, représentaient une force démesurée d’occupation, soit 100.000 soldats pour 200.000 corses. Mais la volonté de la Résistance de l’île de botter les fascistes hors de Corse, est farouche: un homme sur vingt rejoint les maquisards, chiffre inégalé sur le Continent.
Une unité française de la Royal Air Force, était opérationnelle sur le terrain en herbe de Campo dell’Oro avec des Spitfires Super Marine. Les avions lourds des alliés ont été incapables d’atterrir ou sont venus s’égarer dans la surface molle. Si la Corse est surnommée à partir de 1944, USS Corsica, comme s’il s’agissait d’un porte avion américain insubmersible c’est en raison de la base aérienne de Solenzara et 17 autres terrains d’aviation militaire disséminés sur l’île, mais pas vraiment Ajaccio.
En 1944, les forces aériennes de l’armée américaine s’installent et posent une surface dure de tapis perforés en métal. Néanmoins Campo dell’Oro représentait un défi pour les gros avions en raison de ses pistes relativement courtes et de sa proximité des montagnes. Toutefois, ces pistes pavées ont été le fondement de l’aéroport moderne.
En 1948, le principal trafic aérien à Ajaccio résultera d’un petit trafic, bien terre à terre celui-là, entre les autorités tchécoslovaques pas vraiment autorisées à vendre des avions de combat Avia-Messerschmitt S-199, originellement fabriqués pour les Nazis, à la Haganah groupe paramilitaire sioniste pas trop autorisé par les anglais à introduire des armes en Palestine. Pour autant le gouvernement français, favorable à la création d’Israël autorise secrètement les dits avions, ils étaient effectivement dix, à faire une escale technique indispensable en Corse parce que leur autonomie est limitée, notion évocatrice sur l’Ile de Beauté.
Campo Dell’Oro ne prend cette allure que dans les années 60. En 1948, le Jaz mentionné par la Jazette n°19 ne régnait que sur une casemate héritée des américains.
Cet article est basé sur les travaux des Ateliers Mémoire de Roubaix et la plupart des documents sont issus des archives de Madame Edyth Bousquet , fille de cet horloger-bijoutier hors normes : nous les en remercions . Ces ateliers sont remarquables par leur qualités documentaires et pionniers par l’intérêt qu’ils portent aux commerces , les grands oubliés des monographies communales . Nous essayons pour notre part de contribuer à cette branche de l’Histoire avec notre rubrique des horlogers affiliés à Jaz . On y verra aussi un exemple remarquable et détaillé de l’évolution d’un commerce de détail en horlogerie- bijouterie , des origines jusqu’au delà de sa fermeture , comme il y en a tant eu en France au XX° siècle . Enfin , vous le verrez en fin d’article , il nous permet d’éclairer toute une page d’une Jazette de 1946 .
Robert Bousquet voit le jour à Paris en 1909 . Devenu apprenti en horlogerie bijouterie , après ses études il épouse Ludivine Nys , elle même secrétaire sténo dactylo dans un restaurant parisien , en 1930.
Son épouse étant originaire de la rue du Collège à Roubaix , il décide d’ouvrir sa propre bijouterie horlogerie en Février 1932 , au 42 rue de la Vigne , dans un petit commerce qui était auparavant un petit magasin de meubles. Le couple Bousquet – Nys choisit son enseigne en raison de la toponymie de leur rue : Au Carillon de la Vigne .
Ils ont le sens de la communication et offrent le café à tous les visiteurs , en n’omettant pas de bien l’afficher en façade de la boutique . Ils vont jusqu’à fixer un carillon factice géant sur la galerie de sa voiture .
En 1946 , sur leur stand à la Foire Commerciale Internationale de Lille , le couple Bousquet pose sous une rangée de murales électriques , derrière un long carillon en bois . Ils organiseront leur propre Salon du Bijou à Roubaix , cette même année , comme Jaz s’en fera l’écho dans la Jazette n°10 .
Grâce à notre importante banque de données sur l’horlogerie française de gros , réveils et pendules , nous avons réussi à identifier les grande garnitures à droite de leur stand .Nous les attribuons par analogie de style , que confirme des aiguilles et index identiques , à des créations du célèbre artiste Art Déco Roger Mequinion , nouvelle valeur montante des salles des ventes , en revanche l’horloger- fabricant reste encore inconnu .
Le savoir faire professionnel de Robert est reconnu de sa clientèle. Les affaires fonctionnent de façon très satisfaisante, si bien que son jeune frère Henri est appelé en renfort ; il vient l’aider au SAV horlogerie dans la boutique et emménage dans une maison voisine.
Edyth , la fille de Ludivine et de Robert naît en 1952 .D’évidence sa petite boutique n’est plus adaptée à son activité sans cesse croissante . Le café de l’Univers , célèbre à Roubaix , qui se libère sur la Grande Place est une opportunité qu’il ne laisse pas échapper et qu’il investit en 1953 .
Le magasin est installé au rez de chaussée ; au 1° étage sont aménagés bureaux et archives comptables ; au 2° étage se trouve l’atelier d’horlogerie , heureusement desservi par un monte charge .
Le couple conserve son appartement rue de la Vigne , le temps d’aménager le 1° étage du bâtiment de la Grand Place . Ludivine et Robert n’y emménageront que bien plus tard , en 1957 .D’une surface de vente de 95 m2 , la vaste boutique lui permet d’étendre sa gamme d’orfèvrerie , de joaillerie , de cadeaux et d’y joindre les trophées sportifs . Il développe également ses sélections en proposant des montres de marques prestigieuses , comme Lip , Tissot , Seiko , Breitling , Omega , ainsi que des réveils et horloges Jaz .
Dépositaire exclusif des produits Jaeger-LeCoultre , il présente un choix énorme avec 1000 montres exposées dans ses quinze vitrines ! Robert Bousquet reçoit la croix de chevalier de l’Ordre du Mérite Commercial en 1954 .
Le titre de Bijoutier de Roubaix pourrait paraître prétentieux , en fait cela permet juste un petit ambigramme à symétrie axiale ou effet miroir , accentué par une couronne , entre les propres initiales de Robert Bousquet et celles de Bijoutier de Roubaix .
On voit son véhicule stationné devant son magasin et en vignette . Mais il reste modeste dans ses choix puisqu’il choisit une Henry J. par Kaiser qui est une des rares américaines bon marché .
Il crée le « Club du Haut Commerce de Roubaix » qui regroupe les principaux commerçants du centre ville et en devient le président.
Imaginatif , Robert Bousquet créé le concours de l’exactitude , à la fin des années 50 soit 40 ans avant celui de Vedette . Ce concours, réservé aux écoliers de Roubaix, consiste en une rédaction de textes sur l’exactitude . Très populaire auprès des roubaisiens , il est reconduit d’année en année , de 1956 à 1963 . Il distribue lui même des bulletins de participation aux élèves enthousiastes et décore une de ses vitrines aux couleurs de LIP , de son concours et des ses cadeaux comme l’hélicoptère de la Sabena au dessus de l’Atomium du prospectus de l’Exposition Universelle de 1958 à Bruxelles où Jaz sera récompensé de la médaille d’Or ..
Les lots sont nombreux : une montre en or , un livret de Caisse d’Epargne de 10.000 anciens francs , un voyage pour visiter l’usine Lip à Besançon et y rencontrer M. Fred Lip en personne , un déplacement en hélicoptère de la compagnie Sabena à l’Exposition Universelle de Bruxelles de 1958 et de nombreux autres cadeaux de valeur pour les gagnants suivants.
Bousquet est vice président de la chambre de commerce de Roubaix et membre agréé du Haut Commerce de France; il fait partie de l’Elite des horlogers bijoutiers de France , une création de Paul Nicolas , par ailleurs directeur de Jaz .
En haut : Monsieur Bousquet avec d’autres dirigeants de club sportifs: il était lui même président du lutteur club de Roubaix. En bas : Robert Bousquet à gauche avec des lutteurs sur fond d’horloges murales dans sa boutique
Robert Bousquet avait une qualité rare dans son métier : l’humour , si bien qu’il n’hésite pas un seul instant , lorsque le journal régional , Nord Eclair , lui propose de rédiger un article « Poisson d’Avril » pour les lecteurs du quotidien en avril 1965 .
Le scénario est celui-ci : un bus effectue des manœuvres en marche arrière pour éviter un chantier de travaux mais le moteur s’emballe ; le bus recule très brutalement et vient fracasser la vitrine de la bijouterie , par chance à un endroit qui permet tout de même de bien voir la boutique et ses publicités .Le 1er Avril 1966 , nouveau scénario : quelques mois avant la coupe du monde de football , qui a lieu à Londres cette année là , le trophée Jules-Rimet est dérobé lors d’une exposition à Westminster . Scotland Yard retrouve le précieux objet convoité et décide de l’exposer à la bijouterie R. Bousquet sous haute surveillance policière britannique . La base de l’histoire est vraie mettant toute l’Angleterre est en émoi et Scotland Yard chargé de l’affaire. La chute de l’histoire est plus rocambolesque que le poisson d’Avril de Bousquet : Le 20 mars 1966 , un petit chien nommé Pickles retrouve le précieux objet lors de sa balade nocturne dans un cottage de South Norwood , quartier au sud-est de Londres.
Le petit bâtard noir et blanc est fêté comme un héros et son propriétaire , David Corbett , se voit offrir un billet pour la finale et un an de croquettes ; à droite devant la tombe de Pickles , de nos jours . Voyez cet article du Parisien : l’histoire finit mal pour le chien et la Coupe et ses 3,8 kg d’or , encore volée en 1983 au Brésil , puis jamais retrouvée.
En 1967, toujours dynamique et en avance sur son temps , il prolonge l’ouverture de son magasin en nocturne jusqu’à 21h30 le mercredi , comme la plupart des commerçants du centre ville .Robert est un homme de communication . Lors du salon des arts ménagers , à la foire de Lille, il présente son stand à la célèbre Jacqueline Joubert , speakerine de l’ORTF et mère de Antoine de Caunes . Sur la photo de droite , il fait admirer un de ses bijoux à la chanteuse Jacqueline Boyer , fille des chanteurs Jacques Pills et Lucienne Boyer , qui remporte le Concours Eurovision de la chanson pour la France, avec la chanson Tom Pillibi en 1960 .
Documents archives municipales de Roubaix
En 1971, Robert Bousquet tombe malade , est hospitalisé à la clinique St Jean de Roubaix et part ensuite en convalescence dans le sud de la France . A la fin des années 70 , Max Revel est nommé président du conseil d’administration de la S.A. Bousquet , qui en 1981 dépose une demande de permis de construire pour la transformation du magasin.Les façades vont être rénovées avec des huisseries neuves et des rideaux de fer anti effraction . On notera l’emploi de matériaux luxueux comme la pierre de la carrière de Corton en Côte d’Or , une miroiterie fumée bronze , des peintures laquées noires et des vitrines en acajou verni . Le résultat est magnifique mais a coûté 210.000 francs . Est ce dû à cet investissement de rénovation trop important ou au début d’une situation économique locale difficile ? Toujours est il que le magasin cesse son activité au début des années 90 .
La Griffe d’Or reprend le magasin au milieu des années 90 , altérant l’aspect chic du magasin mais il vrai qu’ il s’agit d’une simple boutique de cadeaux , petits bijoux , montres bas de gamme et listes de mariage . Le succès n’est pas au rendez-vous et le commerce ferme , très peu de temps après son ouverture.
En revanche l’enseigne « Karité » institut de beauté spécialisé en centre de minceur , d’esthétique, de bien-être, de relaxation , qui a repris les lieux en 1998 est toujours en activité de nos jours .
Jazette n°10 Avril 1946 page 4
Ce long préambule nous permet d’éclairer cette dernière page de la Jazette d’Avril 1946 . Nous savons dorénavant qui est cet horloger haut en couleurs qu’est Robert Bousquet , signataire de cette lettre à Paul Nicolas ; La silhouette est donc celle de Yvonne Dys , comédienne, qui aura également une petite carrière télévisuelle et cinématographique , dont on comprend mieux la présence quand on se rend compte qu’elle porte le nom de jeune fille de Madame Bousquet et l’on voit déjà apparaître le frère en gardien de nuit . Ce petit Salon du Bijou à Roubaix , en 1946 , n’a pas marqué les mémoires , pas même l’histoire locale puisque les Ateliers de Mémoire n’en parlent pas . Mais il montre le dynamisme de ce commerçant hors normes qui réussit à faire venir Victor Provo , maire de Roubaix de 1942 à 1977 et futur Sénateur du Nord . Dès son retour de camp de prisonniers en 1940 , il rejoint la Fédération socialiste clandestine du Nord . La Résistance, à laquelle il a immédiatement adhéré, lui demande d’accepter le poste de Maire dont il fait un foyer actif de la clandestinité . Reconduit à ce poste par les instances de la Résistance à son poste de maire en 1945 , il se présentait donc le lendemain de l’inauguration du salon pour la première fois devant les électeurs : preuve que rien ne résistait à ce Bousquet , même pas les grands résistants .
Les implantations géographiques de Jaz sont de deux ordres : les sites de productions et les bureaux d’administration . Les lieux de productions comprennent : l’usine de Puteaux , l’usine SAP de Colmar , l’usine-laboratoire de Nanterre , l’usine de Wintzenheim , la petite usine d’Annecy , le site des montres à Villers le Lac pour la France . Pour l’étranger : l’usine indienne SIFCO Jaz/Favre-Leuba , l’usine brésilienne IBREL de Manaus et l’usine Jaz espagnole .
Texte de Ivan Benel , co-fondateur de Jaz , dans Vendre Mars 1924 Fondée en 1919 , Jaz ne commencera à produire qu’en 1921 , le temps de recevoir les rapports des employés envoyés aux Usa pour étudier les méthodes industrielles américaines , de concevoir les premiers calibres mécaniques et de construire son usine à Puteaux . Elle est située avenue Saint Germain , ensuite nommée Route nationale n°13 , puis au moment des travaux devenue avenue du Président Wilson , s’agissant de Woodrow WILSON , président américain , d’abord neutre et isolationniste , qui engage les USA dans le conflit mondial en 1917 , fonde la Société des Nations et obtient le Prix Nobel de la Paix , cette même année 1919 ; Avenue Wilson qui prendra le nom du Général de Gaulle après la seconde guerre mondiale .
N’oublions pas que la CIMH , raison sociale de Jaz , est née du traumatisme de la Grande Guerre , de son impact économique et humain , de la volonté de proposer un réveil qui écrase l’offre allemande en France et à l’international : JAZ a vraiment failli s’appeler OZARM , qu’il faut bien entendre comme le revanchard début de la Marseillaise : Aux Armes !
L’usine Jaz est juste à droite , hors champ . Encadré en rouge: le monument de la Défense de Paris ; Devant la statue , le tramway et la station où descendaient les ouvriers pour se rendre au travail , pour ceux qui venait des communes limitrophes de la couronne desservies par le tram électrique sur rail dont on voit un caténaire sur son pylône .
Les ouvriers qui venaient de Paris ou de l’Est Parisien prenaient le métro puis le bus ....ou le tramway , lignes 47/43 ou 85 depuis le métro Neuilly . Ils bénéficiaient d’un tarif spécial coupon retour ouvrier à certains horaires . Puteaux est une petite commune de 319 hectares – soit moins que le VIII° arrondissement de Paris – avec une forte déclivité , l’altitude variant de 29 à 78 mètres . Jaz était implanté dans le Haut-Puteaux comme beaucoup d’usines , tandis qu’un autre groupe , encore plus important d’industries longeaient les quais de Seine .
Il existait également cette autre entrée pour les ouvrières , depuis le bas de Puteaux . L’usine , non- visible puisque non encore bâtie , se trouvera tout en haut à droite . La rue des Pincevins , longue de 523 mètres , est élargie et viabilisée en 1896 puis renommée Edouard Vaillant , le 3 juin 1925 . Elle ne fait plus de nos jours que 323 mètres de long .
L’oblitération est de 1928 mais la carte est bien antérieure , c’est précisément sur ce plateau , en haut de la rue des Pincevins , à gauche , que sera construite l’usine Jaz .
L’usine est tout d’abord officiellement sise au 73 avenue du Président Wilson puis au 7 ( pas en raison d’un déménagement mais d’un changement de numérotation ) . En 1936 , en raison de ses agrandissements , elle est domiciliée au 46 rue Edouard Vaillant , la petite rue perpendiculaire descendante qui longeait l’usine , précédemment rue des Pincevins .
L’usine est donc édifiée sur la parcelle dite La Demi-Lune , avec entrée donnant d’abord sur la rue des Pincevins .
Ainsi s’explique un changement d’adresse qui intriguait les collectionneurs : l’usine n’a pas bougé , c’est la domiciliation qui varie à angle droit ! Consultez notre article relatif aux autres usines horlogères ( article à venir )
Prospectus 1923 page 21 . Ce document , comprenant des informations techniques , est destiné aux professionnels de l’horlogerie , revendeurs , etc . Une page est consacrée à l’usine de Puteaux construite en 1919/1921 . Derrière un bâtiment rectangulaire de trois étages , fortement vitrée , on comptabilise la toiture en dents de scie de six sheds
Dans ce même fascicule , on trouve quatre vues de l’intérieur de l’usine Jaz de Puteaux
Comme la majorité des usines d’avant l’électrification , les machines étaient animés par des courroies : l’usine Jaz n’échappait pas à la règle de la transmission de l’énergie par ces bruyantes sangles et poulies , qui nécessitait des employés uniquement dédiés à leur entretien , réglages et réparations .
On notera la séparation des tâches dans les différents ateliers entre ouvriers et ouvrières
Chez Jaz , les ouvrières , que nous voyons en blouses à leurs postes , ont été formées en interne à des tâches peu spécialisées et mal payées , comme en témoignent les différents mouvement sociaux qui secoueront la manufactures et dont nous nous ferons l’écho dans un prochain article . Ces vues , des grands ateliers Jaz à Puteaux , marquent une étape capitale dans l’histoire de l’industrialisation de l’horlogerie , puisque précédemment la fabrication de pièces fonctionnait traditionnellement selon le procédé dit de l’établissage : des artisans spécialisés travaillent à domicile et fournissent chacun un élément très spécifique . Les pièces sont ensuite collectées et assemblées par un « établisseur » , selon le principe de la production proto -industrielle , dont Frédéric Japy est le promoteur . Pour chaque poste de travail , Japy conçoit une machine-outil adaptée et capable d’opérer une production en série . Ainsi , il augmente à faible coût les cadences de production , tout en réduisant la main d’œuvre nécessaire .
Pour Japy , l’un des pionniers du paternalisme moderne , l’étape suivante consiste à regrouper ses ouvriers autour de sa fabrique pour minimiser les coûts de transfert .
Après avoir développé un système de division du travail pour son usine d’ébauches de montres , Japy décide en effet d’installer ses ouvriers au plus près de leur lieu de travail . Il fait construire une aile de logements attenante à l’usine et des pavillons . Les ouvriers mangent le soir à la table du patron . Pour Jaz , rien de tout cela , qui puise dans le bassin ouvrier de l’ouest parisien sa main d’œuvre , plus ou moins qualifiée .
Extrait d’un petit prospectus de 1924 – que l’on trouvait plié dans les boîtes de Jaz donc destiné aux particuliers . Les différences avec l’image précédente sont minimes . Les éléments qui amène l’implantation de cette usine à Puteaux sont multiples : un emplacement libre , suffisamment important et pouvant être agrandi puisqu’il le sera , dans un tissu urbain peu dense mais proche de logements ouvriers , desservis par des transports en communs pour le personnel ou le train pour les fournitures , proche de Paris où se trouve les bureaux de la Direction et du Service Commercial .
Jaz avait distribué un petit triptyque en forme de maison , à destination du public ,
en Espagne même communication sur la nouvelle usine de Puteaux
La statue de Barrias est un excellent point de repère pour se situer à travers les années et les bouleversements urbains incessants sur Puteaux et Courbevoie .
Louis-Gustave Brandt , co-fondateur de Jaz , décroche décroche le dix millionième Jaz , en Juillet 1943 , à l’usine de Puteaux . On le reconnait aisément à sa stature imposante derrière la chaîne de production , Paul Nicolas , qui aura à gérer pendant la guerre les pénuries d’électricité , de chauffage , de matières premières et les restrictions de l’occupant ( Extrait Jazette 1943 ) . Voir notre article , à venir , Jaz pendant la Guerre .
Ultime cohabitation entre la statue de Barrias et le CNIT , inauguré en 1958 par le Général De Gaulle .
Elle représente la Défense de Paris en 1870/71 . Plusieurs fois déplacée en fonction des chantiers de la Défense , s’est pourtant elle qui donne son nom au quartier d’affaires , le quatrième au monde en attractivité .Vue aérienne de Puteaux à gauche et Courbevoie à droite ; encadré l’usine Jaz ; en bas le Pont de Neuilly donne sur une large avenue qui n’existe plus , remplacée par le tunnel de la Défense en sous sol , coiffé par l’esplanade qui aboutît de nos jours à l’Arche de la Défense , implantée au delà du carrefour de la Défense .
Détail de la photo précédente ; l’usine se voit de profil
Changement d’angle : les sheds très blancs sont au premier plan le bâtiment à étages derrière . Le CNIT est en construction , l’usine Jaz entame ses derniers jours .
agrandissement : les sheds sont au premier plan .
1956 , vu du ciel au bout de la pointe de la flèche l’usine Jaz , à l’angle des rues Edouard Vaillant et de l’Avenue du Président Wilson
Catalogue 1953 couverture . En bas l’usine historique de Puteaux considérablement agrandie depuis les vues de 1921/1924 . En haut l’usine à Colmar de la Société Alsacienne de Précision , plus connue sous son acronyme SAP , qui produisait des petits réveils estampillés CARAT. Société et usine reprise par Jaz en 1951 .
Catalogue 1954 Les catalogues étaient destinés aux revendeurs , toutefois ceux -ci les montraient à leurs clients pour passer commande d’un Jaz qui n’était pas en stock chez l’horloger . Les particuliers pouvaient donc apercevoir brièvement cette page , où l’on voit en haut l’usine historique de Puteaux . Juste en dessous l’ancienne et massive usine SAP de Colmar qui fabriquait les réveils Carat à calibre AB devenus COLMIC , ALSIC et SAPIC . En bas une vue depuis les champs de l’usine du Haut-Rhin en banlieue de Colmar . En 1954 , année de publication de cette photo , pour faire face au développement constant de son activité, Jaz s’implante à Wintzenheim sur un terrain de 40.000 m2 dont 20.000 m2 couverts avec de longs sheds , hérités de la soierie qui avait construit les bâtiments en 1920 . Etrangement Jaz n’a jamais montré la moindre image de sa petite usine d’Annecy , avenue des Romains .
Catalogue 1955 : les trois sites de production de Jaz sont indifférenciés sur cette page
1955 :exception dans la communication de Jaz , cette page montrant la presse de 1o00 tonnes dans a presse grand public .
Catalogue 1962 /1963 page 1 La presse de 100 tonnes se trouvait à Puteaux au rez de chaussée , en raison de son poids et des vibrations qu’elle engendrait , même si les 100 tonnes citées ne sont pas son poids mais sa puissance d’emboutissage. On remarquera -plus haut- qu’en 1955 , la même presse était censée avoir une puissance de 160 tonnes .
Paul Nicolas à l’usine -mère de Puteaux entre les bancs de test des Fanic et Talic Hormis l’énergie et la matière première , Jaz contrôlait , de haut en bas , les divers stades de sa production : c’est l’intégration verticale ; pas tout à fait totale , puisque Jaz n’était pas propriétaire de ses points de ventes , assurés par des horlogers concessionnaires non exclusifs , qui pouvaient vendre également des Vedette , des Oméga , des Bayard , etc . Mais Jaz n’a pas négligé l’intégration horizontale en absorbant ses concurrents , comme Carat , Japy et SMI à Marseille .
Catalogue 1964/1965 page 3
Certes l’usine Jaz de Puteaux a totalement disparu et le quartier est tellement bouleversé que les rues elles mêmes qui l’entouraient ont été supprimées . Néanmoins si vous observez attentivement cette vue satellitaire , vous verrez un entrelacs de chemins , tous nommés voie de l’horlogerie à son emplacement en son hommage et sa mémoire .
L’INDUSTRIE À PUTEAUX au XX° SIÈCLE L’objet de ce petit panorama des industries à Puteaux est d’analyser le contexte de l’implantation de Jaz dans cette commune et d’en cerner les raisons sociales et logistiques .
La ville de Puteaux , commune de l’Ouest parisien , est riche d’un long et prestigieux passé industriel , en particulier dans les domaines de l’automobile avec De Dion-Bouton , mais aussi Unic , Saurer et Daimler-Benz , de l’aéronautique Zodiac Aerospace , de l’armement avec les Ateliers de Puteaux , des encres d’imprimerie Charles Lorilleux , des parfums Coty , etc .
Le nombre de cheminées donne une petite idée de la densité de l’industrialisation en bords de Seine
Une vue générale dévoile une autre forêt de cheminées ; à noter la silhouette de la Tour Eiffel et les deux minarets du palais du Trocadéro de Davioud . En revanche pour le dirigeable , il s’agit un photo-montage fréquent vers 1910 ; on peut trouver la même carte postale , plus tôt , sans ce ballon , puis plus tard avec un avion .
Et pourtant , il y avait bien des dirigeables à Puteaux , fabriqués par Zodiac , de l’autre côté de la place de la Défense , face à l’usine Jaz .
L’adresse de Zodiac était tout d’abord 15 route du Havre , devenue 15 avenue de la Division Leclerc après guerre ; comme l’avenue de l’usine Jaz qui a changé de nom après chaque guerre . Expropriée pour être remplacée par le CNIT , l’adresse du transfert est mentionnée au tampon sur ce papier à en-tête , à savoir Courbevoie , une des communes limitrophes de Puteaux . Jaz fait un choix très différent en se relocalisant en Alsace dans deux usines près de Colmar . Voir notre article sur Jaz et les antonomases .
Sur ce plan apparaît la portion triangulaire de l’usine Zodiac en jaune où le CNIT sera construit expliquant la forme très particulière de cet audacieux geste architectural .
De Dion-Bouton . En 1900 , cette marque est le plus grand constructeur automobile au monde , à l’origine de l’essor planétaire de cette industrie , fournisseur de moteurs pour 200 marques . Une première usine est implantée Quai national , devenu depuis Quai De Dion -Bouton , au bord de la Seine avant de construire une deuxième usine près de Jaz au Rond Point de la Défense pour un total de 4.500 ouvriers . Le nom De Dion est inscrit sur la Tour Eiffel parmi les 72 grands savants français .
L’industriel Charles LORILLEUX (1827+1893) , fabricant d’encres d’imprimerie , a été maire de Puteaux . Comme Jaz plus tard il bâtira un deuxième site sur Nanterre puis 29 dépôts et agences, et 41 usines et succursales en France et à l’étranger.
L’usine de parfums COTY , anciennement Le Jouet Français , dit l’Atelier des mutilés en raison des poilus réinsérés par la facture de jouets et automates , en 1915 , et destinée à concurrencer les jouets allemands , comme Jaz dont les fondateurs avaient clairement formulé leur volonté de battre les horlogers d’outre-rhin . François COTY ( 1874+1934) en inventant la parfumerie moderne , devient un des premières fortunes mondiales , au prix d’une condition ouvrière épouvantable dans ses usines de Suresnes et de Puteaux . Avant de mourir lessivé par la crise de 1929 , son mode de vie fastueux et un ruineux divorce .
L’Arsenal national de Puteaux était désigné par les initiales APX , la plupart des armes et munitions de la première guerre mondiale y ont été fabriquées ou conçus par 6.000 ouvriers . En Angleterre c’est l’industrie alimentaire qui est pionnière dans la rationalisation des chaînes de production , pas du tout en France où ce secteur est très en retard . C’est l’industrie de l’armement qui va mener l’offensive en France , à la Manufacture Saint Etienne et dans les arsenaux nationaux . Faisant apparaître un corollaire souvent oublié dans ce processus : l’interchangeabilité et la standardisation des pièces détachées : cela paraît évident mais c’est nouveau .
Le point commun , à toutes ces industries , est la production à la chaîne provoquant lentement une consommation de masses et non y répondant , comme de récentes études l’ont démontré . Ce n’est pas la demande qui a provoqué la Taylorisation . En produisant des Ford A et Ford T en masse , la Fordisation ne répond pas à une demande pressante des américains moyens mais au contraire leur propose un produit , jusqu’alors tellement hors de portée , qu’ils n’en rêvaient même pas . Comme John Ford , Jaz applique le travail à la chaîne dès ses débuts , fort de l’expérience de son cofondateur Louis-Gustave Brandt , de la famille qui installe la première usine de production de masse pour des montres à Bienne en Suisse . Ivan Benel , l’autre cofondateur de Jaz , explique avoir envoyé des employés s’inspirer des méthodes américaines sur place à travers les USA .
Si Jaz imite Ford dans sa méthode de production et sa cible commerciale . Il y a une grosse différence sur l’attente de son offre , puisque l’horloger répond d’abord à une demande réelle des classes laborieuses qui ont vraiment besoin d’un réveil ponctuel pour aller au travail . Aussi pendant les cinq premières années sont proposés des réveils basiques et multitâches que l’on retrouve au bureau , à la cuisine , au salon , etc . La fiabilité des réveils produits fait le bonheur des acheteurs , pas celui du fabricant qui sature rapidement le marché . Il convient alors de provoquer une demande moins nécessaire en créant la mode dans l’horlogerie comme dans l’habillement , l’ameublement par des offres de pendules et pendulettes décoratives pour chaque pièce de la maison , chaque style et toutes les classes sociales .
Jaz pouvait s’auto-alimenter en énergie comme les usines de batteries et de véhicules électriques DININ de Puteaux et leur machine à vapeur : c’était donc une usine électrique à vapeur .
L’usine Ouest- Lumière en 1901
L’usine Ouest-Lumière en 1920 Les usines pouvaient , aussi bien , se fournir auprès de l’usine d’électricité Ouest Lumière de la rue Volta , qui donnait sur le Quai national près de l’Usine Dion Bouton . Cette différence est à l’origine des définitions que les industriels attribuaient eux mêmes à leurs établissements et qui nous semble incongrues de nos jours : usine à vapeur ou usine électrique , par contraste avec les anciennes usines hydrauliques des pipiers , des horlogers ou lunetiers toutes alimentées par La Bienne qui traverse Morez puis Saint Claude , par exemples .Voir notre article sur les usines Odo à Morez . Avant la nationalisation du secteur électrique par le Général de Gaulle en 1946 , ce ne sont pas moins de 1450 entreprises françaises privées qui coexistent pour assurer la production, le transport et la distribution d’électricité et de gaz aux industriels d’abord et aux particuliers , ensuite . Des usines fabricants de l’électricité fournissaient localement les usines qui n’étaient pas autonomes au niveau énergétique .
Les cafés et Tapiocas Rihal avait donc une usine à vapeur à Puteaux
La fameuse inondation qui a frappé Paris en 1910 a touché tous les riverains de la Seine
En s’installant sur les hauteurs de Puteaux , Jaz échappait aux inondations …
…mais ne profitait pas directement du transport commercial fluvial par péniches qui apportaient , entre autres , la houille aux usines électriques ou à vapeur qui , au final ou plutôt à la source, étaient toutes des usines à charbon . Sur cette carte postale : une grue de transbordement et la cheminée de l’Usine Électrique l’Ouest Lumière à l’horizon .
Le porteur de cette action était déjà contraint d’assumer l’activité de fabrication des savons mous et durs , des huiles de pieds de bœuf et autres denrées glamours comme la gélatine , on peut comprendre que l’imprimeur n’est pas voulu l’accabler d’avantage en optant pour Usine de Puteaux plutôt que de choisir le difficile à entendre : Usine Putéolienne . LES CONFLITS SOCIAUX chez JAZ ( article en préparation )
Portrait de l’Empereur par Harcourt et un Noric par Jaz Extrait Jazette Juin 1948 page 21 . Ce petit encart dans une Jazette , l’organe de communication de Jaz avec ses horlogers affiliés , mérite quelques explications pour les plus jeunes d’entre nous qui ignorent certainement qui est Bao Daï , le flamboyant Empereur du Vietnam , décédé en 1997 à Paris dans un oubli quasi total .
S.A.I. l’Empereur Bảo Đại , « Gardien de la Grandeur » , en 1948 à Paris .
Son tombeau au cimetière de Passy
La caricature ne voudrait retenir de lui que l’image d’un souverain fantoche , volage , décadent et dispendieux , allant jusqu’à faire graver ses paquets de cigarettes à son nom
C’est oublier que son destin ressemble étrangement à celui de son homologue chinois Puyi , magnifiquement mis en scène par Bertolucci dans le Dernier Empereur , avec une chute moins douloureuse , heureusement . Élevé dans une solitude extrême , soumis à une sinistre routine , n’ayant jamais eu ni jouet , ni compagnon de jeu , mal nourri : il pesait 20 kilos à neuf ans . Empereur à douze ans , il sera privé de son pouvoir par la France Coloniale , puis l’envahisseur japonais et enfin la Chine avec le Viet Minh . Faute de pouvoir réformer son pays , il passe de plus en plus de temps aux loisirs : chasse , yachting , bateau , cheval , golf , tennis
Certes son goût du luxe était sans limite . Par exemple , les collectionneurs de Rolex savent que la montre du souverain vietnamien s’inscrit dans le Top 10 des plus onéreuses au monde . Surnommée «Bao Dai» , vendue cinq millions de CHF en 2017, elle est fabriquée en 1952 . Déjà à l’époque , ce modèle automatique en or , dont le cadran noir est serti de cinq diamants , était le plus cher de la marque à la couronne . Il l’aurait acquise au printemps 1954 alors qu’il séjournait à Genève lors les pourparlers de paix concernant la guerre d’Indochine . En visite chez Philippe Beguin, un célèbre détaillant de la marque , le 13ème et dernier Empereur du Vietnam aurait demandé la Rolex la plus chère , comme à son habitude , et se serait offert cette référence 6062 unique .
Toute aussi célèbre et prévisible dans l’univers du grand luxe , La Ferrari Bao Daï .
En étudiant parisien et en costume traditionnel , celui qui n’est encore que le Prince Héritier Vinh Thuy pose devant une spectaculaire horloge , en 1926 dans son propre hôtel particulier , avenue Lamballe à Paris XVI°.Accoudé sur le manteau d’une cheminée où trône une horloge Art Déco , probablement en bakélite sur trois boules blanches . Dans ce contexte le choix d’un Jaz , un NORIC , bien qu’il soit un Tirage Limité , entièrement fait à la main , pourrait sembler dérisoire . Ce cadeau s’inscrit pourtant dans une tradition diplomatique que l’épouse du Haut Commissaire connait visiblement bien , qui consiste , au-delà de la fonction pacificatrice , à promouvoir un savoir-faire : ainsi les ambassadeurs de Louis XIII ou Louis XIV emportent en Chine une foule de présents , de l’horlogerie particulièrement .
Toutefois il ne s’agit pas d’un cadeau réellement diplomatique, qui échoit de droit aux services du protocole de l’Elysée pour un chef d’Etat , mais d’un cadeau personnel et amical , proportionné aux moyens d’un couple aisé de hauts fonctionnaires après guerre En outre , ce NORIC est parfaitement adapté au style et au standing du Palais d’été de Dalat qui est en fait une grande villa Art Déco .
Ce réveil n’aurait pas détonné dans ces chambres , assez sobrement décorées.
D’ailleurs un carillon Vedette , sans aucune ostentation, trône encore au mur du salon
Dans son pays ou en France , le Roi des Rois pratiquait la chasse à outrance . Après guerre , il va donc chasser en Alsace dont le gibier a été totalement préservé par le rattachement au Reich . Evidemment , il se rendait à la fameuse chasse de Jean Bonin de la Bonninière , Comte de Beaumont , dont le territoire cynégétique couvrait douze communes alsaciennes . En 1954 avec dix amis , ils abattent en un seul week-end : 829 faisans , 360 lièvres , 138 perdreaux , 88 canards , 27 chevreuils et un seul sanglier . Or ce domaine de Diebolsheim qui reste légendaire pour les chasseurs , est situé à 30 kms à peine de l’usine Jaz de Wintzenheim . L’Empereur d’Annam et du Tonkin a t il entendu parler de cette fabrique ? Est il passé devant ? Cela a t il joué dans le choix de l’épouse du Haut Commissaire ? En tant que prince héritier, il fait ses études en France , fréquentant le Cours Hattemer où il est scout , le lycée Condorcet, le lycée Lakanal puis l’École libre des sciences politiques n’ignorant donc rien de la culture et du commerce français , il ne pouvait guère avoir ignoré les publicités pléthoriques de Jaz .
Réveil , mouvement mécanique , aiguilles et barrettes lumineuses , calibre J , format 8,3 x 7 cm , poids 225 gr , hors tarifs et catalogues , non répertorié . Nous avons reproduit ce petit réveil dans l’article des LADIC parce qu’il partage avec ce modèle contemporain beaucoup de points communs : calibre , format , pied , etc .sauf la lunette et le cadran rond .
Le passage Choiseul , avec ses 190 mètres de long et ses 3,9 mètres de large , est le plus long de Paris . Edifié en 1825/27 , il était dans un tel état de décrépitude en 1936 que Louis – Ferdinand Céline , qui y vécut son enfance , l’immortalise sous le nom de Passage des Bérésinas dans Mort à crédit . Heureusement une restauration importante et réussie du Passage Choiseul a eu lieu de 2013 à 2017 . Meilleure allure , meilleure fréquentation , meilleure visibilité à l’extérieur , superbe luminosité à l’intérieur , sont autant d’atouts qui marquent la renaissance du Passage Choiseul , lequel abrite au numéro 57 la bijouterie horlogerie Choiseul . Bel écrin pour abriter la dernière adresse d’une dynastie d’horlogers : sur quatre générations : les GAILLARD dont les cousins LECLOU étaient également horlogers .encart publicitaire des années 20
Marcel GAILLARD 1911 médaillé de l’Ecole d’horlogerie de Cluses promotion 1897/1900 Boutique de la première génération , sise 95 ( actuel 21) rue de La Chapelle dans le XVIII°à Paris , avec appartement à l’étage . La conformation de ses vitrines est typique de son époque : lettres bombées en émail collées à l’extérieur sur les vitres , pas de publicités mais un maximum d’objets présentés , au point de ne plus voir l’intérieur du magasin ; dans la vitrine de gauche en haut : les médailles et bijoux ; en bas : les montres à gousset ; dans la vitrine de droite : les réveils à cloche et pendules de cheminée . Pas de Jaz puisque la firme est fondée en 1921 , donc postérieurement .
Boutique à la Médaille d’Argent en 1940 , 95 rue de la Chapelle . Vitrine de droite on devine malgré le reflet une pancarte Jaz derrière la vitre et à l’extérieur une plaque émaillée Jaz première génération – tout à gauche – répond à une plaque Oméga tout à droite
intérieur de la boutique en 1947 : on notera la présence d’un éphéméride mural Jaz , hélas , un peu caché par le thermomètre -baromètre en marbre .
Louis GAILLARD 1950 diplômé Ecole de Cluses promotion 1924/1927 Les années 50 marque l’apogée de Jaz , comme en témoignent les nombreuses publicités qui ornent la boutique de la deuxième génération des GAILLARD . En 1945 , la rue de la Chapelle fut scindée en deux , sa partie sud prenant le nom rue Marx Dormoy : la numérotation s’en trouva modifiée et la boutique qui était au 95 se voit attribuée le numéro 21 que l’on devine derrière la première vitre tout en haut ; en revanche le voisin a gardé le numéro 95 en façade .
En haut à gauche : une plaque émaillée si délavée que ses inscriptions sont à peine visibles : elle prouve toutefois une affiliation à Jaz qui remonte au moins aux années 35/37 . En haut à droite trône au contraire , entre deux carillons Vedette , la toute récente enseigne lumineuse de 44 cm de diamètre qui arbore le jaseur boréal de René RAVO devenu pendant la guerre le logo de Jaz . Très courante à l’époque , puisque Jaz ne produisait pas ce type d’horloges qui connaissaient un grand succès à l’époque , la proximité avec les carillons Vedette s’explique aisément par l’accord conclu entre Jaz et Vedette en 1949 . En revanche les six belles plaques qui ornent les bas de caisse ont été fabriquées sur mesures pour cette boutique qui est , à notre connaissance , celle qui affiche le plus de publicités pour Jaz .La boutique au 21 rue de la Chapelle en 1954 et ses magnifiques panneaux Jaz
en 1957 la diversification s’étend au briquet Flaminaire
Cette carte publicitaire postérieure montre que , si la plaque émaillée Jaz est toujours présente , les six panneaux de bas de caisse ont été remplacés par d’opportunes vitrines permettant de présenter plus de produits en vente . On notera l’amusant texte conçu par Louis Gaillard , à la première personne , à propos de sa pendule électrique qui « donnait » l’heure au quartier , ce qui n’est pas exagéré . Effectivement la boutique se trouvant au point culminant de la très longue rue de la Chapelle , cette horloge pouvait être vue depuis l’avenue Max Dormoy ; subsiste d’ailleurs , en place actuellement , un panneau lumineux Citizen qui permet de s’en rendre compte . En général ce sont les beffrois des mairies , des hôpitaux ou les clochers des églises qui rythment les heures d’un quartier , or de l’autre côté de la rue , presque en face l’établissement des GAILLARD , se trouve la Basilique Sainte Jeanne d’Arc qui aurait dû tenir ce rôle sauf qu’elle restera inachevée de 1930 à 1964 et que son absence de clocher traditionnel et d’horloge laissait place « à la médaille d’argent » pour assurer ce service .
Le nom de la boutique est extrêmement bien choisi puisqu’il semble faire allusion à l’activité de bijoutiers qui vendaient beaucoup de médailles en or et argent , souvent religieuses , mais les initiés savaient qu’il s’agissait de la médaille d’argent obtenue en fin de cycle d’études à Cluses par Marcel puis Louis Gaillard qui , par extraordinaire , ont été successivement deuxièmes de promotion de cette école à la réputation internationale .Monsieur Gaillard devant sa boutique en 1968 et sa petite famille à la fenêtre à l’étage
Olivier (à gauche) et son père Jean Claude GAILLARD diplômé de l’ENHC – Ecole Nationale Horlogère de Cluses , promotion 1952/1956 – dans sa boutique atelier du passage de Choiseul . Rares sont les familles d’horlogers qui ont survécu à l’invasion dévastatrice du quartz nippon , aussi ce type de magasin fait notre bonheur . On n’est pas reçu par de simples changeurs de piles – même s’ils assurent ce service évidemment- mais de vrais horlogers qui peuvent légitimement exposer les superbes outils des générations précédentes et vendre pendulettes d’officier , goussets , etc . Leur sellier maroquinier pourra réaliser un bracelet de montre entièrement sur mesure et selon votre choix le plus particulier . Spécialisés dans la réparation de montres mécaniques, anciennes ou récentes quelque soit leur marque , ainsi que de pendules , ils sont également distributeurs de nombreuses marques suisses , allemandes ou françaises telles que Junghans , Junkers , Zeppelin , Claude Bernard ,Timberland , etc . Nous adressons nos remerciements les plus chaleureux à Olivier et au regretté Jean-Claude Gaillard ( + 2018) qui ont bien voulu nous confier les documents ci-dessus et pris le temps de nous guider comme ils le feront pour achats et réparations dans leur boutique .
Bijouterie Horlogerie CHOISEUL 57 passage Choiseul 75002 Paris 01.42.96.07.50 site de la bijouterie http://www.bijouteriechoiseul.com/
du lundi au vendredi de 10H30 à 18h contact@bijouteriechoiseul.com
Pierre Marly , né à Paris le 25 mai 1921. Il entre en 1936 , à 15 ans comme apprenti à la CIMH , Compagnie Industrielle de Mécanique Horlogère première raison sociale de Jaz , à Puteaux et obtint son certificat d’horloger en 1941 . Requisitionné en 1942 par le STO , Service du Travail Obligatoire , il est enrôlé dans une usine d’optique allemande dont il est libéré par l’armée russe en 1945 .
De retour en France il est réintégré à la CIMH devenue officiellement Jaz S.A. mais comme chef d’équipe . La direction parisienne lui demande, le 1er janvier 1962 , de rejoindre l’usine Jaz de Wintzenheim acquise en 1954 . Il s’installe dans cette petite ville près de Colmar où il fait souche . Devenu chef d’atelier, il prend sa retraite en 1981 après 45 ans au service de Jaz .
Pierre Marly a consacré ses loisirs à l’athlétisme à un haut niveau et c’est bien logiquement que l’ancien horloger a été chronométreur national lors de grandes compétitions sportives .
Les collaborations de Jaz avec les autres entreprises d’horlogerie sont nombreuses avec les absorptions de la SAP Société Alsacienne de Précision puis de JAPY et les accords de collaboration avec FAVRE LEUBA , la SMI Société Méridionale d’Industrie , PETER Uhren , LORENTZ , EUROPA , LIP , SARDA , ACCTIM clocks , BULOVA , SEIKO et MATRA . Dans cette lettre , adressée par Paul NICOLAS aux horlogers affiliés Jaz , les limites de la collaboration avec LA VEDETTE sont assez vaguement définies sauf pour la future polyvalence des réprésentants .Toutefois il n’est pas certain que cette coopération ait connu une grande pérennité puisqu’aucun avis de passage en notre possession ne fait allusion à cette double casquette . Beaucoup plus tard , de 1975 à 1978 , les voyageurs Jaz se mettront également au service de Greiner Electronic .
Si ce catalogue de 1935/36 propose quelques réveils et montres , ce sont les carillons de Vedette – sa spécialité – qui ont atteint une notoriété nationale voire internationale . À la fin des années 1960 , au faîte de son existence , la « fabrique d’horlogerie La Vedette » employait environ 750 personnes . Jaz n’ayant commercialisé que peu de carillons et très tardivement , à partir de 1974 seulement , La Vedette n’était pas réellement un concurrent et leurs plaques émaillées respectives cohabitaient fréquemment à la devanture des horlogers . Très tôt Vedette confie son image au plus célèbre illustrateur de son temps Cappiello qui invente ces cloches tricolores en guise de logo , ce n’est qu’en 1941/42 que Jaz adopte un logo aussi visuellement identifiable avec le jaseur boréal créé par René Ravo. CONSULTEZ NOTRE SITE VEDETTE ( en construction )
Paul DENTEL fonde une fabrique d’horlogerie avenue des Vosges à Strasbourg en 1920 , soit quasiment en même temps que Ivan BENEL à Paris portait Jaz sur les fonds baptismaux . Un incendie ayant ravagé ses ateliers strasbourgeois , DENTEL fait l’acquisition de l’une des anciennes casernes allemandes de la rue Saint-Nicolas à Saverne et y installe sa manufacture . La mention pendules électriques est étonnante sur une plaque émaillée de 1935 quand on connaît les difficultés de Jaz à mettre au point une horloge électrique avant 1952 ( voir notre grand article consacré au calibre R ) . à savoir qu’il s’agit d’un petit abus de langage puisque leurs mouvements ne sont pas électriques mais mécaniques à remontage électrique : astucieux contournement de l’irrégularité des réseaux électriques d’avant guerre que les mouvements électriques ne pouvaient supporter .
Difficile de nier l’origine militaro germanique du bâtiment de l’ancienne usine La Vedette
Aujourd’hui occupé par Hager , son adresse est 31 rue de La Vedette , voie ouverte perpendiculairement dans la rue Saint Nicolas qui s’est naturellement vue baptisée du nom de son célèbre occupant . La région n’ayant aucune tradition horlogère , DENTEL fait venir des ouvriers spécialisés de Suisse et de la proche Forêt-Noire . La Vedette qui bénéficie d’une expansion rapide est l’exemple type d’une usine à intégration verticale puisque , en partant des matières premières brutes telles que laiton , cuivre , acier ou bois , elle élabore un produit fini . Concrètement , toutes les pièces nécessaires à la fabrication d’une pendule , des mécanismes aux boîtiers en bois des carillons , sont confectionnés sur place . Ainsi au milieu des années 1930 , l’atelier occupe jusqu’à 140 menuisiers .
Stand La Vedette à la Foire de Lille en 1932 . Comme Jaz , La Vedette s’expose lors des grandes foires de Paris , Lyon , Marseille . A contrario , Jaz s’appuye essentiellement sur le cinéma pour sa publicité quand Vedette diffuse ses campagnes de publicité sur les radios nationales .
Des camionnettes publicitaires parcourant la France entière affichent sur leurs flancs le slogan « Carillon Vedette , la joyeuse voix des cloches dans votre foyer ».
Vedette faisait déjà vibrer la corde patriotique avec ses cloches tricolores mais ne rechigne pas à jouer les marchand du Temple en remplaçant l’anglican Westminster par un bien catholique carillon de Lourdes , comme Bayard qui avait produit des réveils animés Lisieux et Lourdes et contrairement à Jaz qui ne mangera jamais de ce pain , fusse-t -il bénit … La guerre arrête la progression de l’entreprise qui reprend vite après 1945. Les bâtiments publics doivent être équipés d’horloges et les ménages achètent horloges et réveils .
La production se diversifie avec la création en 1957 de la marque FLASH connue pour ses interrupteurs horaires électriques : à droite le Vedette 6000 qui pilotait les sonneries de débuts et fin de cours dans les établissements scolaires des années 60 .
Le groupe AGFA GEVAERT acquiert une partie du capital de la société en 1960 .
En 1968 Vedette présente en première mondiale une pendule électrique à volets à lecture directe ( à gauche) mais son modèle commercialisé (à droite) sera finalement équipé d’un mouvement japonais Jeco alors qu’au même moment Jaz diffusait les VIBRIC et les CHIFFRIC étaient dotés de calibres AN made in France . Le groupe horloger DIEHL de Nuremberg contrôle La Vedette à partir de 1974 . A la fin du XX° siècle , concurrence japonaise oblige , informatique , électronique et injection plastique bouleversent les modes de production menant lentement Jaz et Vedette vers leurs crépuscules : nées ensemble les deux compagnies disparaissent en même temps . Nouveaux profonds changements en 1998 puisque Diehl se sépare de « La Vedette » et vend le département FLASH à Hager Electro dont le siège se situe à Obernai .
Le premier logo de Vedette et le dernier qui représente un sablier stylisé et le V de Vedette ( à noter qu’il n’y a aucun rapport avec la marque d’électroménager Vedette du groupe Brandt , popularisé par la célèbre Mère Denis )
Calibre G ou 1G : Mouvement mécanique à clef amovible , format 6 x 8 cm. Mouvement d’une autonomie de 8 jours sans fonction réveil , platines pleines ( non-ajourées) , hauteur sur platines : 23,5 mm , pont de barillet , arrêtage à croix de Malte , pignons à fuseaux , porte échappement Roskof indépendant à trois pierres , balancier à pivots , spiral auto-compensateurs ( 14.400 oscillations /heure) . Quatre variantes existantes : Calibre G ou 1G : il dote douze horloges murales SARRIC , BOISIC , SOFIC , BERTIC , SEVRIC , SORIC , VISIC , MASSIC , TERRIC , MASSIC , FROMIC , PRINTIC et une horloge à poser POSIC Calibre 3G identique à 1G mais avec voyant indicateur d’armage et remontage démultiplié , pour emboîtage moulé qui équipe trois murales APPLIC 1934 , APPLIC 1945 , QUADRIC et trois horloges à poser CADIC , FANTIC , HOTIC Calibre 4G identique à 3G mais pour emboîtage métallique pour deux murales en métal LENTIC , VISIC Calibre 5G identique à 1G mais avec porte -échappements à 6 pierres ( à partir du 1° mars 1951 c’est lui qui est monté dans les horloges murales Jaz soit 21 au total ) VISIC après 1951 , NEPTIC , PRINTIC après 1951 , SPIRIC , BRETIC , FORMIC , RHONIC , MURIC , Nafra-Don pub , GRANIC , Le Progrès Pub , Cognac Pub , ZODIC , CUISIC , MITRIC , CAMPIC , LUMIC , LIVIC , REXIC , DELFIC , LIGNIC . Ce calibre ne possède plus le témoin de charge des 3G et 4G .
cadran de CADIC Particularité des calibres 3G et 4G : la petite fenêtre de témoin de réserve de charge ou voyant indicateur d’armage au milieu du 2 de XII heures : lorsque le triangle est rouge il faut remonter le mécanisme . Le 8 au dessus de l’axe central rappelle l’autonomie de 8 jours du calibre G qui n’a pas de fonction réveil .
Les calibres G ne sont pas toujours datés mais lorsque c’est le cas , ce sont les deux derniers chiffres qui indiquent la date , en l’occurrence 37 pour 1937 .
La particularité des horloges en céramique Jaz , dotées du calibre G , est l’absence totale de vis de fixation dans le cadran grâce à un système exclusif de maintien par un œillet autour de l’orifice d’entrée de la clé . La concurrence affichait au moins deux , trois voire quatre têtes de vis pour le moins voyantes et disgracieuses sur ses cadrans . Le calibre AG , qui succède à partir de 1956 au calibre G , ne présente plus cet avantage et nécessite deux vis de fixation en facade .
pages extraites LE GUIDE JAZ fournitures pour réveils et pendulettes circa 1953 à 1958
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