Prospectus pliant publicitaire circa 1921

Jaz petit Prospectus de 14 pages 1921  Illustré par E.L.Cousyn , format 90 x 480 mm . Ce rarissime petit prospectus est sans doute le premier édité par Jaz puisqu’il ne présente aucun autre produit que le premier réveil Jaz  : le CLASSIC qui fait office de réveil , pendule , pendulette etc. dans toutes les pièces de la maison . 

il avait été reproduit dans la Revue Vendre de Mars 1924 

Boîtes pièces détachées de rechange Jaz circa 1921 à 1935

boîte ancienne (4)Boîte en carton pour pièces détachées de rechange Jaz . L’adresse du 7 avenue du Président Wilson à Puteaux , nous permet de dater cette boîte d’avant 1936 puisque la domiciliation de l’usine CIMH , Compagnie Industrielle de Mécanique Horlogère , change en 1936 pour devenir 46 rue Edouard Vaillant ; Voir notre article l’usine Jaz de Puteaux.  Format longueur 14 cm, largeur 13 cm et hauteur boîte fermée 5,2 cm. Boîte en carton épais de 2,2mm , les cloisons intérieures ont 3 mm. Le carton est recouvert de papier bleu sombre . Très belle finition pour une boîte à pièces détachées et de construction solide.boîte ancienne (5)Nos remerciements les plus chaleureux à notre ami , correspondant en Alsace et collectionneur , Mariano MACOR pour ses photos .boîte ancienne (1)boîte ancienne (3)boîte ancienne (2)boîte ancienne (6)variante espagnolevariante de cette boîte

Jaz et André Kaminker père de Simone Signoret

Le premier article paru sur Jaz est publié en 1924 dans la revue spécialisée VENDRE , sous le titre : l’Histoire du JAZ , réveil français , son auteur est André KAMINKER . Cette publication disponible sur abonnement était destinée à un lectorat d’environ dix mille professionnels de la publicité , du commerce , de l’industrie , de l’imprimerie , de la distribution et de l’édition de périodiques . La revue VENDRE joue un rôle très particulier dans l’histoire de Jaz , en raison d’une porosité importante dans l’organigramme des deux entreprises . Plusieurs collaborateurs de Vendre , dont certains venaient de l’agence publicitaire Damour , sont passés par Jaz et inversement : le plus emblématique étant Paul Nicolas , rédacteur en chef de la revue avant guerre , devenu le charismatique directeur de Jaz , à partir de 1940 , mais on n’oubliera pas Maurice JELENS,  pionnier des vitrines éclairées  .

André KAMINKER , l’auteur de ce premier article sur Jaz , semble une exception en ne passant par Jaz , mais il faut reconnaître que son parcours est déjà d’une richesse invraisemblable . Qu’il soit le père de Simone Signoret  n’apparaît d’ailleurs que comme un épiphénomène dans une vie et une carrière , qui lui valent une renommée internationale en tant qu’inventeur de la traduction simultanée.

ANDRÉ    KAMINKER     BIOGRAPHE COMPLÈTE

André Kaminker, né en 1888 à Saint-Gratien et mort en 1961 à Neuilly-sur-Seine

Né en France d’une mère autrichienne Mina et d’un père d’origine juive polonaise Henry  , André Kaminker grandit à Anvers en Belgique Flamande , où son père, expert en taille de diamants, s’installe à la fin du XIXe siècle. La petite enfance d’André et de Georges , son frère cadet qui deviendra lui aussi interprète , est marquée tour à tour par l’opulence matérielle et par le dénuement après la faillite de leur père.

La mère d’André Kaminker, germanophone, lui transmet l’allemand,  grandissant à Anvers il avait acquis le néerlandais , tandis qu’il est scolarisé en français à l’Athénée de la ville. C’est aussi pendant ses études secondaires qu’il apprend l’anglais grâce à quelques séjours en Grande-Bretagne . A peine majeur , le voilà déjà quadrilingue .

André Kaminker fait des études de droit et de philosophie à l’Université libre de Bruxelles, avant son service militaire de 1909 à 1911 dans une compagnie d’aérostiers.

Toute sa vie très patriote, étant né en France de parents étrangers, à sa majorité André Kaminker opte pour la nationalité française. En 1914, il est mobilisé, d’abord comme aérostier, puis il est versé dans l’infanterie, toujours homme de troupe.

Après la Grande Guerre, André Kaminker reste dans l’armée française en tant que fonctionnaire civil, stationné pendant trois ans avec les troupes d’occupation de la Rhénanie. Il est affecté au Service de la restitution, chargé de gérer la restitution à la République française des biens saisis en Alsace-Lorraine par les Allemands.

Entre-temps , André Kaminker s’est marié avec Georgette Signoret , le 11 janvier 1896 à Paris XVI°,  fille du peintre marseillais Charles Signoret . De cette union naissent trois enfants, d’abord une fille , la future actrice Simone Signoret qui naît donc en Allemagne à Wiesbaden en 1921, puis suivent deux fils , Alain et Jean-Pierre .

De retour en France après la naissance de Simone en 1921, André Kaminker s’installe à Paris avec sa famille . Il travaille d’abord pour l’agence de publicité Damour où il est responsable des House-Organs ou organe privé intérieur :  revues internes des entreprises . Puis il devient journaliste au Petit Parisien. Il finit par y occuper un poste de directeur, chargé de la publicité. Etienne Damour fonde la revue « Vendre » deux ans plus tard en 1923 et y entraînera plus tard Kaminker , évidemment.

En 1935 , Pierre LAVAL  alors Président du Conseil des Ministres , demande à Kaminker de lui faire un rapport exact sur la Presse Anglaise parce qu’il est familier de Churchill et introduit dans les élites anglaises ; à ses amis qui s’en étonnent , André répond que : Laval se méfie de son entourage , il sait qu’on ne lui dit pas tout .

Grâce à ses connaissances linguistiques, il commence à la même époque une carrière d’interprète de conférence, à la Société des Nations, et aussi pour la Chambre de commerce internationale et à la radio au Poste parisien .

C’est ainsi qu’il est appelé à interpréter en direct et en simultanée le discours d’Hitler à Nuremberg en 1934 : c’est une grande première .

HITLER prononce son fameux discours à Nuremberg au VI° congrès du parti du Reich  dit de La Volonté en 1934 . Par delà la frontière, à plus de 800 km, des auditeurs de la radio française ont été époustouflés d’entendre le discours dans leur propre langue, à mesure qu’il était prononcé en allemand. André Kaminker, avait accepté à contrecœur d’interpréter le discours en français, traduisant chaque mot et chaque idée en temps réel. Cela n’avait jamais été tenté, et Kaminker lui-même doutait que ce soit faisable. Mais, il a réussi et a fait naître une nouvelle forme de communication : l’interprétation simultanée. Nous vous renvoyons dans cet extrait du DICTATEUR à la fabuleuse caricature qu’en fait Charlie CHAPLIN dont la traduction est , disons …, très libre et consensuelle , au ton très badin , deuxième ressort comique évident de ce morceau d’anthologie .

À la déclaration de la guerre en 1939, André Kaminker est interprète à l’ambassade de Grande-Bretagne à Paris. Après la débâcle, il suit celle-ci lorsqu’elle se replie à Bordeaux à l’instar du gouvernement français.

Quelques jours après l’appel du 18 juin du Général de Gaulle à Londres, André Kaminker quitte Bordeaux sur l’un des derniers navires appareillant pour l’Angleterre et rejoint les Forces françaises libres. Il sert comme interprète aux côtés du Général de Gaulle pendant l’expédition anglo-française vers Dakar à l’automne 1940. Déjà homme de radio avant la guerre, Kaminker est affecté au poste émetteur de la France Libre à Accra actuel Ghana , puis en Martinique où il dirige la station après le ralliement de l’île à la France libre.

D’abord sous-lieutenant, puis lieutenant, en 1945 Kaminker est détaché par l’armée française pour interpréter à la conférence fondatrice de l’Organisation des Nations Unis  à San Francisco. Toujours sous l’uniforme français, Kaminker est la véritable star de la conférence, et peut-être en raison d’un certain embonpoint, on l’appelle « le Général ».

Devenu fonctionnaire à l’ONU dès 1946, comme nombre des « grands » de la profession à l’époque, Kaminker s’oppose à l’introduction de la simultanée qu’il a pourtant initié au profit de la consécutive . Il restera à l’ONU jusqu’à l’âge limite de la retraite qu’il atteint en 1949. Il rejoint alors le Conseil de l’Europe à Strasbourg et en devient le chef interprète, appelé affectueusement « Sir Boss » par les interprètes.

André Kaminker était l’un des grands consécutivistes : « la consécutive » consiste à restituer la parole de l’orateur, lors de l’interruption d’un discours ainsi morcelé. Kaminker mettait son énorme front entre ses mains, sans prendre la moindre note – sinon pour quelques chiffres –, comme en apnée de longues minutes au point qu’il semblait dormir. Puis il reconstituait dans un français clair et précis, coulant de source – ne donnant jamais l’impression de relever du « traduit du » ! –, ce qu’un délégué venait de déclarer dans l’une des nombreuses langues européennes qu’il maîtrisait.

En 1953, André Kaminker co-fonde l’AIIC Association Internationale des Interprètes de Conférence . Il en est le premier président, de 1953 à 1956.

Selon les interprètes ayant travaillé aux côtés, ou sous ses ordres, d’André Kaminker, c’était un homme généreux et chaleureux qui avait beaucoup d’humour. D’origine juive, quoiqu’agnostique, un de ses plaisirs consistait à raconter des histoires juives, avec ses amis autour d’une bonne table. Les Assemblées du Conseil de l’Europe à Strasbourg, pour lesquelles Kaminker recrutait tout ce que l’Europe comptait comme bons interprètes à l’époque, étaient l’occasion de repas animés, mais aussi de discussions sur la rédaction des premiers textes de l’AIIC (code d’honneur, nombre d’interprètes par équipe, fixation des tarifs, etc.)

C’était un grand mélomane, et il lui arrivait, avant une séance de nuit, d’emmener l’équipe d’interprètes chez lui pour écouter un air d’opéra ou un lied pour « apaiser l’esprit avant l’effort ». C’était aussi un homme d’une honnêteté intellectuelle rare. Il n’a pas hésité à décrire, dans le Bulletin ronéotypé de l’AIIC, la mésaventure qui lui était arrivée au Comité des paiements de l’OECE, lorsqu’il a raté l’interprétation consécutive d’un exposé financier.

André Kaminker était Officier de la Légion d’honneur, titulaire de la Médaille de la Résistance et de la Médaille des Forces françaises libres. 

La traduction consécutive

C’est incontestablement l’exercice de traduction le plus difficile.  Ce genre de médiation consiste à traduire jusqu’à 15 minutes du discours d’un orateur. L’interprète écoute très attentivement ce que disait l’orateur, il mémorise et prend des notes (souvent des codes et des abréviations). Ensuite, il traduit le contenu dans une autre langue pour qu’une personne, voire une assemblée comprenne parfaitement ce que voulait dire l’orateur. Pour ce type d’interprétation parfaitement adaptée aux entretiens politiques et aux conférences courtes ; le professionnel peut travailler à proximité des intervenants mais également devant un public. En plus de la parfaite maîtrise de la paire de langues en question et de l’honnêteté, il doit avoir une bonne mémoire et avoir un talent d’orateur.

La traduction simultanée

C’est certes un exercice de traduction difficile car il exige des compétences spécifiques en plus de la maîtrise des deux (ou plusieurs) langues. Travaillant toujours dans un espace insonorisé (cabine ou endroit similaire) équipé d’un casque et d’un microphone, l’interprète écoute et traduit simultanément les propos des intervenants. La traduction est transmise aux personnes concernées grâce à des casques . Ce genre d’interprétation est le plus répandu dans les rencontres ouvertes telles les conférences et les congrès. Les qualités requises pour assurer une bonne traduction simultanée sont une maîtrise parfaite des langues, une connaissance approfondie des thèmes traités, une très bonne culture générale et bien entendu une résistance à la pression et à la fatigue, mais aussi un engagement de préparation de la réunion .

Édouard-Louis Cousyn 1881+1926 illustrateur

VENDRE n°5 Mars 1924 ours page 311Vignette signée E.L.C , pour Edouard -Louis COUSYN , entête de la revue professionnelle Vendre n°5 de mars 1924 , page 311 article sur les campagnes publicitaires de Jaz .VENDRE n°5 Mars 1924 ours page 312Prospectus illustré par E.L. Cousyn , reproduit en vignette du même article de la revue Vendre à la page 313 .

Edouard- Louis COUSYN , né le 20 mai 1881 à Lorient, mort le 26 décembre 1926 à Paris. Cet affichiste renommé , et artiste peintre , a réalisé les premiers prospectus de Jaz. Hélas sa mort soudaine en 1926 interrompt une carrière remarquable et une collaboration avec Jaz qui s’annonçait fructueuse.

EL COUSYN Belle jardinière Il a  travaillé en particulier pour Michelin ,  pour Peugeot , réalisé quelques dessins de mode pour des Grands Magasins et a illustré de nombreux livres éducatifs et de nombreux romans .

Il collabore au Journal Amusant avec des dessins humoristiques mais aussi , la même année , à des hommages aux Poilus avec une palette plus sombre .

En Février 1927 , dans la revue Vendre , Paul Nicolas , qui n’est pas encore Directeur de Jaz , fait sa nécrologie : il décrit ainsi ce dessinateur publicitaire au caractère débonnaire:  » Naturellement élégant, d’allure un peu nonchalante, son visage si français barré de grandes moustaches rousses à la gauloise, était éclairé de deux yeux clairs et limpides. Sa conversation blagueuse semée d’argot rapin était amusante au possible ». Ce « prodigieux artisan » possédait de multiples talents . « il coupait , taillait et confectionnait lui-même ses pardessus , dessinait des robes et des manteaux » . Il créait également meubles , lampes , abat-jour , paravents , coussins « imprévus de forme et de matière ».

les dessinateurs de bibendumBien que créé par O’Galop , COUSYN est une des  plus grandes signatures à avoir hissé le Bibendum Michelin à la position qu’il occupe aujourd’hui , proclamé Meilleur Logo du Monde par le Financial Times et le magazine Report on Business en 2000 . Salvador Dalí , lui-même auteur du logo de Chupa-Chups , l’a toujours considéré comme un travail commercial presque parfait .

Bibendum_esperanto Texte en Espéranto , langue internationale créée par le Docteur Zamenhof , nommé douze fois au Prix Nobel de la Paix , un record !cousyn 1921On retrouve beaucoup d’illustrations du Bibendum signées par E.L. Cousyn dès les années 1910 ; on reconnaît ici le style qu’il utilise pour Jaz .

Il participa très largement aux mises en scène du Bibendum dans les tableaux publicitaires proposés en 4ème de couverture du supplément théâtrale de l’illustration . Il signa d’ailleurs les deux couvertures des recueils des dessins proposés par Michelin et intitulés: Théâtre illustré du pneu par Bibendum.

 

 

 

 

 

On doit à COUSYN une grande série de vues de Dijon , dont voici un florilège , qui justifie pleinement sur son avis de décès , ci-après , sa qualité d’artiste peintre .COUSYN Revue Vendre n°39 1927 page 27 Revue VENDRE n°39 Février 1927 page 207acte de décès

Avis de Décès Décembre 1926

Si sa sœur aînée décède en 1978 , à l’âge de 104 ans et son épouse à 90 ans en 1970 , il quitte ce monde prématurément à 45 ans , en 1926 . Par la même , sa collaboration avec Jaz s’interrompt trop rapidement , au moment où la marque prend son essor .

JAZ carte d’acheteur Foire de Lyon 1924

Carte d’acheteur Jaz pour la Foire de Lyon 1924 , recto et verso , format 13,5 x 10,5 cm .

Carte acheteur 1924 CIMHJAZ carte d’acheteur Foire de Lyon 1924 recto

La CIMH ou Compagnie Industrielle de Mécanique Horlogère est la raison sociale de Jaz qui n’est alors que son nom commercial . On le comprend aisément , cette carte est bien éditée par Jaz , mais sur un modèle commun à tous les exposants . Cette carte ne donne pas de privilège apparent au porteur , pas même l’entrée gratuite , sauf qu’un acheteur pouvait avec cette carte profiter de tarifs de transport réduits de 40 % et surtout d’un service d’aide à l’hébergement sur Lyon .caduceeLe petit caducée central n’a rien de médical , il est le symbole d’Hermès dieu des voyageurs , des commerçants et des orateurs ; ce qui justifie pleinement sa place pour une foire commerciale , si l’on veut bien oublier que , celui que les Romains nomment Mercure , était aussi la déité des voleurs . Ce que tout le monde désigne comme caducée pour les médecins est en fait le bâton d’Esculape et ce n’est que par analogie tardive qu’on évoque le caducée d’Asclépios  pour les docteurs , à tort donc . Même erreur pour la coupe d’Hygie des pharmaciens qui comprend aussi un serpent .FOIRE-DE-LYON 1924 papier à en têtePapier à en tête du comité de la Foire de Lyon en 1924

Le producteur de cette belle affiche et de la vignette est le même imprimeur lyonnais que  pour la carte d’acheteur : les établissements typographiques et lithographiques des Frères Cohendet , rue du Commandant Fuzier .

groupe 50Sur cette carte postale , au bout de la flèche rouge , on entrevoit l’entrée du groupe 50 , qui est donc celui des horlogers bijoutiers et orfèvres : ainsi , Jaz se trouvait dans ce groupe 50 , au stand 48 , comme indiqué sur la carte d’acheteur . groupe 50 détailCet agrandissement nous permet d’identifier les publicités pour les carillon GIROD de Morbier , deux publicités pour le célèbre orfèvre Apollo , dont on aperçoit la boutique , et les bijoux Fix , inventeur du plaqué or laminé , une des rares entreprises qui est encore existante de nos jours . Ce sont les câbles qui soutiennent les pancartes  qui font cette sorte de quadrillage .

Ces trois marques sont complémentaires de l’offre de celle de Jaz proposait à un « horbijo« , si bien qu’on retrouve fréquemment leurs plaques émaillées ou logos côtoyant les publicités Jaz aux façades des horlogers , bijoutiers , joailliers .Carte acheteur 1924 CIMH.jpg versoJAZ carte d’acheteur Foire de Lyon 1924 verso                                                                   La typographie , employée au dos de cette carte pour le Mot JAZ , est très surprenante car elle ne correspond pas du tout à celle employée par Jaz de manière constante , dite à tête d’os , avant guerre .

PETITE HISTOIRE DES FOIRES et EXPOSITIONS DE LYON

Les foires avaient existé à Lyon dès le Moyen Age . En pleine guerre de Cent Ans , on intervint auprès du dauphin Charles , celui de Jeanne d’Arc , qui était encore Régent  . Celui qui deviendra le roi Charles VII , accorde à l’ancienne capitale des Trois Gaules   l’autorisation de tenir chaque année deux foires franches , c’est-à-dire exemptes d’impôts , ouvertes aux marchands de toutes nationalités , admettant les monnaies de tous les pays , forains et marchandises bénéficiant de la protection des soldats du roi , un concept très moderne pour en faire l’égale de celles de Genève , Francfort et Leipzig , avant d’être étouffée au XVI° siècle par la suppression de la franchise de taxes .

Le XIX° siècle n’est plus celui des foires , mais celui des Expositions Universelles , partout dans le monde . En 1894 , Lyon , dotée d’une ambition internationale , organise une Exposition Universelle et Coloniale , avec l’exhibition de 160 indigènes . L’Exposition ayant lieu sur le site du fameux Parc de la Tête d’Or et de son jardin zoologique , on peut vraiment parler de zoo humain .

Hélas , on s’en souvient essentiellement  pour une tragique raison : le premier assassinat d’un Président de la République Française , à savoir Sadi Carnot venu pour l’inaugurer . Exposition_internationale,_La_cité_moderne_par_Tony_Garnier_1869-1948_Bibliothèque_municipale_de_LyonEn 1914 , l’Exposition Internationale de Lyon semble encore frappée par une malédiction puisque une énorme tempête affecte le 22 février toute la vallée du Rhône tandis qu’ une inondation emporte ses bâtiments avec que l’exposition ne commence ;  elle sera en outre handicapée par les grèves puis l’état de guerre . Tony garnier Halles Néanmoins cette exposition de 1914 est un succès et l’emploi de l’immense Halle Tony-Garnier , conçue pour devenir ensuite des abattoirs , a marqué les esprits par son ampleur et son audace architecturale : l’équivalant de deux terrains de football et pas un seul pilier soit  210 m de long , 80 m de large pour une surface de 16 800 m² et une hauteur de 21 mètres GE DIGITAL CAMERAPendant la Grande Guerre , l’oeuvre de Tony Garnier est transformée en arsenal militaire , puis devient l’immense abattoir prévu jusqu’en 1967 , avant une désaffectation et un abandon de vingt ans , pour finalement devenir une salle de concert modulable jusqu’à 17.000 places quand Bercy en reçoit 20.300 .Expo 1914 ler progrèsBien d’autres bâtiments composaient cette immense exposition dont celui du Progrès de Lyon , pour qui Jaz réalisera en 1953 une horloge publicitaire aux couleurs du journal .                                                                                                                                                                        1916 foire de lyonAvec cette Première Guerre Mondiale , le temps n’est plus aux Expositions Universelles . Étonnamment parce qu’en plein conflit , l’idée folle de créer une foire commerciale à Lyon en 1916 , aboutit . On couvre plusieurs quais du Rhône de petites baraques en bois , bien modestes , où les produits seront présentés et groupés par sections , sur une longueur frôlant les 2,5 kilomètres . Malgré les difficultés liées à la guerre , les industriels français et étrangers – alliés ou neutres uniquement – sont largement présents et la manifestation peut s’ouvrir à la date prévue. Ils sont 1 342 exposants, dont 143 étrangers parmi lesquels 77 Suisses, 43 Italiens et 14 Britanniques . « un lieu où l’on peut faire le maximum d’affaires , sur le minimum d’espace, dans le minimum de temps ».1916 Japy En 1916 , Japy est encore la troisième entreprise de France : une entité qui fabrique les casques Adrian des Poilus , de l’outillage , des moteurs , des pièces de bicyclette , des luminaires , des meubles de jardin , des pompes , des moulins à café , des machines à écrire mais aussi des réveils et des horloges , évidemment s’agissant de son coeur de métier . Toutefois la séparation par sections professionnelles contraint Japy à occuper  plusieurs stands , symbole prémonitoire de la dislocation de l’empire Japy après guerre dont Jaz reprendra la partie horlogère en 1954 .
1917_Foire_de_Lyon PoincaréMars 1917, Raymond Poincaré – notez l’orthographe fautif ci-dessus – chapeau levé , visite la Foire devant les mêmes petites stands en bois qu’en 1916 , qui font face à un bel arc de bâtiments bas en pierre . Derrière lui , on reconnaît Edouard Herriot , tête nue et moustache , figure incontournable de Lyon et personnage central de la III° République qui sera , au total , maire de Lyon pendant 45 ans , ministre au sein de nombreux gouvernements , préside la Chambre des députés , puis de l’Assemblée nationale sous la IVe République et Président du Conseil des ministres à trois reprises , l’équivalant de notre Premier Ministre actuel . 1917 soldatsà gauche les baraques en bois et à droite une enfilade bien plus noble , avec colonnes de pierre , derrière quelques soldats en permission . 1917_Foire_de_LyonOn s’agglutine devant les baies vitrées mais les portes restent fermées aux badauds ,

En 1917 Herriot approuve le projet de construction d’un « Grand Palais » destiné à accueillir les foires . Il voit les choses en grand et en dur : il  jette son dévolu sur un vaste espace de dix hectares disponibles entre le Parc de la Tête d’Or et le Rhône furent dévolus à la construction du Palais de la Foire .

Pour la Foire de Lyon 1919 , les affiches sont dans l’esprit du temps revanchardes et violemment et clairement anti-allemandes , particulièrement ciblée contre la Foire de Leipzig , la concurrente depuis 1420 ! sarre-c3a9maillerieLes exposants germains n’étant toujours pas admis à la Foire après guerre , on peut s’étonner de la présence des Émailleries de la Sarre . Mais Sarrelouis est occupée par le vainqueur français , sous mandat de la Société des Nations, et la région de la Sarre est détachée de l’Allemagne et devient une région autonome, la Saargebiet de 1919 à 1935 . Voyez notre article sur le  Musée des Horloges du Länder de la Sarre .Leipzig LyonPour comparaison , rappelons que Jaz – fondée cette même année 1919 – a bien failli s’appeler OZARM , nom déposé par la direction le 25 Juillet 1919 , qu’il faut bien entendre ainsi : aux armes ! Et pas seulement comme allusion au début de la Marseillaise . Toutefois Jaz n’est pas à cette foire de 1919 , n’ayant commencé à produire des réveils qu’en 1921 .Acheteurs étrangers Foire de LyonLes acheteurs étrangers ont leur entrée ; le tramway traverse les 2,5 km de la Foire palais de la foire et parc de la tête d'orLe palais et ses pavillons se construisent sur plusieurs années au bord du Rhône , adossé au Parc de la Tête d’Or . La petite colonnade de pierre , en arc de cercle , se trouve cachée de l’autre côté des bâtiments qui ont remplacés les méchantes baraques de bois . 1931 Foire de LyonVue aérienne en 1931 palais de la foireLes grands pavillons ont des allées centrales qui donnent sur des galeries de tous côtés Grand PalaisEscaliers et ascenseurs permettent une circulation croisée en cas d’affluence foire de Lyon galerie et numéros Les galeries sont constituées de stands relativement petits mais entièrement vitrés .agricultureon pouvait ajouter des petits étals dans les couloirs meubles métalliquesVisiblement , certains exposants manquaient encore de créativité pour la présentation ; Dans cet exemple , le stand est double , numéroté 20 et 21 . Nous savons par notre carte d’acheteur que Jaz ne disposait que d’un stand , numéroté 48 . Mais cela devait être largement suffisant pour une gamme encore bien restreinte en 1924 .1937 En 1937 , le choix proposé par Jaz à la Foire de Lyon est bien plus étoffé . Toujours au groupe 50 mais au stand 86 . Jaz ne ratera plus aucune édition de la Foire de Lyon , de Paris , ni la foire horlogère de Bâle lorsqu’elle s’ouvre aux entreprises étrangères  devenue Baselworld en 2003 .technica-nc2b0157-aoc3bbt-1959-uneMais aussi , en 1958 ,  l’Exposition Universelle de Bruxelles arrachant la médaille d’or dans sa catégorie .1996 lyonAprès soixante-dix ans de bons et loyaux services, la Foire internationale de Lyon émigre hors les murs devient Eurexpo et s’établit sur la commune de Chassieu depuis 1985 .  Jaz n’y expose plus évidemment mais c’est un amusant réveil qui est la mascotte de l’édition 1996  .

                                                                                                                                                                    LES DIFFÉRENTS MODÈLES DE CARTES

1917 PetolatCarte d’acheteur 1917 1919 carte d'acheteurCarte d’acheteur 1919  1920 carte-d'acheteurCarte acheteur 1920 1922 carte acheteurCarte d’acheteur 19221924 carte vierge Carte d’acheteur 19241931 foire-lyon-carte-achCarte d’acheteur 1931

PÉTOLAT ANGENOT & JAZ

Pétolat DijonCette carte postale , présentant un calicot Pétolat à la Foire de Lyon , est pour nous l’occasion d’évoquer les liens entre cette famille d’industriels et Jaz . Cette entreprise familiale , à laquelle est affilié un des rédacteurs de ce site , était la locomotive de l’industrie mécanique à Dijon , petit jeu de mot facile lié à l’activité de cette branche des Pétolat  . Fondée en 1884 par Alfred Pétolat , l’entreprise était spécialisée dans la fabrication de matériel de chemins de fer et tramways ou en voie étroite pour les mines . C’est essentiellement en wagons qu’elle équipait de nombreuses compagnies de chemin de fer en métropole et dans l’Empire français .Pétolat et AnguenotLa branche bisontine de cette famille était alliée aux Anguenot , qui ont assemblé dans leurs ateliers de Villers- le-Lac , les premières montres Jaz .Cimetière BesançonCimetière des Chaprais Besançon  , tombe André Anguenot 1885 +1936 .                         Au moment où Jaz voit le jour , en 1919 , Ulysse Anguenot 1849 +1947 , fabricant de montres à Villers Le Lac , cède son affaire à quatre de ses fils ; notons qu’il y avait eu quinze enfants . L’un d’eux Marius crée seul une entreprise à son propre nom , tandis que André ( 1885 +1936) s’associe avec ses beaux-frères Georges et Henri Pétolat dans l’entreprise d’horlogerie Pétolat Frères & Anguenot , à Besançon . Enfin Alfred et Gaston fondent Anguenot Frères devenue Herma et au fil des associations , assemblera les montres distribuées sous la marque Jaz  .

Usine de Puteaux 1919 à 1964

Carte_France_geo_dep2Les implantations géographiques de Jaz sont de deux ordres : les sites de productions et les bureaux d’administration . Les lieux de productions comprennent : l’usine de Puteaux , l’usine SAP de Colmar , l’usine-laboratoire de Nanterre , l’usine de Wintzenheim , la petite usine d’Annecy , le site des montres à Villers le Lac pour la France . Pour l’étranger : l’usine indienne SIFCO Jaz/Favre-Leuba , l’usine brésilienne IBREL de Manaus et l’usine Jaz espagnole .

VENDRE n°5 Mars 1924 ours page 312Texte de Ivan Benel , co-fondateur de Jaz , dans Vendre Mars 1924                                                                                                                                                                     Fondée en 1919 , Jaz ne commencera à produire qu’en 1921 , le temps de recevoir les rapports des employés envoyés aux Usa pour étudier les méthodes industrielles américaines , de  concevoir les premiers calibres mécaniques et de construire son usine à Puteaux . Elle est située avenue Saint Germain , ensuite nommée Route nationale n°13 , puis au moment des travaux devenue avenue du Président Wilson , s’agissant de Woodrow WILSON , président américain , d’abord neutre et isolationniste , qui engage les USA dans le conflit mondial en 1917 , fonde la Société des Nations et obtient le Prix Nobel de la Paix , cette même année 1919 ; Avenue Wilson qui prendra le nom du Général de Gaulle après la seconde guerre mondiale .Jaz versus Allemagne N’oublions pas que la CIMH , raison sociale de Jaz , est née du traumatisme de la Grande Guerre , de son impact économique et humain , de la volonté de proposer un réveil qui écrase l’offre allemande en France et à l’international : JAZ a vraiment failli s’appeler OZARM , qu’il faut bien entendre comme le revanchard début de la Marseillaise : Aux Armes !

avenue du pdt wilson L’usine Jaz est juste à droite , hors champ . Encadré en rouge: le monument de la Défense de Paris ; Devant la statue , le tramway et la station où descendaient les ouvriers pour se rendre au travail , pour ceux qui venait des communes limitrophes de la couronne desservies par le tram électrique sur rail dont on voit un caténaire sur son pylône .

Les ouvriers qui venaient de Paris ou de l’Est Parisien prenaient le métro puis le bus ..ligne38_28a..ou le tramway , lignes 47/43 ou 85 depuis le métro Neuilly  . Ils bénéficiaient d’un tarif spécial coupon retour ouvrier à certains horaires . Puteaux  est une petite commune de 319 hectares – soit moins que le  VIII° arrondissement de Paris – avec une forte déclivité , l’altitude variant de 29 à 78 mètres . Jaz était implanté dans le Haut-Puteaux comme beaucoup d’usines , tandis qu’un autre groupe , encore plus important  d’industries longeaient les quais de Seine .Jaz entrée des ateliers Il existait également cette autre entrée pour les ouvrières , depuis le bas de Puteaux . L’usine , non- visible puisque non encore bâtie , se trouvera tout en haut à droite . La rue des Pincevins , longue de 523 mètres , est élargie et viabilisée en 1896 puis renommée Edouard Vaillant , le 3 juin 1925 . Elle ne fait plus de nos jours que 323 mètres de long .rue des Pincevins 1928L’oblitération est de 1928 mais la carte est bien antérieure , c’est précisément sur ce plateau , en haut de la rue des Pincevins , à gauche , que sera construite l’usine Jaz .prospectus-1923-page-21catalogue 1934-35 page 0 Jaz Tarif 1936 0L’usine est tout d’abord officiellement sise au 73 avenue du Président Wilson puis au 7 ( pas en raison d’un déménagement mais d’un changement de numérotation ) . En 1936 , en raison de ses agrandissements , elle est domiciliée au 46 rue Edouard Vaillant , la petite rue perpendiculaire descendante qui longeait l’usine , précédemment rue des Pincevins . pincevins (2)L’usine est donc édifiée sur la parcelle dite La Demi-Lune , avec entrée donnant d’abord  sur la rue des Pincevins .prospectus-1923-page ruesAinsi s’explique un changement d’adresse qui intriguait les collectionneurs : l’usine n’a pas bougé , c’est la domiciliation qui varie à angle droit !                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                      Consultez notre article relatif aux autres usines horlogères ( article à venir ) 


Prospectus 1923 page 2Prospectus 1923 page 21 . Ce document , comprenant des informations techniques , est destiné aux professionnels de l’horlogerie , revendeurs , etc . Une page est consacrée à l’usine de Puteaux construite en 1919/1921 . Derrière un bâtiment rectangulaire de trois étages , fortement vitrée , on comptabilise la toiture en dents de scie de six sheds prospectus-1923-page-7Dans ce même fascicule , on trouve quatre vues de l’intérieur de l’usine Jaz de Puteaux prospectus-1923-page-41Comme la majorité des usines d’avant l’électrification , les machines étaient animés par des courroies : l’usine Jaz n’échappait pas à la règle de la transmission de l’énergie par ces bruyantes sangles et poulies , qui nécessitait des employés uniquement dédiés à leur entretien , réglages et réparations .prospectus-1923-page-51On notera la séparation des tâches dans les différents ateliers entre ouvriers et ouvrières
prospectus-1923-page-61Chez Jaz , les ouvrières , que nous voyons en blouses à leurs postes , ont été formées en interne à des tâches peu spécialisées et mal payées , comme en témoignent les différents mouvement sociaux qui secoueront la manufactures et dont nous nous ferons l’écho dans un prochain article . Ces vues , des grands ateliers Jaz à Puteaux , marquent une étape capitale dans l’histoire de l’industrialisation de l’horlogerie , puisque précédemment la fabrication de pièces fonctionnait traditionnellement selon le procédé dit de l’établissage : des artisans spécialisés travaillent à domicile et fournissent chacun un élément très spécifique . Les pièces sont ensuite collectées et assemblées par un « établisseur » , selon le principe de la production proto -industrielle , dont Frédéric Japy  est le promoteur . Pour chaque poste de travail , Japy conçoit une machine-outil adaptée et capable d’opérer une production en série . Ainsi , il augmente à faible coût les cadences de production , tout en réduisant la main d’œuvre nécessaire . usine JapyPour Japy , l’un des pionniers du paternalisme moderne , l’étape suivante consiste à regrouper ses ouvriers autour de sa fabrique pour minimiser les coûts de transfert . maisons JapyAprès avoir développé un système de division du travail pour son usine d’ébauches de montres , Japy décide en effet d’installer ses ouvriers au plus près de leur lieu de travail . Il fait construire une aile de logements attenante à l’usine et des pavillons . Les ouvriers mangent le soir à la table du patron . Pour Jaz , rien de tout cela , qui puise dans le bassin ouvrier de l’ouest parisien sa main d’œuvre , plus ou moins qualifiée .verso 1 & 2Extrait d’un petit prospectus de 1924 – que l’on trouvait plié dans les boîtes de Jaz donc destiné aux particuliers . Les différences avec l’image précédente sont minimes .           Les éléments qui amène l’implantation de cette usine à Puteaux sont multiples : un emplacement libre , suffisamment important et pouvant être agrandi puisqu’il le sera  , dans un tissu urbain peu dense mais proche de logements ouvriers , desservis par des transports en communs pour le personnel ou le train pour les fournitures , proche de Paris où se trouve les bureaux de la Direction et du Service Commercial .maison-carton-versoJaz avait distribué un petit triptyque en forme de maison , à destination du public , carton espagnol 2en Espagne même communication sur la nouvelle usine de Puteaux usine Jaz et DéfenseLa statue de Barrias est un excellent point de repère pour se situer à travers les années et les bouleversements urbains incessants sur Puteaux et Courbevoie . 10 millionLouis-Gustave Brandt , co-fondateur de Jaz , décroche décroche le dix millionième Jaz , en Juillet 1943 , à l’usine de Puteaux . On  le reconnait aisément à sa stature imposante derrière la chaîne de production , Paul Nicolas , qui aura à gérer pendant la guerre les pénuries d’électricité , de chauffage , de matières premières et les restrictions de l’occupant ( Extrait Jazette 1943 ) . Voir notre article , à venir , Jaz pendant la Guerre .puteaux-place-de-la-defenseUltime cohabitation entre la statue de Barrias et le CNIT , inauguré en 1958 par le Général De Gaulle .

Elle représente la Défense de Paris en 1870/71 . Plusieurs fois déplacée en fonction des chantiers de la Défense , s’est pourtant elle qui donne son nom au quartier d’affaires , le quatrième au monde en attractivité .usine jaz à PuteauxVue aérienne de Puteaux à gauche et Courbevoie à droite ; encadré l’usine Jaz ; en bas le Pont de Neuilly donne sur une large avenue qui n’existe plus , remplacée par le tunnel de la Défense en sous sol , coiffé par l’esplanade qui aboutît de nos jours à l’Arche de la Défense , implantée au delà du carrefour de la Défense .usine jaz à Puteaux détail Détail de la photo précédente ; l’usine se voit de profil usine Jaz et CNIT expliqué Changement d’angle : les sheds très blancs sont au premier plan le bâtiment à étages derrière . Le CNIT est en construction , l’usine Jaz entame ses derniers jours .usine Jaz et CNIT grossissementagrandissement : les sheds sont au premier plan .cnit_1956 ciel1956 , vu du ciel au bout de la pointe de la flèche l’usine Jaz , à l’angle des rues Edouard Vaillant et de l’Avenue du Président Wilson 1953 page 0Catalogue 1953 couverture . En bas l’usine historique de Puteaux considérablement agrandie depuis les vues de 1921/1924 . En haut l’usine à Colmar de la Société Alsacienne de Précision , plus connue sous son acronyme SAP , qui produisait des petits réveils estampillés CARAT. Société et usine reprise par Jaz en 1951 .usines jaz catalogues 1954 page 0Catalogue 1954                                                                                                                         Les catalogues étaient destinés aux revendeurs , toutefois ceux -ci  les montraient à leurs clients pour passer commande d’un Jaz qui n’était pas en stock chez l’horloger . Les particuliers pouvaient donc apercevoir brièvement cette page , où l’on voit en haut l’usine historique de Puteaux . Juste en dessous l’ancienne et massive usine SAP de Colmar qui fabriquait les réveils Carat à calibre AB devenus COLMIC , ALSIC et SAPIC  . En bas une vue depuis les champs de l’usine du Haut-Rhin en banlieue de Colmar . En 1954 , année de publication de cette photo , pour faire face au développement constant de son activité, Jaz s’implante à Wintzenheim sur un terrain de 40.000 m2 dont 20.000 m2 couverts avec de longs sheds , hérités de la soierie qui avait construit les bâtiments en 1920 .  Etrangement Jaz n’a jamais montré la moindre image de sa petite usine d’Annecy , avenue des Romains .1955 page 0Catalogue 1955 : les trois sites de production de Jaz sont indifférenciés sur cette page 1955 pub galbic et dimic1955 :exception dans la communication de Jaz , cette page montrant la presse de 1o00 tonnes dans a presse grand public . 1962-63 page 1Catalogue 1962 /1963 page 1                                                                                               La presse de 100 tonnes se trouvait à Puteaux au rez de chaussée , en raison de son poids et des vibrations qu’elle engendrait , même si les 100 tonnes citées ne sont pas son poids mais sa puissance d’emboutissage. On remarquera -plus haut- qu’en 1955 , la même presse était censée avoir une puissance de 160 tonnes . Paul NicolasPaul Nicolas à l’usine -mère de Puteaux  entre les bancs de test des Fanic et Talic                                                                                                                                                                                                                                                                                                                         Hormis l’énergie et la matière première , Jaz contrôlait , de haut en bas , les divers stades de sa  production : c’est l’intégration verticale ; pas tout à fait totale , puisque Jaz n’était pas propriétaire de ses points de ventes , assurés par des horlogers concessionnaires non exclusifs , qui pouvaient vendre également des Vedette , des Oméga , des Bayard , etc . Mais Jaz n’a pas négligé l’intégration horizontale en absorbant ses concurrents , comme Carat , Japy et SMI à Marseille  .  1964-65 3Catalogue 1964/1965 page 3voie de l'horlogerieCertes l’usine Jaz de Puteaux a totalement disparu et le quartier est tellement bouleversé que les rues elles mêmes qui l’entouraient ont été supprimées . Néanmoins si vous observez attentivement cette vue satellitaire , vous verrez un entrelacs de chemins , tous nommés voie de l’horlogerie à son emplacement en son hommage et sa mémoire . voie de l'horlogerie                                                                                                                                                                             L’INDUSTRIE À PUTEAUX au XX° SIÈCLE                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                             L’objet de ce petit panorama des industries à Puteaux est d’analyser le contexte de l’implantation de Jaz dans cette commune et d’en cerner les raisons sociales et logistiques .Puteaux carte                                                                                                                                                                                                                                                                                                La ville de Puteaux , commune de l’Ouest parisien , est riche d’un long et prestigieux passé industriel , en particulier dans les domaines de l’automobile avec De Dion-Bouton , mais aussi Unic Saurer et Daimler-Benz , de l’aéronautique Zodiac Aerospace , de l’armement avec les Ateliers de Puteaux  , des encres d’imprimerie Charles Lorilleux , des parfums Coty , etc .quai-national-les-cheminc3a9esLe nombre de cheminées donne une petite idée de la densité de l’industrialisation en bords de Seineputeaux-vue-generale-dirigeable Une vue générale dévoile une autre forêt de cheminées ; à noter la silhouette de la Tour Eiffel et les deux minarets du palais du Trocadéro de Davioud . En revanche pour le dirigeable , il s’agit un photo-montage fréquent vers 1910 ; on peut trouver la même carte postale , plus tôt , sans ce ballon , puis plus tard avec un avion .pub zodiacEt pourtant , il y avait bien des dirigeables à Puteaux , fabriqués par Zodiac , de l’autre côté de la place de la Défense , face à l’usine Jaz . Zodiac en teteL’adresse de Zodiac était tout d’abord 15 route du Havre , devenue 15 avenue de la Division Leclerc après guerre ; comme l’avenue de l’usine Jaz qui a changé de nom après chaque guerre . Expropriée pour être remplacée par le CNIT , l’adresse du transfert est mentionnée au tampon sur ce papier à en-tête , à savoir Courbevoie , une des communes limitrophes de Puteaux . Jaz fait un choix très différent en se relocalisant en Alsace dans deux usines près de Colmar . Voir notre article sur Jaz et les antonomases .

Sur ce plan apparaît la portion  triangulaire de l’usine Zodiac en jaune où le CNIT sera construit expliquant la forme très particulière de cet audacieux geste architectural .

usine-de-dion-bouton à PuteauxDe Dion-Bouton . En 1900 , cette marque est le plus grand constructeur automobile au monde , à l’origine de l’essor planétaire de cette industrie , fournisseur de moteurs pour 200 marques . Une première usine est implantée Quai national , devenu depuis Quai De Dion -Bouton , au bord de la Seine avant de construire une deuxième usine près de Jaz au Rond Point de la Défense pour un total de 4.500 ouvriers . Le nom De Dion est inscrit sur la Tour Eiffel parmi les 72 grands savants français .                                                                                                                                        puteaux-hauts-de-seine-ch-lorilleux-et-cie-usine-de-puteaux-vue-aerienneL’industriel Charles LORILLEUX (1827+1893) , fabricant d’encres d’imprimerie , a été maire de Puteaux . Comme Jaz plus tard il bâtira un deuxième site sur Nanterre puis 29 dépôts et agences, et 41 usines et succursales en France et à l’étranger.coty puteauxL’usine de parfums COTY , anciennement Le Jouet Français , dit l’Atelier des mutilés en raison des poilus réinsérés par la facture de jouets et automates  , en 1915 ,  et destinée à concurrencer les jouets allemands , comme Jaz dont les fondateurs avaient clairement formulé leur volonté de battre les horlogers d’outre-rhin  .                                               François COTY  ( 1874+1934) en inventant la parfumerie moderne , devient un des premières fortunes mondiales , au prix d’une condition ouvrière épouvantable dans ses usines de Suresnes et de Puteaux . Avant de mourir lessivé par la crise de 1929 , son mode de vie fastueux et un ruineux divorce .arsenal04 L’Arsenal national de Puteaux était désigné par les initiales APX , la plupart des armes et munitions de la première guerre mondiale y ont été fabriquées ou conçus par 6.000 ouvriers . En Angleterre c’est l’industrie alimentaire qui est pionnière dans la rationalisation des chaînes de production , pas du tout en France où ce secteur est très en retard . C’est l’industrie de l’armement qui va mener l’offensive en France , à la Manufacture Saint Etienne et dans les arsenaux nationaux . Faisant apparaître un corollaire souvent oublié dans ce processus : l’interchangeabilité et la standardisation des pièces détachées : cela paraît évident mais c’est nouveau . puteaux-sortie-des-ateliers-de-la-lampe-osram Le point commun , à toutes ces industries , est la production à la chaîne provoquant lentement une consommation de masses et non y  répondant , comme de récentes études l’ont démontré . Ce n’est pas la demande qui a provoqué la Taylorisation . En produisant des Ford A et Ford T en masse , la Fordisation ne répond pas à une demande pressante des américains moyens mais au contraire leur propose un produit , jusqu’alors tellement hors de portée , qu’ils n’en rêvaient même pas . Comme John Ford , Jaz applique le travail à la chaîne dès ses débuts , fort de l’expérience de son cofondateur Louis-Gustave Brandt , de la famille qui installe la première usine de production de masse pour des montres à Bienne en Suisse . Ivan Benel , l’autre cofondateur de Jaz , explique avoir envoyé des employés s’inspirer des méthodes américaines sur place à travers les USA .recto 6 & 7 Si Jaz imite Ford dans sa méthode de production et sa cible commerciale . Il y a une grosse différence sur l’attente de son offre , puisque l’horloger répond d’abord à une demande réelle des classes laborieuses qui ont vraiment besoin d’un réveil ponctuel pour aller au travail . Aussi pendant les cinq premières années sont proposés des réveils basiques et multitâches que l’on retrouve au bureau , à la cuisine , au salon , etc . La fiabilité des réveils produits fait le bonheur des acheteurs , pas celui du fabricant qui sature rapidement le marché . Il convient alors de provoquer une demande moins nécessaire en créant la mode dans l’horlogerie comme dans l’habillement  , l’ameublement par des offres de pendules et pendulettes décoratives pour chaque pièce de la maison , chaque style et toutes les classes sociales .machine à vapeur Dinin PuteauxJaz pouvait s’auto-alimenter en énergie comme les usines de batteries et de véhicules électriques DININ de Puteaux et leur machine à vapeur : c’était donc une usine électrique à vapeur .

 L’usine Ouest- Lumière en 1901

ouest lumière                     L’usine Ouest-Lumière en 1920                                                                                   Les usines pouvaient , aussi bien , se fournir auprès de l’usine d’électricité Ouest Lumière de la rue Volta , qui donnait sur le Quai national près de l’Usine Dion Bouton . Cette différence est à l’origine des définitions que les industriels  attribuaient eux mêmes à leurs établissements et qui nous semble incongrues de nos jours : usine à vapeur ou usine électrique , par contraste avec les anciennes usines hydrauliques des pipiers , des horlogers ou lunetiers toutes alimentées par La Bienne qui traverse Morez puis Saint Claude , par exemples .Voir notre article sur les usines Odo à Morez . Avant la nationalisation du secteur électrique par le Général de Gaulle en 1946 , ce ne sont pas moins de 1450 entreprises françaises privées qui coexistent pour assurer la production, le transport et la distribution d’électricité et de gaz aux industriels d’abord et aux particuliers , ensuite . Des usines fabricants de l’électricité fournissaient localement les usines qui n’étaient pas autonomes au niveau énergétique . 1917-cafes-torrifies-narcisse-rihal-torrifacteur-rue-de-paris-perles-javanaises-usine-a-puteauxLes cafés et Tapiocas Rihal avait donc une usine à vapeur à Puteaux  puteaux inodation 1910La fameuse inondation qui a frappé Paris en 1910 a touché tous les riverains de la Seine quai-national-puteaux-1910En s’installant sur les hauteurs de Puteaux , Jaz échappait aux inondations …Puteaux rail et péniches…mais ne profitait pas directement du transport commercial fluvial par péniches qui apportaient , entre autres , la houille aux usines électriques ou à vapeur qui , au final ou plutôt à la source, étaient toutes des usines à charbon . Sur cette carte postale : une grue de transbordement et la cheminée de l’Usine Électrique l’Ouest Lumière à l’horizon .usine-de-puteaux-fabrication-des-savons-mous-et-durs-des-huiles-de-pieds-de-boeuf-gelatineLe porteur de cette action était déjà contraint d’assumer l’activité de fabrication des savons mous et durs , des huiles de pieds de bœuf et autres denrées glamours comme la gélatine , on peut comprendre que l’imprimeur n’est pas voulu l’accabler d’avantage en optant pour Usine de Puteaux plutôt que de choisir le difficile à entendre : Usine Putéolienne .                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       LES CONFLITS SOCIAUX chez JAZ ( article en préparation )

Prospectus publicitaire circa 1924

 

couverturePetit prospectus publicitaire , sept volets pliés en six , format 8 x 9 cm . Ce petit format permettait de l’inclure dans les boîtes d’emballages des réveils .  verso 1 à 7Verso 1 à 7 1 & 2 & 3& 4&5&6&7Recto de 1 à 7 verso 1 & 2Verso 1 & 2  Cette usine a été construite entre 1919 et 1921  à Puteaux ; on aperçoit en arrière plan le grand rond point avec le monument de la Défense , aujourd’hui déplacé ; Cette place sera remplacé par le CNIT  dans le cadre de la création du quartier des affaires de la Défense qui vaudront expropriation et démolition de cette usine en 1964 . Voir notre article sur la représentation des usines dans les publicités des entreprises d’horlogeries ( à venir bientôt) .verso 3 & 4Verso 3 & 4 .  Le CLUB , ici dans sa version lumineuse , apparaît en 1924 . Les réveils sont encore une telle nouveauté qu’il convient d’expliquer leur fonctionnement par le menu .verso 5 & 6Verso 5 & 6 . REPLIC . Le bouton d’arrêt au sommet du réveil est une relative nouveauté , les Zig et Zon de Japy en avaient déjà au début du XX° siècle , et représente un progrès par rapport à certains réveils de la concurrence qui contraignait à manipuler le bouton de sonnerie au dos .Pour arrêter les cloches extérieures , il fallait pivoter un crochet qui bloquait la sonnerie , dorénavant le bouton au sommet est gage de facilité .verso 6 & 7Verso 6 & 7 . Le CLASSIC est le premier et le plus grand des réveils ronds de la marque , sa place en première place est une évidence . Les prix uniformes , non indiqués parce que très fluctuants en ces temps de forte inflation , étaient « uniformes  » c’est à dire imposés par la marque afin d’éviter une concurrence entre horlogers affiliés à Jaz .1 & 2 & 3& 4&5&6&7Recto de 1 à 7 recto 1 & 2Recto 1 à 2 ; Avant que Jaz ne se serve du jaseur boréal comme griffe de la marque , c’est la dormeuse qui était le vecteur de communication de la marque .recto 2 & 3Recto 2 & 3  ; on notera que la gamme de Jaz était encore très réduite et limitée à trois réveils ronds , employés à tous les usages et dans chaque pièce , quitte à ne pas respecter les proportions pour rendre la chose visible et crédible . recto 4 & 5Recto 4 à 5 . L’emploi du terme carillon – il s’agit de sonnerie – est usurpé mais fait rappel à ce qui dotaient alors les foyers français recto 6 & 7Recto 6 à 7 . L’exagération est vraiment importante sur ces deux dernières images : le plus gros Jaz avec ses 12 cm de diamètre , le CLASSIC , se voit doublé de volume .

Publicités presse anglaise 1924 à 1950

Publicités parues dans la presse anglaise présentées sous forme de classement chronologique de 1924 à 1950 avec une parenthèse de dix ans , allant de 1939 à 1949 , correspondant à la période de la guerre où Jaz ne pouvait évidemment pas importer en Grande Bretagne .                                                                                                                                                                                                                                                                  Elles émanent quasiment toutes d’horlogers détaillants , nous n’en avons trouvé dans cette période que trois qui auraient été publiées par la firme Jaz elle même puisqu’aucun horloger n’y est mentionné . Une constante , à beaucoup de ces publicités , est un petit chef d’orchestre juché sur un réveil qui dirige , de trois quarts , un orchestre imaginaire avec un réveil Jaz accroché à la ceinture . Ce sujet n’apparaît dans aucune publicité française . Comme cet étrange personnage n’est pas explicité dans les publications , il ne peut justifier sa présence que par une autre légitimité qu’il tire probablement des publicités au cinéma diffusés sur les écrans anglais . Effectivement  Jaz doit son succès en France à des petits films d’animation , grâce au talent de Lortac .                                                                                                                                                                                                     Pour certaines enseignes remarquables , nous avons édité des articles spécifiques auxquels vous avez accès en cliquant sur les liens . Consultez notre article sur les réveils humains anglais ou knockers .

 

1924 Oct 22 The Courier pour Reich             1925 Nov 25 Yorkshire Evening Post

1925 dec 4 Yorshire Evening Post 1925  le 4 Décembre The Yorkshire Evening Post . Pas de mention d’horlogers détaillants , il s’agit donc d’une publicité de Gordon & Gotch l’agence de publicité en charge de Jaz en Grande Bretagne . Le texte est encore didactique car les réveils sont encore de nouveaux produits pour beaucoup : si vous actionnez l’alarme, elle doit sonner . Touchez le bouton elle s’arrêtera immédiatement . Comme en France la diffusion est assuré par les horlogers joailliers :  chez les bijoutiers de détail de premier plan .1925 janv 24 West Sussex County Times      1925 Janvier West Sussex County Times pour le joaillier TRELFER 9 East Str HORSHAM , fondée en 1881 cette maison existe encore en 2019 ; Cet étrange fer à cheval , assez peu esthétique est propre à Trefler qui ne l’utilisera qu’une fois . La garantie apportée par le vendeur est de trois ans ! En France Jaz n’était pas aussi généreux .1925 janv 26 the falkirk herald1929 Janv 26 The Falkirk Herald pour Morrison , Vicar Street à Falkirk qui n’assure que 12 mois de garantie 1925 sep 26 West Sussex County Times                            1925 sept 26 West Sussex County Times pour Trelfer 9 East Street 1926 29 février Bedfordshire Times                    Bedforshire Times , du 29 Février 1926 , publicité par John BULL Co ;1926 fev 5 Yorshire Evening Post pleine page                         1926 Fev 5 Yorshire Evening Post , publication de la marque                          1926 fev 12 Yorshire Evening Post pleine page         1926 Février 12  The Yorkshire Evening Post , publication par Jaz directement 1926 fev 27 the falkir herald          1926 Fev 27 The Falkir Herald page 10 pour Morrison 26 Vicar Street Falkirk 1926 oct 9 The Falkirk Herald detail            1926  samedi 9 Octobre The Falkirk Herald pour Wm. Morrison à Falkirk 1927 fev 3 The Berwick Advertiser            1927 Fév. 3    The Berwick Advertiser pour John Cameron à Coldstream 1927 fev 17 The Berwick Advertiser                 1927 Fév. 17    The Berwick Advertiser pour John Cameron à Coldstream
1927 janv 15 west sussex county times  1927 Janv.25 West Sussex County Times  pour Trelfer 9 East Street à Morsham . Garantie de deux ans .1927 janv 20 the Berwick Advertiser                1927 Janv.20 The Berwick Advertiser pour John Cameron à Coldstream 1928 nov 6 The mid sussex Times                             1928  nov. 6      The Mid Sussex Times  pour BUTCHER 1929 janv The Falkirk Herald detail                          1929 Janv. The Falkirk Herald  pour WM Morrison
1929 nov 19 The mid sussex Times                     1929 Nov .19 The Mid Sussex Times pour Butcher à Haywards Heath 1929 oct 3 West Sussex County Times            1929 oct. 3 West Sussex County Times pour B.H Trelfer , 9 East Street 1929 oct 04 Bedforshire Times                    Bedforshire Times , du 4 octobre 1929 par John Bull Co .1931 mars 6 the Devon and Exeter Gazette                           1931 The Devon & Exeter Gazette 20 Mars par l’horloger LISLES                        1931 mars 13 western times                            1931 Western Times 13 Mars par l’horloger LISLES1931 mars 20 the Devon and Exeter Gazette                    1931 The Devon & Exeter Gazette 6 Mars par l’horloger LISLES1931                       en  1931 un groom remplace le mini chef d’orchestre pour BUTCHER1932 fev 6 The mid sussex Times                               1932  Fév. 6 The Mid Sussex Times pour BUTCHER 1932 janv 5 The mid sussex Times une                                          1932  Janv. 5 The Mid Sussex Times pour BUTCHER
1932 janv 5 The mid sussex Times                          1932  Janvier       The Mid Sussex Times pour BUTCHER 1932 oct 18 mid Sussex Times                                                1932 Oct 18 The Mid-Sussex Times pour BUTCHER1932 oct 20 The mid sussex Times1932 Oct .201935 Mars 28 The Forfach dispatch   The Mid -Sussex Times pour Butcher                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        1935 Mars 28 the Forfach Dispatch                                                            ? pourquoi Jaz  parce qu’ils sont 1936 oct 27 The mid sussex Times                         1936 Oct 27 The Mid-Sussex Times pour Butcher 1936 sept 2 Glouceister Echo   1936 Sept 2 The Glouceister Echo pour DIMRA avec deux MODIC , silencieux et standard , et un REPLIC  .1938 oct 11 Brechin Advertiser detail                                1938 Oct. 11 pour Brechin Advertiser  pour James Duncan 1939 avril 11Brechin Advertiser                  1939 avril 11 in The Brechin Advertiser pour James Duncan 1939 fev 24 the western gazette dormeuse   1939 Fev. 24 The Western Gazette pour Sime & Son à Yeovil et Gillingham . Exit les chefs d’orchestre et les grooms , au profit d’une version moderne de la dormeuse , précédemment  très employée dans les publicités Jaz .1949 sept 27 Dundee evening Telegraph                    1949 Sept. 27 The dundee Evening pour LATTO 1950 jan 23 Gloucestershire Echo   1950 Janv. 23 The Gloucestershire Echo pour WAITES 349 High Street à Cheltenham

 

Publicité espagnole circa 1923 /1929

jaz papier bible espagnePublicité espagnole sur papier bible . Format 26,7 x 20,5 cm . Traduction libre : Jaz le réveil d’une clientèle raffinée . La demande de Jaz augmente de jour en jour . Pourquoi ? Pour vos commandes de réveil en gros A.Buser 6 rue Esparteros  ( Appt. 12001 )  MADRID.                                                                                                                                                                                                                                                            Le réveil représenté , un CLASSIC non-lumineux , le type de typographie et de présentation nous permettent de dater cette publicité , destinée aux professionnels , du début des années 20 . Toutefois la plus étonnante curiosité de ce document est l’emploi d’un coq pour l’illustrer , bien que ce gallinacé soit particulièrement adapté pour cet usage puisqu’il est à la fois le symbole du réveil matinal et la mascotte nationale française . Cette dernière qualité n’est peut être qu’un usage subliminal puisqu’il n’est fait aucune autre allusion à l’origine de la fabrication transpyrénéenne – considéré depuis l’Espagne- des réveils Jaz . A vrai dire ce n’est pas le seul usage qui est fait d’un coq pour la publicité des productions Jaz puisqu’au tout début des années folles , dans un de ses premiers films publicitaires diffusés au cinéma – avant 1924 – LORTAC faisait acheter au vieux Chantecler un Jaz pour ne pas faillir à sa mission légendaire . Mais il s’agit bien de deux exceptions puisque le coq avait déjà été adopté par la marque BLANGY et que surtout c’est un autre oiseau qui est choisi par Jaz à partir de 1941 : le jaseur boréal ! Belle ironie puisque le pauvre volatile est d’ailleurs assez souvent confondu avec un coq et parfois même avec un autre corvidé pour avoir lu quelques annonces de vente pour un réveil à  la Pie qui Chante  qui est le nom d’une marque de confiserie marseillaise , elle même inspirée par un cabaret parisien éponyme . Avant guerre Jaz laissait encore ses revendeurs français ou étrangers , particulièrement en Grande Bretagne , libres des slogans et visuels pour leurs publicités dans la presse locale . A partir de 1940 , avec l’arrivée du grand publicitaire Paul Nicolas à la tête de Jaz , la communication est totalement gérée par la direction française de Jaz même si elle tient compte des particularités locales .

Les Jaz de style Art Déco

La consultation des petites annonces de vente est un exercice parfois hilarant , parfois désolant par l’abondance des fautes d’orthographes , des descriptions fautives , des indices de rareté totalement erronés et des prix extravagants . Mais le plus ridicule est de voir qualifié Art Déco à tout-va , des pendules Napoléon III , Henri II , Moderniste , Fifties ou Sixties et surtout des réveils sans style du tout  , par des vendeurs convaincus qu’il s’agit d’un sésame absolu . Aussi avons nous décidé de définir l’Art Déco et énumérer les Jaz qui appartiennent à ce style et cette période.

L’Art Déco est un mouvement artistique qui commença en 1910 pour se terminer en 1939 . Ce style typiquement français succède à l’exubérance de l’Art Nouveau qui était avant tout ornemental , s’appuyant sur l’esthétique des courbes organiques ou végétales , décrié sous le nom de Style Nouille .

Les trois premiers Jaz décoratifs NORMAL , ARTIST et  BUREAU relèvent d’un style hybride entre l’Art Nouveau par leurs formes arrondies et leur décor floral , néanmoins mâtiné d’une pointe d’Art Déco par la stylisation des formes.

Au contraire, l’Art déco revient à la pureté des formes et se veut à la fois géométrique et décoratif. Il est extrêmement influent surtout dans l’architecture et le design, ainsi que toutes les formes d’arts plastiques . Le terme Art Déco fait référence à l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes organisée à Paris en 1925 qui marqua la consécration de ce style.

Ce mouvement se caractérise essentiellement par la simplification des formes, la stylisation des motifs tout en s’inspirant des mouvements artistiques contemporains : les couleurs vives des Ballets Russes et du Fauvisme, les formes esthétiques de l’Art Nègre, les formes géométriques du cubisme, du futurisme et du constructivisme.

Les matières employées définissent également l’Art Déco avec l’emploi de la bakélite , des chromes , des verres colorés , des pâte de verre , des bois précieux , etc.

CLIQUEZ sur LES VIGNETTES pour accéder à l’ARTICLE CORRESPONDANT
amplic-3horloge-bakelite-faceapplic-1936applic-19481argic-bleu1articartic-bleubasic 1939chamic1charmic-4000cramic boiscramic-facegalerie-des-cubicfantic-1937fasticfastic-dessusfonic thuyafonic-multipans-6fonic-vert-et-thuyagallic-nymphes-21genic-1gotic1gotic-bakelitegotic-jaune1baklite-gb1940-facejanic-1932-nljolic-jaune-et-chrome-1949jolic chromelorriclotic-1lucic-1928nordic 19381938-pendulette-5normic-1939-1nymphic-3006-droitoblic2paric-1944persicportic-faceromic-facestatic-2sylvic-facetoric-marbre1touric1verdicanniversaire

Les réveils Jaz de style Art Déco sont , évidemment , tous mécaniques , excepté le modèle du 70° anniversaire qui est une réédition à quartz