Boîte en carton pour pièces détachées de rechange Jaz . L’adresse du 7 avenue du Président Wilson à Puteaux , nous permet de dater cette boîte d’avant 1936 puisque la domiciliation de l’usine CIMH , Compagnie Industrielle de Mécanique Horlogère , change en 1936 pour devenir 46 rue Edouard Vaillant ; Voir notre article l’usine Jaz de Puteaux. Format longueur 14 cm, largeur 13 cm et hauteur boîte fermée 5,2 cm. Boîte en carton épais de 2,2mm , les cloisons intérieures ont 3 mm. Le carton est recouvert de papier bleu sombre . Très belle finition pour une boîte à pièces détachées et de construction solide.
Nos remerciements les plus chaleureux à notre ami , correspondant en Alsace et collectionneur , Mariano MACOR pour ses photos .
variante de cette boîte
Catégorie : 1929
Boîtes vertes aux lutins Grande Bretagne circa 1929 /1937
Boîte rectangulaire pour Jaz CUBIC en écrin chapelle Avant guerre , les réveils Jaz , vendus en Angleterre , étaient livrés dans des boîtes spécifiques au Royaume Uni , tant par leur couleur verte , que par leur décor . Le décor est animé par deux personnages qui n’appartiennent qu’aux folklores britanniques . Ces deux lutins sont probablement des brownies (ou broonies ) que JK Rowling a repris en elfes de maisons dans Harry Potter , dont le fameux Dobby de la famille Malefoy . Génies domestiques sympathiques et travailleurs , les brownies effectuent les tâches ménagères des familles en échange d’un repas ou de la liberté de se balancer sur un fer à cheval accroché à côté de la cheminée . Dans certains contes , les lutins avancent les aiguilles des horloges et des montres pour faire paraître moins longues les souffrances des malades .
The New Haven Clock Company du Connecticut avait même nommé BROWNIE certains de ses modèles , dès 1919 .Les Trois Petits Lutins de Mireille et Jean Nohain 1936 , à écouter ou découvrir : https://www.youtube.com/watch?v=wuZMXa5lznQ C’est fou c’est fou comme le temps passe vite
Suivant mon goût et mon humeur
Vous êtes en retard ou vous êtes à l’heure
J’couche dans l’horloge du vestibule
C’est moi qui suis le lutin des pendules
Les brownies ont été immortalisés par l’illustrateur canadien Palmer Cox , dont la plaque tombale est ornée d’un de ces petits lutins issus du folklore écossais , qui ont donné leurs noms à l’un des premiers appareils photos populaires : l’Eastman Kodak Brownie et aux gâteaux au chocolat fondant inventés par le chef cuisinier du Palmer House , un bel hôtel de Chicago . Cette homonymie fortuite et fausse , puisque Palmer est son prénom , a fait croire que ce célèbre établissement , classé monument historique de Chicago , lui appartenait : il n’en est rien ! La philanthrope et féministe Bertha Palmer , millionnaire d’origine française , était la propriétaire des lieux et initiatrice de ces fameux gâteaux . Boîte carrée pour MODIC .
Sur les côtés , on retrouve un personnage qui nous est familier depuis notre article sur les publicités anglaises d’avant guerre .
En effet , sur ces publicités pour Butcher , de 1929 et 1931 , apparaît déjà ce personnage de groom filiforme à main droite géante sur un réveil . Là encore il s’agit d’une spécificité anglaise dont nous ne saisissons pas , en revanche , la véritable signification . Une étiquette , d’un vert un peu plus foncé , a été apposée pour donner le nom du modèle et , comme en France , un cartouche rond vierge est prévu pour apporter des précisons supplémentaires dont le prix en général : le M rouge est peut être un code prix qui évite de corriger la boîte au fur et à mesure de l’inflation galopante avant guerre ; En l’espèce on lit au crayon Chrome Lum pour un réveil chromé et lumineux , évidemment .
Jaz for the housewife : Jaz pour la ménagère ( littéralement femme au foyer ) Utilisez le – pour minuter le temps de cuisson – éviter les gâteaux brûlés , plats trop cuits , etc . pour envoyer les enfants à l’école – pour vous donner l’heure exacte Pour l’homme d’affaires utilisez le- pour se réveiller à temps le matin . Pour éviter la ruée matinale . Au bureau : utilisez le -pour se présenter aux rendez-vous à l’heure . Toujours ( il) vous donnera l’heure exacte
VERSO : la boîte contenait un certificat de garantie , non complété du nom du modèle , qui prenait le fond de la boîte . Elle n’est pas la traduction d’une notice française mais elle est absolument spécifique au marché anglais . Format 11,5 x 10 cm . Traduction : le mouvement de cette horloge Jaz …………….Modèle est inconditionnellement garanti pour une année entière . Au delà de cette période rapportez une fois par an , au minimum , à votre revendeur Jaz pour être nettoyé et re-huilé . Si vous lui portez l’attention nécessaire , cette horloge vous assurera de très nombreuses années de service fidèle . Après la première année , la Garantie couvre toutes réparations nécessaires contre les vices de matières ou de fabrication ; Vendu par …. le ….
RECTO . Traduction : L’entretien de votre réveil . La roue du balancier de cette horloge tourne , ou tique , approximativement 300 fois par minutes , 432.000 fois chaque jour , 157.680.000 par fois chaque année , et parcourt une distance de 3.186 miles chaque année (NDLR : 5126 km ) . Donnez sa chance à votre horloge , ne négligez pas une goutte d’huile tous les deux millions de tours ; La goutte d’huile employée dans un réveil est si petite qu’elle ne peut pas durer plus de deux ans . Une horloge peut tourner des mois et possiblement des années après que l’huile a été asséchée , mais des éléments en seront abîmés . Pour cette raison votre réveil doit être périodiquement révisé , nettoyé et séché , l’huile remplacée et les pièces nettoyées . Grands réveils tous les deux ans . Petits réveils chaque 18 mois . Si vous faîtes cela votre horloge vous donnera des années de bons services .
Outre les brownies , des lutins sont fréquemment représentés dans les pays anglo-saxons pour les cartes de Nouvel An auprès d’horloges ; en revanche nous n’avons trouvé aucun exemple en France .
Pourquoi parle t-on de vert anglais ? Le vert serait plutôt irlandais , à priori , comme le sont ses deux symboles : le petit Leprechaun tout de vert vêtu et le shamrock , le trèfle symbole de l’île d’émeraude , qui est le surnom de l’Irlande .
Tout le monde sait que pour la Saint Patrick, le 17 mars , tout le Royaume Uni , les bars irlandais et leurs clients se parent de vert , partout dans le monde .
En Angleterre , dès le XVIIe siècle , celui qu’appelle « Old Father Christmas », « Sir Christmas » ou « Lord Christmas » porte une longue cape à capuche verte , une couronne de fleurs , de lierre ou de gui parce qu’il symbolise plus l’arrivée prochaine du printemps que l’hiver , plus tard c’est essentiellement Coca Cola qui le fera rougir . La livrée d’une belle anglaise se doit d’être verte . Ci-dessus Bentley Turbo R , collection personnelle Denis Raquin . Le British Racing Green (littéralement « vert britannique de course » en anglais), abrégé en BRG, est la livrée nationale utilisée par les automobiles de course britanniques en compétition internationale .
Les symboles de la culture anglaise se parent de vert , à l’instar des Chesterfield ou du cuir de la House of Commons …
..et du gazon , institution anglaise s’il en est , of course !
Quand on vous dit qu’une anglaise se doit d’être toute de vert vêtue …jusqu’à la broche d’émeraudes de la reine Mary , sa grand mère paternelle . La Reine Elisabeth II rédige sa correspondance privée à l’encre verte . Mais le vert est déjà appliqué en Angleterre médiévale sous la dynastie des Plantagenêt dans les plus importantes salles du palais de Westminster. Le roi Henri III en fait la couleur principale de sa chambre particulière appelée the painted chamber , des ornements de son lit ainsi que de la chapelle St. Stephen . Balthasar de Monconys, un diplomate français du XVII° , écrit dans son journal que les bancs des députés sont recouverts de serge verte. En 1670 , des fonds sont dépensés pour faire « paynting green in oyle the end of the seates, and a Dorecase and some other things », tandis qu’en 1672-1673 , on achète du « green woollen cloth » pour la chambre des députés . Sans que la couleur verte soit LA couleur de l’Angleterre , on constate combien elle est constamment présente outre manche , suffisamment pour que Jaz en pare ses boîtes anglaises .
Il en est de même pour certains réveils , telle cette version du MADRIC en livrée verte , hors catalogue en France mais dont nous connaissons trois exemplaires, issus de notre collection et de celle de Marc Barat , achetés en Grande Bretagne . Cette horloge murale , là encore spécifique au marché anglais , arbore un cadran entièrement vert , qui n’a pas d’équivalent sur le continent .
Revue Vendre du 1° Juillet 1956 . Ce petit entrefilet dans cette revue professionnelle , spécialisée dans la publicité , prouve que Jaz savait s’adapter à ses différents marchés . Jaz Clock Co Ltd filiale implantée à Londres , dès les origines de la marque Jaz en Angleterre , était tout à fait capable de déterminer les choix à faire pour séduire la clientèle britannique .
Et pourtant ailleurs dans le monde , le vert est la couleur de Satan , du diable , des ennemis de la chrétienté , des êtres étranges : fées , sorcières , lutins , génies des bois et des eaux . Les super-héros et les Martiens, grands et petits hommes verts de la science-fiction, s’inscrivent dans cet héritage culturel , où le vert joue le rôle de l’ailleurs, de l’étrangeté, du fantastique. Pourquoi ?
Parce que c’est une couleur instable, rebelle, très difficile à fixer chimiquement. Nous avons tous appris que le vert , en l’expérimentant en primaire avec nos petits tubes de gouache , naît du mélange du jaune et du bleu . Cette combinaison, apprise dès l’école maternelle, s’est révélée très tard parce qu’a longtemps persisté un tabou , issu de la Bible, sur les mélanges : on ne fusionne pas deux matières pour en faire une troisième ; Parce que les mélanges apparaissaient comme des manifestations du désordre. La création de Dieu consistait à séparer, à mettre de l’ordre dans ce qui était confus . Il existait surtout un règlement professionnel très strict chez les teinturiers, qui n’avaient l’autorisation de fabriquer que certaines couleurs : les cuves de bleu et de jaune ne se situaient pas au même endroit dans la ville, et personne n’aurait donc eu l’idée de les mélanger. On sait que les comédiens refusent toujours de porter du vert sur scène , soit par superstition , soit parce que Molière serait mort habillé en vert , mais surtout parce que les composés pour obtenir du vert étaient toxiques comme les sels d’arsenics ou le vert de gris . Plus prosaïquement les tenues vertes avaient tendance à déteindre sur la peau et lorsque l’on jouait en plein air , on devenait invisible sur fond vert . Le fond vert , celui du cinéma qui permet les incrustations à l’écran , reste source d’interdiction du vert puisqu’un maquillage vert ou un vêtement sera invisible .
Usine de Puteaux 1919 à 1964
Les implantations géographiques de Jaz sont de deux ordres : les sites de productions et les bureaux d’administration . Les lieux de productions comprennent : l’usine de Puteaux , l’usine SAP de Colmar , l’usine-laboratoire de Nanterre , l’usine de Wintzenheim , la petite usine d’Annecy , le site des montres à Villers le Lac pour la France . Pour l’étranger : l’usine indienne SIFCO Jaz/Favre-Leuba , l’usine brésilienne IBREL de Manaus et l’usine Jaz espagnole .
Texte de Ivan Benel , co-fondateur de Jaz , dans Vendre Mars 1924 Fondée en 1919 , Jaz ne commencera à produire qu’en 1921 , le temps de recevoir les rapports des employés envoyés aux Usa pour étudier les méthodes industrielles américaines , de concevoir les premiers calibres mécaniques et de construire son usine à Puteaux . Elle est située avenue Saint Germain , ensuite nommée Route nationale n°13 , puis au moment des travaux devenue avenue du Président Wilson , s’agissant de Woodrow WILSON , président américain , d’abord neutre et isolationniste , qui engage les USA dans le conflit mondial en 1917 , fonde la Société des Nations et obtient le Prix Nobel de la Paix , cette même année 1919 ; Avenue Wilson qui prendra le nom du Général de Gaulle après la seconde guerre mondiale .
N’oublions pas que la CIMH , raison sociale de Jaz , est née du traumatisme de la Grande Guerre , de son impact économique et humain , de la volonté de proposer un réveil qui écrase l’offre allemande en France et à l’international : JAZ a vraiment failli s’appeler OZARM , qu’il faut bien entendre comme le revanchard début de la Marseillaise : Aux Armes !
L’usine Jaz est juste à droite , hors champ . Encadré en rouge: le monument de la Défense de Paris ; Devant la statue , le tramway et la station où descendaient les ouvriers pour se rendre au travail , pour ceux qui venait des communes limitrophes de la couronne desservies par le tram électrique sur rail dont on voit un caténaire sur son pylône .
Les ouvriers qui venaient de Paris ou de l’Est Parisien prenaient le métro puis le bus ....ou le tramway , lignes 47/43 ou 85 depuis le métro Neuilly . Ils bénéficiaient d’un tarif spécial coupon retour ouvrier à certains horaires . Puteaux est une petite commune de 319 hectares – soit moins que le VIII° arrondissement de Paris – avec une forte déclivité , l’altitude variant de 29 à 78 mètres . Jaz était implanté dans le Haut-Puteaux comme beaucoup d’usines , tandis qu’un autre groupe , encore plus important d’industries longeaient les quais de Seine .
Il existait également cette autre entrée pour les ouvrières , depuis le bas de Puteaux . L’usine , non- visible puisque non encore bâtie , se trouvera tout en haut à droite . La rue des Pincevins , longue de 523 mètres , est élargie et viabilisée en 1896 puis renommée Edouard Vaillant , le 3 juin 1925 . Elle ne fait plus de nos jours que 323 mètres de long .
L’oblitération est de 1928 mais la carte est bien antérieure , c’est précisément sur ce plateau , en haut de la rue des Pincevins , à gauche , que sera construite l’usine Jaz .
L’usine est tout d’abord officiellement sise au 73 avenue du Président Wilson puis au 7 ( pas en raison d’un déménagement mais d’un changement de numérotation ) . En 1936 , en raison de ses agrandissements , elle est domiciliée au 46 rue Edouard Vaillant , la petite rue perpendiculaire descendante qui longeait l’usine , précédemment rue des Pincevins .
L’usine est donc édifiée sur la parcelle dite La Demi-Lune , avec entrée donnant d’abord sur la rue des Pincevins .
Ainsi s’explique un changement d’adresse qui intriguait les collectionneurs : l’usine n’a pas bougé , c’est la domiciliation qui varie à angle droit ! Consultez notre article relatif aux autres usines horlogères ( article à venir )
Prospectus 1923 page 21 . Ce document , comprenant des informations techniques , est destiné aux professionnels de l’horlogerie , revendeurs , etc . Une page est consacrée à l’usine de Puteaux construite en 1919/1921 . Derrière un bâtiment rectangulaire de trois étages , fortement vitrée , on comptabilise la toiture en dents de scie de six sheds
Dans ce même fascicule , on trouve quatre vues de l’intérieur de l’usine Jaz de Puteaux
Comme la majorité des usines d’avant l’électrification , les machines étaient animés par des courroies : l’usine Jaz n’échappait pas à la règle de la transmission de l’énergie par ces bruyantes sangles et poulies , qui nécessitait des employés uniquement dédiés à leur entretien , réglages et réparations .
On notera la séparation des tâches dans les différents ateliers entre ouvriers et ouvrières
Chez Jaz , les ouvrières , que nous voyons en blouses à leurs postes , ont été formées en interne à des tâches peu spécialisées et mal payées , comme en témoignent les différents mouvement sociaux qui secoueront la manufactures et dont nous nous ferons l’écho dans un prochain article . Ces vues , des grands ateliers Jaz à Puteaux , marquent une étape capitale dans l’histoire de l’industrialisation de l’horlogerie , puisque précédemment la fabrication de pièces fonctionnait traditionnellement selon le procédé dit de l’établissage : des artisans spécialisés travaillent à domicile et fournissent chacun un élément très spécifique . Les pièces sont ensuite collectées et assemblées par un « établisseur » , selon le principe de la production proto -industrielle , dont Frédéric Japy est le promoteur . Pour chaque poste de travail , Japy conçoit une machine-outil adaptée et capable d’opérer une production en série . Ainsi , il augmente à faible coût les cadences de production , tout en réduisant la main d’œuvre nécessaire .
Pour Japy , l’un des pionniers du paternalisme moderne , l’étape suivante consiste à regrouper ses ouvriers autour de sa fabrique pour minimiser les coûts de transfert .
Après avoir développé un système de division du travail pour son usine d’ébauches de montres , Japy décide en effet d’installer ses ouvriers au plus près de leur lieu de travail . Il fait construire une aile de logements attenante à l’usine et des pavillons . Les ouvriers mangent le soir à la table du patron . Pour Jaz , rien de tout cela , qui puise dans le bassin ouvrier de l’ouest parisien sa main d’œuvre , plus ou moins qualifiée .
Extrait d’un petit prospectus de 1924 – que l’on trouvait plié dans les boîtes de Jaz donc destiné aux particuliers . Les différences avec l’image précédente sont minimes . Les éléments qui amène l’implantation de cette usine à Puteaux sont multiples : un emplacement libre , suffisamment important et pouvant être agrandi puisqu’il le sera , dans un tissu urbain peu dense mais proche de logements ouvriers , desservis par des transports en communs pour le personnel ou le train pour les fournitures , proche de Paris où se trouve les bureaux de la Direction et du Service Commercial .
Jaz avait distribué un petit triptyque en forme de maison , à destination du public ,
en Espagne même communication sur la nouvelle usine de Puteaux
La statue de Barrias est un excellent point de repère pour se situer à travers les années et les bouleversements urbains incessants sur Puteaux et Courbevoie .
Louis-Gustave Brandt , co-fondateur de Jaz , décroche décroche le dix millionième Jaz , en Juillet 1943 , à l’usine de Puteaux . On le reconnait aisément à sa stature imposante derrière la chaîne de production , Paul Nicolas , qui aura à gérer pendant la guerre les pénuries d’électricité , de chauffage , de matières premières et les restrictions de l’occupant ( Extrait Jazette 1943 ) . Voir notre article , à venir , Jaz pendant la Guerre .
Ultime cohabitation entre la statue de Barrias et le CNIT , inauguré en 1958 par le Général De Gaulle .
Elle représente la Défense de Paris en 1870/71 . Plusieurs fois déplacée en fonction des chantiers de la Défense , s’est pourtant elle qui donne son nom au quartier d’affaires , le quatrième au monde en attractivité .Vue aérienne de Puteaux à gauche et Courbevoie à droite ; encadré l’usine Jaz ; en bas le Pont de Neuilly donne sur une large avenue qui n’existe plus , remplacée par le tunnel de la Défense en sous sol , coiffé par l’esplanade qui aboutît de nos jours à l’Arche de la Défense , implantée au delà du carrefour de la Défense .
Détail de la photo précédente ; l’usine se voit de profil
Changement d’angle : les sheds très blancs sont au premier plan le bâtiment à étages derrière . Le CNIT est en construction , l’usine Jaz entame ses derniers jours .
agrandissement : les sheds sont au premier plan .
1956 , vu du ciel au bout de la pointe de la flèche l’usine Jaz , à l’angle des rues Edouard Vaillant et de l’Avenue du Président Wilson
Catalogue 1953 couverture . En bas l’usine historique de Puteaux considérablement agrandie depuis les vues de 1921/1924 . En haut l’usine à Colmar de la Société Alsacienne de Précision , plus connue sous son acronyme SAP , qui produisait des petits réveils estampillés CARAT. Société et usine reprise par Jaz en 1951 .
Catalogue 1954 Les catalogues étaient destinés aux revendeurs , toutefois ceux -ci les montraient à leurs clients pour passer commande d’un Jaz qui n’était pas en stock chez l’horloger . Les particuliers pouvaient donc apercevoir brièvement cette page , où l’on voit en haut l’usine historique de Puteaux . Juste en dessous l’ancienne et massive usine SAP de Colmar qui fabriquait les réveils Carat à calibre AB devenus COLMIC , ALSIC et SAPIC . En bas une vue depuis les champs de l’usine du Haut-Rhin en banlieue de Colmar . En 1954 , année de publication de cette photo , pour faire face au développement constant de son activité, Jaz s’implante à Wintzenheim sur un terrain de 40.000 m2 dont 20.000 m2 couverts avec de longs sheds , hérités de la soierie qui avait construit les bâtiments en 1920 . Etrangement Jaz n’a jamais montré la moindre image de sa petite usine d’Annecy , avenue des Romains .
Catalogue 1955 : les trois sites de production de Jaz sont indifférenciés sur cette page
1955 :exception dans la communication de Jaz , cette page montrant la presse de 1o00 tonnes dans a presse grand public .
Catalogue 1962 /1963 page 1 La presse de 100 tonnes se trouvait à Puteaux au rez de chaussée , en raison de son poids et des vibrations qu’elle engendrait , même si les 100 tonnes citées ne sont pas son poids mais sa puissance d’emboutissage. On remarquera -plus haut- qu’en 1955 , la même presse était censée avoir une puissance de 160 tonnes .
Paul Nicolas à l’usine -mère de Puteaux entre les bancs de test des Fanic et Talic Hormis l’énergie et la matière première , Jaz contrôlait , de haut en bas , les divers stades de sa production : c’est l’intégration verticale ; pas tout à fait totale , puisque Jaz n’était pas propriétaire de ses points de ventes , assurés par des horlogers concessionnaires non exclusifs , qui pouvaient vendre également des Vedette , des Oméga , des Bayard , etc . Mais Jaz n’a pas négligé l’intégration horizontale en absorbant ses concurrents , comme Carat , Japy et SMI à Marseille .
Catalogue 1964/1965 page 3
Certes l’usine Jaz de Puteaux a totalement disparu et le quartier est tellement bouleversé que les rues elles mêmes qui l’entouraient ont été supprimées . Néanmoins si vous observez attentivement cette vue satellitaire , vous verrez un entrelacs de chemins , tous nommés voie de l’horlogerie à son emplacement en son hommage et sa mémoire .
L’INDUSTRIE À PUTEAUX au XX° SIÈCLE L’objet de ce petit panorama des industries à Puteaux est d’analyser le contexte de l’implantation de Jaz dans cette commune et d’en cerner les raisons sociales et logistiques .
La ville de Puteaux , commune de l’Ouest parisien , est riche d’un long et prestigieux passé industriel , en particulier dans les domaines de l’automobile avec De Dion-Bouton , mais aussi Unic , Saurer et Daimler-Benz , de l’aéronautique Zodiac Aerospace , de l’armement avec les Ateliers de Puteaux , des encres d’imprimerie Charles Lorilleux , des parfums Coty , etc .
Le nombre de cheminées donne une petite idée de la densité de l’industrialisation en bords de Seine
Une vue générale dévoile une autre forêt de cheminées ; à noter la silhouette de la Tour Eiffel et les deux minarets du palais du Trocadéro de Davioud . En revanche pour le dirigeable , il s’agit un photo-montage fréquent vers 1910 ; on peut trouver la même carte postale , plus tôt , sans ce ballon , puis plus tard avec un avion .
Et pourtant , il y avait bien des dirigeables à Puteaux , fabriqués par Zodiac , de l’autre côté de la place de la Défense , face à l’usine Jaz .
L’adresse de Zodiac était tout d’abord 15 route du Havre , devenue 15 avenue de la Division Leclerc après guerre ; comme l’avenue de l’usine Jaz qui a changé de nom après chaque guerre . Expropriée pour être remplacée par le CNIT , l’adresse du transfert est mentionnée au tampon sur ce papier à en-tête , à savoir Courbevoie , une des communes limitrophes de Puteaux . Jaz fait un choix très différent en se relocalisant en Alsace dans deux usines près de Colmar . Voir notre article sur Jaz et les antonomases .
Sur ce plan apparaît la portion triangulaire de l’usine Zodiac en jaune où le CNIT sera construit expliquant la forme très particulière de cet audacieux geste architectural .
De Dion-Bouton . En 1900 , cette marque est le plus grand constructeur automobile au monde , à l’origine de l’essor planétaire de cette industrie , fournisseur de moteurs pour 200 marques . Une première usine est implantée Quai national , devenu depuis Quai De Dion -Bouton , au bord de la Seine avant de construire une deuxième usine près de Jaz au Rond Point de la Défense pour un total de 4.500 ouvriers . Le nom De Dion est inscrit sur la Tour Eiffel parmi les 72 grands savants français .
L’industriel Charles LORILLEUX (1827+1893) , fabricant d’encres d’imprimerie , a été maire de Puteaux . Comme Jaz plus tard il bâtira un deuxième site sur Nanterre puis 29 dépôts et agences, et 41 usines et succursales en France et à l’étranger.
L’usine de parfums COTY , anciennement Le Jouet Français , dit l’Atelier des mutilés en raison des poilus réinsérés par la facture de jouets et automates , en 1915 , et destinée à concurrencer les jouets allemands , comme Jaz dont les fondateurs avaient clairement formulé leur volonté de battre les horlogers d’outre-rhin . François COTY ( 1874+1934) en inventant la parfumerie moderne , devient un des premières fortunes mondiales , au prix d’une condition ouvrière épouvantable dans ses usines de Suresnes et de Puteaux . Avant de mourir lessivé par la crise de 1929 , son mode de vie fastueux et un ruineux divorce .
L’Arsenal national de Puteaux était désigné par les initiales APX , la plupart des armes et munitions de la première guerre mondiale y ont été fabriquées ou conçus par 6.000 ouvriers . En Angleterre c’est l’industrie alimentaire qui est pionnière dans la rationalisation des chaînes de production , pas du tout en France où ce secteur est très en retard . C’est l’industrie de l’armement qui va mener l’offensive en France , à la Manufacture Saint Etienne et dans les arsenaux nationaux . Faisant apparaître un corollaire souvent oublié dans ce processus : l’interchangeabilité et la standardisation des pièces détachées : cela paraît évident mais c’est nouveau .
Le point commun , à toutes ces industries , est la production à la chaîne provoquant lentement une consommation de masses et non y répondant , comme de récentes études l’ont démontré . Ce n’est pas la demande qui a provoqué la Taylorisation . En produisant des Ford A et Ford T en masse , la Fordisation ne répond pas à une demande pressante des américains moyens mais au contraire leur propose un produit , jusqu’alors tellement hors de portée , qu’ils n’en rêvaient même pas . Comme John Ford , Jaz applique le travail à la chaîne dès ses débuts , fort de l’expérience de son cofondateur Louis-Gustave Brandt , de la famille qui installe la première usine de production de masse pour des montres à Bienne en Suisse . Ivan Benel , l’autre cofondateur de Jaz , explique avoir envoyé des employés s’inspirer des méthodes américaines sur place à travers les USA .
Si Jaz imite Ford dans sa méthode de production et sa cible commerciale . Il y a une grosse différence sur l’attente de son offre , puisque l’horloger répond d’abord à une demande réelle des classes laborieuses qui ont vraiment besoin d’un réveil ponctuel pour aller au travail . Aussi pendant les cinq premières années sont proposés des réveils basiques et multitâches que l’on retrouve au bureau , à la cuisine , au salon , etc . La fiabilité des réveils produits fait le bonheur des acheteurs , pas celui du fabricant qui sature rapidement le marché . Il convient alors de provoquer une demande moins nécessaire en créant la mode dans l’horlogerie comme dans l’habillement , l’ameublement par des offres de pendules et pendulettes décoratives pour chaque pièce de la maison , chaque style et toutes les classes sociales .
Jaz pouvait s’auto-alimenter en énergie comme les usines de batteries et de véhicules électriques DININ de Puteaux et leur machine à vapeur : c’était donc une usine électrique à vapeur .
L’usine Ouest- Lumière en 1901
L’usine Ouest-Lumière en 1920 Les usines pouvaient , aussi bien , se fournir auprès de l’usine d’électricité Ouest Lumière de la rue Volta , qui donnait sur le Quai national près de l’Usine Dion Bouton . Cette différence est à l’origine des définitions que les industriels attribuaient eux mêmes à leurs établissements et qui nous semble incongrues de nos jours : usine à vapeur ou usine électrique , par contraste avec les anciennes usines hydrauliques des pipiers , des horlogers ou lunetiers toutes alimentées par La Bienne qui traverse Morez puis Saint Claude , par exemples .Voir notre article sur les usines Odo à Morez . Avant la nationalisation du secteur électrique par le Général de Gaulle en 1946 , ce ne sont pas moins de 1450 entreprises françaises privées qui coexistent pour assurer la production, le transport et la distribution d’électricité et de gaz aux industriels d’abord et aux particuliers , ensuite . Des usines fabricants de l’électricité fournissaient localement les usines qui n’étaient pas autonomes au niveau énergétique .
Les cafés et Tapiocas Rihal avait donc une usine à vapeur à Puteaux
La fameuse inondation qui a frappé Paris en 1910 a touché tous les riverains de la Seine
En s’installant sur les hauteurs de Puteaux , Jaz échappait aux inondations …
…mais ne profitait pas directement du transport commercial fluvial par péniches qui apportaient , entre autres , la houille aux usines électriques ou à vapeur qui , au final ou plutôt à la source, étaient toutes des usines à charbon . Sur cette carte postale : une grue de transbordement et la cheminée de l’Usine Électrique l’Ouest Lumière à l’horizon .
Le porteur de cette action était déjà contraint d’assumer l’activité de fabrication des savons mous et durs , des huiles de pieds de bœuf et autres denrées glamours comme la gélatine , on peut comprendre que l’imprimeur n’est pas voulu l’accabler d’avantage en optant pour Usine de Puteaux plutôt que de choisir le difficile à entendre : Usine Putéolienne . LES CONFLITS SOCIAUX chez JAZ ( article en préparation )
John BULL horloger à Bedford
Enseigne de la première boutique de John Bull ( taureau en anglais )
John Bull & Co. est considéré comme une institution dans le comté du Bedfordshire et compte parmi les bijoutiers indépendants les plus anciens du pays. Cet horloger a une histoire qui remonte à plus de 200 ans . L’entreprise a été créée en 1817, deux ans après la bataille de Waterloo, et continue d’être à ce jour un symbole d’excellence et le symbole du commerce de détail traditionnel britannique .
La pendule « Bull »et son taureau doré toujours suspendus au-dessus du magasin d’origine , au 49 High Street , est un repère sur la rue principale de Bedford .
En 1825, un petit homme trapu nommé John Bull (1802-1870), fils de boucher , fonda une petite entreprise de bijoutier-orfèvre à Bedford , après avoir effectué un apprentissage à partir de 1817. Il déménagea plus tard au 49 High Street , Bedford, dans des locaux qui étaient auparavant des boucheries , justifiant triplement le choix de cette enseigne bovine . Les inscriptions au répertoire commercial des années suivantes indiquent que son entreprise a également adopté la fabrication d’armes à feu, la fabrication de montres et d’horloges et la vente d’instruments optiques , comme de nombreux horlogers français John Bull a épousé Miss Priestman qui lui a donné quatre fils et deux filles. John était un humanitaire, comme il ressort de sa réaction lorsque deux cambrioleurs ont été pris en flagrant délit dans son magasin. Le cambriolage étant alors une infraction capitale, les deux hommes ont été condamnés à mort . Mais John a plaidé pour l’indulgence et leur peine a été commuée en emprisonnement prolongé en Australie. Des années plus tard, John a reçu une lettre de l’un des hommes, qui s’était depuis réhabilité et voulait le remercier pour son aide pendant le procès.
John Bull a finalement déménagé dans la maison familiale de Kimbolton Road. On pouvait le voir tous les matins, conduisant son cabriolet à poney en direction de High Street jusqu’à son magasin.
Tombeaux de John BULL et de sa famille À sa mort en 1870, ses deux fils, Richard et Thomas, ont repris l’affaire. Ils ont décidé de démolir les lieux, maintenant délabrés, envahis de rats depuis les salons jusqu’au sous-sol . A sa place, ils ont érigé le bâtiment actuel avec sa façade en brique , avec une grande horloge en saillie et le fameux taureau doré , faisant jeu de mots avec leur nom de famille, qui est de ce fait l’un des monuments les plus connus de Bedford .
En outre, il y avait un poteau vertical en retrait derrière l’horloge , qui portait une bille dorée qui pouvait monter et descendre, mais était normalement placée près du sommet . À dix heures du matin , la bille tombait et frappait une grosse cloche . C’était le signal que les gens du haut de la rue devaient régler leurs montres de poche , puisque l’appareil était déclenché par un signal électrique venant directement du méridien de Greenwich.
Richard est également devenu maire de Bedford en 1870 et a fait don à la ville de la chaîne d’or protocolaire que porte encore l’actuel maire . Après la mort subite de Richards en 1880 , son frère Thomas devint le seul propriétaire et habita au-dessus du magasin . C’est lui qui a financé l’installation des cloches du carillon de la mairie qui jouait des airs toutes les heures .
Il y a une anecdote amusante à propos du fait qu’un soir Thomas a été réveillé par un bruit dans son arrière cour . Dans la faible lumière , il vit une silhouette qui essayait apparemment d’entrer par la porte latérale . Levant la fenêtre, Thomas cria à l’intrus de s’en aller ou sinon de se faire tirer dessus . L’homme n’a pas tenté de partir et ne semblait pas avoir entendu , alors Thomas a tiré sur le mur opposé. Cela semblait avoir un effet finalement , car l’homme avait disparu . Le lendemain matin, un collier portant le nom de la personne responsable a été découvert dans la cour . À la grande joie des nombreux commerçants de High Street, on s’aperçut vite que l’un d’entre eux était tellement saoul la nuit précédente qu’il était incapable de reconnaître sa propre maison.
Thomas Bull prend sa retraite en 1899. En 1904 , son gendre W.E. ISON a pris le contrôle de l’entreprise , achète le magasin d’à côté et agrandit les locaux pour les inclure aux n° 47 et 49 de High Street.
Au cours de la Première Guerre Mondiale, la société devint un contractant du gouvernement britannique en tant que fabricant de tendeurs pour resserrer les câbles des premiers biplans . Environ 100 personnes, principalement des filles et des soldats démobilisés, étaient employées dans les différents étages supérieurs des locaux agrandis .
Leur personnel était largement reconnu pour son expertise. Après 1918, l’entreprise comptait trois orfèvres et trois horlogers , en plus du personnel de l’atelier . Parmi les commandes mémorables figuraient une plaque de présentation gravée du célèbre dirigeable R101, qui s’était écrasé en France faisant 48 morts en 1930 et une broche en platine et diamant offerte à la reine mère par Bedforshire and Hertfordshire Regiment .
Dans le Bedforshire Times , du 29 Février 1926 et du 4 octobre 1929 , John Bull Co Ltd fit paraître des encarts publicitaires vantant les mérites des réveils Jaz . The Watch and Clock Maker du 15 mars 1933 ; Revue de la corporation des horlogers britanniques . Cette publicité , réservée aux professionnels , donne une idée de la célébrité de John Bull dont il n’est nul besoin de faire la présentation . Il aurait donc participer à la conception de ce modèle , nommé ANGLIC pour des raisons évidentes d’origine . Dans ces mêmes années 1920 , il y avait encore des superstitieux qui venaient à la boutique avec un petit flacon et demandaient de l’eau d’or , l’eau dans laquelle l’or était lavé . Certaines personnes pensaient qu’il avait des propriétés magiques , un prolongement de la croyance médiévale en l’alchimie .
Finalement, lorsque les ouvriers se sont retirés ou sont morts , les travaux de réparation ont commencé à être envoyé hors du magasin. Les types de montres ont évolué au fil du temps, des traditionnelles aux modèles à remontage automatique puis aux montres à quartz et aux numériques comme partout dans le monde . Les 49 locaux de High Street ont été vendus aux enchères le 19 février 1964 et en septembre de la même année , ils ont été transférés au 21 St Peters Street à Bedford, où se trouve donc toujours l’une des plus anciennes entreprises de Bedford , plus de 209 ans après son lancement .
Publicités presse anglaise 1924 à 1950
Publicités parues dans la presse anglaise présentées sous forme de classement chronologique de 1924 à 1950 avec une parenthèse de dix ans , allant de 1939 à 1949 , correspondant à la période de la guerre où Jaz ne pouvait évidemment pas importer en Grande Bretagne . Elles émanent quasiment toutes d’horlogers détaillants , nous n’en avons trouvé dans cette période que trois qui auraient été publiées par la firme Jaz elle même puisqu’aucun horloger n’y est mentionné . Une constante , à beaucoup de ces publicités , est un petit chef d’orchestre juché sur un réveil qui dirige , de trois quarts , un orchestre imaginaire avec un réveil Jaz accroché à la ceinture . Ce sujet n’apparaît dans aucune publicité française . Comme cet étrange personnage n’est pas explicité dans les publications , il ne peut justifier sa présence que par une autre légitimité qu’il tire probablement des publicités au cinéma diffusés sur les écrans anglais . Effectivement Jaz doit son succès en France à des petits films d’animation , grâce au talent de Lortac . Pour certaines enseignes remarquables , nous avons édité des articles spécifiques auxquels vous avez accès en cliquant sur les liens . Consultez notre article sur les réveils humains anglais ou knockers .
1924 Oct 22 The Courier pour Reich 1925 Nov 25 Yorkshire Evening Post
1925 le 4 Décembre The Yorkshire Evening Post . Pas de mention d’horlogers détaillants , il s’agit donc d’une publicité de Gordon & Gotch l’agence de publicité en charge de Jaz en Grande Bretagne . Le texte est encore didactique car les réveils sont encore de nouveaux produits pour beaucoup : si vous actionnez l’alarme, elle doit sonner . Touchez le bouton elle s’arrêtera immédiatement . Comme en France la diffusion est assuré par les horlogers joailliers : chez les bijoutiers de détail de premier plan .
1925 Janvier West Sussex County Times pour le joaillier TRELFER 9 East Str HORSHAM , fondée en 1881 cette maison existe encore en 2019 ; Cet étrange fer à cheval , assez peu esthétique est propre à Trefler qui ne l’utilisera qu’une fois . La garantie apportée par le vendeur est de trois ans ! En France Jaz n’était pas aussi généreux .
1929 Janv 26 The Falkirk Herald pour Morrison , Vicar Street à Falkirk qui n’assure que 12 mois de garantie
1925 sept 26 West Sussex County Times pour Trelfer 9 East Street
Bedforshire Times , du 29 Février 1926 , publicité par John BULL Co ;
1926 Fev 5 Yorshire Evening Post , publication de la marque
1926 Février 12 The Yorkshire Evening Post , publication par Jaz directement
1926 Fev 27 The Falkir Herald page 10 pour Morrison 26 Vicar Street Falkirk
1926 samedi 9 Octobre The Falkirk Herald pour Wm. Morrison à Falkirk
1927 Fév. 3 The Berwick Advertiser pour John Cameron à Coldstream
1927 Fév. 17 The Berwick Advertiser pour John Cameron à Coldstream
1927 Janv.25 West Sussex County Times pour Trelfer 9 East Street à Morsham . Garantie de deux ans .
1927 Janv.20 The Berwick Advertiser pour John Cameron à Coldstream
1928 nov. 6 The Mid Sussex Times pour BUTCHER
1929 Janv. The Falkirk Herald pour WM Morrison
1929 Nov .19 The Mid Sussex Times pour Butcher à Haywards Heath
1929 oct. 3 West Sussex County Times pour B.H Trelfer , 9 East Street
Bedforshire Times , du 4 octobre 1929 par John Bull Co .
1931 The Devon & Exeter Gazette 20 Mars par l’horloger LISLES
1931 Western Times 13 Mars par l’horloger LISLES
1931 The Devon & Exeter Gazette 6 Mars par l’horloger LISLES
en 1931 un groom remplace le mini chef d’orchestre pour BUTCHER
1932 Fév. 6 The Mid Sussex Times pour BUTCHER
1932 Janv. 5 The Mid Sussex Times pour BUTCHER
1932 Janvier The Mid Sussex Times pour BUTCHER
1932 Oct 18 The Mid-Sussex Times pour BUTCHER
1932 Oct .20
The Mid -Sussex Times pour Butcher 1935 Mars 28 the Forfach Dispatch ? pourquoi Jaz parce qu’ils sont
1936 Oct 27 The Mid-Sussex Times pour Butcher
1936 Sept 2 The Glouceister Echo pour DIMRA avec deux MODIC , silencieux et standard , et un REPLIC .
1938 Oct. 11 pour Brechin Advertiser pour James Duncan
1939 avril 11 in The Brechin Advertiser pour James Duncan
1939 Fev. 24 The Western Gazette pour Sime & Son à Yeovil et Gillingham . Exit les chefs d’orchestre et les grooms , au profit d’une version moderne de la dormeuse , précédemment très employée dans les publicités Jaz .
1949 Sept. 27 The dundee Evening pour LATTO
1950 Janv. 23 The Gloucestershire Echo pour WAITES 349 High Street à Cheltenham
MODIC à répétition 1926 à 1934
MODIC à répétition , grand réveil rond , corps en métal chromé , mouvement mécanique , calibre 3D , vitre en verre légèrement bombée , bélière basse , arrêt de sonnerie au sommet , aiguilles cathédrales , mention CIMH Paris au bas du cadran , aiguilles et chiffres lumineux , diamètre 9,5 cm , poids 420 gr . Consultez notre article sur les MODIC . Ces pieds se terminant par des boules sont spécifiques aux MODIC .
De dos , rien ne distingue un MODIC de base doté du calibre 1D de ce MODIC à répétition à calibre 3D , hormis la tirette au sommet sous la bélière . Avant guerre les gros réveils ronds CLASSIC , REPLIC , CLUB et MODIC étaient déclinés en version à répétition , sans que cela soit signalé par une mention répétition au cadran .
les chiffres 3-26 , frappés à froid sur le battant du marteau de sonnerie, 3=trimestre 26= 1926.
La fonction Répétition de sonnerie peut se débrayer en poussant la tirette sur Continule cache poussière A est fixé sur la platine du mouvement B par quatre écrous a+b+c+d
calibre 3D
vue éclatée du MODIC à répétition .
Galerie photo des CUBIC 1929 à 1937
Les publicités Jaz dans la Presse Professionnelle
Jaz a mené d’importantes campagnes de publicité dans la presse grand public mais aussi dans la presse spécialisée , réservée aux professionnelles de l’horlogerie , comme La Vie des Métiers édition horlogerie bijouterie , HBJO Horlogers Bijoutiers Joailliers et Orfèvres ou La France Horlogère avec , en général , la reprise de ses campagnes de publicité destinées à la clientèle particulière mais parfois avec des publicités spécifiques . Classement chronologique .La France Horlogère 1° Octobre 1927 , 26° année , n°19 , publication professionnelle bi-mensuelle , pleine page 38 x 27 cm . Jaz n’évoque que ses réveils ronds alors qu’en 1927 , ARTIST , NORMAL et BUREAU étaient au catalogue .
Bulletin Fédéral , organe officiel des Chambres syndicales des horlogers bijoutiers joailliers et orfèvres , mensuel 21° année Mars 1929 , n°133 , page 38 . Encart publicitaire , demie page , format 20 x 13 cm ; Tout au long de l’année 1929 Jaz a réédité la même publicité dans ce bulletin officiel
Couverture de Jaz Actualités n°18 , Septembre 1958 . La une de ce journal de communication interne avec les horlogers affiliés Jaz comptabilisent de tous les manières possibles l’importance des campagnes de presse de la marque au jaseur boréal .
HBJO de France Avril 1968 . En 1967 , c’est une PREMIERE MONDIALE pour Jaz : le calibre CF , qui équipe ses premières horloges à dateur , est le premier mouvement au monde à pile indiquant heure , seconde , jour et date .
la Vie des Métiers Octobre 1969 23° année n°276 . En 1969 , c’est une autre Première Mondiale pour Jaz avec le GENDIC à calendrier automatique , premières pendulettes à transistor au monde à indiquer le jour et la date .
la Vie des Métiers Mars 1970 24° année n°281 . La page destinée au grand public est reproduite en avant première ; elle cible la période des communions pour laquelle Jaz avait l’habitude de cibler sa clientèle catholique , puisque l’usage était d’offir un cadeau aux communiants à cette occasion , comme le raconte Christophe GIRARD dans la défaillance des pudeurs .
La Vie des Métiers , n°305 , Mai 1972 , pages 10 et 11 . Le succès de Jaz , de l’aveu même de ses fondateurs , est en grande partie à mettre au crédit de ses campagnes publicitaires au cinéma avant guerre . Mais les années de Gaulle sont marquées par un essor sans précédent de la télévision , qui voit le nombre de postes augmenter de près d’un million par an . Mais surtout la publicité de marque est autorisée à la télévision française , à partir d’octobre 1968 , sur la première chaîne de l’Ortf et apparaît en 1971 sur la deuxième chaîne , sonnant à terme le glas des régies publicitaires cinématographiques dont cette double page est un des derniers témoignages . Elle est pourtant bien talentueuse , cette publicité de l’agence Lafon & Associés , avec cette pellicule en forme de ressort pour réveil mécanique .
La France Horlogère n°337 Novembre 1973 , pages 18 et 19 . Abandonnant le cinéma , Jaz se lance dans campagnes publicitaires Jaz télévisées faisant appel au très populaire marchand de sable de Bonne Nuit les Petits .
La France Horlogère n°332 Juin 1973 . L’horloge murale GRANDIC à transistor sert d’arrière plan aux petits réveils tel les CARDIC , DACRIC à mouvements mécaniques et un Jazistor à pile l’ANDRIC .
La France Horlogère n°341 Mars 1974 page 44 et 45 . Seule la partie de droite est spécifique à la presse horlogère , les quatre publicités de gauche axées sur les montres Jaz reproduisent des pages que l’on retrouve dans Jours de France , Paris Match , Télé 7 Jours et Sélection du Reader’s Digest . On notera en bas de page , les références du stand Jaz à la foire de Bâle , Salon Mondial de l’Horlogerie , nommé Baselworld de nos jours .
la France Horlogère n°378 Mai 1977 . Cette publicité ne cible que les interventions radiophoniques de Jaz . L’année précédente c’est par un média plus original , le Flexidisc , adressé directement aux horlogers affiliés qu’ ils étaient tenus informé de l’ampleur des campagnes publicitaires à la radio de leur fournisseur .
Une du numéro 380 de la France Horlogère de Juillet Août 1977 , couverture plastifiée . En 1976, Jaz investit 10 millions de francs dans la recherche des réveils électroniques, qui représentent alors 83 % de la production contre environ 60 % en 1972 ;
la France Horlogère Juin 1978 . Publicité pleine page en noir et blanc , ciblée sur le seul MARTIC .
La France Horlogère n° 387 page 49 Mars 1978 ; publicité en noir et blanc , ciblée sur le seul PRECIC .
la France Horlogère n°392 Sept 1978 . Ce ne sont pas moins de huit modèles différents de radio-réveils qui sont présentés : de haut en bas et de gauche à droite NATIC , FRECIC , MOFIC , LECIC , DELTIC , MUSIC , et deux variantes d’AUDIC . Etrangement , afin de faire volume , un MUSIC 2403-11 est ajouté dans cette publicité alors qu’il n’est plus en vente depuis deux ans !
la France Horlogère n°392 Sept 1978 . Sur ce superbe présentoir , ce ne sont que des réveils à quartz dont il est important de préciser qu’ils sont conçus et fabriqués en France à une période où le Japon domine ce qui est encore une nouveauté . Le quartz suscite une défiance certaine de la part d’une partie de la clientèle et surtout des horlogers qui tardent , pour certains , à s’adapter à cette nouvelle technologie venue d’ailleurs .
La France Horlogère 1981 . CERNIC , VILSIC , MULIC , cette dernière horloge murale est une exception dans la gamme Jaz en raison de ses aiguilles et chiffres lumineux ce qui n’avait jamais été le cas depuis les origines de la marque . Etrangement le nom de l’éphémère ARDIC à cadran blanc a été oublié .
HBJO de FRANCE n°1 Sept Oct 1981 ; En 1981, un accord est signé entre Hattori, le fabricant de SEIKO et MATRA , nouveau propriétaire de Jaz . Une des conséquences résultant de cet accord est l’abandon par Jaz d’une partie de la fabrication des calibres mécaniques pour ses réveils et pendules à quartz au profit de mouvements japonais dont cette publicité fait la promotion car il fallait convaincre les horlogers affiliés Jaz souvent réticents face à l’invasion du Quartz .
HBJO de France n°3 Janvier Février 1982 ; FUSIC , VALIC , TIGIC et PARIC .
HBJO de France n°7 Sept Oct 1982 ; revue professionnelle oblige on notera en bas de page les références du stand Jaz au 74° salon biannuel BIJORHCA . L’année suivante , en 1983, malgré un contexte économique de plus en plus difficile en France, Jaz devient la première marque française d’horlogerie aux États-Unis avec plus de 200 000 montres et 100 000 réveils et pendules vendus . Apparaît alors le slogan Jaz le bon temps que nous avons repris pour nommer notre site
HBJO n°5 Avril Mai 1982 double page . L’allusion au célèbre western de 1952 avec Gary Cooper et Grace Kelly est évident ; à noter que Le Train Sifflera Trois Fois est certainement le film où les horloges ont le plus d’importance . Elles sont de plus en plus grosses à l’image et de plus en plus souvent montrées au fur et à mesure que la menace se rapproche. L’action se déroule approximativement en temps réel , comme l’illustrent les plans récurrents montrant le cadran de l’horloge du bureau du shérif . Est cette abondance d’horloges qui a guidé Jaz dans ce choix ? Ou la sortie , l’année précédente en 1981 , d’Outland reprise version S.F. spatiale avec Sean Connery de ce western mythique ? Certainement pas ! En revanche , lorsque paraît cette publicité le film Le Facteur sonne toujours deux fois avec Nicholson et Jessica Lange , gros succès de 1981 , est encore dans tous les esprits .
La France Horlogère n° 437 , novembre 1982 , pages 24 et 25 . Plus aucunes allusions aux médias radiophoniques , ni au cinéma : dorénavant c’est sur la télévision et la presse que Jaz axe ses campagnes publicitaires
Cette page , destinée aux horlogers affiliés en 1990 , donne une idée de l’effort consenti envers la publicité dans la presse par JAZ .
A. ROY horloger à Paris rue Cler circa 1928 /1930
Photographie format carte postale circa 1928 /1930 . L’horloger A.ROY pose avec son épouse et sa fille devant la petite boutique qu’il vient d’acquérir au 3 rue Cler dans le quartier du Gros Caillou à Paris VII° . La rue Cler est récemment revenue dans l’actualité puisque le président de la République et son épouse Brigitte y habitaient avant d’entrer à l’Elysée alors que François Bayrou y possédait un deux pièces depuis très longtemps . Son enseigne en toile dissimule assez incomplètement l’inscription en lettres peintes du teinturier qui occupait les lieux avant lui dont les services sont encore affichés à droite de l’entrée . Deuil en 8 h correspond à une prestation qui a beaucoup servi – hélas- quelques années plus tôt au moment de la saignée de la grande guerre qui fit 600 000 veuves de guerre . Les convenances voulant que , pendant toute la période de grand deuil , les veuves soient totalement vêtues de noir mais l’usage voulu que la plupart d’entre elles ne quittèrent pas cette couleur jusqu’à leur propre mort . Même les chapeaux de paille étaient teintés en noir . On notera que la période de deuil était d’un an et six semaines à Paris et deux ans en province pour les femmes quand les veufs n’étaient astreints qu’à six mois ! Si sa bannière est provisoire , on remarquera que notre horloger en grande blouse blanche a déjà fixé au dessus de sa porte une plaque émaillée dont l’angle de la photo rend la lecture difficile . Toutefois la forme de la longue barre du R et le S final permettent d’y reconnaître , sans hésitation , le logo de la marque française de montres ARIS dont on voit quelques exemplaires dans la vitrine .
Cette marque de montres a été fondée par Arthur Israel qu’il commercialisait sous l’acronyme AI , composé de ses initiales , comme en témoigne cette facture de 1925 . Sa manufacture était à Villers le Lac comme tant d’autres marques : Lov , Fabior , Parent frères , Berthet , Anguenot , Bervil , Boiteux , Herma , Gisca , Alphonse Joly , Renaud -Bezot , Marcel Ruprecht , Fornage , Duke , Camille Claude , Albin Girardot , Gervais Scalabrino , Vuillemin-Caille et évidemment Jaz pour ses propres montres à partir de 1970 ; voir le site de notre ami Stéphane https://sites.google.com/site/jazmontrevintage/
Ce n’est qu’en 1928 /1929 qu’il rebaptise sa marque ARIS , composée cette fois des deux premières lettres de son nom et de son prénom , en utilisant pendant les premières années cette typographie très particulière qui nous permet de dater cette photo autour de 1928/1930 que la coupe à la garçonne de la petite fille ne fait que confirmer .
L’intérêt principal de cette photo est la mise en situation réelle des cavaliers surmontoirs publicitaires Jaz . Ces modèles en tôle se pinçaient sur la bélière et augmentaient la visibilité de la marque comme vous pouvez vous en rendre compte sur cette photo à la définition pourtant limitée .
Publicité espagnole circa 1923 /1929
Publicité espagnole sur papier bible . Format 26,7 x 20,5 cm . Traduction libre : Jaz le réveil d’une clientèle raffinée . La demande de Jaz augmente de jour en jour . Pourquoi ? Pour vos commandes de réveil en gros A.Buser 6 rue Esparteros ( Appt. 12001 ) MADRID. Le réveil représenté , un CLASSIC non-lumineux , le type de typographie et de présentation nous permettent de dater cette publicité , destinée aux professionnels , du début des années 20 . Toutefois la plus étonnante curiosité de ce document est l’emploi d’un coq pour l’illustrer , bien que ce gallinacé soit particulièrement adapté pour cet usage puisqu’il est à la fois le symbole du réveil matinal et la mascotte nationale française . Cette dernière qualité n’est peut être qu’un usage subliminal puisqu’il n’est fait aucune autre allusion à l’origine de la fabrication transpyrénéenne – considéré depuis l’Espagne- des réveils Jaz . A vrai dire ce n’est pas le seul usage qui est fait d’un coq pour la publicité des productions Jaz puisqu’au tout début des années folles , dans un de ses premiers films publicitaires diffusés au cinéma – avant 1924 – LORTAC faisait acheter au vieux Chantecler un Jaz pour ne pas faillir à sa mission légendaire . Mais il s’agit bien de deux exceptions puisque le coq avait déjà été adopté par la marque BLANGY et que surtout c’est un autre oiseau qui est choisi par Jaz à partir de 1941 : le jaseur boréal ! Belle ironie puisque le pauvre volatile est d’ailleurs assez souvent confondu avec un coq et parfois même avec un autre corvidé pour avoir lu quelques annonces de vente pour un réveil à la Pie qui Chante qui est le nom d’une marque de confiserie marseillaise , elle même inspirée par un cabaret parisien éponyme . Avant guerre Jaz laissait encore ses revendeurs français ou étrangers , particulièrement en Grande Bretagne , libres des slogans et visuels pour leurs publicités dans la presse locale . A partir de 1940 , avec l’arrivée du grand publicitaire Paul Nicolas à la tête de Jaz , la communication est totalement gérée par la direction française de Jaz même si elle tient compte des particularités locales .
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