La présence des usines Jaz dans les publicités ne peut être comprise sans comparaison avec la communication publicitaire des autres entreprises d’horlogeries françaises ou suisses . Toutefois il convient de distinguer deux types de publicités : la publicité dans les différents organes de la corporation comme la revue France Horlogère ou bien la réclame destinée au grand public sous forme de publications dans la presse quotidienne ou par des prospectus distribuées par les revendeurs de montres ou réveils . On constatera , grâce à ce panorama , que les lieux de production seront essentiellement utilisés pour la communication avec les horlogers affiliés Jaz .
Prospectus 1923 page 21. Comprenant des informations techniques, il est destiné aux professionnels de l’horlogerie, revendeurs, etc. Une page est consacrée à l’usine de Puteaux construite en 1919/1921 et démolie en 1964 . Derrière un bâtiment rectangulaire de trois étages, fortement vitrée, on comptabilise la toiture en dents de scie de six sheds.
Extrait d’un petit prospectus de 1924 – que l’on trouvait plié dans les boîtes de Jaz donc destiné aux particuliers. Les différences avec l’image précédente sont minimes.
Triptyque publicitaire en carton 1925 Les deux documents, ci-dessus, sont les seuls destinés au public qui reproduisent les usines, tous les autres représentations qui suivent sont extraites de catalogues adressés aux horlogers revendeurs, qui toutefois les montraient parfois aux clients pour montrer la gamme complète Jaz qu’ils n’avaient pas en stock dans leurs magasins, évidemment . L’usage de commander un produit , chez un détaillant revendeur; qui ne pouvait détenir tous les Jaz disponibles immédiatement, était très fréquent au XX° jusque dans les années 80.
Catalogue 1953 couverture. En bas, l’usine historique de Puteaux considérablement agrandie depuis les vues de 1921/1924. En haut l’usine à Colmar de la Société Alsacienne de Précision, plus connue sous son acronyme SAP, qui produisait des petits réveils estampillés CARAT. Société et usine reprise par Jaz en 1951, le bâtiment était énorme adossé à une longue rangée de sheds. Toutefois, Jaz n’en occupait qu’une partie, louant le reste, mais se réservant particulièrement le rez de chaussée, très haut de plafond, pour ses imposantes presses d’emboutissages.
Catalogue 1954. Les catalogues étaient destinés aux revendeurs, toutefois ceux -ci les montraient à leurs clients pour passer commande d’un Jaz qui n’était pas en stock chez l’horloger. Les particuliers pouvaient donc voir brièvement cette page, où l’on voit en haut l’usine historique de Puteaux. Juste en dessous l’ancienne et massive usine SAP de Colmar qui fabriquait les réveils Carat à calibre AB devenus COLMIC , ALSIC et SAPIC. En bas une vue depuis les champs de l’usine de Wintzenheim en banlieue de Colmar. En 1954, année de publication de cette photo, pour faire face au développement constant de son activité, Jaz s’implante à Wintzenheim sur un terrain de 40.000 m2 dont 20.000 m2 couverts dont de longs sheds, hérités de la soierie qui avait construit les bâtiments en 1920. Étrangement Jaz n’a jamais montré la moindre image de sa petite usine d’Annecy.
Catalogue 1963/1964
Catalogue 1964/1965 : la toute nouvelle usine de Nanterre est appelée l’usine-cerveau et celle de Puteaux apparaît pour la dernière fois.
Catalogue 1966/1967: deux vues aériennes de Wintzenheim.
Catalogue 1967/1968: l’usine de Wintzenheim est en vignette seulement. En bas à droite apparaît encore Carat, marque dont Jaz ne fait plus guère usage: l’entrée de Jaz dans le monde des montres redonnera l’occasion de remettre Carat dans la lumière. On notera que pour redonner un peu d’éclat à ses usines de banlieue et faciliter leurs localisations le nom la grande ville est accolée à son « satellite »: Nanterre avec Paris et Wintzenheim avec Colmar.
Catalogue 1967/1968 : l’usine Indienne de Jaz , construite avec son associé Favre-Leuba à Haïderabad pour conquérir le marché asiatique et indien.
Catalogue 1968/1969 page 20: l’usine-cerveau de Nanterre est dorénavant nommée usine- laboratoire.
Catalogue 1968/1969 page 21: Notez bien la légende très précise et toute en omission puisque l’usine alsacienne fabrique pendulettes et pendules. Il n’est pas fait mention de réveils, et pour cause, ceux-ci sont tous produits par le partenaire allemand Peter Uhren .
Catalogue 1969/1970: cette fois ce sont les calibres à succès qui sont mentionnés les mouvements à transistor et à pile CR, 6AR , 7AR et mécanique DV.
Catalogue 1971/1972 page 17 : l’usine-cerveau devenue usine- laboratoire est désormais nommé l’usine-pilote . Allusion est faite au mouvement Diapason , le calibre FD qui ne sera pas un succès.
Catalogue 1974 page 14 . L’angle de la vue aérienne est changé mais la légende est la même qu’en 1968/1969.
Catalogue 1974 : l’image est strictement la même qu’en 1971/1972, étrangement la légende est également identique mentionnant un agrandissement du bâtiment, celui-ci est pourtant bien antérieur .
Catalogue 1977: la précaution oratoire a disparue concernant les pendulettes et les réveils fabriqués en Allemagne. Ce sera la dernière fois que Jaz communique sur ces lieux de production. Le siège administratif ne sera montré qu’une fois dans une Jazette.
Les cartes postales d’usines, en revanche, ne sont pas forcément produites à l’initiative de l’industriel et on trouve de toutes sortes à travers la France
LES CONCURRENTS
BAYARD
Bayard, le concurrent principal de Jaz, a peu utilisé l’image des ses usines de Saint Nicolas d’Aliermont, excepté sur les habituelles cartes postales qui ne sont pas toujours de son fait.
Au catalogue 1967 apparaissent enfin les anciennes usines Duverdrey-Bloquel et en dessous l’usine SIDA, Societé Industrielle de Décolletage Automatique, construite par le célèbre architecte, le Prix de Rome George Feray en 1940, commande du patron de Bayard, Robert Duverdrey , pour la production de fusées d’obus. Rares sont les entreprises horlogères qui échappèrent à ce type de productions militaires. En tous cas ni Lip, ni Jaz qui se partagèrent d’immenses commandes étatiques dont certaines venaient même des USA pour la guerre de Corée.
Contrairement à Jaz, qui a si peu communiqué sur son usine espagnole que nous avons eu beaucoup de mal à la localiser , Bayard a fièrement présenté son« château en Espagne ».
LA VEDETTE
Il serait difficile de nier l’origine militaro germanique du bâtiment de l’ancienne usine La Vedette, à Savernes, qui s’installe à sa fondation en 1921 dans cette ancienne caserne de l’occupant prussien en Alsace annexée au Reich. Essentiellement connue pour ses carillons et communément nommée VEDETTE, cette marque est l’un des grands horlogers français de gros volume au XX° siècle.
Aujourd’hui occupé par Hager, son adresse est 31 rue de La Vedette, voie ouverte perpendiculairement dans la rue Saint Nicolas qui s’est naturellement vue baptisée du nom de son célèbre occupant.
Vedette n’a que très peu communiqué sur ces bâtiments dans ses publicités (extrait catalogue 1950 /1951 pour les horlogers concessionnaires).
ROMANET fils / FFR/ ROMATIC /JURA
Catalogue 1963, quatrième de couverture, élégante et moderne, que nous avons choisi pour illustrer notre site Romanet ( en construction ).
La dispersion en trois usines complique la communication pour les frères Romanet qui doivent , au sein du même catalogue 1963, essaimer leurs sites de production .
ODO
L’usine de Morez est visible mais il faut y porter attention pour la remarquer. Cette marque, bien connue pour ses carillons, reprendra les sites de productions, présentés plus haut, de son confrère et voisin Romanet.
BLANGY
La SAMP est connue sous son nom commercial de BLANGY , en raison de son implantation à Saint -Laurent-Blangy. Existence courte, de 1925 à 1954, pour cette entreprise qui n’a jamais montré sa petite usine, laquelle n’aurait guère joué en sa faveur, en terme d’image.
L’usine Blangy, et une partie de ses ouvriers, sont repris par les cyclomoteurs SOLEX en 1955 qui l’agrandissent en hauteur et largeur.
JAPY
Japy le grand précurseur, tant en ampleur qu’en antériorité, ne communique guère sur ses nombreuses manufactures, à part sur cette couverture du catalogue de 1860. Les raisons sont diverses: la publicité n’avait pas encore pris son essor; les seuls médias accessibles étaient les journaux, qui étaient encore quasiment vierges de réclames. En outre, la clientèle n’avaient pas encore une bonne opinion de l’industrie en matière d’horlogerie, la norme étant encore l’artisanat .
Revue Vendre 1935 L’empire Japy , troisième fortune de France , s’étale sur cette page dont les machines à écrire sont le thème dans une revue professionnelle pour abonnés . Certes Japy montre ses usines de quincailleries, émail, filatures, pompes; pas les usines d’horlogerie de Badevel et Beaucourt dont nous montrons des cartes postales qui ne sont pas publicitaires.
EXEMPLES d’USINES NON HORLOGÈRES
Avec les quelques exemples ci-dessus, destinés au grand public, dont le chocolatier Menier et ses trois hectares de bâtiments, on notera que mettre en avant ses usines n’étaient pas l’apanage des seuls horlogers quand l’industrie prend son essor.
Michelin communique sur ses trois usines grâce à la créativité de l’illustrateur Edouard -Louis COUSYN, dessinateur attitré de Jaz au début de l’entreprise .
REVUE VENDRE Mars 1928 Les agences de publicité proposaient des vues d’usines
Nous avons créé, ci-dessous, un panorama des fabriques d’horlogeries, reproduites essentiellement dans la presse professionnelle en ciblant les établissements par un cadrage serré. En fin d’article nous avons reproduit les publicités dans leur intégralité afin de satisfaire les collectionneurs d’horlogerie, de montres et de pendules avec leurs dates de publication. La particularité architecturale des usines horlogères partout dans le monde, vous le constaterez, sont les grandes baies vitrées pour faire entrer la lumière. ATTENTION : une grande partie de ces horlogeries ne produisent que des montres et pas de réveils.
PUBLICITES COMPLETES
Classement par ordre chronologique
1902 ANGENSTEIN à Aesh. Pas de montres, uniquement des réveils et des horloges dont certaines de style Sécession, qui n’a rien à voir avec la Guerre de Sécession américaine , bien antérieure, mais avec le Sezessionsstil ou Wiener Secession , version autrichienne de l’Art Nouveau français ou du Jugentstil allemand. L’entreprise se convertit en 1939. Elle est, de nos jours, spécialisée dans la fabrication mécanique de moyennes et grandes pièces et de composants ainsi que dans le soudage.
1906 Uti, contraction d’UTINAM ou Plaise à Dieu , la devise de Besançon. On notera qu’il était encore d’usage de mentionner la source d’énergie employée par l’usine qui est donc électro-motrice. Voyez dans l’article Usine Jaz de Puteaux que certaines usines étaient à vapeur. L’entreprise est fondée par la famille Meyer, dont un des descendants dirigera Jaz, Georges Meyer.
1920 TISSOT , ce bâtiment est toujours présent mais dorénavant intégré dans un énorme centre logistique très moderne
1920 EIGELDINGER. En 1917, André-Charles Eigeldinger reprend la fabrication horlogère Godat. Il se spécialise dans la production de montres d’observations pour l’armée, de montres de calcul et de montres de poche en argent, en or et en platine comme sur cette publicité. Puis enregistre la marque ZENO en 1922, aujourd’hui spécialisée dans la fabrication de gros calibres jusqu’à 55 mm pour montres mécaniques d’aviateurs.
1920 ELECTION . Qui peut croire à voir ces énormes usines qu’Election fassent faillite dix ans plus tard. Mais s’agit il d’une vue bien réaliste? Nous n’en avons pas la preuve pour une fois. Toujours est il, qu’elles sont alors détenues par les célèbres frères Lucien et Georges Braunschweig. Ce dernier, associé à Fritz Marti, dépose peu après, en 1933, le brevet de l’Incabloc au succès planétaire. Ce génial amortisseur de chocs avait commencé à être étudié chez Election dès 1929. Devenu Portescap, l’entreprise sera le plus important employeur de La Chaux-de-Fonds avec jusqu’à 1.300 ouvriers. Ce succès appelle plusieurs extensions des bâtiments, que les importants profits réalisés permettent d’autofinancer. En 1960, Portescap possède cinq fabriques principales avec une surface de locaux de 18.000 m2.

1920 FLEURIER la mention des genres spéciaux n’est pas anodine, l’export vers l’orient est la spécialité du gros village suisse de Fleurier. Déjà en 1820, grâce à l’amélioration du commerce avec Canton, Bovet et ses frères de Fleurier détiennent le monopole quasi absolu de l’importation horlogère en Chine. En 1887, Fleurier compte une trentaine de maisons d’horlogerie employant 634 horlogers qui fabriquent pour une quantité de pays: Chine, Egypte, Turquie, Etats-Unis, Angleterre, Espagne, France sont leurs principaux débouchés.
1920 ELIDA La Manufacture Fabrique d’Horlogerie Elida a été fondée par J. Kobel basée à Fleurier donc axée sur l’export, elle aussi. En 1916, la société a été rebaptisée Elida Watch Co puis Elida Watch Co. Kobel & Bilat, avec Bilat comme nouveau partenaire commercial.
1920 Oris Watch n’est plus à présenter aux collectionneurs de montres, comme à ceux des réveils et horloges, ce qui est assez peu commun. Pendant la guerre ce sont assurément ces derniers, plutôt que les montres, qui vont permettre à la marque de survivre. En 1926, ORIS se vantera de produire une montre toutes les trois secondes, exactement comme Jaz qui produisait un réveil toutes les trois secondes mais en 1977 ( voir plus haut ). En 1930, elle fait tourner les cinq usines – artificiellement réunis ci-dessus- qui produisent à la fois pour Oris et pour d’autres marques. Oris sort sa “Pointer Date“ en 1938. Elle a la particularité d’afficher la date avec une aiguille, quand les autres marques l’affichent dans un guichet qui sera un succès et deviendra une des signatures de la marque. Oris est un ruisseau qui coule près de l’usine d’Hölstein.
Publicité 1920. ROLEX fondée par Wilsdorf & Davis fait appel à la société Aegler dont le nom s’affiche au sommet du centre ROLEX, du nom de son créateur Jean Aegler, cette petite manufacture localisée à Bienne.
1920 SYDA WATCH manufacture à l’existence aussi brève qu’elle était petite.
1939 ALTUS entreprise reprise par Glycine.
1939 Revue Thommen à Waldenburg. Cette entreprise suisse fondée en 1853, spécialisée dans les domaines de l’horlogerie et des instruments de précision pour l’aéronautique , est toujours active dans les mêmes locaux.
1939 ROLEX communique sur la constante évolution de ses bâtiments à Bienne.
1940 Judex marque déposée en 1921, une création – comme Decta et Dama – de la Société Européenne de Fabrication d’Ebauches plus connue sous son acronyme Sefea d’Annemasse, fondée par Marius Anguenot de Villers-le-Lac, achetée en 1965-1967 par Ebauches SA ou l’une de ses filiales Eta. Judex a été nommé d’après le personnage principal d’une série de films muets de 1916/1918, sur les exploits à succès d’un célèbre redresseur de torts masqué. Un groupe de résistants, dirigé par Louis Jouhet dit Judex, était connu sous le nom de bataillon Judex toujours en référence à ce héros oublié.
1942 BUREN WATCH COMPANY créée en 1898 à Büren en Suisse. Aujourd’hui, la marque appartient à la Schweizer Uhren Editionen à Hambourg, qui fabrique à nouveau des montres sous ce nom avec un certain succès en Afrique du Sud. En partie avec les mouvements anciens, mais dans une large mesure également avec les mouvements ETA.
1947 L’Azuréa fondée en 1914 à Moutier. Usine de décolletage toujours florissante et moutiéraine au sein d’un groupe diversifié sur d’autres sites suisses.
1947 GUGGI et BOOS. Güggi a toujours pignons sur rue à Grenchen, contrairement à Marc Boos qui a levé le camp.
1949 ALPHA. En 1902 , Paul Arthur Schwarz et son épouse Olga Etienne créent, à la Chaux-de-Fonds, une fabrique de mouvement: Schwarz – Etienne, qui œuvre également sous les différentes marques en sa possession, telles que Venus, Astin, Sultana, Le Phare ou encore Alpha pour répondre aux Oméga des Frères Brandt avec un esprit d’à propos d’une remarquable créativité. Elle est l’une des très rares enseignes horlogères à porter le nom d’une femme, mais partagé et en deuxième position: faudrait tout de même pas exagérer l’égalitarisme de genre, pour lequel le chaux-de-fonnier n’est au fond pas chaud. Dans cette publicité, on remarque le terme de bienfacture qui est outrageusement suisse, nation horlogère qui pousse le concept de la bonne facture à son paroxysme; celui de propagande, pour publicité, est quant à lui historiquement daté et disqualifié. Si nous avons sélectionné cette publicité, c’est qu’elle représente un cas unique dans cette série: effectivement ce pimpant bâtiment, de style pompier, n’existe pas: c’est une orgueilleuse vue de l’esprit. Schwarz-Etienne venait d’être reprise par les trois fils de la famille, Gaston, Hebert et Henri-Louis, en 1940. Sur leur catalogue, que redoutent ces trois suisses? D’être les parents pauvres de la ville? Parents, ils l’admettent si cela signifie de partager les bénéfices une fois par an. Mais suisses et pauvres: voilà un impossible oxymore à supporter pour un Helvète. Les protestants suisses luttèrent pour une certaine morale: austère pour la religion, mais au mètre cube pour la taille du coffre fort. Les disciples de Calvin ne sont pas enclins aux facéties d’ordinaire et vous remarquerez que le drapeau suisse est la combinaison de deux sens interdits, vertical et horizontal. Sauf en matière de plafond, là pas d’interdit bancaire!
Et bien, reconnaissons que les frères Schwarz ont poussé l’audace publicitaire un peu loin en se dotant d’un bâtiment singeant celui des Eberhard, deux étages en moins.
1949 ALPINA marque qui a repris son envol en 2002 .
1949 PIQUEREZ
1949 Jaeger Le Coultre. Que dire que vous ne sachiez déjà sur cette marque suisse si prestigieuse: que suisse, elle ne l’est qu’à moitié. Sans remonter aux origines des Le Coultre, huguenots des bords de l’Ourcq stupidement chassés en Suisse par la Contre Réforme, mais de l’alsacien Edmond Jaeger stupidement chassé à Paris par l’occupant prussien. Lequel Edmond Jaeger rencontre en 1903 Jacques-David Le Coultre avec lequel il décide de collaborer. Au fil du temps, la collaboration entre Jaeger et Le Coultre s’étoffe, l’amitié se tisse entre les deux horlogers. En 1915, leurs noms sont une nouvelle fois associés à l’occasion de la création d’instruments de bord destinés à l’aviation alliée de la Première Guerre mondiale. À partir de 1918, Edmond Jaeger doit faire face à des problèmes de santé et se retire peu à peu. Il confie la direction de ses ateliers horlogers parisiens à Paul Lebet, issu de la manufacture LeCoultre. Edmond Jaeger meurt en 1922, mais son nom perdure, associé à celui de Le Coultre. En 1937, les deux maisons horlogères officialisent leur collaboration et donnent naissance, de manière posthume pour Edmond, à la marque Jaeger-LeCoultre.
De l’utilisation par JLC de la même police de caractère, si particulière, que celle d’origine de Jaeger, est née une confusion attribuant toutes les Jaeger à JLC; Ambiguïté entretenue à plaisir par des vendeurs avides et incultes. La volonté de faire passer un réveil Jaeger pour un Memovox est dérisoire. Le prestige de Jaeger est suffisant en soi pour celui qui signe avec Cartier un contrat d’exclusivité en 1907, assurant de doter tous les Cartier de mouvement Jaeger.
1949 LAVINA; L’étude des usines reproduites dans les publicités n’est pas à négliger si l’on s’en réfère à la fiche Watch-Wiki de Lavina qui en déduit l’appartenance à la Alpina Gruen Guilde.
Avec une certaine candeur, Watch-Wiki fait remarquer que certaines usines sont parfois agrandies sur les publicités: non vraiment? On l’a vu plus haut avec Alpha, elles peuvent même être uniquement basées sur un projet architectural et rester virtuelles.
1949 PIERCE. Pierce fait partie de ces importantes maisons horlogères dont l’histoire est quasiment inconnue. Pas de monographie à son sujet, pas d’information sur les créateurs et les dirigeants qui leur ont succédé, peu d’informations diffusées pendant la longue existence de l’entreprise et une période chaotique à la fin des années 1970 qui a sans doute vu disparaître l’essentiel des archives de l’entreprise. L’intérêt de notre site Jazlebontemps n’en apparaît que plus évident à reconstituer la saga unique de Jaz en l’absence d’archives, par l’analyse de tous documents à notre portée et la collaboration de grands collectionneurs comme Marc Barat ou J-S Véga et les témoignages vivants de Monsieur Kopfler ou Monsieur Stouls-Nicolas, fils du charismatique Paul Nicolas.
1949 RECONVILIER WATCH; Reconvilier est le nom de ce petit village suisse où était implantée SHR. Fondé en 1853, la Société Horlogère Reconvilier est devenue célèbre comme «la montre du peuple» dans les années 1920 en raison de la solidité, de la fiabilité de ses mouvement Roskopf, et de son rapport qualité-prix. Elle ressuscite en 2008, mais dans le canton de Zug.
1949 Record Watch Co n’est pas une marque anglaise, elle est connue pour la Datafix ou la « Sector » (1903-1908), premier modèle de montre triangulaire qui fit une certaine sensation à l’époque. Implantée à Tramelan-Dessus, judicieusement raccourci en Tramelan, qui incorporera le groupe Longines au début des années 60.
1953 Méroz . Chaux devant! De loin le principal fournisseur de rubis synthétiques!
1955 Technos Gunzinger Frères; existe toujours à Welschenrohr une petite structure qui assure le service après vente des très nombreuses montres Technos Swiss Made vendues au Japon entre 1955 et 2002. En revanche le concessionnaire brésilien, qui a racheté nom et droits mondiaux, rencontre un succès mirobolant au Brésil, où il est leader avec 35 % du marché Entreprise brésilienne à 100%, ils produisent environ un million de montres par année dans leur fabrique de Manaus, en pleine jungle amazonienne, là ou Jaz avait commencé à s’implanter. Les montres Technos sont maintenant équipées de mouvements Citizen et ne sont donc plus Swiss Made.
1957 Méroz en comparant avec la publicité de 1953, on voit apparaître une aile supplémentaire derrière le bâtiment principal en angle droit.
1964 GANDINO d’une capacité de production de quelques 1,5 million de montres par an et depuis 2002 propriété du groupe Festina – marques Festina , Lotus, Jaguar et Calypso.
1969 MONTREMO se place parmi les leaders dans l’art de la fabrication de cadrans de montres pour la haute horlogerie. Ce cadranier est le petit dernier de la liste puisque fringant sexagénaire depuis peu; à droite, ce cylindre est le fameux STATIC qui pour une fois n’est pas un Jaz mais un Lutz de 1959 par Shapper, seul réveil gratifié d’un célèbre Compas d’Or, consultez notre article sur notre Uti Swiza.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.