


SAPIC , petit réveil de la gamme Jaz de Luxe, mouvement mécanique , calibre AB , échappement à ancre, 7 pierres , à sonnerie limitable . Présenté pour la première fois dans le catalogue d’octobre 1951, page 14 . Boîtier métal couleur acajou orné de deux filets circulaires façon or , cadran cuivré et pieds coniques en cuivre rouge , version ci-dessus référencée 710-19 . Aiguilles alphas ou aiguilles rectangles , index et chiffres lumineux , quatre chiffres cardinaux . Diamètre 6,5 cm , poids 205 gr . Sa dénomination SAPIC célèbre la prise en main de la société SAP et de son usine alsacienne par Jaz . Belle longévité puisqu’il restera au catalogue jusqu’en 1961 .

De multiples versions ont été proposées avec de subtiles différences : comme le modèle 710- 45 ci-dessus à boîtier noir sans filets sur la tranche , quatre chiffres cardinaux et huit index remplaçant les douze chiffres , aiguilles alphas et non rectangles , cadran noir et pieds coniques en laiton doré .


SAPIC 710-61 de 1954 bleu pastel avec deux filets dorés et six chiffres en relief


SAPIC 710-81 de 1954 noir avec deux filets dorés et six chiffres en relief


Il existait également des modèles à boîtier ivoire et cadran champagne ou boîtier cuivré à cadran « or » .


SAPIC 710-53 coquille d’oeuf Le SAPIC noir réf. 5395 est avec l’ALSIC réf. 5392, l’EMPIC et le BUTIC réf.5396 fait partie des rares Jaz vendus également en dehors du réseau des horlogers affiliés Jaz , puisqu’on le retrouve à la page 23 du catalogue 1953 de SARDA
En 1950 Jaz produit 1.400.000 réveils , son usine de Puteaux a dû chasser ses bureaux vers le Siège Social parisien de la rue de la Boétie , en outre des ateliers ont été ouverts à Annecy et rue Bayen à Paris mais cela ne suffit pas encore . Afin de faire face à son expansion galopante , Jaz prend la majorité du capital de la SAP -Société Alsacienne de Précision- dont l’usine alsacienne fabriquait les productions de « Carat horlogers de précision » et elle absorbe cette dernière marque . Jaz fait ainsi une double bonne affaire : elle s’installe en Alsace à Wintzenheim près de Colmar dans son immense usine et hérite des calibres de précision de Carat dont le « 100 »rebaptisé « AB » à 7 pierres et sonnerie limitable .
Ce calibre AB représente une telle innovation avec sa sonnerie limitable – toujours transcrite sous cette forme insistante li-mi-ta-ble – que Jaz fait sa publicité en représentant avec audace et pédagogie le dos , et lui seul , de leurs nouveaux réveils , originalité sans doute unique dans le monde de l’horlogerie !
Cette prise de contrôle de CARAT et de la SAP aura pour résultat la cohabitation , sur les tarifs Jaz et chez les bijoutiers affiliés , de réveils absolument identiques mais indifféremment estampillés « Jaz de Luxe » ou « Carat horlogers de précisions » équipés des calibres AB, ex 100, comme le réveil ci-dessus qui est un SAPIC version Carat . Il en est de même pour les réveils qui ont la même origine alsacienne et présentés en même temps : le COLMIC dont le nom rend hommage à COLMAR et l’ALSIC qui célèbre l’ALSACE , nouvelles ville et région d’implantation pour Jaz . L’arrivée de ce calibre AB dans le giron de Jaz induit l’apparition d’une nouvelle gamme de réveils les « Jaz de Luxe » dont ces trois réveils sont les pionniers .


Les boîtes ne se différencient que par leurs marques respectives Jaz et Carat .


En revanche on notera que les pieds torpilles des versions CARAT sont creux alors que celles des Jaz sont pleins








à partir de 1954 sont proposés en option trois types d’écrin : cette gaine en maroquin rouge comprenant deux sangles pour fixer les pieds fuseau du SAPIC , réf . E.EN19 ou la même en cuir façon croco couleur havane , réf.E.EN30 , et enfin une boîte en polystyrène ivoire réf.E.EEB78 .publicité pleine page Réalités , 31,5 x 23,5 cm , photo A. Berguglian . Ces trois réveils de Luxe correspondaient parfaitement au lectorat de Réalités qui était la revue illustrée la plus influente et la plus lue entre les années 1950 et 1970 . Avec son dos carré , son impression en quadrichromie , d’un prix élevé – 590 francs en 1956 – Réalités accordait une large place à la photographie , une grande importance au choix des couvertures et à la qualité de ses encarts publicitaires .( voir notre analyse d’une autre publicité de 1952)publicité Paris match n° 299 , déc .1954 , tiers de page Publicité presse 1954 Reader’s Digest 18,5 x 13,2 cm publicité pour deux Jaz de Luxe , où l’on notera l’absence de prix indiqués publicité 1957 publicité 1957 format 23,5 x 9 cm
La dénomination SAPIC sera réattribuée en 1977 à un réveil en plastique .








