Jaz electronic mural gouvernail Espagne 1981

Jaz Electronico horloge murale, forme gouvernail, corps en bois, chiffres romains, chemin de fer au pourtour du cadran, présente au catalogo 1981, référencée 1032, calibre JK à dateur jour et mois, à pile LR14, diamètre 46 cm. Il manque trotteuse centrale et lunette à l’exemplaire photographié. Hors catalogue France, export uniquement en Espagne.

Catalogo Jaz 1981 /1982

catalogue espagnol 1981 1982 page 0 (1)Ce catalogue 1981/1982 n’est pas la version en langue espagnole du catalogue Jaz français de 1981 ou 1982 ; En France il y a une édition par année destinée uniquement aux professionnels revendeurs ; Il s’agit d’une publication tout à fait originale et spécifique au marché espagnol qui présentait la particularité d’avoir une usine Jaz sur son territoire . Les réveils français ont des dénominations se terminant en -IC  ; à part quelques exceptions pour des modèles prestigieux vendus en Italie et  Belgique , les jaz étrangers n’ont pas de noms , que des références .catalogue espagnol 1981 1982 page 0 (2)page 1 :  Etrangement ce catalogue commence par les horloges murales , c’est exactement l’inverse en France ; la 1021C ressemble fort à une CALIC , en plus petite de 6 cm ; la référence 1006 est spécifique à l’Espagne catalogue espagnol 1981 1982 page 0 (3)page 2 ; la 273 à dateur est une variante de la PRATIC que Jaz a vendue à Bulova et vendue en Allemagne sous la référence 208 avec d’autres couleurs ; la 207 en est la version sans dateur , non distribuée en France ; 2136 cette horloge n’a jamais été vendue en France, pas plus que la 2001 .catalogue espagnol 1981 1982 page 0 (4)page 3 ; sur cette page les assiettes et les références 2011 et 2703 sont endémiques , les autres sont des horloges identiques aux exemplaires français où présentant des toutes petites variantes par rapport à eux . catalogue espagnol 1981 1982 page 0 (5)page 4 ; En revanche sur cette page tout est réservé au marché espagnol . catalogue espagnol 1981 1982 page 0 (6)page 5 ; même constat sur cette page qui ne présente que des horloges espagnoles .catalogue espagnol 1981 1982 page 0 (7)page 6 ; là encore tout est strictement espagnol ;catalogue espagnol 1981 1982 page 0 (8)page 7 : aucune de ces horloges n’a été distribuée en France ;catalogue espagnol 1981 1982 page 0 (9)page 8 : on constate qu’aucune de ces horloges n’est disponible en France à l’époque , esthétiquement sans regrets .catalogue espagnol 1981 1982 page 0 (10)page 9 : encore une fois toutes ces horloges sont uniquement « espagnoles ».catalogue espagnol 1981 1982 page 0 (11)page 10 : pas de versions françaises sur cette page 10 ; catalogue espagnol 1981 1982 page 0 (12)page 11 : pas d’exemplaires distribués en France sur cette page 11 ; catalogue espagnol 1981 1982 page 0 (13)page 12 : il est de même pour cette page toute espagnole .catalogue espagnol 1981 1982 page 0 (14)page 13 : si toutes ces pièces sont réservées aux ventes en Espagne , pour une fois on le regrette pour ces radios réveils assez élégants ; catalogue espagnol 1981 1982 page 0 (15)page 14 : malgré d’apparentes similitudes aucun de ces réveils ne verra le sol français ; despertadores = réveils en français  ; ces lots de six réveils sont effectivement réservés aux horlogers espagnols . Rappelons que les catalogues Jaz , français ou espagnols ,  ne sont pas destinés à la clientèle particulière  ;catalogue espagnol 1981 1982 page 0 (16)page 15 : présentés en haut de page par lots de seize réveils , ils sont détaillés en dessous permettant de nous assurer qu’aucun d’entre eux n’a été vendus en France  ; catalogue espagnol 1981 1982 page 0 (17)page 20 : en revanche sur cette page , tout avait été précédemment disponible en France à part le 169 variante du POPIC de 1976 ; 1349 CLANIC  ; 1397 SCINTIC ; 1317 CORSIC ,  1346 DACRIC disparu en France en 1976 ;   165 LOPSIC ;   1331 VERTIC ; 1321 retour du  CLODIC  sept ans après sa suppression en France avec un cadran blanc ; 1320 DOCLIC  qui avait été arrêté en France en 1978 .catalogue espagnol 1981 1982 page 0 (18)page 21 : 1370 DARCIC  , 1338 CARDIC  , 1323 NICLIC ; ; catalogue espagnol 1981 1982 page 0 (19)

Seth Thomas & Jaz

Comme Bulova ou Metamec , la célèbre marque américaine Seth Thomas fait appel à Jaz pour ses calibres de murales à dateur , dotées de calibre FC ou calibre JK . Dans cet article nous montrons quelques horloges murales à dateur qui sont dotés de ces calibres, Seth Thomas ayant, de 1978 à 1985, fait appel exclusivement à la marque au jaseur boréal pour ce type d’horloges. Nous mettrons en évidence quelques points communs entre les deux marques concernant les dénominations et feront un petit résumé de l’histoire de cette marque américaine que vous ne connaissez probablement peu, même si nous avons tous en mémoire une de ses horloges publiques, celle de Grand Station Terminal à New York : une des plus célèbres au monde et officiellement une des plus chères.

L’HORLOGE DE GRAND STATION TERMINAL ( NEW -YORK) 

Vous fréquentez probablement notre rubrique Jaz à l’Écran qui progressivement inventorie les apparitions des Jaz au cinéma et à la télévision; Jaz ne produisant que de l’horlogerie domestique, il ne s’agit forcément que de vues d’intérieurs et ne saurait donc rivaliser avec les horloges publiques comme Big Ben, symbole de la ville de Londres, qui par métonymie donnait populairement son nom à la tour qui l’abrite; Nous employons à dessein l’imparfait puisque la tour a été officiellement rebaptisée, à l’occasion du jubilé de diamant d’Élisabeth II en 2012, en Tour Elisabeth qui restera pour le monde entier Big Ben – Clock Tower sa précédente dénomination officielle n’avait guère plus de succès – bien qu’étonnement la visite intérieure soit depuis toujours exclusivement réservée aux habitants de Grande Bretagne. Elle pointe donc sa silhouette dans des centaines de films et souvent sa sonnerie, universellement connue, retentit.

GRAND STATION TERMINAL NEW YORK

Sa seule vraie concurrente est l’horloge de Grand Station Terminal à New York qui est bien plus que la gare mythique de New York. Par son histoire, par ses dimensions, par les œuvres qu’elle abrite et par les espaces commerciaux qui s’y sont installés, elle est tout simplement considérée comme la plus grande gare du monde ( devant la Gare du Nord cocorico!! , puis Tokyo, Berlin, Nagoya, etc ). Concurrencée par l’avion, délabré et « squatté » par des « dealers », Grand Central faillit disparaître dans les années 1970; c’est le soutien de l’ancienne Première dame Jacqueline Kennedy-Onassis qui lui permet toutefois d’échapper à la destruction et d’être rénovée puis reconvertie en gare desservant les banlieues.

Durant les années 1990, la gare a été entièrement rénovée, travaux qui ont permis l’étonnante redécouverte du plafond du hall principal, orné d’un ciel étoilé parsemé de constellations, œuvre du peintre français Paul-César Helleu, qui était caché sous une couche de saleté et de suie.

Cette horloge à quatre faces de 1913, est le joyau de Grand Central, le symbole du hall principal, l’emblématique point de rendez-vous des new-yorkais : meet me under the clock (rendez-vous sous l’horloge). Dans ce kiosque, on répond à plus de mille questions par jour. L’horloge, comme toutes les autres de la gare, est réglée sur l’horloge atomique de l’observatoire naval des États-Unis à Bethesda dans le Maryland. Elle est précise à une seconde près par 20 milliards d’années. Cette célèbre horloge en opale située au-dessus du kiosque d’information a été estimée à 20 millions de dollars puisqu’aux USA on valorise, même ce qui inestimable et pas disponible à la vente, par un prix qui d’ailleurs varie, du simple au double, suivant les livres et les guides locaux, en raison des rares grandes plaques d’opale qui n’arborent pas l’estampille de son créateur Seth Thomas. Sauf qu’il s’agit d’une légende urbaine, encore répandue par Wikipédia : il s’agit plus prosaïquement de plaques de verre opalescent ou opalines, d’où la confusion probablement volontaire. Le corps en laiton a été conçu par Henry Edward Bedford, sculpteur, peintre et dirigeant de la Self Winding Clock Company qui a construit l’horloge avec l’aide de la Seth Thomas Clock Company, qui s’est chargé des mouvements. Triste ironie du sort Bedford est subitement mort le 29 octobre 1932 lors d’un trajet en train du Maine à New York.

Elle apparaît dans au moins dix huit films importants et des centaines de téléfilms, des dessins animés et même de nos jours dans des jeux vidéos  dont voici les principaux : en 1959 le personnage de Cary Grant s’enfuit de New York en y prenant un train de nuit dans le film La Mort aux trousses , apparait dans la version 1978 de Superman . En 1981 la gare sert de repère au « duc de New York » dans le film New York 1997. Vous vous souvenez tous que les personnages joués par Robert De Niro et Meryl Streep s’y croisent et s’y retrouvent à plusieurs reprises dans le film Falling in Love . En 1998 la gare et l’horloge sont détruites dans le film Armageddon. En 2005 ce sont les animaux du film d’animation Madagascar qui essayent d’y prendre un train. En 2012 des combats ont lieu devant la gare et dans son grand hall dans le film Avengers. En 2017 des coïncidences étranges conduisent un personnage tous les jours au hall de la gare de Grand Central dans le film 2:22 de Paul Currie. multipliant les apparitions de l’horloge en 2018 le personnage Michael « Mike » MacCauley, joué par Liam Neeson, traverse le grand hall de la gare dans le film The Passenger( ou the Commuter) .

Seth Thomas a fondé la marque éponyme qui allait devenir l’une des plus grandes marques d’horlogerie de l’histoire des États-Unis, il était pourtant à l’origine charpentier de métier, simple apprenti auprès d’un maître maçon. Après être devenu lui-même un menuisier qualifié, il se passionne pour l’horlogerie. Puis a commencé à travailler pour le géant de l’horlogerie du Connecticut Eli Terry Senior qui a introduit la production de masse dans le monde de l’horlogerie et a été le premier Américain de l’histoire à fabriquer des pièces interchangeables dans son usine. Seth Thomas a commencé à produire des horloges en 1813, bien modestement avec vingt ouvriers, mais plus d’un siècle avant Jaz. En 1842, Thomas passa aux mouvements en laiton de plus en plus usités pour ses propres horloges. Sa gestion des affaires lui a permis de rester viable dans le monde en constante évolution de l’horlogerie industrielle. En effet : une croissance prudente, une planification minutieuse, un excellent savoir-faire et un volume/distribution importants ont maintenu la stabilité financière de l’entreprise de Thomas tout au long de sa carrière et au-delà. En 1853, il créé la Seth Thomas Clock Company, afin que ses fils puissent prendre la relève après sa mort, qui survient seulement six ans plus tard en 1859. Son fils Aaron, a repris le flambeau et a commencé à ajouter de nouveaux styles d’horloge aux catalogues. Cela incluait le calendrier perpétuel poussé par ressort, des horloges de parquet, des murales ou pendules à poser. Une diversification accrue qui a solidifié la Seth Thomas Clock Company en tant que marque, tour de force, faisant de Seth Thomas la marque d’horloges la plus durable de l’histoire américaine avec 165 ans d’existence. En 1968,  General Time Corporation, composée des marques Westclox et Seth Thomas et de l’exploitation Westclox au Canada, a été acquise de Talley Industries. La société a cessé ses activités le 16 janvier 2009 et a été mise sous séquestre, mais a repris ses activités le 4 mai 2009, sous la férule de CST Enterprises . Aucune fabrication n’est en cours, mais de nos jours une gamme complète d’horloges Seth Thomas est tout de même disponible, fabriquée par un autre constructeur d’horloges pour CST sous la marque Seth Thomas.

THOMASON la ville qui porte le nom de Seth THOMAS 

Seth Thomas va bénéficier d’un privilège que seul un pays neuf comme les Etats Unis peut offrir à un homme et une marque, donner son nom à une ville, celle où il implante son usine  THOMASTON ( Connecticut). Egalement dans le Connecticut, le village de Terryville, porte le nom de l’horloger Eli Terry Junior, fils du premier associé de Seth Thomas.

Il était totalement inenvisageable, ne serait ce qu’en raison de l’ancienneté de leurs toponymies, que les villes de Puteaux ou même Wintzenheim ne deviennent Jazville; En revanche Jaz a bénéficié, post-mortem, à Puteaux/La Défense d’une voie de l’horlogerie par allusion à la présence de son usine historique , alors que La Vedette a été plus gâté à Savernes se voyant octroyé le long de ses bâtiments une rue de La Vedette. Le cas de Blangy est totalement différent puisque cette marque a pris le nom de la ville où elle était implanté, à savoir Saint-Laurent-Blangy.

 LES DÉNOMINATIONS chez SETH THOMAS

Le dépouillement de plus de cent ans de catalogues Seth Thomas, tâche fastidieuse mais instructive, démontre une certaine similarité dans les productions avec Jaz, à périodes égales, qui n’est pas pour étonner. En revanche ce fut une surprise que de constater que tous les modèles ont droit à une dénomination spécifique à partir de 1910 avec, par exemple : les CHATAM, RIO, WORLD et OCTAGON, et en conserveront au moins jusqu’en 1990, soit après Jaz qui cesse étrangement de donner des noms à ses productions de 1984. On se demande encore quel technocrate a eu l’idée farfelue de supprimer les dénominations qui ne coûtaient rien et apportaient une personnalité aux réveils et pendules Jaz. 

Les marques d’horlogerie qui donnèrent des noms à toutes leur productions sont rares ; LA VEDETTE ne nommait pas ses réveils, exceptés les murales de sa sous marque Flash nommées : FANNY , FLORENCE , MONIQUE , FABIOLA , etc. Pour SMI, ou Société Méridionale d’Industrie, ce n’est qu’après sa mise sous férule par Jaz, dans les années 60, que certains modèles prennent des noms comme RONDIM , TRARIM , CARIM qui reprennent le principe appliqué par Jaz depuis les années folles sur ses propres produits : un nom en deux syllabes se terminant par -IC mais adapté pour la circonstance en -IM suffixe de son ancien associé marseillais ; néanmoins ce n’est pas systématique puisqu’on trouve des OVAL , MINTER , SOCLER ; La petite production horlogère de BLANGY affiche quelques noms :  GOLF , PERFECT , MAJESTIC , etc. Pour FFR de la famille Romanet à Morbier ce ne sont que des références , exceptée une horloge pourtant bien banale la MARCHÉ COMMUN de 1963. Il semble que ce soit BAYARD ( alors Duverdrey & Bloquel ) qui initie le mouvement en nommant en fonction de leur taille ses réveils ronds FOURMI , MOUCHERON , MOUCHE et COLIBRI dès 1889, mais cesse assez rapidement de le faire . Le catalogue BAYARD 1930 voit le retour timide de quelques dénominations comme TAPAGEUR , SONNFOR , LION , NIC , BAYARD-BLOC et BAYARD -BAYARD d’ailleurs affichées au cadran mais qui s’avèrent être plutôt des catégories, comme Jaz inscrivait la catégorie DISCRETO sur les cadrans. C’est particulièrement clair pour les BAYARD VIKING qui revêtent des aspects très disparates. S’agissant de JAPY tous les collectionneurs ont croisé des ZIG , ZON  et VAINQUEUR du début du XX° siècle dont le nom est porté soit au cadran soit au dos. Après la reprise par JAZ apparaissent les noms BABY , CADET,  FAUVETTE et ALOUETTE sur quelques cadrans de JAPY, mais là encore il s’agit de catégories qui recouvrent des réveils parfois très différents. Aucune dénomination chez UTI , LANCEL , DEP , HOUR LAVIGNE ou ODO ; Pour CARTIER pas de noms pour les réveils de production de série qui affichent leurs gammes : TRINITY , MUST , PASHA ,TANK communes aux briquets ou bijoux . Exceptions faites de modèles de haute horlogerie comme le Flamboyant ou Panthère des glaces , même la plupart des fabuleuses mystérieuses sont anonymes. Seth Thomas avait une autre particularité intéressante consistant à indiquer systématiquement son nom au dos du réveil, qu’il soit gravé en creux ou porté sur une simple étiquette. On déplore que Jaz n’ait pas repris cette heureuse initiative mais ce site aurait perdu une partie de son utilité.

QUELQUES EXEMPLES DE DATEUR JAZ POUR SETH THOMAS

 Modèle SELECTADATE n°2772

LES ESTAMPILLES SETH THOMAS

Calibre JK à quartz dateur pour murales de 1978 à 1982

strafic calibreCalibre JK  , variante à dateur du calibre RK , tous deux dérivés du calibre MK . Entièrement de conception Jaz , il dotera des horloges murales , jour et date , de la marque de 1978 à 1981 . Le calibre JAK lui succèdera à partir de 1981 qui sera lui de conception japonaise . Le calibre JK dote 14 horloges murales à dateur : les MAXIC , STRAFIC , CHOBRIC , RANDIC , COUVIC , TAPIC , CRAZIC , ERNIC , JOIGNIC , VERIC , JOVIC , PALIC , NOMIC , VOSGIC .jaz quartz miot mars 1978 page 0 0Extraits du fascicule de 14 pages , édité par Jaz en Mars 1978 et rédigé par Roger MIOT , inspecteur technique de Jaz S.A. jaz quartz miot mars 1978 page 0jaz quartz miot mars 1978 page 11jaz quartz miot mars 1978 page 12jaz quartz miot mars 1978 page 13

Histoire de LORENZ et sa collaboration avec Jaz

loric lorentzLORENZ  la célèbre marque d’horlogerie italienne fondée en 1934, est la créatrice de ce modèle que Jaz a repris en 1974  la baptisant LORIC en hommage à son origine, comme précédemment avec PETER Uhren pour le PETRIC.

LORENZ a été souvent récompensée pour le design de ses horloges ou montres. Le meuble et le design sont à l’Italie ce que les parfums et le champagne sont à la France. Une renommée internationale, un savoir faire rarement égalé.

Il existe encore plus de variantes italiennes que de LORIC proposées par Jaz, certaines sont dotées de calibres diapason ou quartz mais tous ceux-ci sont italiens.

Mouvements diapason made in Italy.

On peut trouver en Italie des versions estampillées BINO, la marque créée par LORENZ pour ses horloges et réveils, de la BUVIC de Jaz.

Comme beaucoup d’autres marques européennes et américaines, les LORENZ à dateur sont généralement dotés de mouvement Jaz.

Horloge murale BINO en bois à dateur,  dotée d’un calibre TJ par Jaz.

On trouve aussi en Italie des DUBLIC sous la marque BINO ou LORENZ.

BRÈVE HISTOIRE de LORENZ 
Teresa et Tullio Bolletta

La marque Lorenz est née via Monte Napoleone, la rue des commerces milanais de luxe, en 1934. Le fondateur et maître horloger Tullio Bolletta sent la possibilité de combiner le style italien raffiné et la maîtrise technique suisse en un seul produit. Le concept du style italien classique combiné au savoir-faire horloger suisse était avant-gardiste pour cette époque.

En 1951, les premières montres à mouvements mécaniques exclusifs à Lorenz avec 19 ou 25 rubis, équipées d’un balancier antichoc Incabloc, sont produites en Suisse.

Toujours dans les années 1960, la collaboration avec des fabricants suisses prestigieux tels que AQUASTAR et EDOX a commencé avec la production de montres de plongée techniques professionnelles de hautes performances.

Dans les années 1970, Lorenz était encore à l’avant-garde et présentait la collection Directime qui se distingue par l’indication de l’heure à travers des aguichants guichets, comme Jaz à la même période avec les DH 951/952/953.

 

L’horloge STATIC fabriquée par Lorenz en 1959 a été créée par le jeune designer Richard Sapper, il s’agit du modèle phare de la marque en matière d’horloge de table. Elle reprend un nom employé par Jaz dans les années trente pour un petit réveil.

Le fondateur de la société milanaise Lorenz, Tullio Bolletta, a chargé Sapper de concevoir des horloges de table à partir de mouvements électromécaniques extraits de torpilles et de têtes d’obus non-utilisées à la fin de la seconde guerre mondiale.

Bolletta avait acheté un wagon contenant environ mille mécanismes et a demandé au concepteur de développer une horloge autour de ces grands mouvements alimentés par piles.

Le modèle original de cette horloge de table a permis à Shapper d’obtenir le fameux le Compasso d’Oro 1960, ouvrant la porte à un certain nombre de récompenses dans les années suivantes. Le jury, qui comprenait Vico Magistretti et Marco Zanuso, a salué la Static pour « la simplicité et la rigueur du projet, de la forme au matériau, à la convivialité de l’objet ».                                                                                                                                                                                                                                                                               La Static fait partie des collections permanentes des Musées d’Art Moderne les plus importants au monde, comme le MOMA à New York, la Triennale de Milan ou le Design Museum de Thessalonique.

versions à dateur

Né en Allemagne et vivant à Milan, Sapper est un designer industriel qui a apporté une contribution cruciale à l’histoire du design italien pendant quarante ans. Il a tout conçu: des meubles aux horloges, des robinets aux cafetières en passant par les transports en commun. Il voit le design comme un processus de «résolution de problèmes» et veut «donner un sens à la forme». La collaboration entre Richard Sapper et Lorenz a eu lieu au début de la carrière du designer, alors qu’il avait 28 ans, si bien que la Static est le premier produit qu’il signe dans sa carrière de designer: coup d’essai mais coup de maître!                                                                                                                         

C’est à cette date que Lorenz décide de lancer une toute nouvelle marque dédiée à la production d’horloges murales et de table: le nom de BINO était né.

Publicité de 1969 du fabricant de cadran MONTREMO avec une STATIC à droite

Extraordinaire longévité de la STATIC, qui est de nouveau produite soixante ans après sa création. Depuis 2019, il vous en coûte entre 439 et 449€ pour une production entièrement made in Italy et dotée d’une plateforme e-commerce spécifiquement dédiée www.lorenz-static.it

Mobilier de style Memphis

Dans la seconde moitié des années 1980, la collection Neos a été lancée sur le marché, représentant un défi en termes d’innovation technique et de design post-moderne grâce à la collaboration avec des designers tels que George Sowden et Nathalie Du Pasquier, co-fondateurs du groupe et du style Memphis avec le fameux Ettore Sottsass.

Bien que le mouvement Memphis n’ait duré que relativement peu de temps, et a connu rapidement mauvaise presse pour son style trop daté et marqué, l’impact de Memphis a été très influent dans les années 80, au point que Jaz a succombé à son graphisme pour au moins trois couvertures de ses catalogues eighties, sans toutefois aller jusqu’à produire des horloges ou réveils de ce type. 

En revanche le style Memphis sera clairement la grande spécialité de Lorenz, assez logiquement d’ailleurs. Ce mouvement fondée à Milan se devait d’être produit et distribué par un horloger milanais. Le style possédait un sens de l’humour qui faisait défaut à l’époque dans le design et semblait même naïf et enfantin. Imaginé pour mélanger les styles, les couleurs et les matériaux du XX° siècle, il se positionnait comme une mode plutôt que comme un mouvement académique et ne se prenait guère au sérieux.

La Vigie résidence monégasque de Lagerfeld et écrin pour sa collection Memphis

Dans les années 80, Karl Lagerfeld équipe son palais de Monaco d’un total look Memphis, que la célèbre décoratrice Andrée Putman a décrit comme «un palais pour enfant», empli de pièces d’art fonctionnelles, vivement colorées, ludiques aux frontières du comique. Le Kaiser revend l’ensemble en 1991, puisque comme toujours, il va tout au bout de son obsession décorative pour chacune de ses résidences, puis il se débarrasse de tout. En l’occurrence assez mal puisque l’ensemble, pourtant constitué de nombreux prototypes, ne se vend que l’équivalant de 215.000€. 

KL adossé à son lit/futon/tatami/ring à Monaco

Sur la télévision, à la mire très Memphis, une horloge Lorenz de la même eau, mais le catalogue de la vente de 1991 laisse apparaître d’autres horloges Lorenz très typiques .

David Bowie avait lui aussi succombé aux sirènes des Memphis mais sa collection, qui était pourtant de même niveau se vend pour 1,6 millions d’euros lors de sa vente de succession en 2016. Entre temps le purgatoire du style Memphis est passé, l’effet Bowie a joué et celui-ci avait eu l’élégance de décéder avant la vente apportant une plus-value salvatrice à ce style qui repointe le bout de son nez mutin dans la mode.

Au début des années 2000, la relation avec des designers internationaux se poursuit. La collaboration avec l’Espace Créatif Culdesac ne mène pas une impasse puisque leur nouveau modèle Neos apporte à nouveau le Compasso D’Oro à Lorenz en 2008.

Néanmoins LORENZ ne se repose pas sur ses lauriers et continue à produire de remarquables horloges dites 3D. En 2016, la marque est devenue la propriété de Leader Watch Company.

De nos jours la marque BINO est gérée par Gevril Group, fondé par Samuel Friedmann qui produit des horloges sur verre sérigraphié.

CHABRIC / CHOBRIC 1977

CHABRIC , pendule murale de la gamme Jaz Electronic , avec dateur jour et date, mouvement à pile LR14 , calibre TJlicence ATO  . Référencée 4735-50 pour la version noire , 4735-60 pour la rouge et 4735-70 pour la brune . Nouveauté du catalogue Jaz Export de 1977 à la page 43 . Format 29 x 22 cm . Corps en plastique , vitre en plexiglas , dateur jour et date , trotteuse centrale rouge à talon.

Elle est disponible simultanément dans la catégorie Jaz Quartz , mais dotée du calibre JK , sous le nom de CHOBRIC et référencée 4697-50 , 4697-60 et 4697-70 dotée d’une trotteuse rouge à centre rond.

la trotteuse centrale à talon permet de distinguer aisément les CHABRIC des CHOBRIC 

chabric

Les CHABRIC / CHOBRIC ne sont disponibles que dans ce catalogue pour l’export rédigé en cinq langues ; il est quasiment identique au catalogue de vente Jaz France 1977 sauf qu’il ne comprend pas de Japy ceux ci étant estampillés Jaz . Cette version espagnole est dotée des trotteuses que l’on retrouve sur les BOUCRIC et  COURBIC ;s-l1600 (3)on la trouve également avec cette trotteuse en version française s-l1600 (4)

chabric flamande (2)
chabric flamande détails (2)
chabric flamande (1)

CHABRIC en version flamande chabric flamande détails (1)vendue à Boom par De Boeck  horloger / bijoutier encore en activité                               Boom est une commune néerlandophone de Belgique située en Région flamande dans la province d’Anvers. Les CHABRIC / CHOBRIC sont les versions à dateur des ROBIC / BORIC .

MAXIC 1981 à 1982

maxic 82.jpg

MAXIC , pendule murale , gamme des Jaz Quartz dateur , calibre JK à pile LR6 . Nouveauté de la collection 1981 , référencée 7995.10 . Boîtier en aluminium brossé , dateur jour et date , trotteuse centrale . Diamètre 30 cm . Elle n’est plus disponible en 1983 . Son nom de MAXIC lui vient probablement de son diamètre exceptionnel .

COUVIC 1979 à 1984

1981 couvic

COUVIC , pendule murale , gamme des Jaz Quartz à dateur , calibre JK à pile LR6  . Apparaît dans la brochure Nouveautés 1979. Façade en métal brossé , dateur jour et date , trotteuse centrale , chemin de fer à l’intérieur de la zone des heures .                                                                                                                                                                                                    Existe en deux couleurs : aluminium lapidé réf.7990.30 et alu doré réf. 7990-70 . Format 28,5 x 23,5 cm , poids 810 gr.couvic 2

En 1983 elle adopte le calibre JAK avec les nouvelles références 7990-32 et 7990-72 . Elle n’est plus disponible en 1985 .

La COUVIC est une évolution de la PLATIC et sa version en formica imitation bois est nommée  VOSGIC couvic doscouvic mvtCOUVIC à calibre JAK

CLAIRIC 1981 à 1982

 

CLAIRIC , pendule murale de la gamme Jaz Quartz , mouvement à pile LR6 , calibre JK . Nouveauté de la collection 1981 , référence 7994-10 . Corps en hêtre verni , dateur jour et date , cadran blanc , trotteuse centrale , mention France en bas de cadran . Diamètre 27 cm . La couleur claire de son bois est à l’origine de son nom .

Elle n’est plus disponible en 1983 .