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Encyclopédie historique des réveils et pendules Jaz de 1919 à 2000 . Collection Boris PAGLIA & Denis RAQUIN
1996 est une année noire pour Jaz puisque la Compagnie Générale Horlogère , créée le 1° Janvier 1987 pour rassembler les marques françaises Jaz et Yema, ainsi que les marques japonaises Seiko, Lotus et Pulsar, stoppe l’activité de Jaz en janvier 1995 ; Elle n’est reprise par le sémillant et dynamique Marc Augier , déjà concepteur des montres de la marque Camel Trophy , qu’en Janvier 1997 : le catalogue 1996 n’a donc jamais existé puisque les catalogues s’étagent de Juillet à Juillet . Le précédent catalogue 1994 /1995 qui devait donc couvrir Juillet 1994 à Juillet 1995 n’a plus cours en Janvier 1995 , donc dans les faits 1995 et 1996 sont deux années blanches ou bien noires .
Page Jaz : n° 128 PALTIC ; n° 129 CHANTIC ; n° 130 GAMBIC ; n° 131 INSTIC ; n° 132 RITIC ; n° 133 RIDIC ; les illustrations sont exactement celles du catalogue Jaz 1961/1962 ; l’intérêt pour nous de ce petit catalogue est la comparaison des prix avec les concurrents directs de Jaz au sein d’un même commerce .
page Vedette le n°126 au décor chinois qui est pourtant au même prix que la RITIC est de nos jours introuvable à la vente . La 123 en fer forgé est la 7/889 , disponible 1931 à 1965 , qui est , en revanche , fort courante sur les sites de vente . La n°122 verra ses chiffres caractéristiques repris , mais en relief sur la RICHIC de Jaz en 1963 . En sachant que la RITIC est une murale particulièrement spectaculaire , les prix Vedette et Jaz semblent tout à fait du même ordre .
page Yema . Le succès mondial de cette marque française dans les montres a occulté ses propres productions de réveils pourtant pas négligeables . L’historique du site officiel Yema n’y fait pas allusion . Les prix sont très proches , là encore , de ceux de Jaz .
Page ImHof et Hour Lavigne . Avec le Suisse ImHof de la Chaud de Fond et le français Hour Lavigne , il s’agit des pages de luxe de ce petit catalogue ; avec le numéro 55 vendu presque six fois celui du RIDIC proposé plus avant , on constate que les modèles les plus luxueux de Jaz restaient abordables .
L’enseigne existe toujours , à notre grande joie , mais ne la cherchez plus au 36 avenue Paul Vaillant-Couturier au Kremlin Bicètre , bien que la boutique n’ait pas changé d’emplacement . Tout simplement parce que la voie a été rebaptisée avenue de Fontainebleau , sa première toponymie , qui ne rappelle plus le passé communiste de cette commune de la ceinture rouge de Paris . Ce catalogue est à rapprocher du catalogue, tout à fait similaire, de la maison Barre à Millau en 1959
Page Lip en couleurs parce qu’il s’agit du quatrième de couverture.
Carte de fidélité au nom d’un certain Monsieur Papin qui habitait l’adresse prestigieuse à Chatelenay- Malabry ( pas Malabris ) du 35 rue jean Longuet , correspondant au Pavillon Colbert .
Ce catalogue 1981/1982 n’est pas la version en langue espagnole du catalogue Jaz français de 1981 ou 1982 ; En France il y a une édition par année destinée uniquement aux professionnels revendeurs ; Il s’agit d’une publication tout à fait originale et spécifique au marché espagnol qui présentait la particularité d’avoir une usine Jaz sur son territoire . Les réveils français ont des dénominations se terminant en -IC ; à part quelques exceptions pour des modèles prestigieux vendus en Italie et Belgique , les jaz étrangers n’ont pas de noms , que des références .
page 1 : Etrangement ce catalogue commence par les horloges murales , c’est exactement l’inverse en France ; la 1021C ressemble fort à une CALIC , en plus petite de 6 cm ; la référence 1006 est spécifique à l’Espagne
page 2 ; la 273 à dateur est une variante de la PRATIC que Jaz a vendue à Bulova et vendue en Allemagne sous la référence 208 avec d’autres couleurs ; la 207 en est la version sans dateur , non distribuée en France ; 2136 cette horloge n’a jamais été vendue en France, pas plus que la 2001 .
page 3 ; sur cette page les assiettes et les références 2011 et 2703 sont endémiques , les autres sont des horloges identiques aux exemplaires français où présentant des toutes petites variantes par rapport à eux .
page 4 ; En revanche sur cette page tout est réservé au marché espagnol .
page 5 ; même constat sur cette page qui ne présente que des horloges espagnoles .
page 6 ; là encore tout est strictement espagnol ;
page 7 : aucune de ces horloges n’a été distribuée en France ;
page 8 : on constate qu’aucune de ces horloges n’est disponible en France à l’époque , esthétiquement sans regrets .
page 9 : encore une fois toutes ces horloges sont uniquement « espagnoles ».
page 10 : pas de versions françaises sur cette page 10 ;
page 11 : pas d’exemplaires distribués en France sur cette page 11 ;
page 12 : il est de même pour cette page toute espagnole .
page 13 : si toutes ces pièces sont réservées aux ventes en Espagne , pour une fois on le regrette pour ces radios réveils assez élégants ;
page 14 : malgré d’apparentes similitudes aucun de ces réveils ne verra le sol français ; despertadores = réveils en français ; ces lots de six réveils sont effectivement réservés aux horlogers espagnols . Rappelons que les catalogues Jaz , français ou espagnols , ne sont pas destinés à la clientèle particulière ;
page 15 : présentés en haut de page par lots de seize réveils , ils sont détaillés en dessous permettant de nous assurer qu’aucun d’entre eux n’a été vendus en France ;
page 20 : en revanche sur cette page , tout avait été précédemment disponible en France à part le 169 variante du POPIC de 1976 ; 1349 CLANIC ; 1397 SCINTIC ; 1317 CORSIC , 1346 DACRIC disparu en France en 1976 ; 165 LOPSIC ; 1331 VERTIC ; 1321 retour du CLODIC sept ans après sa suppression en France avec un cadran blanc ; 1320 DOCLIC qui avait été arrêté en France en 1978 .
page 21 : 1370 DARCIC , 1338 CARDIC , 1323 NICLIC ; ;
Cet important ensemble de tarifs et de bons de commandes, allant de 1950 à 1959, permettra aux collectionneurs exigeants de connaître références et prix des Jaz . Les prix sont des éléments de datation utiles et très précis puisque ceux-ci varient d’une année sur l’autre , parfois d’un trimestre ou semestre sur l’autre . Enfin les comparaisons de prix peuvent très instructives entre Jaz ou avec d’autres marques d’horlogerie ;
En presque cent ans d’existence , JAZ a multiplié les collaborations de tous ordres avec la reprise de CARAT et de la SAP Société Alsacienne de Précision puis l’absorption de JAPY , les accords avec Favre Leuba , la SMI Société Méridionale d’Industrie , Peter Uhren , Lorentz , La Vedette , LIP , ACCTIM clocks , BULOVA , Finhor du groupe Anguenot Frères puis Cupillard Rieme pour les montres , jusqu’à Seiko ou Matra et enfin Yema , Lotus et Pulsar. Toutefois l’accord conclu avec les établissements SARDA , spécialisés dans la vente par correspondance , est d’un type inédit , et qui plus est , très limité dans le temps et dans son ampleur : confier à cette marque la distribution de quelques Jaz .Effectivement à la page 8 d’un catalogue de cette marque , on trouve trois Jaz en vente dont les noms sont omis mais se voient dotés de références propres à SARDA : 48-81 pour le PERPIC , 48-82 pour le FLEURIC et 48-83 pour le CUIRIC . Ces deux derniers étant des Tirages Limités .
Comme la plupart des catalogues SARDA , il n’est pas daté ; toutefois la conclusion de sa page 2 fait nettement allusion aux affres économiques de l’immédiat après guerre et les dates d’apparition des Jaz présentés permettent de le dater vers 1947 /1948 . Ce sont , sans doute , dans les difficultés qui suivent l’occupation qu’il faut chercher les raisons de cette coopération qui ne connaîtra pas d’équivalent . Jaz a toujours affirmé auprès de ces horlogers affiliés qu’ils étaient leurs seuls vecteurs de vente , rejetant coopératives , grands magasins et vente directe aux clients . Cette offre , somme toute limitée , les revendeurs Jaz n’ont pu l’ignorer mais la consultation des tarifs nous éclaire sur son acceptabilité potentielle : SARDA vendait les Jaz plus chers qu’en boutique . Soit 3.500 Fr pour le PERPIC contre 3.450 Fr en magasin , 8.750 Fr pour le FLEURIC soit 250Fr de plus que chez l’horloger du coin et encore 200 Fr en supplément pour un CUIRIC vendu 9.700 Fr sur catalogue . ( voir la fin de l’article du CUIRIC pour l’étude de l’évolution de son prix de 1946 à 1951 )
Dans ce petit catalogue de seulement 15 pages , plus tardif – probablement de 1950/52 -c’est un seul Jaz qui est proposé .
Au milieu de la page 5 , sous la référence H.36 , c’est une EMPIC cette fois qui est disponible , dans sa version à chiffres arabes .
Pour autant , il ne faut pas voir des Jaz à toutes les pages , même si cette pendule en tôle émaillée , référencée H04 dans ce même catalogue 1950/52 , présente une forte analogie avec la GRANIC , seule horloge en tôle émaillée de la marque au jaseur boréal …
…et pour cause puisque le boîtier est absolument identique : mêmes renflements , strictement le même format et quasiment les mêmes chiffres . La raison est simple : pour un seul modèle d’horloge en tôle émaillée , Jaz n’a pas créé une onéreuse ligne de production spécifique avec four d’émaillage entre 750 et 860 ° . En revanche Jaz s’est fourni à quelques années d’écart auprès du même fabricant que SARDA . Avec toutefois la notable différence que Jaz avait doté sa GRANIC du calibre 5G , qui présente -comme tous les calibres G – l’avantage de se fixer au boîtier uniquement par l’axe central et l’orifice de remontage , contrairement à la version de SARDA dont le calibre nécessite , pour se maintenir , deux vis supplémentaires bien visibles à 3h et 9h .En 1953 , on retrouve de nouveau quatre Jaz disponibles au page 22 et 23 d’un petit catalogue SARDA de 25 pages . Sous la référence 5383 , c’est un des grands succès de Jaz que l’on retrouve le JAZIC .
à la page 23 ce sont des modèles beaucoup plus exclusifs qui sont proposés sans que leurs dénominations ne soient reprises mais des références propres à SARDA à savoir 5392 pour l’ALSIC , 5395 pour le SAPIC noir et 5396 pour le BUTIC .
PETIT HISTORIQUE de la marque SARDA Besançon En 1893 , à Besançon , Hyacinthe SARDA fabricant d’horlogerie comme il y en a tant à l’époque dans la capitale horlogère franc comtoise , installe sa boutique à l’angle du 33 Quai Vieil -Picard et de la rue Marulaz .
Catalogues SARDA 1926 / 1932 et 1934 Lauréat des concours 1913 /1914 /1919 de l’Observatoire National et Chronométrique de Besançon , SARDA se lance rapidement dans la vente par correspondance de montres , réveils , pendules , orfèvrerie , bijouterie comme TRIBAUDEAU autre maison bisontine fondée en 1876 .
Le succès est au rendez-vous , obligeant les établissements SARDA à déménager à un angle du boulevard Carnot dans des locaux beaucoup plus vastes , où la vente au détail est assurée .
Les raisons du succès sont à chercher dans la qualité des produits vendus avec des montres à complications , des chronomètres …
…mais aussi dans l’importance du marketing avec la diffusion de milliers de cartes postales publicitaires permettant d’obtenir les catalogues qui offraient un choix de 500 à 600 montres , soit qualité et quantité . Pour l’orfèvrerie , l’accent était mis sur le suivi des collections sur plusieurs années , permettant à des familles modestes d’acquérir petit à petit une ménagère de couverts , sans recourir au crédit .
Pas de jaseur boréal , comme JAZ , pour le logo de SARDA …
…mais l’aigle et les colonnes des armoiries de Besançon ( à gauche ) , aigle héraldique qui a l’avantage de ressembler fortement à celui des Savoie que l’on retrouve sur les blasons et les pièces sardes sans doute chers à SARDA et à ses origines .
Dans les années 60 , SARDA devient progressivement DIFOR avant de disparaître en 1979 suite à l’accord conclu avec MATY , le dernier bisontin de la vente par catalogue apparu en 1951 , devenu le poids lourd de ce marché avec de nos jours deux millions de clients , 7000 commandes par jour , deux tonnes d’or utilisées chaque année , 650 employés , 17 points de vente et le titre incontestable de leader européen de la vente de bijoux par correspondance , les montres et réveils n’étant dorénavant qu’un faible pourcentage du chiffre d’affaires .
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