Tarifs réveils et pendules Jaz 1950 à 1959

Cet important ensemble de tarifs et de bons de commandes, allant de 1950 à 1959, permettra aux collectionneurs exigeants de connaître références et prix des Jaz . Les prix sont des éléments de datation utiles et très précis puisque ceux-ci varient d’une année sur l’autre , parfois d’un trimestre ou semestre sur l’autre . Enfin les comparaisons de prix peuvent très instructives entre Jaz ou avec d’autres marques d’horlogerie ;

1950 bon de commande du tarif FA 50
1950 bon de commande du tarif FC 50
1950 bon de commande tarif FA 50
1951 bon de commande Fa 51 avril 1951
1951 bon de commande tarif FA 51 mai 1951
1951 bon de commande tarif FC 51 avril 1952
1951 bon de commande tarif FC 51 avril 1952 page m
1951 bon de commande tarif FC 51 Novembre 1951 page 2
1952 bon de commande du tarif FA 1952 page J
1952 bon de commande du tarif FA 1952 page K
1953 bon de commande du tarif FA 1953 page C
1953 bon de commande du tarif FB 53
1953 bon de commande du tarif FC 53 Août 1953
1953 bon de commande du tarif FC 53 novembre 1953 page j
1953 bon de commande tarif FB 53
1954 bon de commande du tarif FA 54 avril 1954 jpg
1954 bon de commande du tarif FA 54 février 1955
1954 bon de commande du tarif FA 54 février 1955 jpg
1954 bon de commande du tarif FA 54 février 1955 page J
1954 bon de commande du tarif FA 54 octobre 1954 page J (2)
1954 bon de commande du tarif FA 54 octobre 1954
1955 bon de commande du tarif FA 55 juin 1955
1955 bon de commande du tarif FC 55
1955 bon de commande Tarif FB 55 novembre 1955 page a
1955 bon de commande Tarif FB 55 octobre 1955
1955 bon de commande Tarif FB 55 octobre 1955 page J
1955 bon de commande Tarif FB 55mars 1956 page a
1955 bon de commande Tarif FB 55mars 1956
1956 bon de commande tarif FA 56 page 1
1956 bon de commande Tarif FA 56 page 2
1956 bon de commande tarif FA 56 page a
1956 bon de commande tarif FA 56 page c
1956 bon de commande tarif FA 56 page v
1956 bon de commande tarif FA56 page d
1957 bon de commande Janvier 1957 page 1
1957 bon de commande Janvier 1957 page 2
1957 bon de commande tarif FA 57 juillet 1957 page 1
1957 bon de commande tarif FA 57 juillet 1957 page 2
1957 bon de commande tarif FA 57 Mai 1957 page 1
1957 bon de commande tarif FA 57 Mai 1957 page c
1957 bon de commande tarif FA Mars 1957 page t
1957 bon de commande tarif FB 57 janvier 1958 page 1
1957 bon de commande tarif FB 57 janvier 1958 page 2
1957 tarif FB 57
1958 bon de commande avril 1958 page 1
1958 bon de commande avril 1958 page 2
1958 bon de commande Janvier 1958 page 1
1958 bon de commande Janvier 1958 page 2
1958 bon de commande tarif FC 58 Janvier 1959 page 1
1958 bon de commande tarif FC 58 Janvier 1959 page 2
1958 bon de commande tarif FC 58 Juin 1958 jpg
1958 bon de commande tarif FC 58 Juin 1958 page 1
1958 bon de commande tarif FC 58 octobre 1958
1958 tarif FA page 1
1958 tarif FA page 2
1958 tarif FB 57 février 58
1958 tarif FB 57 janvier 58
1958 tarif FB 57 mars 58
1959 bon de commande du tarif FA 59 Janvier 1959 page 1
1959 bon de commande du tarif FA 59 Janvier 1959 page 2
1959 bon de commande du tarif FA 59 Janvier 1959 page 3
1959 bon de commande du tarif FA 59 Mai 1959 page 1
1959 bon de commande du tarif FA 59 Mai 1959 page 2
1959 bon de commande du tarif FA 59 page 1 juillet 1959
1959 bon de commande du tarif FA 59 page 2 juillet 1959
1959 bon de commande du tarif FB 59 page 2 juillet 1959
1959 tarif FA page 1
1959 tarif FA page 2

Figurine Jaz circa 1950/1953

figurinereconstitutionFigurine en plâtre : reconstitution des couleurs d’après les traces de polychromie résiduelles sur l’original et les enseignes similaires créées par René RAVO . Format 27 cm de haut , 21 cm de diamètre , poids 0,715 kg .

Etat original

La figurine reposait sur un socle dont on aperçoit les deux les trous de fixation en dessous ;  ce dos à la finition rudimentaire devait être difficilement compatible avec une exposition en vitrine . On imagine , car on en connaît pas d’autres exemplaires , qu’il s’agit d’une publicité à poser au dessus d’une grande vitrine . Voyez notre article sur le film Suivez cet Homme de 1953 , pour les scènes dans la bijouterie dont les vitrines contiennent des objets similaires .

Enseignes lumineuses des années 40/50

Boîte pour NERVIC 1950/51

boîte nervic trancheBoîte pour NERVIC , format 19 x 12,5 cm .boîte nervic faceCe type de boîte , dont nous ne connaissons qu’une autre variante pour le MARTIC  , présente la particularité unique d’arborer , outre le logo Jaz et son jaseur boréal , des fragments des cadrans les plus originaux de l’année 1950/ 51 : MADRIC , JUNIC et TORSIC .Martic dessusPetite boîte du même type pour le MARTIC de 1950 .boîte nervic dosSelon l’usage constant chez Jaz , les références du réveil sont imprimées au dos avec un tampon encreur ; en l’occurence , en haut à droite , celle d’un des derniers NERVIC le 461-51 , en bas à gauche les chiffres 051 donnent la date Juin 1951 .boîte nervic (2)

Les Jaz géants de vitrine

Giants JazLes deux types de réveils géants de vitrine des années 50 que Jaz confiait en prêt aux horlogers comme objets publicitaires .

Pour les horlogers , utiliser des réveils colossaux comme publicités n’est qu’une déclinaison de l’emploi , depuis le XIX° siècle , d’horloges géantes comme enseignes . Lesquelles prenaient fréquemment la forme d’une montre à gousset , beaucoup plus rarement d’une horloge de cuisine comme ci-dessus à Nantes dans les années 60.Jaz GiantsLa malle-cabine Vuitton donne la proportion de ces pièces impressionnantes de 56 cm de haut chacun pour un diamètre de 46 cm .

jazic géant

Celui-ci est une reproduction assez fidèle du  Jazic 193-20  ; Effectivement sur le Jazic original , la trotteuse rouge centrale est derrière les deux autres aiguilles , le reste est semblable . Si le Jazic est animé par un mouvement mécanique , celui de démonstration est évidemment animé par un mouvement électrique sur secteur . Au dos , une étiquette « Proprieté de C.I.M.H, 64 bis, Rue de Boetie PARIS, n° 29 » rappelle que , par exemple en cas de saisie suite à une faillite du magasin , ces objets restent la propriété de la C.I.M.H. , acronyme de la Compagnie Industrielle de Mécanique Horlogère , raison sociale d’origine de Jaz  que l’on retrouve d’ailleurs inscrite au bas du cadran de ce réveil géant comme sur les Jazic vendus au public jusqu’au changement de 1951 en Jaz Société Anonyme . Grand Jaz de vitrineFort aimablement , un de nos correspondants nous a confié les photos de ce bel et énorme exemplaire qui reprend également la silhouette des JAZIC  mais ne correspond à aucun modèle existant malgré son cadran à chiffres romains proche de celui d’un FRANCIC . On notera qu’il n’ y a d’ailleurs pas d’aiguille de réveil .Jaz de vitrine 2vue de dos étiquettePlaque de propriété affichant la nouvelle raison sociale de Jaz , anciennement C.I.M.H. Compagnie Industrielle de Mécanique Horlogère devenue JAZ S.A en 1951 . De nos jours cet usage de prêt d’objets d’étalage continue particulièrement pour les grands factices de parfums qui sont théoriquement interdits à la vente , restants la propriété de la marque.Stand JAZ Hamelin AngersCette rarissime photo originale du stand de la Maison Hamelin à la foire d’Angers en 1935 , nous offre un panorama quasi complet des Jaz en vente cette année là et surtout nous montre les deux ancêtres de nos « Jazic » de vitrine : un énorme FONIC en bakélite dont il s’agit de la seule représentation connue à ce jour ; tandis que sous la flèche rouge , on reconnaît un REPLIC , grand format , dont nous possédons un exemplaire offert au Raja de Nanpara en 1935 .géant chauvigny-page-407REPLIC géant un jour de braderie en 1931 devant l’horlogerie AUBRUN à Chauvigny jaz géant en indeCet autre REPLIC , détenu par un collectionneur indien , montre une faiblesse des pieds ,  en rapport au presque dix kilos de ce géant , que nous avons constaté aussi avec nos exemplaires .Black_Forest_FreiburgCette vitrine du Deutsches Uhrenmuseum à Furtwangen im Schwarzwald ( en Forêt Noire) …réveil géant BLANGY…et cet énorme réveil entre les mains de ce jeune ouvrier de la manufacture Blangy , prouvent que les réveils géants ne sont pas l’exclusivité de Jaz .

La clef à limitation de sonnerie

 

La clef de limitation de sonnerie fonctionne selon un principe très simple : il suffit de remplacer la clef de remontage de sonnerie habituelle par une clef comportant une extension métallique sur pivot , estampillée Jaz sur les deux côtés , laquelle se déplie et vient buter sur le bouton de sonnerie arrêtant de fait celle -ci !

 

Sur cette animation  , vous verrez l’extension s’arrêter en butée sur le bouton du réveil .

 

On trouve cette clef d’origine sur des JAZIC ou des CREUSIC  .  Le contacteur Jaz est techniquement basé sur le même procédé .duplic jazic camic pubau centre de cette publicité de 1951 , une illustration d’un Jazic et une petite notice pour expliquer le principe de la clef de limitation .contacteur pub sommeilJaz réunit dans cette publicité l’ensemble de ses dispositifs de sonnerie augmentée , diminuée ou améliorée dont le contacteur et la clef de limitation de sonnerie .

SARDA Besançon collaboration avec JAZ 1947/1948

En presque cent ans d’existence ,  JAZ a multiplié les collaborations de tous ordres avec la reprise de CARAT et de la SAP Société Alsacienne de Précision puis l’absorption de JAPY , les accords avec Favre Leuba , la SMI Société Méridionale d’Industrie , Peter Uhren , Lorentz La Vedette , LIP , ACCTIM clocks , BULOVA Finhor du groupe Anguenot Frères puis Cupillard Rieme pour les montres , jusqu’à Seiko ou Matra et enfin Yema , Lotus et Pulsar.                                                                                                                                                                                                                                                 Toutefois l’accord conclu avec les établissements SARDA , spécialisés dans la vente par correspondance , est d’un type inédit , et qui plus est , très limité dans le temps et dans son ampleur : confier à cette marque la distribution de quelques Jaz .Sarda catalogue.jpg page 8.jpgEffectivement à la page 8 d’un catalogue de cette marque , on trouve trois Jaz en vente dont les noms sont omis mais se voient dotés de références propres à SARDA : 48-81 pour le PERPIC   , 48-82 pour le FLEURIC et 48-83 pour le CUIRIC . Ces deux derniers étant des Tirages LimitésSarda catalogue.jpg page 1Comme la plupart des catalogues SARDA , il n’est pas daté ; toutefois la conclusion de sa page 2 fait nettement allusion aux affres économiques de l’immédiat après guerre et les dates d’apparition des Jaz présentés permettent de le dater vers 1947 /1948 . Ce sont , sans doute , dans les difficultés qui suivent l’occupation qu’il faut chercher les raisons de cette coopération qui ne connaîtra pas d’équivalent . Jaz a toujours affirmé auprès de ces horlogers affiliés qu’ils étaient leurs seuls vecteurs de vente , rejetant coopératives , grands magasins et vente directe aux clients . Cette offre , somme toute limitée , les revendeurs Jaz n’ont pu l’ignorer mais la consultation des tarifs nous éclaire sur son acceptabilité potentielle : SARDA vendait les Jaz plus chers qu’en boutique . Soit 3.500 Fr pour le PERPIC contre 3.450 Fr en magasin , 8.750 Fr pour le FLEURIC soit 250Fr de plus que chez l’horloger du coin et encore 200 Fr en supplément pour un CUIRIC vendu 9.700 Fr sur catalogue . ( voir la fin de l’article du CUIRIC pour l’étude de l’évolution de son prix de 1946 à 1951 ) sarda catalogue EmpicDans ce petit catalogue de seulement 15 pages , plus tardif – probablement de 1950/52 -c’est un seul Jaz qui est proposé .sarda empicAu milieu de la page 5 , sous la référence H.36 , c’est une EMPIC cette fois qui est disponible , dans sa version à chiffres arabes . granic sarda Pour autant , il ne faut pas voir des Jaz à toutes les pages , même si cette pendule en tôle émaillée , référencée H04 dans ce même catalogue 1950/52 , présente une forte analogie avec la GRANIC , seule horloge en tôle émaillée de la marque au jaseur boréal

…et pour cause puisque le boîtier est absolument identique : mêmes renflements , strictement le même format et quasiment les mêmes chiffres . La raison est simple : pour un seul modèle d’horloge en tôle émaillée , Jaz n’a pas créé une onéreuse  ligne de production spécifique avec four d’émaillage entre 750 et 860 ° . En revanche Jaz s’est fourni à quelques années d’écart auprès du même fabricant que SARDA . Avec toutefois la notable différence que Jaz avait doté sa GRANIC du calibre 5G , qui présente -comme tous les calibres G – l’avantage de se fixer au boîtier uniquement par l’axe central et l’orifice de remontage , contrairement à la version de SARDA dont le calibre nécessite , pour se maintenir , deux vis supplémentaires bien visibles à 3h et 9h .sarda jaz 1953En 1953 , on retrouve de nouveau quatre Jaz disponibles au page 22 et 23 d’un petit catalogue SARDA de 25 pages . Sous la référence 5383 , c’est un des grands succès de Jaz que l’on retrouve le JAZIC .sarda jaz 1953  page 23.jpgà la page 23 ce sont des modèles beaucoup plus exclusifs qui sont proposés sans que leurs dénominations ne soient reprises mais des références propres à SARDA à savoir 5392 pour l’ALSIC , 5395 pour le SAPIC noir et 5396 pour le BUTIC .

                                                                                                                                                                 PETIT HISTORIQUE de la marque SARDA Besançon                                                                                                                                         sarda quai veil picardsarda-quai-veil-picardEn 1893 , à Besançon , Hyacinthe SARDA fabricant d’horlogerie comme il y en a tant à l’époque dans la capitale horlogère franc comtoise , installe sa boutique à l’angle du 33 Quai Vieil -Picard et de la rue Marulaz .

 

Catalogues SARDA 1926 / 1932 et 1934                                                                                                                                                                                                                       Lauréat des concours 1913 /1914 /1919 de l’Observatoire National et Chronométrique de Besançon , SARDA se lance rapidement dans la vente par correspondance de montres , réveils , pendules , orfèvrerie , bijouterie comme TRIBAUDEAU autre maison bisontine fondée en 1876 .

Sarda boulevard Carnotsarda-juillet-58Le succès est au rendez-vous , obligeant les établissements SARDA à déménager à un angle du boulevard Carnot dans des locaux beaucoup plus vastes , où la vente au détail est assurée .sarda (3)Les raisons du succès sont à chercher dans la qualité des produits vendus avec des montres à complications , des chronomètres …

 

 

…mais aussi dans l’importance du marketing avec la diffusion de milliers de cartes postales publicitaires permettant d’obtenir les catalogues qui offraient un choix de 500 à 600 montres , soit qualité et quantité . Pour l’orfèvrerie , l’accent était mis sur le suivi des collections sur plusieurs années , permettant à des familles modestes d’acquérir petit à petit une ménagère de couverts , sans recourir au crédit .

 

Pas de jaseur boréal , comme JAZ , pour le logo de SARDA …

 

…mais l’aigle et les colonnes des armoiries de Besançon ( à gauche ) , aigle héraldique qui a l’avantage de ressembler fortement à celui des Savoie que l’on retrouve sur les blasons et les pièces sardes sans doute chers à SARDA et à ses origines .

 

Dans les années 60 , SARDA devient progressivement DIFOR avant de disparaître en 1979 suite à l’accord conclu avec MATY , le dernier bisontin de la vente par catalogue apparu en 1951 , devenu le poids lourd de ce marché avec de nos jours deux millions de clients , 7000 commandes par jour , deux tonnes d’or utilisées chaque année , 650 employés , 17 points de vente et le titre incontestable de leader européen de la vente de bijoux par correspondance , les montres et réveils n’étant dorénavant qu’un faible pourcentage du chiffre d’affaires .

Les GAILLARD une dynastie d’horlogers bijoutiers

Le passage Choiseul , avec ses 190 mètres de long et ses 3,9 mètres de large , est le plus long de Paris . Edifié en 1825/27 , il était dans un tel état de décrépitude en 1936 que Louis – Ferdinand Céline , qui y vécut son enfance , l’immortalise sous le nom de Passage des Bérésinas dans Mort à crédit . Heureusement une restauration importante et réussie du Passage Choiseul a eu lieu de 2013 à 2017 . Meilleure allure , meilleure fréquentation , meilleure visibilité à l’extérieur , superbe luminosité à l’intérieur , sont autant d’atouts qui marquent la renaissance du Passage Choiseul , lequel abrite au numéro 57 la bijouterie horlogerie Choiseul . Bel écrin pour abriter la dernière adresse d’une dynastie d’horlogers : sur quatre générations : les GAILLARD dont les cousins LECLOU étaient également horlogers .95 rue de la Chapelleencart publicitaire des années 20gaillard (4) Marcel GAILLARD 1911 médaillé de l’Ecole d’horlogerie de Cluses promotion 1897/1900                                                                                                                            Boutique de la première génération , sise 95 ( actuel 21)  rue de La Chapelle dans le XVIII°à Paris , avec appartement à l’étage . La conformation de ses vitrines est typique de son époque : lettres bombées en émail collées à l’extérieur sur les vitres , pas de publicités mais un maximum d’objets présentés , au point de ne plus voir l’intérieur du magasin ;  dans la vitrine de gauche en haut : les médailles et bijoux ; en bas : les montres à gousset ; dans la vitrine de droite : les réveils à cloche et pendules de cheminée . Pas de Jaz puisque la firme est fondée en 1921 , donc postérieurement .gaillard 1940_(2)[1]Boutique à la Médaille d’Argent en 1940 , 95 rue de la Chapelle . Vitrine de droite on devine malgré le reflet une pancarte Jaz derrière la vitre et à l’extérieur une plaque émaillée Jaz première génération – tout à gauche – répond à une plaque Oméga tout à droite gaillard 1947_(2)[1]intérieur de la boutique en 1947 : on notera la présence d’un éphéméride mural Jaz , hélas , un peu caché par le thermomètre -baromètre en marbre .gaillard (1)Louis GAILLARD 1950 diplômé Ecole de Cluses promotion 1924/1927                                Les années 50 marque l’apogée de Jaz , comme en témoignent les nombreuses publicités qui ornent la boutique de la deuxième génération des GAILLARD . En 1945 , la rue de la Chapelle fut scindée en deux , sa partie sud prenant le nom rue Marx Dormoy : la numérotation s’en trouva modifiée et la boutique qui était au 95 se voit attribuée le numéro 21 que l’on devine derrière la première vitre tout en haut ; en revanche le voisin a gardé le numéro 95 en façade .

En haut à gauche : une plaque émaillée si délavée que ses inscriptions sont à peine visibles : elle prouve toutefois une affiliation à Jaz qui remonte au moins aux années 35/37 . En haut à droite trône au contraire , entre deux carillons Vedette , la toute récente enseigne lumineuse de 44 cm de diamètre qui arbore le jaseur boréal de René RAVO devenu pendant la guerre le logo de Jaz . Très courante à l’époque , puisque Jaz ne produisait pas ce type d’horloges qui connaissaient un grand succès à l’époque , la proximité avec les carillons Vedette s’explique aisément par l’accord conclu entre Jaz et Vedette en 1949 . En revanche les six belles plaques qui ornent les bas de caisse ont été fabriquées sur mesures pour cette boutique qui est , à notre connaissance , celle qui affiche le plus de publicités pour Jaz .gaillard 1954_(1)[1]La boutique au 21 rue de la Chapelle en 1954 et ses magnifiques panneaux Jaz gaillard 1957_(3)[1]en 1957 la diversification s’étend au briquet Flaminaire Louis Gaillard (1)Cette carte publicitaire postérieure montre que , si la plaque émaillée Jaz est toujours présente , les six panneaux de bas de caisse ont été remplacés par d’opportunes vitrines permettant de présenter plus de produits en vente . On notera l’amusant texte conçu par Louis Gaillard , à la première personne , à propos de sa pendule électrique qui « donnait  » l’heure au quartier , ce qui n’est pas exagéré . Effectivement la boutique se trouvant au point culminant de la très longue rue de la Chapelle , cette horloge pouvait être vue depuis l’avenue Max Dormoy ; subsiste d’ailleurs , en place actuellement , un panneau lumineux Citizen qui permet de s’en rendre compte . En général ce sont les beffrois des mairies , des hôpitaux ou les clochers des églises qui rythment les heures d’un quartier , or de l’autre côté de la rue , presque en face l’établissement des GAILLARD , se trouve la Basilique Sainte Jeanne d’Arc qui aurait dû tenir ce rôle sauf qu’elle restera inachevée de 1930 à 1964 et que son absence de clocher traditionnel et d’horloge laissait place « à la médaille d’argent » pour assurer ce service .

Le nom de la boutique est extrêmement bien choisi puisqu’il semble faire allusion à l’activité de bijoutiers qui vendaient beaucoup de médailles en or et argent , souvent religieuses , mais les initiés savaient qu’il s’agissait de la médaille d’argent obtenue en fin de cycle d’études à Cluses par Marcel puis Louis Gaillard qui , par extraordinaire , ont été successivement deuxièmes de promotion de cette école à la réputation internationale .gaillard 1968-23_Boutique_21[1]Monsieur Gaillard devant sa boutique en 1968 et sa petite famille à la fenêtre à l’étage
choiseul gaillardgaillard (3)Olivier (à gauche) et son père Jean Claude GAILLARD diplômé de l’ENHC – Ecole Nationale Horlogère de Cluses , promotion 1952/1956 – dans sa boutique atelier du passage de Choiseul . Rares sont les familles d’horlogers qui ont survécu à l’invasion dévastatrice du quartz nippon , aussi ce type de magasin fait notre bonheur . On n’est pas reçu par de simples changeurs de piles – même s’ils assurent ce service évidemment- mais de vrais horlogers qui peuvent légitimement exposer les superbes outils des générations précédentes et vendre pendulettes d’officier , goussets , etc . Leur sellier maroquinier pourra réaliser un bracelet de montre entièrement sur mesure et selon votre choix le plus particulier . Spécialisés dans la réparation de montres mécaniques, anciennes ou récentes quelque soit leur marque , ainsi que de pendules , ils sont également distributeurs  de nombreuses marques suisses , allemandes ou françaises telles que Junghans , Junkers , Zeppelin , Claude Bernard ,Timberland , etc . Nous adressons nos remerciements les plus chaleureux à Olivier et au regretté Jean-Claude Gaillard ( + 2018) qui ont bien voulu nous confier les documents ci-dessus et pris le temps de nous guider comme ils le feront pour achats et réparations dans leur boutique .

Bijouterie Horlogerie CHOISEUL 57 passage Choiseul 75002 Paris  01.42.96.07.50                  site de la bijouterie http://www.bijouteriechoiseul.com/

du lundi au vendredi de 10H30 à 18h   contact@bijouteriechoiseul.com

 

 

Pierre Marly 45 ans au service de Jaz

 

Pierre Marly , né à Paris le 25 mai 1921. Il entre en 1936 , à 15 ans comme apprenti à la CIMH , Compagnie Industrielle de Mécanique Horlogère  première raison sociale de Jaz , à Puteaux et obtint son certificat d’horloger en 1941 . Requisitionné en 1942 par le STO , Service du Travail Obligatoire , il est enrôlé dans une usine d’optique allemande dont il est libéré par l’armée russe en 1945 .

De retour en France il est réintégré à la CIMH devenue officiellement Jaz S.A. mais comme chef d’équipe . La direction parisienne lui demande, le 1er janvier 1962 , de rejoindre l’usine Jaz de Wintzenheim acquise en 1954 . Il s’installe dans cette petite ville près de Colmar où il fait souche . Devenu chef d’atelier, il prend sa retraite en 1981 après 45 ans au service de Jaz .

Pierre Marly a consacré ses loisirs à l’athlétisme à un haut niveau et c’est bien logiquement que l’ancien horloger a été chronométreur national lors de grandes compétitions sportives .

 

 

COQUIC 1950

titaCOQUIC , réveil , gamme des Jaz à Tirage Limité  , mouvement mécanique , calibre 4J , 11 pierres  . Référencée 797-10 . Boîtier et socle en bronze massif , poids 0,840 kg  , vitre sertie en verre biseauté ,aiguille pontife pour l’heure ,  non-lumineux . Format 13,2 x 12,5 cm . coquicAbsent des  catalogues et tarifs français , l’identification du COQUIC n’a été possible que par cette fiche extraite d’un catalogue de 1950 destiné au marché belge auquel sa commercialisation était apparemment limitée . ( le poids mentionné est de 740 gr mais nous en possédons deux rares exemplaires qui pèsent chacun 840 gr , il s’agit donc probablement d’une erreur ) . Vous noterez également qu’ elle arbore sur l’illustration les mêmes aiguilles que sa cousine la DROPIC  , celle du réveil est étrangement absente , mais que nos exemplaires sont équipées d’autres aiguilles .Sur cette fiche , la mention modèle de luxe , bien que justifiée , ne fait pas entrer pour autant  le COQUIC dans la catégorie Jaz de Luxe parce qu’il y aurait le logo correspondant reproduit sur son cadran . En revanche , en raison de sa qualité , de l’extrême briéveté de sa production , de sa rareté mais surtout du calibre employé, nous la classons parmi les Jaz à Tirage Limité : effectivement le calibre 4J n’est attribué qu’à des réveils de cette catégorie . D’ailleurs on reconnait le cadran et les aiguilles du ROULIC , nouveauté de cette catégorie en cette même année 1950 .

Contrairement à la DROPIC , qui est présente au même catalogue belge et affiche de nombreuses similitudes avec elle , la COQUIC n’est pas signée au dos ; toutefois elle est tellement caractéristique de son style – plus d’ailleurs que la DROPIC – que nous n’hésitons pas à l’attribuer à Tita TERRISSE . Est il besoin de préciser que sa dénomination trouve son origine dans sa forme de coquille  ?

Tita TERRISSE artiste

COQUIC  et DROPIC par Tita TERRISSETita terrisse Jazette_1948_Juin_page_03 extraitextrait Jazette n°17 de Juin 1948                                                                                                                                                                                                                                     Deux ans après cette annonce dans la Jazette n°17 , Jaz diffusait en Belgique la DROPIC  un cartel de bronze qui porte effectivement sa signature au dos . boisic cat belge 1950Le cartel en bois mentionné serait il le BOISIC sorti lui aussi en 1950 ? Ce n’est précisé  nul part et il nous semble un peu trop raide par rapport au reste de sa production même si les rouleaux de parchemin stylisé appartiennent au vocabulaire stylistique de cette artiste . En revanche le COQUIC est d’évidence une des productions de la fée du staff comme on la surnommait avant guerre . Il n’y a pas de biographie connue de Tita TERRISSE qui n’est étrangement pas non plus recensée par le Benezit . Pourtant il suffit de consulter les résultats des grandes salles de ventes et quelques journaux des années 30/40 pour trouver de nombreuses traces de son talent multiforme puisqu’elle est , à la fois , aquarelliste , peintre , décoratrice , sculptrice , staffeuse et illustratrice .

On peut ajouter à son CV la qualité d’étalagiste-décoratrice puisqu’elle réalise ces vitrines pour le joaillier Boucheron

Cette paire de lampes diabolos portent un cachet à son nom , adresse de sa galerie , téléphone et son estampille constituée de deux T croiséstita terrissePhotographie © Mobilier national, droits réservés                                                                  Cartel en applique circulaire orné de douze rayons de soleil dorés, un sur deux ayant en relief les monuments de Paris. Numéro d’inventaire : GML-6027-000 du Mobilier National . Dimensions 44 cm de diamètre .Acquisition : 1 juil. 1943 .Ancien numéro d’inventaire : Sur cachet Tit à Tenisse 23 avenue des Champs Elysées – Paris – mouvement électrique Lip Ericsson.                                                                  D’évidence il s’agit d’une mauvaise lecture d’un tampon identique à celui vu plus haut , qui est effectivement peu lisible .

Miroirs et toiles de sa main font aujourd’hui l’objet d’enchères assidues et  témoignent de ses multiples talents .

Ce miroir et ces deux candélabres de 1940 attestent sa proximité avec Serge Roche , le célèbre décorateur que s’arrachaient Coco Chanel et Ali Khan . Elle collabore avec lui en tant que staffeuse et il est parfois difficile de distinguer qui à fait quoi . Face à l’excés de rationalisation de la fin de l’Art Déco , ils sont les tenants d’une réintéprétation du baroque . Le COQUIC est absolument typique de ce style , si particulier et si identifiable , que nous avons pris le parti de l’attribuer à Tita TERRISSE sans grand risque de se tromper .Paix45A1945 Projet pour la fête de la paix par Humbaire, Jean Picard le Doux, Tita Terrisse et Hétrau                                                                                                                                                                                                                                                                        Sculpteurs et architectes exposent, au Salon de l’imagerie en 1945, des projets de décoration de l’Opéra et de son avenue pour la célébration d’éventuelles fêtes de la Paix …qui n’auront jamais lieu malgré les prestigieuses signatures réunies .

André ARBUS en 1937 et Jean JANIN en 1943 sont autant d’autres collaborations qui prouvent que son talent était reconnu par les plus grands noms de l’Art .

Louis Cheronnet et le conservateur du Petit Palais , Raymond Escholier , font allusion dès 1937 à des pendules conçues par TERRISSE qui auront , sans doute , inspiré à Jaz l’initiative heureuse de lui confier deux de ses productions . cb_ci33egroupe