Laurent Bessol Photographies 2002

  Extrait du Site Laurent Bessol photographies , reportage photographique sur l’atelier d’un sculpteur toulousain où trône un Jaz 

La Maison Giscard
 
En 2002, Joseph Giscard, dernier représentant d’une famille de statuaires toulousains, m’a ouvert les portes de son atelier et de cette grande bâtisse familiale où quatre générations se sont succédé jusqu’à sa disparition en 2005. L’ancienne manufacture Giscard a ainsi produit pendant 150 ans statues et décors architecturaux en terre cuite, encore visibles aujourd’hui dans les rues de Toulouse.
Fabrique Giscard, Toulouse, Haute-Garonne : présence incongrue et poétique d’un GYNIC poussiéreux (1° version 1957/1959)

Un appareil photo en main depuis mes 9 ans, une enfance normande à arpenter les collines du Perche, à pied ou à bicyclette, temps nécessaire pour une immersion précoce et solitaire dans ce pays de bocage, d’étangs et de forêts. La photographie est ainsi devenue tout naturellement mon moyen d’expression privilégié. Étudiant parisien en biologie et en écologie avant de travailler pour le Muséum national d’Histoire naturelle de Paris pendant une dizaine années, d’abord au service d’action pédagogique, puis au service de l’audiovisuel. Auteur photographe ancré à Toulouse depuis 2001. 

Avec la nature donc comme principale source d’inspiration, je suis particulièrement sensible aux formes et aux rythmes issus du monde végétal. Attiré depuis mon plus jeune âge par les espaces (et les espèces) sauvages, le territoire urbain m’apprivoise pourtant peu à peu… et me fournit également un matériel varié très enrichissant. Un temps donc partagé aujourd’hui entre une nature sauvage et une autre, plus proche de l’humain, voire plus ou moins domestique, qui me permet d’explorer discrètement, mais avec assiduité, les liens complexes mais indissociables entre humain et nature.

2015  Expo éphémère, Toulouse
2014  Visages du territoire (2) et De mémoire d’arbre
         Pin Balma, Haute-Garonne. Commande de Toulouse Métropole

2013  Visages du territoire, Pin Balma, Haute-Garonne.
         Commande de Toulouse Métropole

2012  Mille et une graines. Théâtre du Pavé, Toulouse
2010  Mille et une graines. Espace Paul Éluard, Cugnaux, Haute-Garonne
2008  Métamorphose, acquisition Muséum d’Histoire naturelle deToulouse (Exposition permanente dans la salle du Droguier)

2007  Flore urbaine (Jardins de Trottoirs), Cinéma abc, Toulouse
2007  Chez Jean Vidal, Saramon, Gers
2006  Parc naturel de la Haute Vallée de Chevreuse, Chevreuse, Yvelines
2004  Conseil régional d’Ile de France, Paris
2003  Office du tourisme du canton d’Aspet, Aspet, Haute-Garonne
2003  Muséum d’Histoire naturelle, Nîmes, Gard
2003  ManifestO, festival de l’image contemporaine, Toulouse
2003  Le nez dans l’herbe. Espace Dupon, Toulouse
2001  Jardin des Plantes, Muséum, Paris
1996  Prieuré Saint-Michel, Vimoutiers, Orne
1995  Grande Galerie de l’Évolution, Muséum, Paris 

Boîte prototype par Enric CROUS-VIDAL circa 1951 /1952

boîte prototype CROUS - VIDAL (1)Boîte prototype par Enric CROUS -VIDAL , consultez l’article que nous consacrons à cet artiste . Format 14,1 x 12,3 cm , épaisseur 6,7 cm d’épaisseur  , poids 90 gr .

Boîtes de DUPLIC et TORPIC  1951 et 1952 , directement inspirées de ce prototype. Sans doute pour des raisons de coût , le principe du motif décoratif en biais et le motif central avec deux jaseurs , en miroir inversé, a été simplifié en motif horizontal qu’il suffisait de découper à volonté sans cadrage et ajustement complexes sur la boîte .    boîte prototype CROUS - VIDAL (2)Technique employée : peinture en reliefs au pinceau et pochoirs , sur papier épais .boîte prototype CROUS - VIDAL (3)boîte prototype CROUS - VIDAL (4)Nous l’avons constaté sur d’autres prototypes réalisés par Crous-Vidal pour des marques de parfums comme Revillon : il appose fréquemment son travail sur des boîtes déjà existantes de la marque concernée.  Ce type de décor a été très peu employé et pendant un temps très court :  1950 /1951 . Cette chronologie correspond d’ailleurs aux boîtes des DUPLIC et TORPIC , évoquées plus haut .boîte nervic trancheDe ce style nous n’en connaissons que cette boîte pour NERVIC .boîte prototype CROUS - VIDAL (5)boîte prototype CROUS - VIDAL (6)boîte prototype CROUS - VIDAL (7)

Daniela Daudé artiste en sculpture automobile

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Daniela Daudé , est artiste en sculpture automobile selon sa propre définition . Plasticienne diplômée passionnée de voiture, de moto, de détournement d’objets , depuis 2014 , elle applique le concept de sculpture automobile, afin de pouvoir concilier ses trois passions, l’automobile, le design et le développement durable , en associant la sculpture automobile . Elle joint ainsi Made in France et écologie dans ses créations .

Elle conçoit donc de superbes objets de décorations en transformant des pièces automobiles , comme cet original porte serviettes sur une base de pare-choc de Cox

Elle a créé cette horloge sculpture sur la base d’un pneu de moto et d’une Jaz , qu’elle présente judicieusement en situation , de manière virtuelle , dans différents décors .

Cette murale à quartz est une RONLIC , de 1982/1983 , qui présente l’avantage d’être d’un fort diamètre , à savoir 30 centimètres . Ne cherchez pas à acquérir cette oeuvre unique qui a déjà trouvé un amateur , évidemment . Néanmoins vous pouvez passer commande auprès de L’Atelier du Loft d’une autre création et de toutes façons suivre son site très riche qui va , généreusement , bien au-delà de ses propres créations vers d’autres créatrices et le monde automobile vu du côté des femmes , ce qui ne peut que nous plaireDaniel Daude

Willy Ronis 1910+2009 photographe

Willy RONIS , né en 1910 à Paris et disparu en 2009 , à presque cent ans , est l’un des représentants les plus importants de la photographie humaniste française . Il définit lui même l’école humaniste comme « le regard du photographe qui aime l’être humain »1952Petit horloger rue d’Aligre, 1952 .                                                                                                Quel meilleur exemple de son oeuvre que cette fenêtre ouverte sur le remuant marché d’Aligre qui contraste avec la calme concentration de l’horloger ;  à la frontière des deux mondes un CLASSIC tourné vers la rue : pour être vendu ou donner l’heure ? Parmi les images les plus connues de Willy Ronis, beaucoup relèvent de ce regard porté sur le quotidien pour élaborer des micro-récits à partir de personnages et de situations ayant pour cadre la rue . Willy Ronis  nous livre son propre commentaire sur ce chef d’oeuvre : Au cours de mon reportage sur le marché d’Aligre dans le XII° arrondissement , j’avais remarqué cette petite horlogerie ; Elle était située sur la partie de la rue d’Aligre comprise entre le marché d’Aligre et la rue de Charenton ( la plupart des boutiques de ce tronçon ont aujourd’hui disparu) ; Le jeune artisan m’avait aimablement permis d’opérer depuis sa boutique ce qui donnait un arrière plan intéressant sur les éventaires du marché et les ménagères du quartier .l'horloger de la rue Dauphine par Brassaï 1932-1933La comparaison avec la photo de l’horloger de la rue Dauphine , en 1932/1933 ,  par Brassaï nous semble pertinente . Elle est extraite du célèbre Paris de Nuit , ouvrage réalisé avec Paul Morand , l’un des livres de photographies les mieux réalisés et les plus influents dans l’histoire de la Photographie ; il nous livre une vision plus intimiste,  tout en clair obscur , de l’échoppe d’un horloger sous le regard d’un enfant .Willy RONIS- PETIT APPARTEMENT PARISIEN EN 1949Petit appartement parisien 1949 par Willy Ronis . Ce réveil Jaz , encore un CLASSIC , suspendu en guise d’horloge murale n’est pas une exception dans les milieux modestes ; S’il est vrai que ses images souscrivent, dans une certaine mesure, à une vision optimiste de la condition humaine , Ronis n’en édulcore cependant pas l’injustice sociale et s’intéresse aux classes les plus démunies , nous livrant des images rares de ce milieu .

Sur ces deux photos d’un café , en 1948 par Willy Ronis , on voit encore un réveil sur une étagère  , haut placé en guise d’ horloge , comme chez les particuliers  .

 

recto 6 & 7Jaz était conscient de s’adresser d’abord aux couches les plus laborieuses de la société ; on retrouve donc , dans ce petit fascicule de 1924 , des réveils Jaz employés dans ce type d’usage et de situation .

Ces photos , prises en 1956 et 1957 par des photographes moins imminents , démontrent qu’il était effectivement courant , dans les foyers populaires , de poser ou suspendre les réveils Jean-Philippe_CharbonnierPhoto de Jean -Philippe CHARBONNIER Jazette déc 1947 page 3Cette photo historique de l’équipe dirigeante de Jaz  , qui précède de quelques jours la mort de Louis-Gustave BRANDT l’un de ses fondateurs , a été prise en 1947 par Willy RONIS , le crédit lui en est porté à droite , peut être en tant que membre de l‘agence Rapho  . A la fois juif et militant communiste , RONIS n’aurait pas accepté de travailler pour Jaz quelques mois après la Libération si cette entreprise avait eu un comportement suspect pendant l’occupation ( nous y reviendrons bientôt dans le dossier en cours de rédaction Jaz pendant la guerre)

Interview de Ronis en 1994 où l’on mesure ses engagements et le contexte de cette photo  : J’ai aussi fait pas mal de photographie industrielle… C’est un genre qui présente des contraintes mais j’ai réussi à imposer une certaine vision dans mes reportages : ne pas montrer seulement les installations mais aussi les gens au travail . […]                                                                                                                                                                                                                                                                        grève Jazette déc 1947 page 4                                       Jazette n°16 Décembre 1947                                                                                                                                                                                                       Fin 47, j’ai commencé à faire des sujets sociaux pour Life. A cette époque, il y avait de très nombreuses grèves et ils savaient que je voulais entrer dans des lieux où leurs photographes, avec leur accent américain, auraient été foutus dehors.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       Vous avez quitté Rapho à la suite d’un conflit politique ?
Non, pas du tout. Simplement je ne voulais pas que mes photos apparaissent dans certaines publications. Et je ne pouvais pas exiger de Rapho qu’ils tiennent compte de cela. Etant donné que mes photos étaient dans les archives de l’agence, si telle publication sortait un de mes clichés, c’était difficile d’attendre de Rapho qu’ils disent : « Ah non ! Ronis ne veut pas travailler avec vous ». Il y avait par exemple une publication avec laquelle Rapho travaillait beaucoup, c’était France-Etats-Unis, un journal issu du plan Marshall, et c’était totalement exclu pour moi de travailler chez eux. Je vous donne là l’exemple le plus caricatural…

Aujourd’hui l’œuvre de Willy Ronis est exposée dans le monde entier et ses images figurent dans les collections des plus grands musées.

Autoportraits

willy-ronis-photographe-humaniste-1-800x535 Les amoureux de la Bastille 1957                                                                                                  Willy Ronis à légué son œuvre photographique à la France , soit 90 000 clichés .

ROGER PARRY 1904 + 1977 PHOTOGRAPHE

Jaz ParryPhoto par Roger PARRY ( 1904+1977)  Donation Roger Parry , Ministère de la Culture , conservée à la Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine dite MAP. Etude mettant en scène un REPLIC sur une cheminée , circa 1930 .Roger Parry 1937 autoportraitAutoportrait 1937

Roger Parry est un photographe mondialement célèbre pour ses recherches surréalistes , mais aussi un illustrateur réputé qui débute par des études à l’École Duperré en 1922 .

Dessins de Roger Parry , 1930 .

Maurice tabard en 1928 par Roger ParryIl collabore avec le photographe Maurice Tabard – ci-dessus en 1928 par Roger Parry – et réalise placards publicitaires, affichettes de librairie, portraits d’écrivains et couvertures illustrées de collections populaires

Travaillant essentiellement dans le secteur de l’édition , il expérimente des procédés photographiques , mêlant prise directe et effets dans la chambre noire. Il développe des visuels pour des commandes publicitaires et la presse comme ces publicités , très étonnantes mais inoubliables , pour les munitions Gévelot et un papier peint imperméable . A l’aide d’images aussi dépouillées qu’efficaces , il introduit dans cet art appliqué , assez formel à ses débuts qu’est la photographie publicitaire , les audaces des avant-gardes telles que photogrammes , photomontages et solarisations .

2008 vente à NYBanalité , livre 1° édition . Texte par Léon-Paul Fargue. Paris: La Nouvelle Revue Française et Gallimard , 1930 . Exemplaire vendu 67.000$ en 2008 chez Christie’s.

Roger Parry lance sa carrière de photographe en publiant les illustrations surréalistes du livre Banalités de Léon-Paul Fargues en 1930 .

En 1931-1932 , il s’embarque pour l’Afrique et la Polynésie , son livre sur Tahiti est un succès . Au cours des années 1930 il est photographe de plateau de cinéma et de théâtre , de presse , illustrateur et portraitiste pour Gallimard  .

Réformé en 1939, il intègre pendant la guerre la rédaction de Match et de Marie-Claire, avant de publier régulièrement dans  l’hebdomadaire La Semaine . Principale revue collaborationniste de divertissement sous l’Occupation  , il réalise un reportage chez un des symboles de cette honteuse tendance , le célèbre danseur Serge Lifar , où l’on voit clairement un MUTIC sur sa table de chevet :  voir notre article .

Preuve que ses photos ne valent pas adhésion au collaborationnisme , bien au contraire ,  il rejoint le Comité de Libération des reporters photographes de presse en août 1944 et couvre la Libération de la France jusqu’au printemps 1945 .

Il suit pour l’AFP la visite officielle du général de Gaulle à New York en 1945 et couvre  la Conférence de Moscou en 1947 , dont il  rapporte des milliers de photos sur la Russie soviétique , véritable terra incognita après guerre .Витрины 47М..ю.Vitrine moscovite en 1947 par Roger Parry : pour les réveils , on avait le choix entre celui de gauche ou celui de droite

En revanche en matière de caviars et de crabes , le choix est apparemment plus grand  dans cette vitrine toutefois réservée aux apparatchiks et touristes .  

Roger Parry a illustré plus de 200 romans policiers pour la NRF en tant qu’illustrateur , et nombre d’autres œuvres dont La Condition humaine d’André Malraux .

De nos jours , sa cote est très soutenue dans les salles de ventes et il fait l’objet d’expositions et de publications diverses

Enric CROUS-VIDAL 1908+ 1987

Crous Vidal boîtesL’identification de l’auteur du graphisme de cette boîte d’emballage pour Jaz , commence comme un roman ou plutôt comme un conte . Jetée dans une pauvre valise en carton et dispersée lors d’une vente aux enchères , cette réunion de boîtes du parfumeur REVILLON qui voisine avec un emballage JAZ me provoqua une épiphanie au sens de la compréhension soudaine de l’essence ou de la signification de quelque chose …                                                                                                                                                         Cela me semblait subitement si évident qu’il s’agissait du même créateur pour toutes ces boîtes . Si le nom de l’auteur ne me revenait pas du tout , il est aujourd’hui bien retombé dans l’oubli , je savais que je le retrouverais facilement , tellement ce type de boîtes des Frères REVILLON , les fameux fourreurs devenus parfumeurs , est réputé , collectionné et parfaitement identifié sauf les prototypes non édités mais du même style . Effectivement la recherche , une fois l’étincelle provoquée , s’avéra aisée et la preuve absolument certaine apportée par la consultation des œuvres du créateur du graphisme de ces boîtes .

 

Enric CROUS-VIDAL ( voir sa biographie complète en fin d’article ) a été militaire de carrière , artiste , éditeur , rédacteur en chef , agitateur et promoteur culturel , dessinateur , publicitaire , sauveur du patrimoine pendant la guerre civile espagnole , restaurateur de cadrans solaires , falsificateur de documents pour la Résistance Française , concepteur et créateur de certains des caractères les plus emblématiques de la typographie , etc .

 

Coupon de tissu conçu pour Revillon par Crous-Vidal et des hôtesses , vêtues de ce même tissu , en compagnie de Jean Marais                                                                                                                                                                                                                  Ce célèbre graphiste catalan , avait développé  et appliqué dans les années cinquantes , l’idée originale d’utiliser les motifs graphiques et typographiques qu’il avait conçu pour habiller des tissus et des emballages .Boîte DUPLICBoîte de DUPLIC 1951 1952 boîte Torpic chiffres romainsBoîte de TORPIC 1952crous vidal arabesques 1954Arabesques par Crous-Vidal 1952/1954

On reconnaît aisément les arabesques appliquées comme décor sur la boîte du TORPIC IMG_7716 (Copier)Prototype de boîte qui a abouti à l’édition à fond bleu , vue plus haut .

boîte prototype Crous-Vidal (2)Prototype de boîte pour Jaz , encore plus audacieux et élégant , qui ne sera hélas pas retenu par la firme au jaseur .                                                                                                                                                                                                                                                                                                           BIOGRAPHIE ILLUSTRÉE

 

Enric CROUS-VIDAL  (Lleida Espagne 1908 + Noyon, France 1987) est une figure pionnière du graphisme espagnol , créateur de caractère typographique , éditeur et écrivain espagnol

 

Entre 1931 et 1935 , avec les revenus qu’il gagnait en faisant des affiches et des brochures plus sa solde de caporal dans l’armée républicaine espagnole , carrière militaire contrainte par sa famille , il créa le magazine ART qui réunissait ceux qui allaient devenir plus tard les représentants les plus intéressants de  l’avant-garde espagnole Plein d’idées surréalistes et audacieuses mais déroutantes , le magazine affichait dès son premier numéro sa vocation cosmopolite et combative . Crous-Vidal y publie ses poèmes , ses articles sur la publicité  et l’imprimerie . Il dessine avec soin les en-têtes et les titres avec des supports parfois proches de la typographie visuelle . Le magazine a ouvert ses portes à tous les aspects de l’avant-garde , de la chorégraphie au cinéma , en passant par la photographie expérimentale , l’éclairage et l’architecture . Ses talents publicitaires ont fait de ce magazine une plate-forme de l’art avant-gardiste de sa ville natale catalane de Lérida et de son propre travail qu’il a exposé en 1934 aux Galeries Laietanes de Barcelone  et au Cercle des Beaux-Arts de Madrid.     

Après la Guerre d’Espagne 1936/1939 ,  au cours de laquelle il a œuvré à la sauvegarde du patrimoine artistique , il s’est exilé en France, où sa connaissance des presses à imprimer a aidé la Résistance Française à falsifier passeports et d’autres documents . Enfin , il collabore avec les Monuments Historiques français à la reconstruction des horloges solaires en Tarn-et-Garonne , faisant de lui un horloger de fait , ce qui nous le rend encore plus sympathique , évidemment . 

 Après la Seconde Guerre Mondiale guerre , il s’exile à Paris où il travaille , entre 1947 et 1955 , et parvient à apprendre le métier de typographe . Cherchant  la relation avec d’autres artistes et designers d’avant garde , il collabore avec eux tout en recherchant la diffusion publique de ses idées , de son travail par une position d’activiste intellectuel  non-individualiste . crous vidal doctrine et actionDoctrine et Action par Crous -Vidal .                                                                                            Ce militantisme l’amène à promouvoir ses idées à travers des groupes, des programmes, des expositions , des écoles , développant une activité parallèle importante en tant que théoricien et diffuseur de ses idées typographiques , dans des textes qu’il a conçus comme des manifestes.

 

Affiches LIP 1947 et Royal Stephens’ 1946                                                              Autodidacte , il n’atteint pas le graphisme par les canaux habituels puisque l’artiste devint illustrateur et affichiste pour des raisons économiques et technicien en impression par conviction de l’importance de la modernité et de l’autonomie de la publicité et de la typographie . 

Installé à Paris, il consolide sa connaissance du métier de graphiste dans l’imprimerie Draeger pionnière de la publicité pour Citroën , les parfums Revillon , Bugatti , Guerlain , etc . Il réalise pour Draeger des projets dans le style élégant qui caractérisait cette maison avant la guerre .

 

Au sein de cette société, il travaille avec Maximilien VOX, auteur du logo de la SNCF , entre autres  . VOX , frère du Professeur Monod , était en outre rédacteur en chef du magazine Caractère, une publication spécialisée de premier plan dans laquelle Crous-Vidal a publié de nombreux articles en faveur d’une typographie héritée de la tradition méditerranéenne , dite Grafía Latina ou La Graphie Latine, faisant de Crous-Vidal  le père de l’Ecole Latine de typographie .

 

Certains de ses caractères sont édités par la Fonderie Typographique Française , dont il est le directeur artistique , sous les dénominations Champs Elysées appelée Lleida en Espagne , Flash , Paris ou Ile de France .

 

Police de caractères PARIS à gauche et FLASH à droitecrous vidal arabesques et typographiesPanorama de ses arabesques et typographies crous vidal photos (4)à gauche CROUS-VIDAL et au centre SAVIGNAC baptisant la police de caractères PARIS au champagne

SavignacSon ami et mentor le célèbre affichiste  SAVIGNAC lui conçoit cette affiche en 1952crous paradesSon concept le plus audacieux , et qui résume le mieux son œuvre , est certainement PARADE  qui n’est pas un caractère en soi comme PARIS ou FLASH , mais une création   typographique, compte tenu de la nature des éléments fixes qui se répètent pour créer des variations infinies . PARADE est une série de 154 ou 155 figures basées sur quatre éléments fonctionnant comme des modules qui , en se combinant , deviennent toutes des figures . Officiellement présenté comme un «ballet typographique » dans le numéro de Septembre 1950 de la revue Publimondial , elles avaient été précédemment utilisées par Crous pour la réalisation d’affiches , de publicités , de papiers d’emballages et de boîtes .crous vidal photos expo grand palaisExposition au Grand Palais                                                                                                                 Avec son travail principalement axé sur la conception de caractères typographiques et de vignettes , Crous- Vidal défendit durant ces années la nécessité de construire un modèle d’orthographe latine inspiré par l’élégance , la corporalité et le mouvement des anciens types méditerranéens en opposition à la sobriété et à la raideur des nouveaux types germaniques caractères construits à la règle et au compas  qu’ils considéraient froides , trop mécaniques et pas du tout adéquates à l’esprit latin. et surtout helvétiques par la défense de l’arabesque contre le carré . Vox et lui  pensaient que l’alphabet latin était le système d’écriture le plus parfait , épuré par deux millénaires d’histoire dont le zénith avait déjà été atteint dans l’Antiquité . 

 

Ses théories ont été diffusées, notamment en France et en Espagne, où la Fundición Tipográfica Neufville  a édité certaines de ses lettrines et que la presse professionnelle a fait écho à ses propositions . Il s’agit de la plus importante fonderie espagnole . La police Futura , qui y sera a conçue par Paul Renner en 1924 , est probablement la typographie la plus vendue de tous les temps .Exemple de son succès mondial : les premiers astronautes ont déposé sur la Lune , en 1969 , une plaque avec une inscription faite avec Futura .

caractère adrian frutiger univers.pngMais Vox et Crous-Vidal  ont échoué devant la poussée définitive des propositions de l’école suisse , dominante depuis le milieu des années cinquante, et surtout par la diffusion du type Adrian Frutiger Univers , plus souple et pratique que les lettres semi-graphiques des défenseurs de l’orthographe latine qui conviennent uniquement aux titres et aux affiches.crous vidal photos (2)CROUS-VIDAL en reflet sur une de ses affiches pour Air France , qui applique sa technique de l’emploi des arabesques pour concevoir l’oiseau et utilise sa police Les Catalanes de type Western Saloon de 1954 .crous cinzanoPublicité pour Cinzano de 1947 à 1954 .

 

Affiches par Crous-Vidal                                                                                                      à gauche :  il est l’auteur de l’affiche du 4° Salon de l’Emballage en 1950 à Paris , porte de Versailles . Il pourrait s’être fait connaître des dirigeants de Jaz à cette occasion  .               à droite : affiche pour une exposition personnelle , en 1965 , dans une des plus grandes galeries parisiennes , à quelques encablures du siège de Jaz , au 64 rue La Boëtie .

 

 

Toiles et signature de Crous-Vidal                                                                                        Sa déception face à cette déroute , contre « l’école suisse » , a conduit Crous-Vidal à abandonner son activisme et même son métier  – car son caractère fougueux lui a toujours fait concevoir son travail  , non pas comme un simple professionnel , mais comme un militant – dans les arts graphiques et à se consacrer à la peinture . roy de Navarre (3)Boîtes de Luxe pour la papeterie Roy de Navarre Crous Vidal boîte (10)Nous avons eu la chance de pouvoir nous porter acquéreurs de la valise de Enric Crous-Vidal , comprenant des maquettes peintes à la main pour des parfumeurs et ces boîtes pour Roy de Navarre .poudriers Crous Vidal (8)IMG_7715 (Copier)

Musée de la Bakélite suisse

10 JAZ UhrenStand des horloges murales et à poser du musée de la Bakélite ( remarquez en fond la reprise du logo et du slogan de 1937 : Jaz Réveil de Précision09 JAZ V UhrenStand des réveils du musée de la Bakélite 

Le Musée de la bakélite est situé en Suisse , au numéro 10 de la Schorenweg dans la ville d’Arlesheim , banlieue industrielle de Bâle … au sous-sol !!                                    Effectivement , la collection de Jörg Josef Zimmermann vit sa vie dans une grande pièce sombre de son sous-sol qui n’est pas à la hauteur de son importance historique et son ampleur : à savoir plus de 7500 objets du légendaire Duroplast . Cela devrait changer à l’avenir avec la création d’une fondation , espère-t-il .                                                                                                                                                                                                    Visitez avec nous le musée anglais de la bakélite dont le fondateur est aussi haut en couleurs que son collègue suisse .zimmermann 8 Jörg Josef Zimmermann , 69 ans , est un personnage extraordinaire et hors normes – comme  nous les aimons – , graphiste , décorateur et concepteur de salon professionnel , qui collectionne des objets en bakélite depuis 1985 . Avec son épouse Manon , ils ont écopés tous les marchés aux puces d’Europe et il chine tous les jours sur eBay pour enrichir encore son incroyable collection .

Chaussé de ses inévitables lunettes en bakélite , il reçoit des visiteurs tous les week-ends et pour pratiquement chacun des objets , il aura une histoire à raconter avec passion .Zimmermann red78Il possède , en quantité impressionnante , des objets dans les styles Art Déco , Bauhaus, Streamlining et des Sixties .Jörg Joseph Zimmerman Basel Tour Raymond Loewy , le designer industriel de rationalisation est bien représentée dans la collection de Zimmermann comme Edouard Fornells avec de superbes boîtes Art Déco. Il a créé un petit site , en allemand et en anglais , pour présenter son parcours et sa collection :http://www.bakelit.ch/   stand horloges STAND réveilsNotre talentueux ami suisse , voyant inévitablement un coq gaulois dans notre jaseur boréal (Bombycilla Garrulus)   , lui a attribué deux barbillons et une crête de gallinacée un peu trop proéminents .                                                                                                                                                                                                                                                        Les deux stands , reproduits en tête d’article et détaillés ci-dessus , sont ceux qui étaient destinés aux réveils et horloges pour l’exposition de sa collection d’objets en Bakélite , lors de la MUBA , du 4 au 13 mai 2001 sur un surface totale de 900 mètres carrés et qui reçu 500.000 visiteurs . Que les chanceux , qui iront en 2019 au salon de l’horlogerie et de la bijouterie Baselworld , en profitent pour faire un saut à la MUBA dont l’entrée sera gratuite pour célébrer la dernière de cette foire de vente plus que centenaire qui ferme définitivement , baissant les bras devant le commerce en ligne .Zimmermann horlogesVous aurez noté que Jörg Josef Zimmermann a choisi d’illustrer ces stands de réveils et pendules avec les logos de Jaz , même si sa collection s’étend à toutes les marques possibles .Zimmermann En outre , il a une définition très large de la bakélite puisque l’on trouve dans ses galeries des objets de couleur blanche ou crème qui ne peuvent être conçus dans cette matière mais sont en Polopas ou en polystyrène . Consultez notre galerie des Jaz en Bakélite / Jazolite et notre article sur la Bakélite où nous expliquons que ce phénoplaste est toujours de couleur sombre .Zimmermann tour eiffel

UWE OMMER photographe

Uwe Ommer Minute de silenceMinute de Silence photo /collage par Uwe Ommer ;  circa 1990/91 de la série de Femmes Objets . Tirage barité grand format et collage de cadran de MODIC et rouages authentiques de réveil Jaz .

Uwe Ommer , né à Bergisch Gladbach (Allemagne) en 1943 , est un célèbre photographe de mode et de publicité , multi récompensé par de nombreux prix internationaux . Il est fasciné par la photographie dès son plus jeune âge. Il travaille comme apprenti dans un magasin d’appareils photo, travaillant à côté pour des journaux locaux, couvrant aussi bien les accidents de la route que les mariages, quand les photographes attitrés étaient indisponibles. foot de rue 1962En 1962 , Ommer reçoit le premier Deutscher Jugend Photo Preis (le Prix Photographique de la Jeunesse Allemande) à Photokina 1962 pour sa photographie d’enfants jouant au football . L’année suivante, il part pour Paris , à l’origine seulement un an juste afin d’apprendre le français ,  et commence à travailler comme photographe publicitaire . Ommer  ne quittera finalement jamais Paris où il habite donc depuis 1964 . En 1966 , il ouvre son propre studio de photographie, travaillant principalement dans la mode et la publicité pour des petits magazines féminins.

Il travaille depuis les années 1970 pour de grandes marques comme Charles Jourdan , Martini Osvaldo , Ungaro , Kodak ou Pirelli ayant eu l’honneur de se voir confier une édition du très exclusif calendrier de cette marque de pneu : un couronnement de carrière pour un photographe érotique . Mais il est surtout un infatigable voyageur qui multiplie les projets autour de ses deux sujets de prédilection , la beauté féminine et la famille, à travers le monde entier.

Il a publié de nombreux ouvrages et exposé sur tous les continents. Equipé d’une Landrover, une caméra Rolleiflex, un studio portable, un assistant, une multitude de cartes routières et autres guides, Ommer visite 130 pays dans les quatre ans qui suivent, interviewant et photographiant plus de 1000 familles. Taschen publie le catalogue intitulé « 1000 Familles » en 2000 après que les photographies soient dévoilées au public à Cologne, en Allemagne, en septembre à Photokina 2000. Il est collaborateur occasionnel du Studio Harcourt

CalendrierPirelli1984-UweOmmer pirelli 1982extraits du calendrier Pirelli 1984

Maurice PAULIN illustrateur ( 1900+1986)

emic-plexic-pubPublicité de presse , pleine par le célèbre illustrateur Maurice PAULIN ; elle est publiée en 1952 qui est la dernière année pour l’EMIC et première année pour la PLEXIC .                                                                                                                                                                                                                                                                                            Maurice Ferdinand Paul Paulin, né le 14 Septembre 1900 à Paris V° , mort à Boulogne-Billancourt le 25 Février 1986 est illustrateur, dessinateur et peintre .

Il est principalement connu pour avoir illustré la série de trente deux romans d’espionnages pour la jeunesse : Langelot .

Outre Langelot , on lui doit les illustrations des neuf albums des Six Compagnons : de 1971 avec Les Six Compagnons et la Princesse Noire jusqu’à 1975 et Les Six Compagnons Dans La Citadelle.

De 1966 à 1976 , il illustre vingt albums de la série Les Jolivet de Jerry West

Il réalise de superbes gouaches publicitaires pour le paquebot FRANCE

             Quelques publicités illustrées par Maurice PAULIN de 1939 à 1960                                                                                                                                                           Elève aux Beaux-Arts de Paris, il avait beaucoup pratiqué le dessin de mode avant guerre et fait de nombreuses incursions dans la publicité et dans l’édition . Cette publicité pour Jaz se situe en 1952 au plus fort de sa carrière de publicitaire , toutefois il semble que ce travail autour de la PLEXIC et de l’EMIC reste son unique intervention pour la marque au jaseur boréal  .

 

 

Seydou Keïta 1921+2001 célèbre photographe malien

Seydou-Keïta-Senza-titolo-1956-1957-Courtesy-CAAC-–-The-Pigozzi-Collectionphoto d’un jeune malien par Seydou Keïta , accoudé sur un poste TSF Ducretet-Thomson , lui même surmonté d’un OBLIC , tous deux en bakélite ; circa 1956/1957 .                                                                                                                                                                                                                                                                                                                      On lira , plus après , que les accessoires visibles étaient généralement fournis par le photographe , comme ce poste TSF qui permet à ce jeune dandy d’avoir une contenance presque naturelle et lui évite un inenvisageable bougé puisqu’on sait , que pour des raisons économiques , Keïta n’effectuait qu’une seule pose par sujet ! Cet OBLIC n’apparaîssant qu’une fois dans son oeuvre , à notre connaissance , on peut imaginer qu’il a été apporté par le modèle .

                     Alexandre Dumas , Gustave Doré , Courbet et Charles Garnier                                                                                                                                                                         Dès lors , comment ne pas effectuer le rapprochement avec les chaises – fumeuses  , voyeuses ou ponteuses – employées par les premiers photographes , comme Nadar , pour donner une contenance avantageuse à leurs sujets et surtout les empêcher de bouger à une période où les temps de poses pouvaient atteindre douze longues secondes Elles avaient également un autre usage , qui nous échappent complètement aujourd’hui , puisqu’elles étaient à l’époque d’indéniables marqueurs sociaux : avoir une fumeuse supposait que l’on disposait d’un fumoir , pièce dédiée qui ne se trouvait que dans les appartements bourgeois . Il en est de même pour une ponteuse qui servait à ponter/miser à une table de jeux . Le poste TSF de notre photographe malien , le réveil Jaz qui le surmonte étrangement et la montre bracelet bien en évidence sont autant de signes extérieurs de richesse et de civilisation qui ne devraient pas plus susciter l’ironie que les chaises à poser de nos grands hommes du XIX° siècle .

Seydou Keïta (vers 1921 à Bamako + Paris 2001) est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands photographes de la deuxième moitié du XXe siècle. La valorisation de
ses sujets, la maîtrise du cadrage et de la lumière, la modernité et l’inventivité de ses mises en scène lui ont valu un immense succès. Il prend sa retraite en 1977, après avoir été le photographe officiel d’un Mali devenu indépendant.
Son œuvre constitue un témoignage exceptionnel sur la société malienne de son époque.                                                                                                                                                                     Exposition_Photographie_Seidou_Keita_32Du 31 mars au 11 juillet 2016 , au Grand Palais à Paris , il fait l’objet d’une exposition rétrospective organisée par la Réunion des Musées Nationaux – Grand Palais avec l’aimable participation de la CAAC , Contemporary African Art Collection

Réalisés sur commande, les portraits de Seydou Keïta jouissent d’une grande
réputation dans l’Afrique de l’Ouest. La clientèle est nombreuse, à la fois attirée
par la qualité des photographies mais aussi par le sens esthétique de l’artiste.
On pose alors seul , en couple , en famille , en groupe ou entre amis . Seydou Keïta travaille principalement à lumière naturelle , dans sa cour.
SK1309004Cadrés en buste de trois-quart ou en pied , assis ou allongés , les modèles sont presque toujours positionnés par le photographe , qui cherche à donner d’eux la plus belle image. Il utilise plusieurs fonds à motifs et joue avec le graphisme des tissus portés par les femmes . Sa maîtrise de la lumière et du cadrage ramène à l’essentiel : une grâce, une élégance naturelle transparaît de ces images sans artifice. Cette simplicité est renforcée par l’utilisation du noir et blanc. Mais il faut surtout y voir une raison économique: dans les années 1950 et 1960, il est difficile de trouver des pellicules couleur au Mali .                . seydou keîta hommesA Bamako, métropole très animée, nombreux sont les jeunes hommes citadins, travaillant dans les bureaux, à vouloir se faire photographier avec des «vêtements élégants, à la mode» .Pour répondre à leur demande, Seydou Keïta possède dans son studio des «costumes européens », avec cravate , nœud-papillon , chapeau et  béret .

Le photographe met également à la disposition de ses modèles des accessoires: montres, stylos, gourmettes, poste de radio, téléphone, scooter… [Si bien que l’on retrouve plusieurs fois le poste TSF au diapason , caractéristique de la marque Ducretet -Thomson en l’occurrence un D736 de 1946 , ndlr ] Certains clients apportent leurs propres accessoires et plusieurs tenues différentes. L’œuvre de Keïta est le reflet d’une société malienne qui aspire à une certaine modernité, influencée par l’Occident,
tout en affichant son identité tandis que celle-ci évolue vers l’Indépendance (extrait du catalogue de l’Exposition ) andre-magnin-seydou-keita-et-jean-pigozzi_André Magnin , Seydou Keïta et Jean Pigozzi                                                                L’incroyable fonds photographique de Seydou Keïta, constitué de plus de 10.000 négatifs, a été découvert par André Magnin en 1992, lors de ses recherches menées pour compléter la plus grande collection d’art contemporain africain au monde celle de Jean Pigozzi entrepreneur et jet-setteur , milliardaire excentrique , mécène , héritier de la firme automobile Simca et « inventeur » du selfie .

selfies de Pigozzi avec Mel Brooks , Rod Stewart , Jerry Hall et Mick Jagger