Jaz a mené d’importantes campagnes de publicité dans la presse grand public mais aussi dans la presse spécialisée , réservée aux professionnelles de l’horlogerie , comme La Vie des Métiers édition horlogerie bijouterie , HBJO Horlogers Bijoutiers Joailliers et Orfèvres ou La France Horlogère avec , en général , la reprise de ses campagnes de publicité destinées à la clientèle particulière mais parfois avec des publicités spécifiques . Classement chronologique .
La France Horlogère 1° Octobre 1927 , 26° année , n°19 , publication professionnelle bi-mensuelle , pleine page 38 x 27 cm . Jaz n’évoque que ses réveils ronds alors qu’en 1927 , ARTIST , NORMAL et BUREAU étaient au catalogue .
Bulletin Fédéral , organe officiel des Chambres syndicales des horlogers bijoutiers joailliers et orfèvres , mensuel 21° année Mars 1929 , n°133 , page 38 . Encart publicitaire , demie page , format 20 x 13 cm ; Tout au long de l’année 1929 Jaz a réédité la même publicité dans ce bulletin officiel
Couverture de Jaz Actualités n°18 , Septembre 1958 . La une de ce journal de communication interne avec les horlogers affiliés Jaz comptabilisent de tous les manières possibles l’importance des campagnes de presse de la marque au jaseur boréal .
HBJO de France Avril 1968 . En 1967 , c’est une PREMIERE MONDIALE pour Jaz : le calibre CF , qui équipe ses premières horloges à dateur , est le premier mouvement au monde à pile indiquant heure , seconde , jour et date .
la Vie des Métiers Octobre 1969 23° année n°276 . En 1969 , c’est une autre Première Mondiale pour Jaz avec le GENDIC à calendrier automatique , premières pendulettes à transistor au monde à indiquer le jour et la date .
la Vie des Métiers Mars 1970 24° année n°281 . La page destinée au grand public est reproduite en avant première ; elle cible la période des communions pour laquelle Jaz avait l’habitude de cibler sa clientèle catholique , puisque l’usage était d’offir un cadeau aux communiants à cette occasion , comme le raconte Christophe GIRARD dans la défaillance des pudeurs .
La Vie des Métiers , n°305 , Mai 1972 , pages 10 et 11 . Le succès de Jaz , de l’aveu même de ses fondateurs , est en grande partie à mettre au crédit de ses campagnes publicitaires au cinéma avant guerre . Mais les années de Gaulle sont marquées par un essor sans précédent de la télévision , qui voit le nombre de postes augmenter de près d’un million par an . Mais surtout la publicité de marque est autorisée à la télévision française , à partir d’octobre 1968 , sur la première chaîne de l’Ortf et apparaît en 1971 sur la deuxième chaîne , sonnant à terme le glas des régies publicitaires cinématographiques dont cette double page est un des derniers témoignages . Elle est pourtant bien talentueuse , cette publicité de l’agence Lafon & Associés , avec cette pellicule en forme de ressort pour réveil mécanique .
La France Horlogère n°337 Novembre 1973 , pages 18 et 19 . Abandonnant le cinéma , Jaz se lance dans campagnes publicitaires Jaz télévisées faisant appel au très populaire marchand de sable de Bonne Nuit les Petits .
La France Horlogère n°332 Juin 1973 . L’horloge murale GRANDIC à transistor sert d’arrière plan aux petits réveils tel les CARDIC , DACRIC à mouvements mécaniques et un Jazistor à pile l’ANDRIC .
La France Horlogère n°341 Mars 1974 page 44 et 45 . Seule la partie de droite est spécifique à la presse horlogère , les quatre publicités de gauche axées sur les montres Jaz reproduisent des pages que l’on retrouve dans Jours de France , Paris Match , Télé 7 Jours et Sélection du Reader’s Digest . On notera en bas de page , les références du stand Jaz à la foire de Bâle , Salon Mondial de l’Horlogerie , nommé Baselworld de nos jours .
la France Horlogère n°378 Mai 1977 . Cette publicité ne cible que les interventions radiophoniques de Jaz . L’année précédente c’est par un média plus original , le Flexidisc , adressé directement aux horlogers affiliés qu’ ils étaient tenus informé de l’ampleur des campagnes publicitaires à la radio de leur fournisseur .
Une du numéro 380 de la France Horlogère de Juillet Août 1977 , couverture plastifiée . En 1976, Jaz investit 10 millions de francs dans la recherche des réveils électroniques, qui représentent alors 83 % de la production contre environ 60 % en 1972 ;
la France Horlogère Juin 1978 . Publicité pleine page en noir et blanc , ciblée sur le seul MARTIC .
La France Horlogère n° 387 page 49 Mars 1978 ; publicité en noir et blanc , ciblée sur le seul PRECIC .
la France Horlogère n°392 Sept 1978 . Ce ne sont pas moins de huit modèles différents de radio-réveils qui sont présentés : de haut en bas et de gauche à droite NATIC , FRECIC , MOFIC , LECIC , DELTIC , MUSIC , et deux variantes d’AUDIC . Etrangement , afin de faire volume , un MUSIC 2403-11 est ajouté dans cette publicité alors qu’il n’est plus en vente depuis deux ans !
la France Horlogère n°392 Sept 1978 . Sur ce superbe présentoir , ce ne sont que des réveils à quartz dont il est important de préciser qu’ils sont conçus et fabriqués en France à une période où le Japon domine ce qui est encore une nouveauté . Le quartz suscite une défiance certaine de la part d’une partie de la clientèle et surtout des horlogers qui tardent , pour certains , à s’adapter à cette nouvelle technologie venue d’ailleurs .
La France Horlogère 1981 . CERNIC , VILSIC , MULIC , cette dernière horloge murale est une exception dans la gamme Jaz en raison de ses aiguilles et chiffres lumineux ce qui n’avait jamais été le cas depuis les origines de la marque . Etrangement le nom de l’éphémère ARDIC à cadran blanc a été oublié .
HBJO de FRANCE n°1 Sept Oct 1981 ; En 1981, un accord est signé entre Hattori, le fabricant de SEIKO et MATRA , nouveau propriétaire de Jaz . Une des conséquences résultant de cet accord est l’abandon par Jaz d’une partie de la fabrication des calibres mécaniques pour ses réveils et pendules à quartz au profit de mouvements japonais dont cette publicité fait la promotion car il fallait convaincre les horlogers affiliés Jaz souvent réticents face à l’invasion du Quartz .
HBJO de France n°3 Janvier Février 1982 ; FUSIC , VALIC , TIGIC et PARIC .
HBJO de France n°7 Sept Oct 1982 ; revue professionnelle oblige on notera en bas de page les références du stand Jaz au 74° salon biannuel BIJORHCA . L’année suivante , en 1983, malgré un contexte économique de plus en plus difficile en France, Jaz devient la première marque française d’horlogerie aux États-Unis avec plus de 200 000 montres et 100 000 réveils et pendules vendus . Apparaît alors le slogan Jaz le bon temps que nous avons repris pour nommer notre site
HBJO n°5 Avril Mai 1982 double page . L’allusion au célèbre western de 1952 avec Gary Cooper et Grace Kelly est évident ; à noter que Le Train Sifflera Trois Fois est certainement le film où les horloges ont le plus d’importance . Elles sont de plus en plus grosses à l’image et de plus en plus souvent montrées au fur et à mesure que la menace se rapproche. L’action se déroule approximativement en temps réel , comme l’illustrent les plans récurrents montrant le cadran de l’horloge du bureau du shérif . Est cette abondance d’horloges qui a guidé Jaz dans ce choix ? Ou la sortie , l’année précédente en 1981 , d’Outland reprise version S.F. spatiale avec Sean Connery de ce western mythique ? Certainement pas ! En revanche , lorsque paraît cette publicité le film Le Facteur sonne toujours deux fois avec Nicholson et Jessica Lange , gros succès de 1981 , est encore dans tous les esprits .
La France Horlogère n° 437 , novembre 1982 , pages 24 et 25 . Plus aucunes allusions aux médias radiophoniques , ni au cinéma : dorénavant c’est sur la télévision et la presse que Jaz axe ses campagnes publicitaires
Cette page , destinée aux horlogers affiliés en 1990 , donne une idée de l’effort consenti envers la publicité dans la presse par JAZ .
Catégorie : 1958
Les GAILLARD une dynastie d’horlogers bijoutiers
Le passage Choiseul , avec ses 190 mètres de long et ses 3,9 mètres de large , est le plus long de Paris . Edifié en 1825/27 , il était dans un tel état de décrépitude en 1936 que Louis – Ferdinand Céline , qui y vécut son enfance , l’immortalise sous le nom de Passage des Bérésinas dans Mort à crédit . Heureusement une restauration importante et réussie du Passage Choiseul a eu lieu de 2013 à 2017 . Meilleure allure , meilleure fréquentation , meilleure visibilité à l’extérieur , superbe luminosité à l’intérieur , sont autant d’atouts qui marquent la renaissance du Passage Choiseul , lequel abrite au numéro 57 la bijouterie horlogerie Choiseul . Bel écrin pour abriter la dernière adresse d’une dynastie d’horlogers : sur quatre générations : les GAILLARD dont les cousins LECLOU étaient également horlogers .
encart publicitaire des années 20
Marcel GAILLARD 1911 médaillé de l’Ecole d’horlogerie de Cluses promotion 1897/1900 Boutique de la première génération , sise 95 ( actuel 21) rue de La Chapelle dans le XVIII°à Paris , avec appartement à l’étage . La conformation de ses vitrines est typique de son époque : lettres bombées en émail collées à l’extérieur sur les vitres , pas de publicités mais un maximum d’objets présentés , au point de ne plus voir l’intérieur du magasin ; dans la vitrine de gauche en haut : les médailles et bijoux ; en bas : les montres à gousset ; dans la vitrine de droite : les réveils à cloche et pendules de cheminée . Pas de Jaz puisque la firme est fondée en 1921 , donc postérieurement .
Boutique à la Médaille d’Argent en 1940 , 95 rue de la Chapelle . Vitrine de droite on devine malgré le reflet une pancarte Jaz derrière la vitre et à l’extérieur une plaque émaillée Jaz première génération – tout à gauche – répond à une plaque Oméga tout à droite
intérieur de la boutique en 1947 : on notera la présence d’un éphéméride mural Jaz , hélas , un peu caché par le thermomètre -baromètre en marbre .
Louis GAILLARD 1950 diplômé Ecole de Cluses promotion 1924/1927 Les années 50 marque l’apogée de Jaz , comme en témoignent les nombreuses publicités qui ornent la boutique de la deuxième génération des GAILLARD . En 1945 , la rue de la Chapelle fut scindée en deux , sa partie sud prenant le nom rue Marx Dormoy : la numérotation s’en trouva modifiée et la boutique qui était au 95 se voit attribuée le numéro 21 que l’on devine derrière la première vitre tout en haut ; en revanche le voisin a gardé le numéro 95 en façade .
En haut à gauche : une plaque émaillée si délavée que ses inscriptions sont à peine visibles : elle prouve toutefois une affiliation à Jaz qui remonte au moins aux années 35/37 . En haut à droite trône au contraire , entre deux carillons Vedette , la toute récente enseigne lumineuse de 44 cm de diamètre qui arbore le jaseur boréal de René RAVO devenu pendant la guerre le logo de Jaz . Très courante à l’époque , puisque Jaz ne produisait pas ce type d’horloges qui connaissaient un grand succès à l’époque , la proximité avec les carillons Vedette s’explique aisément par l’accord conclu entre Jaz et Vedette en 1949 . En revanche les six belles plaques qui ornent les bas de caisse ont été fabriquées sur mesures pour cette boutique qui est , à notre connaissance , celle qui affiche le plus de publicités pour Jaz .
La boutique au 21 rue de la Chapelle en 1954 et ses magnifiques panneaux Jaz
en 1957 la diversification s’étend au briquet Flaminaire
Cette carte publicitaire postérieure montre que , si la plaque émaillée Jaz est toujours présente , les six panneaux de bas de caisse ont été remplacés par d’opportunes vitrines permettant de présenter plus de produits en vente . On notera l’amusant texte conçu par Louis Gaillard , à la première personne , à propos de sa pendule électrique qui « donnait » l’heure au quartier , ce qui n’est pas exagéré . Effectivement la boutique se trouvant au point culminant de la très longue rue de la Chapelle , cette horloge pouvait être vue depuis l’avenue Max Dormoy ; subsiste d’ailleurs , en place actuellement , un panneau lumineux Citizen qui permet de s’en rendre compte . En général ce sont les beffrois des mairies , des hôpitaux ou les clochers des églises qui rythment les heures d’un quartier , or de l’autre côté de la rue , presque en face l’établissement des GAILLARD , se trouve la Basilique Sainte Jeanne d’Arc qui aurait dû tenir ce rôle sauf qu’elle restera inachevée de 1930 à 1964 et que son absence de clocher traditionnel et d’horloge laissait place « à la médaille d’argent » pour assurer ce service .
Le nom de la boutique est extrêmement bien choisi puisqu’il semble faire allusion à l’activité de bijoutiers qui vendaient beaucoup de médailles en or et argent , souvent religieuses , mais les initiés savaient qu’il s’agissait de la médaille d’argent obtenue en fin de cycle d’études à Cluses par Marcel puis Louis Gaillard qui , par extraordinaire , ont été successivement deuxièmes de promotion de cette école à la réputation internationale .
Monsieur Gaillard devant sa boutique en 1968 et sa petite famille à la fenêtre à l’étage

Olivier (à gauche) et son père Jean Claude GAILLARD diplômé de l’ENHC – Ecole Nationale Horlogère de Cluses , promotion 1952/1956 – dans sa boutique atelier du passage de Choiseul . Rares sont les familles d’horlogers qui ont survécu à l’invasion dévastatrice du quartz nippon , aussi ce type de magasin fait notre bonheur . On n’est pas reçu par de simples changeurs de piles – même s’ils assurent ce service évidemment- mais de vrais horlogers qui peuvent légitimement exposer les superbes outils des générations précédentes et vendre pendulettes d’officier , goussets , etc . Leur sellier maroquinier pourra réaliser un bracelet de montre entièrement sur mesure et selon votre choix le plus particulier . Spécialisés dans la réparation de montres mécaniques, anciennes ou récentes quelque soit leur marque , ainsi que de pendules , ils sont également distributeurs de nombreuses marques suisses , allemandes ou françaises telles que Junghans , Junkers , Zeppelin , Claude Bernard ,Timberland , etc . Nous adressons nos remerciements les plus chaleureux à Olivier et au regretté Jean-Claude Gaillard ( + 2018) qui ont bien voulu nous confier les documents ci-dessus et pris le temps de nous guider comme ils le feront pour achats et réparations dans leur boutique .
Bijouterie Horlogerie CHOISEUL 57 passage Choiseul 75002 Paris 01.42.96.07.50 site de la bijouterie http://www.bijouteriechoiseul.com/
du lundi au vendredi de 10H30 à 18h contact@bijouteriechoiseul.com
Pierre Marly 45 ans au service de Jaz
Pierre Marly , né à Paris le 25 mai 1921. Il entre en 1936 , à 15 ans comme apprenti à la CIMH , Compagnie Industrielle de Mécanique Horlogère première raison sociale de Jaz , à Puteaux et obtint son certificat d’horloger en 1941 . Requisitionné en 1942 par le STO , Service du Travail Obligatoire , il est enrôlé dans une usine d’optique allemande dont il est libéré par l’armée russe en 1945 .
De retour en France il est réintégré à la CIMH devenue officiellement Jaz S.A. mais comme chef d’équipe . La direction parisienne lui demande, le 1er janvier 1962 , de rejoindre l’usine Jaz de Wintzenheim acquise en 1954 . Il s’installe dans cette petite ville près de Colmar où il fait souche . Devenu chef d’atelier, il prend sa retraite en 1981 après 45 ans au service de Jaz .
Pierre Marly a consacré ses loisirs à l’athlétisme à un haut niveau et c’est bien logiquement que l’ancien horloger a été chronométreur national lors de grandes compétitions sportives .
M. Henry KLOPFER usine de Wintzenheim de 1952 à 1980
Grâce à l’historien Guy FRANK , nous avons eu l’honneur de rencontrer Monsieur Henry KLOPFER , le 24 Août 2017 , dans sa grande et belle maison des faubourgs de Wintzenheim au pied du château du Hohlandsbourg . Il nous a cordialement ouvert les portes de son foyer , de ses albums photos et de son infaillible mémoire . Notre correspondant local et collectionneur de Jaz , Monsieur Mariano Macor , le rencontre depuis régulièrement pour recueillir son témoignage capital pour l’histoire de Jaz .
Le hasard a voulu que DNA , les Dernières Nouvelles d’Alsace , consacre une pleine page à l’usine alsacienne de Jaz , trois jours avant notre entrevue ; Texte de l’article : Henri Klopfer, 83 ans, après sa formation au collège technique a été embauché en 1952 à l’usine de la SAP à Colmar : « J’ai débuté comme simple ouvrier fraiseur à l’usine rue de la Houblonnière, puis comme régleur sur machine, jusqu’à mon départ en 1955 pour l’armée ; démobilisé fin 1957, je suis retourné chez Jaz, où ils m’ont intégré au service développement des nouveaux produits, d’abord comme dessinateur, puis j’ai assumé la charge de rapatrier certaines productions d’une autre usine ; suite à des formations internes et des cours du soir au conservatoire des arts et métiers, j’ai réussi à gravir les échelons jusqu’au diplôme d’ingénieur ; je suis parti en 1981, quand le déclin de l’usine était inéluctable ».
Petite anecdote, en mars 1976, Henri Klopfer avait fait visiter l’usine à M. Maigrat, collaborateur de Lionel Stoleru, nouveau secrétaire d’État, chargé des problèmes des travailleurs manuels. Il était accompagné de Jean-Pierre Raffarin, attaché parlementaire. Nous vous recommandons la lecture du témoignage de M. André Voirin qui complètera admirablement celui de Monsieur KLOPFER . Nous avons fait le choix de rédiger et illustrer d’images les trois heures d’enregistrements avec M. KLOPFER pour les rendre plus lisibles mais de conserver les passages de sa biographique personnelle , même si Jaz n’y est pas directement mêlé , puisqu’une grande partie de sa vie , 27 ans , a été consacré à cette marque : je suis entré chez Jaz le 22 janvier 1952 …. c’est ainsi que Monsieur Klopfer commence son récit alors que nous arrivons chez lui à l’improviste et qu’il ne s’appuye sur aucunes notes écrites . Ce détail nous donne immédiatement une idée de la qualité et de la précision du témoignage qu’il va nous fournir et que nous vous livrons , hélas sans son accent alsacien si typique . Né en 1934 , fils d’un petit viticulteur sans argent ( …) à .. petit village . diplômé de ….18 ans
Un ami de mes parents , Fernand Maurer , ancien chauffeur du Maréchal de Lattre de Tassigny qui reçoit des obséques nationales en cette année 1952 , était l’homme de confiance de M.ROBLIN le dirigeant de CARAT … une entreprise d’horlogerie suisse ( article en construction , à suivre bientôt )
Les vignes du seigneur de Jean Boyer 1958
Comédie , remarquablement interprétrée par Fernandel , Pierre Dux et Simone Valère , dont l’intrigue est la volonté un peu ridicule d’accession des uns à la bourgeoisie et des autres à la noblesse d’après l’œuvre éponyme de Robert de Flers et Francis de Croisset . Belle ironie de la part des auteurs lorsque l’on sait que Francis de Croisset , issu d’une famille juive allemande , était né Edgard Franz Wiener . Son ami le journaliste Maurice de Waleffe (1874-1946) témoigne que , dès son arrivée à Paris , en 1897, il projetait , pour mieux s’intégrer à la société parisienne , de demander sa naturalisation , de changer de nom et de se faire baptiser . En fait , par son changement de nom , il parvient même à une noblesse d’apparence alors que son comparse dans l’écriture de cette pièce est né Marie Joseph Louis Camille Robert de La Motte Ango de Flers , marquis de La Motte-Lézeau , comte de Flers dit « marquis de Flers » . Alliance de la carpe et du lapin pour une comédie à succès maintes fois reprise au cinéma et au théatre



Les différentes scènes nous emmènent autour du bureau du Comte interprété par Pierre DUX , sur lequel trône cette incroyable pendulette Longchamp , en forme d’étrier , fabriquée par Jaz . Consultez notre article consacré à la collaboration entre Jaz et Longchamp .
Calibre R et dérivés 1952 à 1960
Le calibre R est un mouvement électrique sur secteur , en 110 ou 220 volts , apparu commercialement en 1952 , équipant essentiellement des pendules murales et une pendulette à poser , la SECTIC . Son apparition induit la création de la gamme Jaz Electric .


Le calibre R fait ses débuts commerciaux avec les pendules murales VIRIC et CHAMPIC en 1952 puis la RUMIC et la pendulette SECTIC en 1953.
1954: RAMPIC, SOLIC, SPHERIC et ZODIC
1956: DIFFIC
1957: MARPIC
1958: LIMIC
1959: apparition du calibre AL à pile qui va « ringardiser » les calibres sur secteur
1960: TRALIC et ROMBIC alors qu’apparaissent les premiers calibres à transistors.
Le calibre R est abandonné en 1962.
Lancement d’un calibre 2R grâce à la tige métallique ( si l’indication du voltage a disparu du capot extérieur , vous le retrouverez inscrit à la peinture rouge sur le moteur lui même : 220 volts en l’espèce)
les inscriptions rouges 220 1 et 52 donnent donc le voltage 220 volts , la référence du calibre 1R et la date 1952.
Une de la Jazette de Décembre 1959 ( extrait) Conçu en fait en 1932 , le calibre R est donc le premier mécanisme électrique commercialisé par JAZ , seulement vingt ans plus tard , qui n’est pas pionnier en la matière . En 1840 l’horloger écossais Alexander Bain réalise la première horloge électrique . L’énergie est fournie par une pile qui alimente un électro-aimant lequel fait osciller un pendule. Il imagine également qu’une horloge centrale pourrait envoyer des signaux électriques pour synchroniser de nombreuses autres horloges. Cette idée sera mise en application par Louis Breguet en 1856 qui installe à Lyon un système pouvant faire fonctionner 76 cadrans logés dans les lanternes de l’éclairage public reliés entre eux par un réseau de fils électriques . L’horloge mère, alimentée par une pile électrique, est connectée à un régulateur qui envoie un courant inversé à chaque minute dans le conducteur pour assurer à tous les cadrans d’afficher la même heure . Cela reste bien anecdotique jusqu’à l’extension des réseaux électriques au début du XX° siècle avec , toutefois , ce problème récurrent et rédhibitoire de régulation incertaine . Les premières horloges électriques pratiques sont réalisés en 1918 par Henry Ellis Warren un inventeur américain sous la marque Warren Telechron Clocks . Elles fonctionnent avec un moteur synchrone asservi à la fréquence stabilisée du réseau électrique alternatif . Il était parvenu à convaincre les fournisseurs américains d’électricité d’offrir la distribution d’un courant correctement régulé comme un service supplémentaire après que la faible , mais constante, consommation des horloges soit devenue quantifiable électriquement et donc financièrement .
Le faible investissement requis pour assurer une grande stabilité était largement compensé par la consommation supplémentaire engendrée par la multiplication des horloges : il fallait y penser et cela permet à Telechron puis General Electric d’envahir le marché américain d’avant guerre avec des pendules et horloges sur secteur . 
Catalogue VEDETTE 1935-1936 page 14 et 15 De ce côté de l’atlantique , personne n’a cherché à convaincre L’Union d’Electricité , L’Energie Industrielle ou l’un des nombreux autres précurseurs d’EDF qui est créé en 1946 ( dans la Jazette de Décembre 1959 , citée plus haut Jaz commet un petit anachronisme )
En revanche VEDETTE avait trouvé un solution ingénieuse en électrifiant des mouvements mécaniques : un petit moteur électrique remontait le ressort d’un mouvement classique , résolvant ainsi plusieurs problèmes inhérents aux mouvements électriques . Effectivement , en général , les horlogers étaient plutôt rétifs envers cette technologie qu’ils ne connaissaient pas , la consommation devenait réellement négligeable et la régularité du courant n’avait plus d’importance , toutefois cette solution astucieuse restera sans lendemain .( voir notre article sur la saga Vedette )
Avant guerre en Europe , les horloges électriques sont le domaine , sans conteste , de Léon HATO connu par la licence ATO . ( consultez notre grand article sur ATO) Elles étaient pour la plupart alimentées par pile , esquivant le souci de la régularité du courant , mais toujours noblement habillées , parfois même par Lalique , elles n’étaient pas à la portée de tout le monde . En 1958 , Jaz lance son propre mouvement électrique à pile avec le calibre AL à remontage électro-aimanté à bascule et balancier circulaire . Celui- ci présente l’inconvénient d’être bruyant : consultez notre grand article sur le calibre AL . Toutefois c’est l’obtention de l’exclusivité de la licence ATO pour la France , la même année 1958 qui va permettre à Jaz de devenir le leader européen de l’horlogerie électrique par une diffusion à la portée de toutes les bourses avec 245 Jaz dotés de calibres sous licence ATO de 1959 à 1977


Calibre G 1934 à 1959
Calibre G ou 1G : Mouvement mécanique à clef amovible , format 6 x 8 cm. Mouvement d’une autonomie de 8 jours sans fonction réveil , platines pleines ( non-ajourées) , hauteur sur platines : 23,5 mm , pont de barillet , arrêtage à croix de Malte , pignons à fuseaux , porte échappement Roskof indépendant à trois pierres , balancier à pivots , spiral auto-compensateurs ( 14.400 oscillations /heure) . Quatre variantes existantes : Calibre G ou 1G : il dote douze horloges murales SARRIC , BOISIC , SOFIC , BERTIC , SEVRIC , SORIC , VISIC , MASSIC , TERRIC , MASSIC , FROMIC , PRINTIC et une horloge à poser POSIC Calibre 3G identique à 1G mais avec voyant indicateur d’armage et remontage démultiplié , pour emboîtage moulé qui équipe trois murales APPLIC 1934 , APPLIC 1945 , QUADRIC et trois horloges à poser CADIC , FANTIC , HOTIC Calibre 4G identique à 3G mais pour emboîtage métallique pour deux murales en métal LENTIC , VISIC Calibre 5G identique à 1G mais avec porte -échappements à 6 pierres ( à partir du 1° mars 1951 c’est lui qui est monté dans les horloges murales Jaz soit 21 au total ) VISIC après 1951 , NEPTIC , PRINTIC après 1951 , SPIRIC , BRETIC , FORMIC , RHONIC , MURIC , Nafra-Don pub , GRANIC , Le Progrès Pub , Cognac Pub , ZODIC , CUISIC , MITRIC , CAMPIC , LUMIC , LIVIC , REXIC , DELFIC , LIGNIC . Ce calibre ne possède plus le témoin de charge des 3G et 4G .
cadran de CADIC Particularité des calibres 3G et 4G : la petite fenêtre de témoin de réserve de charge ou voyant indicateur d’armage au milieu du 2 de XII heures : lorsque le triangle est rouge il faut remonter le mécanisme . Le 8 au dessus de l’axe central rappelle l’autonomie de 8 jours du calibre G qui n’a pas de fonction réveil .
Les calibres G ne sont pas toujours datés mais lorsque c’est le cas , ce sont les deux derniers chiffres qui indiquent la date , en l’occurrence 37 pour 1937 .
La particularité des horloges en céramique Jaz , dotées du calibre G , est l’absence totale de vis de fixation dans le cadran grâce à un système exclusif de maintien par un œillet autour de l’orifice d’entrée de la clé . La concurrence affichait au moins deux , trois voire quatre têtes de vis pour le moins voyantes et disgracieuses sur ses cadrans . Le calibre AG , qui succède à partir de 1956 au calibre G , ne présente plus cet avantage et nécessite deux vis de fixation en facade .
pages extraites LE GUIDE JAZ fournitures pour réveils et pendulettes circa 1953 à 1958
Jaz médaille d’or à l’Exposition Universelle et Internationale de Bruxelles 1958
Presqu’un an après la clôture de L’Exposition Universelle de Bruxelles 1958 , JAZ s’offrait encore la Une du mensuel TECHNICA pour rappeler que la marque au jaseur boréal avait obtenu la médaille d’Or à cette occasion . Cette revue était l’organe officiel , bilingue français /flamand , du comité National Belge de la Bijouterie , Horlogerie , Joaillerie ,Orfèvrerie , etc .
Devenu le symbole de Bruxelles , l’Atomium est le vestige mondialement connu de l’Exposition Universelle de 1958 et Internationale de Bruxelles qui se tient du 17 avril au 19 octobre 1958 sur le plateau du Heysel et attire près de 42 millions de visiteurs. Initialement prévue pour l’année 1955 et reportée en raison de la Guerre de Corée et des tensions internationales , l’exposition est inaugurée , à l’issue de trois ans de travaux . Elle bouleverse totalement Bruxelles dont les boulevards sont transformés en autoroutes urbaines .
Si en 1937 , les pavillons nazi et soviétique – qui inspirèrent sans doute esthétiquement le FONIC – se toisaient orgueilleusement à l’Exposition Universelle de Paris , en 1958 à Bruxelles – guerre froide oblige – se sont évidemment les pavillons américain et soviétique qui se jaugent . Celui des USA fait la taille du Colisée et celui de l’URSS présente , dans ses 150 mètres de long , les modèles des spoutniks , des machines-outils , des modèles ultra-modernes de voitures de tourisme , un bateau rapide à ailes sous-marines , une inévitable statue de Lénine …
…des modèles d’avions commerciaux , notamment le U-104 et le TU-114 connus dans le monde entier , le modèle du « Lénine» premier brise-glace atomique du monde , un synchrophasotron de 10 milliards d’électronvolts , une turbo-foreuse et une électro-foreuse en fonctionnement sur le terrain devant le pavillon . Néanmoins la Belgique a réservé à la France le régime de la nation la plus favorisée.
L’audacieux pavillon français de l’architecte Guillaume GILLET prix de Rome 1946
D’un hectare de surface il reposait sur un seul pilier Notre pays a pu disposer dans l’Exposition d’une superficie de 25 000 mètres carrés équivalente à celles des Etats-Unis d’Amérique et de l’URSS . Le thème général de l’Exposition était Bilan pour un Monde plus Humain , nous convenait évidemment fort bien . Si les Expositions Universelles ne sont pas des foires commerciales et que rien ne s’y vend , elles ne sont pas exemptes de publicité loin de là .
L’extraordinaire pavillon Philips par Le Corbusier en est une superbe démonstration mais on trouvait également d’immenses pavillons pour Eternit , Hachette , IBM , Kodak , les chocolats belges Côte d’Or ou Jacques et …
…déjà l’incontournable Coca-Cola .
Le pavillon français vantait les records de la SNCF , la beauté de la DS , l’expansion d’Air France et tous les fleurons de l’industrie et du commerce français étaient représentés comme Jaz , évidemment .
Médaille de bronze Exposition Universelle 1958 par Rau
Au cours des huit mois de l’Exposition , ce sont au total 57 jurys qui distribueront 3 961 prix , dont 1 003 à des exposants belges , selon des règles très précises et strictes
JAZ n’était pas la seule marque à se valoriser par sa Médaille d’Or à Bruxelles ; FEUDOR ajoutait même un petit atomium pour rappel .
En novembre 1959 en pleine page 614 de cette même revue , JAZ s’offre un rappel pour les professionnels belges .
…et les montres HERMA , à la page 416 , célèbrent leur propre médaille d’or . Prenez le temps de voir ce film en couleurs pour vous plonger dans l’ambiance de l’Expo et admirer la pavillon français à la fin des 9 minutes .
Jean CHESNOT artiste
Jean CHESNOT peintre et dessinateur de l’Ecole Française, né à Dinard . Essentiellement connu comme dessinateur de timbres postes et d’enveloppes Premier Jour , il reçoit en 1977 le Grand Prix de l’Art Philatélique pour le dessin de son timbre « L’abbaye de Fontenay ». Mais son œuvre picturale cotée va bien au delà des commandes alimentaires pour des publicités et des timbres .
Il est également connu pour ses dessins d’audience .
Huile sur toile par Jean CHESNOT circa 1970 En 2012 , La Comédie Française acquiert six aquarelles de Jean CHESNOT représentant les coulisses de la Comédie-Française . Pour Jaz , il réalise de nombreux dessins publicitaires : Jaune PERNOD ; l’heure en plein air ; etc …
publicité Paris Match 31 x 23,5 cm
publicité estivale ; Paris Match 1958 , 35 x 14 cm
version condensée de la précédente uniquement axée sur le BARDIC
Publicité presse , 27 x 13 cm , publiée dans Bonnes Soirées , magazine hebdomadaire féminin belge francophone , probablement dans son édition française puisque les prix sont en francs français .
1959 BARDIC
publicité presse 18,5 x 13 cm ; Reader’s Digest 1959

Format 35 x 14 cm . Un même dessin pouvait être réemployé plusieurs fois .
Dans cet article nous avons reproduit principalement les publicités portant sa signature mais il existe , à la même période , bien d’autres dessins qui sont d’évidence de sa main sans porter son nom .
Paul NICOLAS 1901 +1970 Vice Président de Jaz S.A
PAUL NICOLAS photo par son fils Hervé STOULS- NICOLAS
Ce résumé de la biographie de Paul NICOLAS fait comprendre que , s’il n’appartient pas du tout au monde de l’horlogerie , c’est un grand communiquant et un immense publicitaire qui va diriger Jaz pendant 30 ans à la fois industriel , éditeur , journaliste , professeur et économiste . Sa revue VENDRE traita du marketing avant que le mot ne fût inventé , il est un pionnier de la recherche appliquée aux progrès de la publicité . En consultant la liste des 33 publicitaires célèbres , on constate vite qu’il est , avec Decaux , le seul à être passer de la théorie à la réalité , de la publicité à l’industrie .
***************CHRONOLOGIE BIOGRAPHIQUE*****************
1913/1918 En tant que boursier , il fait de brillantes études secondaires au collège de Château-Gontier et autres établissements , au gré des affectations de son père gendarme . Se destinant à l’enseignement du grec et du latin , il prépare une licence de lettres . Si bientôt la publicité l’arrache à la Sorbonne , il n’en garde pas moins une plume remarquable.
1926 il fait ses débuts dans la publicité à l’agence ELVINGER comme Pal SARKOZY quelques années plus tard .
1927 voit son entrée à l’agence DAMOUR comme chef de publicité
1929 Etienne et Léon DAMOUR lui confient la rédaction en chef de la revue VENDRE 1930 il fonde avec Edmond JEANDET , directeur des biscuits BRUN , la DCF , association amicale des Directeurs Commerciaux de France.
1931 à la mort d’Etienne DAMOUR , il devient administrateur de la SAPC , société éditrice de VENDRE.
1932 création du brevet professionnel publicitaire ; à l’école technique de publicité , la direction des travaux est confiée à Paul NICOLAS .
1933 Parution du premier Marché Français 1936 Paul NICOLAS est nommé Conseiller du Commerce Extérieur de la France . Depuis le début du 20ème siècle, les CCEF sont des industriels , négociants , etc , qui mettent bénévolement leur expérience au service de la présence économique française dans le monde . 1939 il entre chez Jaz comme directeur des ventes ; il exerce alors de nombreuses fonctions d’administrateur notamment au Bureau Français pour l’étude de la distribution près la Chambre de Commerce Internationale ; à la Chambre Syndicale de commerce International ; à la Confédération des Travailleurs intellectuels , à l’Office de Contrôle des annonces ( premier organisme d’auto régulation de la publicité) , à l’Office de Justification des Tirages (association professionnelle française dont le rôle est de certifier la diffusion, la distribution et le dénombrement des journaux et de tout autre support de publicité ) , au Syndicat de la Presse , à l’Institut d’Etudes de l’Opinion Publique actuel IFOP , premier institut de sondages français 1940 pudiquement Brandt lui donne la Direction Commerciale de Jaz « par intérim », ne sachant ou ne voulant entériner le départ forcé de BENEL de confession israélite . Mais quelques mois plus tard , la situation ne s’améliorant pas pour les juifs – par un horrible et tragique euphémisme – il est confirmé à ce poste
1942 il envoie une lettre portant sa fameuse signature et la première Jazette , organe de communication interne , aux horlogers affiliés Jaz . Elle sera présenté plus tard comme une publication clandestine ce qui est un peu exagéré pour avoir échappé au contrôle du COIACL . Si les journalistes et diffuseurs des quelques journaux clandestins arrivant à être publiés et distribués sous le manteau risquaient leur vie , il fallait tout de même que le propos soit polémique ce qui n’était pas le cas des messages de Paul NICOLAS .
1945 il est nommé président de la revue VENDRE où il paraphe éditoriaux et articles de cette même signature .
1947 Paul NICOLAS est nommé président d’ETMAR et devient Directeur Général de Jaz
Le réseau professionnel de la famille Brandt en 1939 1948 après le décès de Louis-Gustave BRANDT il est nommé administrateur de la Maison Brandt Frères ( Montres Oméga , Tissot , caméras Beaulieu , etc )
1949 il devient président du Conseil d’administration de Brandt Frères 1950 il effectue un séjour de 35 jours aux USA pour étudier les méthodes de ventes et de production dans le cadre de la mission DISTRIBUTION du Plan Marshall
1955 il fonde l’ELITE institut national d’études commerciales et professionnelles des Horlogers Bijoutiers Joailliers
1955 Mars premier numéro de Jaz Actualités qui remplace la Jazette des Horlogers , organe de communication interne . Paul Nicolas signe de petits éditoriaux et fait la liste des nombreuses campagnes de publicité de Jaz , indiquant les journaux , leurs tirages , les passages à la Radio ou à la télévision
1959 il crée la société Le mouvement de Paris dont il assure la présidence 1961 il est élu membre de l’Académie des Sciences Commerciales qu’il présidera jusqu’en 1964
1964 il fonde l’Institut Proscop 1970 il meurt à Paris le 27 Novembre.
************ PAUL NICOLAS EN PHOTOS ET CITATIONS ********
Cette photo historique a été prise en 1947 , quelques jours avant la mort de Louis-Gustave BRANDT l’un des fondateurs de Jaz . Paul NICOLAS se distingue immédiatement par cette taille imposante qui est mise en avant dans tous les témoignages que nous avons recueillis le concernant . On notera que la photo a été prise par un des plus grands photographes français Willy RONIS , peut être en tant que membre de l‘agence Rapho. A la fois juif et militant communiste , RONIS n’aurait pas accepté de travailler pour Jaz quelques mois après la Libération si cette entreprise avait eu un comportement suspect pendant l’occupation ( nous y reviendrons bientôt dans le dossier en cours de rédaction Jaz pendant la guerre) . C’est pourtant probablement l’ordonnance allemande plaçant sous séquestre les entreprises et biens appartenant aux Juifs absents ou arrêtés, dite ordonnance d’Aryanisation du 18 octobre 1940 , qui amène BRANDT à nommer Paul NICOLAS à la place d’Ivan BENEL , cofondateur de Jaz de confession israélite parti se réfugier en zone libre . Par chance , BENEL échappera à l’occupant et décédera en 1970 , la même année que Paul NICOLAS , mais sans avoir repris sa place au sein de la CIMH .
Paul NICOLAS n’est ni un des fondateurs de Jaz , ni un horloger ayant apporté des brevets innovants , ni un des actionnaires de la marque , et pourtant , il est sans aucun doute une des figures marquantes de la marque au jaseur boréal . C’est lui qui fait ajouter cet oiseau au logo de la marque pendant la guerre pour calmer les velléités anti américaines des allemands qui trouvaient que décidément Jaz sentait trop la Nouvelle Orléans et le Jazz .
Ces extraits mettent en avant ses principaux combats
Ne distribuer les Jaz que chez des horlogers affiliés opposant des refus de vente aux centrales d’achats , grands magasins , coopératives , etc
Combats contre plusieurs gouvernements pour le maintien de la vente à prix imposés par le fabricant , cinq procès perdus , une jurisprudence portant son nom l’arrêt NICOLAS pour que partout en France Métropolitaine , les réveils et pendules soient vendus au même prix . La valorisation du métier d’horloger qu’il incitait à réparer et entretenir lui même les mouvements d’horlogerie , à se former aux nouveaux mouvements électriques .
On le reconnait aisément à sa stature imposante derrière la chaine de production pour fêter le dix millionième Jaz en 1943 ; Mais il aura aussi à gérer pendant la guerre les pénuries d’électricité , de chauffage , de matières premières , les restrictions de l’occupant ; l’expropriation de l’usine de Nanterre ; la crise de Suez et sa pénurie en laiton ; l’absorption de CARAT et de son usine de Colmar ; l’acquisition de JAPY ; l’installation à Wintzenheim ; dans les années 60 les mouvements sociaux , l’extension de la TVA au commerce de détail , la concurrence des bureaux de tabac dans la vente d’horlogerie courante , l’ouverture au Marché Commun avec un des premiers joint-venture de la nouvelle Europe signé avec l’allemand Peter Uhren
En bon publicitaire , Paul NICOLAS accepte de se mettre en scène pour Burroughs , en 1964 , sans omettre de vanter les succès de Jaz .
Paul NICOLAS , à droite , est encore plus imposant de profil que son mètre 85 de face !
1966 Marcel BLEUSTEIN -BLANCHET ( 1) le plus célèbre publicitaire français , fondateur de Publicis , aujourd’hui troisième groupe mondial de publicité , et père de Madame Elisabeth BADINTER . En (2) à droite Paul NICOLAS
Paul NICOLAS faisant un discours dans la cour de l’Usine de Wintzenheim , courtoisie de Monsieur Henry KOPFLER
En Janvier 1972 paraît le dernier numéro de VENDRE ruiné par l’apparition des photocopieuses , un abonné copiant sa revue pour beaucoup d’autres lecteurs et cruel ironie par l’absence de publicité . Il est l’occasion d’un ultime hommage à Paul NICOLAS par ses collaborateurs et amis ; nous avons choisis son éloge funèbre ci-dessus et surtout ce témoignage de Jean GRAMAIN parce qu’il fut lui -même chef de publicité chez Jaz .
Cet éloge funèbre prononcé aux obsèques de Paul NICOLAS à l’Eglise Saint Pierre de Montrouge , Pais XIV°, vaut surtout par la qualité de son auteur Henri de Farcy de La Villedubois , Jésuite et économiste agricole de renom , président d’honneur de l’Académie des Sciences Commerciales que Paul NICOLAS dirigea jusqu’en 1964 .
Sépulture de Paul Nicolas au Cimetière Montparnasse à Paris . Photo courtoisie de Monsieur Hervé Stouls-Nicolas , son fils , que nous remercions chaleureusement .

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