Les collaborations de Jaz avec les autres entreprises d’horlogerie sont nombreuses avec les absorptions de la SAP Société Alsacienne de Précision puis de JAPY et les accords de collaboration avec FAVRE LEUBA , la SMI Société Méridionale d’Industrie , PETER Uhren , LORENTZ , EUROPA , LIP , SARDA , ACCTIM clocks , BULOVA , SEIKO et MATRA .
Dans cette lettre , adressée par Paul NICOLAS aux horlogers affiliés Jaz , les limites de la collaboration avec LA VEDETTE sont assez vaguement définies sauf pour la future polyvalence des réprésentants .Toutefois il n’est pas certain que cette coopération ait connu une grande pérennité puisqu’aucun avis de passage en notre possession ne fait allusion à cette double casquette . Beaucoup plus tard , de 1975 à 1978 , les voyageurs Jaz se mettront également au service de Greiner Electronic .
Si ce catalogue de 1935/36 propose quelques réveils et montres , ce sont les carillons de Vedette – sa spécialité – qui ont atteint une notoriété nationale voire internationale . À la fin des années 1960 , au faîte de son existence , la « fabrique d’horlogerie La Vedette » employait environ 750 personnes . Jaz n’ayant commercialisé que peu de carillons et très tardivement , à partir de 1974 seulement , La Vedette n’était pas réellement un concurrent et leurs plaques émaillées respectives cohabitaient fréquemment à la devanture des horlogers . Très tôt Vedette confie son image au plus célèbre illustrateur de son temps Cappiello qui invente ces cloches tricolores en guise de logo , ce n’est qu’en 1941/42 que Jaz adopte un logo aussi visuellement identifiable avec le jaseur boréal créé par René Ravo. CONSULTEZ NOTRE SITE VEDETTE ( en construction )
Paul DENTEL fonde une fabrique d’horlogerie avenue des Vosges à Strasbourg en 1920 , soit quasiment en même temps que Ivan BENEL à Paris portait Jaz sur les fonds baptismaux . Un incendie ayant ravagé ses ateliers strasbourgeois , DENTEL fait l’acquisition de l’une des anciennes casernes allemandes de la rue Saint-Nicolas à Saverne et y installe sa manufacture . La mention pendules électriques est étonnante sur une plaque émaillée de 1935 quand on connaît les difficultés de Jaz à mettre au point une horloge électrique avant 1952 ( voir notre grand article consacré au calibre R ) .
à savoir qu’il s’agit d’un petit abus de langage puisque leurs mouvements ne sont pas électriques mais mécaniques à remontage électrique : astucieux contournement de l’irrégularité des réseaux électriques d’avant guerre que les mouvements électriques ne pouvaient supporter .
Difficile de nier l’origine militaro germanique du bâtiment de l’ancienne usine La Vedette
Aujourd’hui occupé par Hager , son adresse est 31 rue de La Vedette , voie ouverte perpendiculairement dans la rue Saint Nicolas qui s’est naturellement vue baptisée du nom de son célèbre occupant . La région n’ayant aucune tradition horlogère , DENTEL fait venir des ouvriers spécialisés de Suisse et de la proche Forêt-Noire . La Vedette qui bénéficie d’une expansion rapide est l’exemple type d’une usine à intégration verticale puisque , en partant des matières premières brutes telles que laiton , cuivre , acier ou bois , elle élabore un produit fini . Concrètement , toutes les pièces nécessaires à la fabrication d’une pendule , des mécanismes aux boîtiers en bois des carillons , sont confectionnés sur place . Ainsi au milieu des années 1930 , l’atelier occupe jusqu’à 140 menuisiers .
Stand La Vedette à la Foire de Lille en 1932 . Comme Jaz , La Vedette s’expose lors des grandes foires de Paris , Lyon , Marseille . A contrario , Jaz s’appuye essentiellement sur le cinéma pour sa publicité quand Vedette diffuse ses campagnes de publicité sur les radios nationales .
Des camionnettes publicitaires parcourant la France entière affichent sur leurs flancs le slogan « Carillon Vedette , la joyeuse voix des cloches dans votre foyer ».
Vedette faisait déjà vibrer la corde patriotique avec ses cloches tricolores mais ne rechigne pas à jouer les marchand du Temple en remplaçant l’anglican Westminster par un bien catholique carillon de Lourdes , comme Bayard qui avait produit des réveils animés Lisieux et Lourdes et contrairement à Jaz qui ne mangera jamais de ce pain , fusse-t -il bénit … La guerre arrête la progression de l’entreprise qui reprend vite après 1945. Les bâtiments publics doivent être équipés d’horloges et les ménages achètent horloges et réveils .
La production se diversifie avec la création en 1957 de la marque FLASH connue pour ses interrupteurs horaires électriques : à droite le Vedette 6000 qui pilotait les sonneries de débuts et fin de cours dans les établissements scolaires des années 60 .
Le groupe AGFA GEVAERT acquiert une partie du capital de la société en 1960 .
En 1968 Vedette présente en première mondiale une pendule électrique à volets à lecture directe ( à gauche) mais son modèle commercialisé (à droite) sera finalement équipé d’un mouvement japonais Jeco alors qu’au même moment Jaz diffusait les VIBRIC et les CHIFFRIC étaient dotés de calibres AN made in France . Le groupe horloger DIEHL de Nuremberg contrôle La Vedette à partir de 1974 . A la fin du XX° siècle , concurrence japonaise oblige , informatique , électronique et injection plastique bouleversent les modes de production menant lentement Jaz et Vedette vers leurs crépuscules : nées ensemble les deux compagnies disparaissent en même temps . Nouveaux profonds changements en 1998 puisque Diehl se sépare de « La Vedette » et vend le département FLASH à Hager Electro dont le siège se situe à Obernai .
Le premier logo de Vedette et le dernier qui représente un sablier stylisé et le V de Vedette ( à noter qu’il n’y a aucun rapport avec la marque d’électroménager Vedette du groupe Brandt , popularisé par la célèbre Mère Denis )

extrait Jaz Actualités n°111 du 2 janvier 1975 En 1970 Jaz se lance enfin dans la production de montres – consultez le site de référence
extrait Jaz Actualités n°131 du 1° juillet 1977 Le nettoyeur à ultrason l’ULTRASON U-3 ( voir son fonctionnement sur You Tube
Fin de cette collaboration en 1978
Cette enveloppe en notre possession , datée du 23 Septembre 1974 , prouve qu’à la même période , la branche espagnole de Jaz , JAZ ESPANOLA S.A. , s’adressait à la concurrence directe pour GREINER electronic qu’était WITSCHI Fils , autre spécialiste suisse des appareils de mesures et de test pour l’horlogerie .
Réveil mécanique , hors catalogue peut être destiné à l’export , Swiss Made mouvement mécanique , bélière , aiguilles et chiffres
De nombreux détails nous incitent à dater ce réveil du début des années 40 : la silhouette générale , l’arrêt de sonnerie au sommet de petite taille , le cadran en carton , la bélière basse à la mode en Europe à cette période et évidemment l’absence de
La platine est estampillée en creux JAZ SWISS MADE et MOD.Z pour calibre Z qui sera en fait le nom donné à partir de 1951 aux
Ce mouvement ne nous est pourtant pas inconnu puisque nous le retrouvons dans un réveil SWIZA Repeat , Swiss Made des années 40 . La marque fondée en 1904 par Louis Schwab ne prend le nom officiel de
La platine en revanche ne porte aucune inscription comme c’est souvent le cas lorsqu’il s’agit d’une fabrication sous licence . Toutefois on a vu pour
On notera la similitude d’aspect – hormis l’absence de bélière – avec cet autre Jaz Swiss Made , exposé au 
La célèbre manufacture américaine
En 2008, Bulova est rachetée par le groupe japonais Citizen, après avoir été dans le giron du groupe Loews Corporation depuis 1979. Aujourd’hui Bulova propose plusieurs marques pour satisfaire une large clientèle, « Bulova », « Caravelle », « Wittnauer » et l’héritière « Accutron ». On retrouve donc des
Les cinéphiles américains savent tous que le -très identifiable- réveil à cloches en cuivre du fantasque DOC du film

en revanche il est étonnant de constater que le calibre FC perd son estampille Jaz S.A. au profit d’un BULOVA WATCH Co , gravé en creux , pour le moins abusif .

les calibres TM sont eux aussi rebaptisés BULOVA .
Publicité CARAT de 1950 , peu de temps avant l’absorption par Jaz , communiquant sur son implantation colmarienne . Le 31 décembre 1948 , la Société Électromécanique de Paris avait crée à Colmar , la Société Alsacienne de Précision , plus connue sous son acronyme SAP qui produisait des petits réveils estampillés CARAT .

En rebaptisant le calibre à sonnerie limitable CARAT 100 en calibre Jaz AB et en s’appropriant les élégants petits réveils de CARAT rebaptisés
Version CARAT du COLMIC
Jazette n°10 mai 1951 organe de communication entre Jaz et ses horlogers affiliés
il s’agit sur cette photo de l’usine de Puteaux construite en 1919/1921 à la création de Jaz et démolie en 1964
sur fond bistre où apparaissent les extensions de l’usine de Puteaux , un encart en noir et blanc expose la massive et ancienne usine de la SAP au 31 rue de la Houblonnière à Colmar , aujourd’hui disparue .













par exemple 2/76 pour deuxième trimestre 1976
…toutefois le calibre CS est toujours daté en creux sur la platine ; la référence W001 trahit son origine allemande puisqu’elle commence par le W de Wecker qui veut dire réveil en allemand , d’ailleurs les références des plus célèbres mouvements ou réveils allemands commencent souvent par ce W , comme le fameux
BARDIC , réveil de la gamme des gros Jaz , mouvement mécanique , calibre G par Réveils Bayard . Disponible uniquement dans le catalogue 1983 .
Référencé 1297-11 pour le modèle blanc , 1297-61 pour le bordeaux et 1297-81 pour le beige .

La discrète mention FRANCE G sur la platine du calibre ne fait pas illusion longtemps …
Il s’agit effectivement du calibre G de chez BAYARD dont la mention Réveils Bayard a été omise
Trouver un calibre de l’éternel concurrent et ennemi historique pourrait être choquant si l’on oublie qu’en 1981 de nombreuses marques , jadis adversaires , ont été regroupées sous la férule inexpérimentée de Matra Horlogerie pour un ultime baroud , pas toujours honorable .
Ceci explique que l’on trouve des modèles JAZ « seventies » indiquant Made in Germany sur le cadran ou plus discrètement sur leur mouvement et même des réveils et des pendules JAZ estampillés PETER avec peu ou pas de différences esthétiques comme le
Il en est de même pour les
Horloge murale rouge , Made in Germany , estampillée PETER mais doté d’un calibre Jaz .
Chaîne de montage des
Réunion d’anciens ouvriers de l’usine PETER affichant fièrement devant eux quelques exemples de leur ancienne production dont des

En mars 2003, divers modèles de réveil de l’ancienne manufacture horlogère « Peter Uhren » ont été exposés dans la vitrine du musée de la ville de Rottweil


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