La Vedette et Jaz accord de collaboration 1949

Les collaborations de Jaz avec les autres entreprises d’horlogerie sont nombreuses avec les absorptions de la SAP Société Alsacienne de Précision puis de JAPY et les accords de collaboration avec FAVRE LEUBA , la SMI Société Méridionale d’Industrie , PETER Uhren , LORENTZ  , EUROPA LIP , SARDAACCTIM clocks , BULOVASEIKO et  MATRA .                         Vedette et JazDans cette lettre , adressée par Paul NICOLAS aux horlogers affiliés Jaz , les limites de la collaboration avec LA VEDETTE sont assez vaguement définies sauf pour la future polyvalence des réprésentants .Toutefois il n’est pas certain que cette coopération ait connu une grande pérennité puisqu’aucun avis de passage en notre possession ne fait allusion à cette double casquette . Beaucoup plus tard , de 1975 à 1978 , les voyageurs Jaz se mettront également au service de Greiner ElectronicVedette catalogue 1937Si ce catalogue de 1935/36 propose quelques réveils et montres , ce sont les carillons de Vedette – sa spécialité – qui ont atteint une notoriété nationale voire internationale . À la fin des années 1960 , au faîte de son existence , la « fabrique d’horlogerie La Vedette » employait environ 750 personnes . Jaz n’ayant commercialisé que peu de carillons et très tardivement , à partir de 1974 seulement , La Vedette n’était pas réellement un concurrent et leurs plaques émaillées respectives cohabitaient fréquemment à la devanture des horlogers . Très tôt Vedette confie son image au plus célèbre illustrateur de son temps Cappiello qui invente ces cloches tricolores en guise de logo , ce n’est qu’en 1941/42 que Jaz adopte un logo aussi visuellement identifiable avec le jaseur boréal créé par René Ravo.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                             CONSULTEZ NOTRE SITE VEDETTE ( en construction )

Paul DENTEL fonde une fabrique d’horlogerie avenue des Vosges à Strasbourg en 1920 , soit quasiment en même temps que Ivan BENEL à Paris portait Jaz sur les fonds baptismaux . Un incendie ayant ravagé ses ateliers strasbourgeois , DENTEL fait l’acquisition de l’une des anciennes casernes allemandes de la rue Saint-Nicolas à Saverne et y installe sa manufacture . La mention pendules électriques est étonnante sur une plaque émaillée de 1935 quand on connaît les difficultés de Jaz à mettre au point une horloge électrique avant 1952 ( voir notre grand article consacré au calibre R ) . vedette remontage électrique.jpgà savoir qu’il s’agit d’un petit abus de langage puisque leurs mouvements ne sont pas électriques mais mécaniques à remontage électrique : astucieux contournement de l’irrégularité des réseaux électriques d’avant guerre que les mouvements électriques ne pouvaient supporter .usine Vedette hagerDifficile de nier l’origine militaro germanique du bâtiment de l’ancienne usine La Vedette usine La vedette 31 rue la vedetteAujourd’hui occupé par Hager , son adresse est 31 rue de La Vedette , voie ouverte perpendiculairement dans la rue Saint Nicolas qui s’est naturellement vue baptisée du nom de son célèbre occupant .                                                                                                                                                                                                                                             La région n’ayant aucune tradition horlogère , DENTEL fait venir des ouvriers spécialisés de Suisse et de la proche Forêt-Noire . La Vedette qui bénéficie d’une expansion rapide est l’exemple type d’une usine à intégration verticale puisque , en partant des matières premières brutes telles que laiton , cuivre , acier ou bois , elle élabore un produit fini . Concrètement , toutes les pièces nécessaires à la fabrication d’une pendule , des mécanismes aux boîtiers en bois des carillons , sont confectionnés sur place . Ainsi au milieu des années 1930 , l’atelier occupe jusqu’à 140 menuisiers .

vedette stand.jpgStand La Vedette à la Foire de Lille en 1932 .                                                                                                                                                                                                                        Comme Jaz , La Vedette s’expose lors des grandes foires de Paris , Lyon , Marseille . A contrario , Jaz s’appuye essentiellement sur le cinéma pour sa publicité quand Vedette diffuse ses campagnes de publicité sur les radios nationales .camionnette vedette.jpgDes camionnettes publicitaires parcourant la France entière affichent sur leurs flancs le slogan « Carillon Vedette , la joyeuse voix des cloches dans votre foyer ».

Vedette faisait déjà vibrer la corde patriotique avec ses cloches tricolores mais ne rechigne pas à jouer les marchand du Temple en remplaçant l’anglican Westminster par un bien catholique carillon de Lourdes , comme Bayard qui avait produit des réveils animés Lisieux et Lourdes et contrairement à Jaz qui ne mangera jamais de ce pain , fusse-t -il bénit … La guerre arrête la progression de l’entreprise qui reprend vite après 1945. Les bâtiments publics doivent être équipés d’horloges et les ménages achètent horloges et réveils .

La production se diversifie avec la création en 1957 de la marque FLASH connue pour ses interrupteurs horaires électriques : à droite le Vedette 6000 qui pilotait les sonneries de débuts et fin de cours dans les établissements scolaires des années 60 .

Le groupe AGFA GEVAERT acquiert une partie du capital de la société en 1960 .

En 1968 Vedette présente en première mondiale une pendule électrique à volets à lecture directe ( à gauche) mais son modèle commercialisé (à droite) sera finalement équipé d’un mouvement japonais Jeco alors qu’au même moment Jaz diffusait les VIBRIC et les CHIFFRIC étaient dotés de calibres AN made in France .                                                                                                                                                                                                       Le groupe horloger DIEHL de Nuremberg contrôle La Vedette à partir de 1974 . A la fin du XX° siècle , concurrence japonaise oblige , informatique , électronique et injection plastique bouleversent les modes de production menant lentement Jaz et Vedette vers leurs crépuscules : nées ensemble les deux compagnies disparaissent en même temps . Nouveaux profonds changements en 1998 puisque Diehl se sépare de « La Vedette » et vend le département FLASH à Hager Electro dont le siège se situe à Obernai .

Le  premier logo de Vedette et le dernier qui représente un sablier stylisé et le V de Vedette ( à noter qu’il n’y a aucun rapport avec la marque d’électroménager Vedette du groupe Brandt , popularisé par la célèbre Mère Denis )

GREINER Electronics et JAZ

Dans les années 50 Jaz avait breveté et distribué le SPIREGLOR et le TEXTOSCOPE   , deux appareils destinés à l’industrie horlogère . Jaz Actualités 2 Janvier 1975extrait Jaz Actualités n°111 du 2 janvier 1975                                                                    En 1970 Jaz se lance enfin dans la production de montres – consultez le site de référence https://sites.google.com/site/jazmontrevintage/  de notre ami Stéphane spécialiste des montres Jaz – ce qui impliquera un gros effort de formation des horlogers affiliés d’autant que cela correspond avec l’essor de l’horlogerie électronique , à diapason et à quartz . Afin de faciliter l’équipement des réparateurs , Jaz va s’associer à GREINER Electronic .

Dans les années 70 , le leader des appareils de réglage et de diagnostic c’est bien  GREINER Electronic de Langenthal en Suisse dont Jaz se fera le distributeur exclusif . Les représentants de Jaz montres – ce n’était pas les mêmes que ceux des horloges ou des réveils – étaient également distributeurs exclusifs des machines GREINER Electronic Jaz Actualités 1° Juillet 1977extrait Jaz Actualités n°131 du 1° juillet 1977                                                                      Le nettoyeur à ultrason l’ULTRASON U-3 ( voir son fonctionnement sur You Tube  https://www.youtube.com/watch?v=L0miGsLkTlc  )Jaz Actualités 8 sept 1978Fin de cette collaboration en 1978Jaz Espanola SACette enveloppe en notre possession , datée du 23 Septembre 1974 , prouve qu’à la même période , la branche espagnole de Jaz , JAZ ESPANOLA S.A. , s’adressait à la concurrence directe pour GREINER electronic  qu’était WITSCHI Fils , autre spécialiste suisse des appareils de mesures et de test pour l’horlogerie .

réveil JAZ Swiss Made à bélière circa 1940 /1942 hors catalogue

jaz swiss made 1940Réveil mécanique , hors catalogue peut être destiné à l’export , Swiss Made  mouvement mécanique , bélière , aiguilles et chiffres lumineux , arrêt de sonnerie au sommet, diamètre 9,5 cm .

Ce type d’aiguilles et ce genre de pieds n’ont jamais été employés par Jaz pour d’autres réveils , excepté pour son cousin sans bélière . Aiguilles et chiffres lumineux , arrêt de sonnerie au sommet .jaz swiss made cadranDe nombreux détails nous incitent à dater ce réveil du début des années 40 : la silhouette générale , l’arrêt de sonnerie au sommet de petite taille , le cadran en carton , la bélière basse à la mode en Europe à cette période et évidemment l’absence de jaseur boréal au dessus du logo Jaz .jaz swiss made calibreLa platine est estampillée en creux JAZ SWISS MADE  et MOD.Z pour calibre Z qui sera en fait le nom donné à partir de 1951 aux mouvements des minuteurs COMTIC avec lequel il n’a rien à voir , évidemment . Le battant du marteau de sonnerie , en demi-lune forme tout à fait inusitée chez Jaz , ne comporte pas la date gravée en creux selon l’usage pour les réveils de la marque au jaseur .

IMG_8258 (Copier)Ce mouvement ne nous est pourtant pas inconnu puisque nous le retrouvons dans un réveil SWIZA Repeat , Swiss Made des années 40 . La marque fondée en 1904 par Louis Schwab ne prend le nom officiel de Swiza qu’à partir de 1935 .IMG_8255 (Copier)La platine en revanche ne porte aucune inscription comme c’est souvent le cas lorsqu’il s’agit d’une fabrication sous licence . Toutefois on a vu pour BULOVA que JAZ acceptait que ses platines portent la marque de son client .

 

La comparaison des dos confirme les nombreuses similitudes entre les deux modèles qui arborent les mêmes boutons et les mêmes clefs . En l’absence de documents sur cette collaboration , il nous est actuellement impossible de dire qui est le concepteur et qui est le fabricant de ces réveils , le premier n’étant pas forcément le second . Nous tenons à remercier un de nos fidèles lecteurs , le collectionneur Arnaud Le Page , de nous avoir cédé ce réveil atypique , dont le collectionneur Marc Barat possède un exemplaire tout à fait semblable et notre ami le jeune horloger Romain Gallardo qui nous a mis sur la piste du calibre de ce Swiza . turun museumOn notera la similitude d’aspect – hormis l’absence de bélière – avec cet autre Jaz Swiss Made  , exposé au Turku Museum Centre de l’ancienne capitale finlandaise Åbo , actuelle Turku .

BULOVA et JAZ partenariat

Bulova ComputronLa célèbre manufacture américaine BULOVA est réputée pour ses montres iconiques comme la « Lone Eagle » dédiée à Charles Lindbergh , la Bulova 23 , l’Accutron première montre à diapason– sans couronne , au réglage par le boîtier – vue au poignet de Luchini  , l’Accutron Astronaut au dos dédicacé par Buzz Aldrin , la Computron et ses fameuses Led rouges , etc . Le nom ACCUTRON se comprend ainsi  ACCUracy through ElecTRONic » « la précision grâce à l’électronique »                                                                                                                                                                                                                    BULOVA  fut également un des premiers fabricants américains à proposer des horloges électriques , dès 1931 . Comme Jaz avec le cinéma , Bulova est précurseur dans le domaine de la communication . Elle est ainsi la première marque à diffuser une publicité à la radio en 1923 , avec le premier spot « It’s 8 AM, Bulova time », et à la télévision en 1941 . Ces publicités la rendent très populaire auprès du grand public américain .diapason                                                                                                                                              En 2008, Bulova est rachetée par le groupe japonais Citizen, après avoir été dans le giron du groupe Loews Corporation depuis 1979. Aujourd’hui Bulova propose plusieurs marques pour satisfaire une large clientèle, « Bulova », « Caravelle », « Wittnauer » et l’héritière « Accutron ». On retrouve donc des LORIC estampillées CARAVELLE . Consultez notre article sur les mouvements à diapason Bulova , Oméga et Jaz .Back-To-The-Future-Doc-Brown-s-copper-clock-2Les cinéphiles américains savent tous que le -très identifiable- réveil à cloches en cuivre du fantasque DOC du film Retour vers le Futur arbore la signature de BULOVA , ce qui lui vaut d’être proposé à des prix déraisonnables sur les sites marchands alors qu’il s’agit d’un réveil bien ordinaire dont la mention Made in Germany et un petit lion au dos trahissent une production de Adolf JERGER  . Dans les années 70 , BULOVA fait aussi appel à Jaz pour compléter ses collections d’horloges murales et de réveils .

ainsi le DIGIC se retrouve rebadgé BULOVA pour le marché américain …

il en est de même pour le NACRIC doté du calibre CS

tout comme le GOLDIC doté du même calibre

il n’est guère étonnant de trouver de trouver plusieurs déclinaison de la LORIC  par BULOVA – avec calibre électronique puis à quartz – puisque cette petite horloge murale  était aussi distribuée sous la marque de son créateur LORENTZ mais également par BINO en Italie .

la version de la PRATIC par BULOVA – qui est en métal – est légèrement différente de face Pratic bulova dateur calibre FC (2)Pratic bulova dateur calibre FC (3)en revanche il est étonnant de constater que le calibre FC perd son estampille Jaz S.A. au profit d’un BULOVA WATCH Co , gravé en creux , pour le moins abusif .

BRETIC et LOIRIC , ainsi que beaucoup d’autres assiettes , échangent elles aussi , leur logo JAZ contre celui de BULOVA . calibre TM bulova (2)calibre TM Bulovales calibres TM sont eux aussi rebaptisés BULOVA .

 

CARAT horlogers de précision

Carat 1950 colmarPublicité CARAT de 1950 , peu de temps avant l’absorption par Jaz , communiquant sur son implantation colmarienne . Le 31 décembre 1948 , la Société Électromécanique de Paris avait crée à Colmar , la Société Alsacienne de Précision , plus connue sous son acronyme SAP qui produisait des petits réveils estampillés CARAT .carat-comic-pub SAPIC à cadran noir estampillé CARAT horlogers de Précision carat jaz japy fin catal. 1958-59

En 1951 Jaz prend le contrôle de CARAT horlogers de Précision situé à Colmar ; sous sa raison sociale La Générale Horlogère , Jaz administre désormais trois marques , dont JAPY afin de diffuser ses produits d’entrée de gamme jusqu’en 1990 . Carat assurant au cotraire le haurt de gamme . En revanche la marque CARAT ne sera pas maintenue longtemps , son fameux calibre 100 et ses réveils sont rapidement « jazifiés » .carat calibre 100 En rebaptisant le calibre à sonnerie limitable CARAT 100 en calibre Jaz AB et en s’appropriant les élégants petits réveils de CARAT rebaptisés COLMIC , ALSIC et SAPIC c’est la fameuse gamme Jaz de Luxe qui est créée apportant une exclusivité mondiale et une montée en gamme à la marque au jaseur . Les dénominations choisies rendent hommage à l’entreprise absorbée , la SAP ou Société Alsacienne de Précision , et à l’implantation de Jaz en Alsace à Colmar qu’il faut traduire ainsi : SAPIC = SAP ; COLMIC= COLMAR et ALSIC = ALSACE .

Ce réveil CARAT deviendra le SAPIC qui ne s’en distingue que par ses inscriptions et ses pieds torpilles pleins .carat-3Version CARAT du COLMICJazette1951-26_p.1Jazette n°10 mai 1951  organe de communication entre Jaz et ses horlogers affiliés Jazette1951-26_p.2il s’agit sur cette photo de l’usine de Puteaux construite en 1919/1921 à la création de Jaz  et démolie en 1964Jazette1951-26_p.3sur fond bistre où apparaissent les extensions de l’usine de Puteaux , un encart en noir et blanc expose la massive et ancienne usine de la SAP au 31 rue de la Houblonnière à Colmar , aujourd’hui disparue .Jazette1951-26_p.4Jazette1951-26_p.5Jazette1951-26_p.6

calibre CS 1975 à (1999)

cal cs

Le calibre CS est un calibre de réveil d’une autonomie de 30 heures qui apparaît en 1975 et commence en 1977/78 à remplacer le calibre DK . Il est conçu par Uhrenfabrik Senden , fabricant de réveils allemands distribués sous les noms commerciaux de Europa et Deluxe . Consultez l’article que nous consacrons à Europa et sa collaboration avec Jaz .

doc cal cs (2)doc cal cs (1)

 

Pour identifier facilement un calibre CS sans l’ouvrir , il suffit de regarder la morphologie du dos dont la principale caractéristique est qu’il ne comporte qu’une clef de remontage pour remonter le mouvement et la sonnerie contrairement à ses prédécesseurs qui  nécessitaient deux clés séparées.

Il existe trois variantes du calibre CS de base qui n’est doté que de deux rubis : celle à sept rubis , dans ce cas les réveils portent en général la mention7 jewels au cadran ;  une variante à dateur simple sans les jours ( exemple le CALIC ) et enfin le 6CS à dateur jour et date ( exemple le JOURIC )

 

Le calibre n’ayant pas de sens de fonctionnement impératif , il peut être orienté , selon les spécifités du boîtier,  « tête » en bas ou en haut : l’arrêt de sonnerie peut donc être en haut à gauche …

…ou en bas à droite…

…voire de côté à gauche ou à droite

la date est parfois indiquée sur le moyeu de la clef de remontage… le premier chiffre est le trimestre il peut donc aller de 1 à 4 , le second chiffre indique es deux derniers chiffres de l’année veglia 1976 (2)par exemple 2/76 pour deuxième trimestre 1976

cal-cs …toutefois le calibre CS est toujours daté en creux sur la platine ; la référence W001 trahit son origine allemande puisqu’elle commence par le W de Wecker qui veut dire réveil en allemand , d’ailleurs les références des plus célèbres mouvements ou réveils allemands commencent souvent par ce W , comme le fameux W10 de Junghans . La dénomination française est une allusion à son fabricant CS pour Calibre par Senden .

calibre CS

Ce réveil ne dispose que d’une seule clef , correspondant donc à un seul barillet qui déversera son énergie pour les deux fonctions : mouvement et réveil ; D’ordinaire chaque fonction a son propre barillet .

On utilise un système d’arrêtage qui laisse vider assez d’énergie pour que la sonnerie sonne une fois, soit un tour d’arbre, ce qui veut dire que l’on a qu’un armage de sonnerie, il faut donc remonter à chaque fois son réveil  : https://www.youtube.com/watch?v=m-ST4NpCsls

les boutons sont , a priori et en grande majorité , en plastique mais on peut en trouver en métal .

Ce calibre CS est à forte diffusion puisque vous le retrouverez également sur les réveils DELUXE , autres marques de Senden Uhrenfabrik .

La manufacture horlogère française UTI , fondée par le grand père de Jacques Meyer qui sera PDG de JAZ S.A de 1982 à 1986 , employa également le calibre CS pour ces réveils de voyage de base , comme d’autres marques telles que LANCEL ou JAPY  sous gouvernance JAZ .

 

BARDIC 1983

bardicBARDIC , réveil de la gamme des gros Jaz , mouvement mécanique , calibre G par Réveils Bayard  . Disponible uniquement dans le catalogue 1983 .bardic rouge Référencé 1297-11 pour le modèle blanc , 1297-61 pour le bordeaux et 1297-81 pour le beige .

 

Boîtier en métal peint , vitre en verre plat , sans bélière , pieds bâtons antigliss , aiguilles et points lumineux . La dénomination BARDIC avait déjà été attribuée en 1958 mais dans ce cas il semble évident que ce nom est tiré de BAYARD « jazifié » . Ce dos qui s’emboîte , ces pieds bâtons et cet arrêt de sonnerie sont autant d’éléments inhabituels chez Jaz .bardic ouvertbardic calibre GLa discrète mention FRANCE G sur la platine du calibre ne fait pas illusion longtemps … bayard calibre gIl s’agit effectivement du calibre G de chez BAYARD dont la mention Réveils Bayard a été omisematra_10Trouver un calibre de l’éternel concurrent et ennemi historique pourrait être choquant si l’on oublie qu’en 1981 de nombreuses marques , jadis adversaires , ont été regroupées sous la férule inexpérimentée de Matra Horlogerie pour un ultime baroud , pas toujours honorable .

PETER Uhren GmbH

En 1967 , dans le cadre du marché commun Jaz signe avec PETER- UHREN GmbH un accord de collaboration à la fois technique , industrielle et commerciale . L’année précédente PETER venait de célébrer son centenaire et de construire une usine moderne et design à côté de son siège historique à Rottweil , une petite ville de la Forêt Noire dans un méandre du Neckar , assez  proche finalement de l’usine Jaz de Wintzenheim en banlieue de Colmar . JAZ avait déjà conclu antérieurement des accords étroits avec d’autres marques d’horlogerie  comme la  SMI -Société Méridionale Industrielle Marseillaise -ou Vedette et même absorbé quelques unes comme Japy et Carat. Un accord complémentaire conclut en 1975 avec PETER , devenu P.U.F.- Peter-Uhren Fabrik , Uhren étant le pluriel d’horloges en allemand -stipule que la société P.U.F. fabrique la totalité des besoins de Jaz en gros réveils mécaniques et que Jaz pourvoit à la totalité des besoins de Peter en horlogerie mécanique.  Avec cet accord  JAZ était , encore une fois , en avance puisque suivront  d’autres alliances franco-allemandes dans l’univers de l’horlogerie comme Matra et VDO ou Bayard et Jaeger .t2000-et-petricCeci explique que l’on trouve des modèles JAZ « seventies » indiquant Made in Germany sur le cadran ou plus discrètement sur leur mouvement et même des réveils et des pendules JAZ estampillés PETER  avec peu ou pas de différences esthétiques comme le PETRIC devenu un T 2000 ( ci dessus à gauche face au PETRIC de Jaz à droite dont le nom rend hommage à l’accord avec Peter Uhren ) . calibre-peintric-peter-uhrenIl en est de même pour les DIGIC , PEINTRIC , FUSTIC , BICLIC  et bien d’autres modèles germanisés ou au contraire francisés dont les calibres PA portent les deux noms .peter-rougeHorloge murale rouge , Made in Germany , estampillée PETER mais doté d’un calibre Jaz .  peter-uhren-neckarstrasse_100_um_1970_01Chaîne de montage des PEINTRIC chez PETER à Rottweil .                                                                  peter-uhren-digicRéunion d’anciens ouvriers de l’usine PETER affichant fièrement devant eux quelques exemples de leur ancienne production dont des PEINTRIC et DIGIC . PETER a fermé définitivement ses portes dans les années 80 et n’a pas bénéficié de la chance de JAZ qui vient , en 2016 , de renaître de ses cendres avec brio.

Sur les portes des placards , où se sont réunis ces ouvriers , sont reproduits des blasons , qui comprennent une partie des armoiries de la Souabe , un des districts de la Bavière ( ci-dessus à gauche ) . En 1966 /67, afin de rendre hommage à son nouvel associé , Jaz nomme un de ses réveils SOUABIC ( ci-dessus à droite) .Ansichten_Altstadt_Neckarstrasse_Arbeitsagentur_Arbeitsagentur_18.03.2005_01En novembre 1999, l’ancien bureau de l’emploi a déménagé dans l’ancien bâtiment de l’entreprise est resté dans la Marxstrasse ainsi que le service médical à Himmelreich comme autres emplacements du bureau de l’emploi.

En 1866, Wilhelm Jerger a commencé la production industrielle d’horloges dans l’ancienne ville impériale de Rottweiler Niedereschach. En 1914, l’entreprise entre en crise et est rapidement reprise par le fils du fermier Andreas Peter. En 1924, Peter a déplacé le siège de Peter-Uhren de Niedereschach à Rottweil dans le bâtiment de l’entreprise alors nouvellement construit dans Neckarstrasse, tandis qu’une succursale de Peter-Uhren est restée à Niedereschach. Plus tard, il y avait une succursale de Peter-Uhren à Irslingen.

En 1966, l’entreprise a célébré le déménagement d’une extension de l’ancienne usine de Neckarstrasse, juste à temps pour le centenaire de l’entreprise. A la fin des années 1960, Peter-Uhren GmbH fusionne avec la société française JAZ SA à Paris. En 1996, l’entreprise a fait faillite.2003 peterEn mars 2003, divers modèles de réveil de l’ancienne manufacture horlogère « Peter Uhren » ont été exposés dans la vitrine du musée de la ville de Rottweil