article composé et photos par Mariano Macor









Encyclopédie historique des réveils et pendules Jaz de 1919 à 2000 . Collection Boris PAGLIA & Denis RAQUIN










Petits présentoirs Jaz correspondants à la commercialisation des réveils jour et date automatique en 1969 comme les DATIC, format 55 x 35 mm .








Dès 1938 , Jaz proposait des sachets de réparations personnalisés, spécialement imprimés au nom des horlogers demandeurs ou non « repiqués », c’est-à-dire sur lesquels la place du nom était laissée en blanc. Ils revêtaient donc un caractère doublement publicitaire pour l’horloger et pour la marque elle même qui les fera esthétiquement évoluer au rythme de ses changements de logos, de slogan et évolutions technologiques; Pour les commandes de pièces détachées et les réparations qui n’étaient pas effectués par l’horloger ou simple revendeur un système d’envoi au service après vente de la marque était organisé avec des étiquettes spécifiques.

1938 sachet de réparations au nom de l’horloger Maxime AUBRUN , modèle 1938 , format 11 x 7,5cm






Ce geste est très important puisqu’il amorce le lancement du balancier moteur . De nombreux propriétaires d’horloges se contentent d’inclure une pile neuve sans effectuer cette rotation , si bien qu’elles ne démarrent pas . Ils en concluent donc à tort qu’elles sont en panne . Bien qu’une pendule murale soit reproduite , ce geste salvateur est tout aussi valable pour des horloges à poser dotées du calibre il accompagnait d’ailleurs une PALTIC . Cette notice est donc utilisable pour toutes les Jaz dotées de balancier moteur à savoir les calibres AN , AX et BN , mais aussi les 88 Jaz dotées du calibre TM , TR et TJ , s’étalant donc de 1961 à 1980 .

Carte postale circa 1969 . L’aiguille du réveil dissimule en partie le logo et le jaseur boréal toutefois …
…on reconnaît aisément un BARDIC en cuir madras façon lézard havane réf.329-35 , version disponible de 1961/1962 à 1969. Cette carte de vœux des années 70 , résume toute une époque . Etes vous choqué par la présence d’un briquet ? il est pourtant l’objet le plus opportun sur cette carte de Fête des Pères . Effectivement , le pendant masculin de la fête des Mères est lancé en France en 1949… par les briquets bretons Flaminaire , société créée en 1946 à Redon en Ille-et-Vilaine par Marcel Quercia , l’inventeur du premier briquet à gaz au monde . Il utilise la date du 3e dimanche de juin , comme aux États-Unis , pour promouvoir sa marque.
En l’occurrence , il s’agit sur cette carte de vœux d’un concurrent : le briquet Silver Match Compound de la marque fondée par Robert Hocq , qui en fera le leader mondial des briquet à gaz dans les années 60 alors que Jaz était aussi leader mondial mais des réveils . Les liens entre industriels des briquets et ceux de l’horlogerie sont d’ailleurs nombreux . Par exemple , peu de gens savent qu’en 1969 , la marque Cartier était une toute petite affaire représentée seulement dans une poignée de boutiques à Paris , Hong Kong , Genève et Munich . Cartier Londres et Cartier New York ne faisaient même plus partie du Groupe . Avec Alain -Dominique Perrin , Hocq va racheter et relancer la marque Cartier horlogerie et bijouterie alors moribonde et fragmentée grâce au succès des briquets Must
Bayard / Ronson . Briquet/montre par Quercia . Les fameux briquets Flamidor et Myon étaient fabriqués par l’atelier « MQR » à Damprichard dans le Doubs des suites de la collaboration entre l’usine locale de boîtiers de montres BOURGEOIS , son contremaître Marguet , Marcel Quercia et Romain , un troisième comparse . Dans son Bayard informateur de Mars/Avril 1961 – l’équivalent des Jazettes – l’horlogerie de Saint Nicolas d’Aliermont explique – extrait ci-dessus- qu’elle fabriquait des mécanismes pour Ronson .
Le radio électrophone à piles de Philips nous permet de dater cette carte postale puisque le RH100 dit Op’Phone est au catalogue en 1969 , la dernière année de production du Bardic .
Cette carte de vœux nous paraît aujourd’hui incroyablement datée et stéréotypée par l’image que l’on se faisait d’un père : sur fond de cartes Michelin et avec les gants de « conduite sport » , l’allusion à la vitesse en automobile est patente et le briquet fait référence au tabac , deux sujets polémiques de nos jours . Les 45 tours et les mange-disques , malgré un regain d’intérêt récent , sont bien obsolètes et il est étonnant que le choix ait porté à l’époque sur un réveil de voyage mécanique , en fin de carrière , comme le BARDIC et non sur un contemporain à pile comme le FAMIC par exemple .
Toutefois la comparaison avec une carte postale un peu antérieure démontre la récurrence des thèmes ….et des clichés archétypaux .
Petit réveil sur socle , mouvement mécanique , autonomie 8 jours , Swiss Made , chiffres romains , arrêt de sonnerie au sommet , aiguilles et points lumineux ; Nous détenons peu d’informations sur ce réveil , hormis cette photo , vendu en Grande Bretagne en 2016 dans une vente aux enchères . L’emploi du calibre CH s’impose et permet de le situer entre 1968 et 1973 ;
Ce calibre mécanique , très simple , né de la collaboration entre Jaz et Peter Uhren , était fabriqué en Allemagne et dotera 53 sortes de gros réveils Jaz et de nombreux Japy de 1967 à 1992 soit 32 ans et donc des millions de calibres produits : un record !
Il en existe plusieurs variantes: 2 PA à rouages en Delrin , 3 PA à répétition de sonnerie (ex: FURIC) , 33 PA Crescendo ( ex: TROISIC) et 4 PA silencieux (tic-tac discret ou gamme Discreto; ex: NAUFIC) .
Il remplace le calibre U qui dotait les gros réveils de 1955 à 1967 .






La mention GMBH est l’équivalent français de SARL ; GmbH est exactement l’acronyme de Gesellschaft mit beschränkter Haftung = Société à Responsabilité Limitée 
Pour les dernières éditions , des rouages en Delrin remplaçaient les habituels rouages en laiton.
on aperçoit sous la flèche un rouage blanc en plastique
modernisation du marteau de sonnerie




COURIC , réveil de voyage de la gamme des « Stylites de voyage », mouvement mécanique , calibre 11J , aiguilles et points lumineux . Portefeuille rond gainé cuir , chiffres romains sur écoinçons blancs , cadran doré à motif en relief , aiguilles et points lumineux .
Présent uniquement au catalogue 1968/69 à la page 11 . Diamètre 8,5 cm , épaisseur 3,5 cm , poids 185 gr . Trois couleurs de cuir disponibles : rouge réf.564-21 , noir réf.564-61 noir ou porc naturel réf.564-71 . La dénomination COURIC sera réattribuée en 1980 . L’existence du COURIC se limite à l’année 1968/69 puisque dès l’année suivante il est doté du nouveau calibre DV et devient logiquement le VOURIC .
Ce dos typique d’un calibre J permet de distinguer au premier coup d’oeil , un COURIC de son successeur le VOURIC à calibre DV , ce dernier affichant en outre la mention Discreto au cadran
.
Mouvement mécanique , d’une autonomie de 8 jours , Swiss Made , échappement à ancre 7 jewels ou 7 rubis , ressorts en barillets , deux clefs de remontage . La nomenclature 800 CH de ce calibre est aisément décryptable : 800 pour son autonomie de 8 jours et CH qui correspond à Confœderatio Helvetica , nom de la Confédération Hélvétique en latin , popularisé par les plaques d’immatriculations suisses .
les calibres 800CH sont toujours datés en creux sur la platine Le calibre 800 CH fera sa première apparition officielle au catalogue 1971/72 dotant seulement cinq réveils : les BANIC , BRILIC , BRONZIC , BULIC et le réveil de voyage BERNIC . Son existence officielle est brève puisqu’en 1974 , tous les réveils 8 jours sont supprimés des catalogues français , les modèles électroniques ayant pris leur place . Il était apparu plus tôt à l’export qu’en France comme en attestent ces deux réveils destinés à l’export en 1968 et 1970 .
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