Monsieur Marcel CARPANO – tout à droite – directeur de l’usine alsacienne Jaz à Wintzenheim, appartient à la branche savoisienne de « l’aristocratie » de l’horlogerie française. En ce sens, qu’il est le descendant d’une dynastie de grands fournisseurs de l’horlogerie européenne, et membre d’une famille qui a fondé deux autres entreprises à la renommée universelle. Nous pouvez lire dans l’article sur Jaz et l’Ecole Nationale d’Horlogerie de Cluses, que Marcel CARPANO y a été élève de 1926 à 1929, et qu’à l’issue cette formation, il lui a été décerné une flatteuse médaille d’Argent en 1929 . Consultez également notre article sur Cluses et la Vallée de l’Arve.
Même si vous êtes un bon collectionneur de montres, il est fort peu probable que ce patronyme de CARPANO , vous soit aussi familier qu’il l’est pour un horloger réparateur. En revanche, aucun savoyard de la vallée des horlogers ne l’ignore et vous connaissez inévitablement les deux grandes diversifications des CARPANO: SOMFY ou MITCHELL.
Trois articles complètent, ou compléteront très prochainement, cette parution: Jaz et l’Ecole Nationale d’Horlogerie; Les implantations géographiques de Jaz et de l’horlogerie en Europe de l’ouest; Le Décolletage
Louis Carpano (1823 + 1919) est un industriel, qui a développé à Cluses l’industrie de l’horlogerie, de l’hydroélectricité et du décolletage dans la vallée de l’Arve. Originaire du Piémont Sardois, il est né à Val di Mosso, près de Biella et décède à Turin à 95 ans en 1919, année de fondation de Jaz.
Louis a effectué ses études à l’Ecole d’horlogerie de Cluses, dès l’âge de 19 ans, sous la direction du fondateur Achille Benoit.
Après avoir travaillé à Cluses, il va se former chez l’horloger Patek, en Suisse vers 1854.
En 1860, il perfectionne la machine à tailler les fraises et met au point la fraise à arrondir. C‘est sa première invention. En 1860, la Savoie est annexée par la France de Napoléon III par référendum, mais Louis préfère conserver sa nationalité piémontaise. Son savoir-faire fut rapidement remarqué à son retour à Cluses, en 1868.
En bas de ce diplôme de l’Ecole Impériale d’Horlogerie en trouve sa signature
L’ex-usine Rossel , ex-usine Jaccottet , devenue Carpano au bord de l’Arve
À partir de 1869, il s’associe à Henri Jaccottet, qui dirige une usine d’étirement de l’acier à pignons et produit des dents d’engrenage, sur le site de l’ancienne Manufacture Rossel de Cluses, implantée au bord de l’Arve, cette rivière qui vient du Mont Blanc, traverse toute la vallée et se jette dans le Léman. Ce puissant torrent est une belle source d’énergie à disposition. Opportunité dont ne bénéficiera pas l’usine Jaz implantée à Puteaux. Louis Carpano décide d’agrandir l’usine de l’Arve en 1873.
En 1876, son atelier est le seul à être mécanisé, alors que partout ailleurs on travaille à la main. En 1893, il installe une turbine de 500 chevaux et obtient pour toute la vallée, une concession électrique de 1893 à 1938, ainsi qu’une concession pour la fourniture d’eau, si bien que Cluses est parmi les premiers bourgs français à être éclairé à l’électricité et alimenté en eau courante. Le cours de l’Arve n’est pas totalement fermé pour permettre la flottaison des bois exploités dans les montagnes: pas d’écluse à Cluses.
Carpano, à la tête d’une impressionnante fortune, se construit une luxuriante villa sur les hauteurs, au dessus des citernes d’eaux, s’attirant des critiques xénophobes contre ce riche « étranger ». Et pourtant, avant 1860, tout ce petit monde des savoisiens étaient des sujets piémontais. Après l’annexion ils deviennent des savoyards, mais ce sont les mêmes!
Calviniste neuchâtelois, son associé Jaccottet, après s’être converti au catholicisme et avoir épousé une fille du cru, devient maire de Cluses. Il propose à Carpano un autre partenariat et ils fondent ensemble une manufacture pour produire et vendre des pièces d’horlogerie, des fraiseuses et des outils d’horlogers.
À la mort de Jacottet, Louis Carpano devient le propriétaire de cette affaire qui prospère à fournir des grands fabricants de montres et horloges. A noter qu’aucune entreprise de la Vallée de l’Arve ne produira de produits finis: ni montres, ni réveils, ni horloges. Exceptés les Dépery, sous la marque DEP, qui distribueront leurs propres réveils.
Papier à en tête de Louis Carpano en 1893, prouvant encore une fois, combien les industriels exagéraient l’ampleur et la modernité de leurs manufactures comme nous l’avons démontrés dans notre article: Jaz et les autres usines horlogères dans les publicités.
Courrier période Constant CARPANO 1914
Constant CARPANO en 1910 sur la nouvelle roue de la centrale électrique.
Louis Carpano, le fondateur, n’a pas eu d’enfants, mais son neveu, né en 1869, Jean Constantin dit Constant, rejoint l’entreprise familiale en 1896, où son oncle le forme pendant six ans.
En 1902, Louis prend sa retraite à l’âge de 75 après avoir passé plus de 40 ans dans l’industrie et le commerce. Logiquement, il passe le relais à son neveu Constant.
Pendant la Grande Guerre, l’une des usines Carpano qui se consacre à l’armement compte 72 ouvriers, dont 22 militaires. Dès Octobre 1914 des fusées complètes y sont fabriquées: quasiment le premier produit fini fourni par une entreprise de Cluses. On verra dans d’autres articles à venir, qu’à chaque conflit, les usines d’horlogeries sont sollicitées pour des mécanismes de fusées d’obus; Japy pendant la première guerre, Lip pendant la Seconde Guerre. Pour la guerre de Corée, ce sont Lip et Jaz qui se partagent des contrats colossaux, pour fournir les armées françaises et américaines.
En Août 1925 , un drame de la route entache l’image de la famille .
Charles Pons & Léon Carpano et documents Carpano & Pons 1939 et 1954.
Constant Carpano a trois enfants: une fille mariée à Charles Pons, et deux garçons: Léon et Henri. En 1927, à la mort de Constant Carpano, Léon Carpano et son beau-frère Charles Pons fondèrent la société « Carpano & Pons », une manufacture de mécanique, micro-mécanique et décolletage de précision qui produira les moulinets de pêche Mitchell et le premier lève volet Somfy.
Carpano & Pons le dernier site , avant sa transformation en pépinière d’entreprises .
Créé en 1969, leur filiale Somfy est leader mondial en motorisation et automatisation des ouvertures. SOMFY est l’acronyme de Société d’Outillage et de Mécanique de FaucignY, le Faucigny étant l’une des six provinces historiques de la Savoie, celle où se trouve Cluses. Vous avez probablement, chez vous un portail, une alarme, une télécommande, un interphone de marque SOMFY. Entreprise d’ampleur mondiale, implantée dans 60 pays, aux 7.800 employés, pour un chiffres d’affaires dépassant le milliard d’euros, mais dont le siège social reste à Cluses! C’est la vengeance des sous-traitants toujours dans l’ombre des grandes marques, satellite laborieux de la Suisse triomphante. C’est bien tard, qu’enfin, les clusiens ont produits des rasoirs électriques, des compteurs, des instruments de mesure, des relais, etc, pour eux mêmes.
Les moulinets de pêche sont une des diversifications les plus répandues dans la vallée de L’Arve dite Technicvallée, pour des fournisseurs qui rêvent tous d’atteindre le statut de producteurs et plus simplement celui de fournisseurs.
Sur cette page: quelques-uns des producteurs locaux, parmi lesquels, il faut mettre en évidence SAP, qui est le nom que se choisit DEP pour ses propres moulinets. Jaz n’a pas eu vraiment ce genre de diversification, à part un clignotant automobile et un tournebroche, mais le succès de la marque au jaseur la tenait à l’abri de ce genre de velléité. Pour DEP, cette polyvalence n’aura pas de suite favorable, sur le long terme contrairement à Mitchell.
Effectivement, en 1948, Carpano & Pons Cie sort un moulinet d’un type si moderne et abouti qu’il est encore très proche de ceux d’aujourd’hui. Mr Pons, en hommage à son frère Michel qui venait de mourir, appela son moulinet le Mitchell 300. Avec cette consonance américaine et un succès fulgurant en France, il s’exporte très rapidement aux USA, atteignant des volumes de production faramineux, allant jusqu’à 100 000 unités par mois; avant l’essor du géant Somfy, Mitchell tenait déjà le haut du pavé et les ventes de ses moulinets représentaient 50 % des exports de toute la Savoie: vertigineux !
La crise pétrolière marque le début du déclin jusqu’au dépôt de bilan en 1981, la reprise en 1982, la renaissance progressive sous pavillon américain puis, finalement et malheureusement, une fermeture en 2017 sous la pression de financiers lointains. Triste chanson, maintes fois entendue, dans l’industrie horlogère européenne, entre autres.
Si Mitchell ne communique pas sur son grand site moderne de la zone industrielle de Cluses, vu plus haut, c’est d’évidence parce que son ancienne usine est au bord d’une rivière qui ne peut qu’inspirer sa clientèle de pêcheurs.
Vers 1970, juste retour des choses pour une entreprise horlogère, à l’origine, Mitchell proposait à sa clientèle de pêcheurs, des montres forcément étanches, dans la presse halieutique.
Toutefois Carpano & Pons avait déjà amorcé sa conversion et n’avait jamais distribué de montres complètes. La production de ses montres est donc confiée à LORSA, pour Ste HORLOGERIE DE SAVOIE d’Annemasse. Merci au site Chronographes qui présente de nombreuses infos et dix Mitchell.
De nos jours l’ESPACE CARPANO & PONS accueille, depuis 1993, le musée de l’horlogerie et du décolletage qui retrace l’histoire de l’horlogerie et du décolletage. Il est situé dans l’ancienne usine Carpano, au 100 place du 11-Novembre, au bord de l’Arve, à Cluses. Il comprend de précieuses collections liées à l’horlogerie depuis ses origines il y a trois siècles. Le musée propose deux thématiques au cours de la visite. Le premier thème aborde la mesure du temps ainsi que la recherche de la précision à travers l’histoire, le second permet la présentation des techniques horlogères, une évolution de l’artisanat à la mécatronique.
Une salle d’exposition, où apparaît une rangée de sept VIRIC, estampillés non pas Jaz sur le cadran mais ENH dans un grand C, pour Ecole Nationale d’Horlogerie à Cluses.
La vitrine des réveils locaux DEP
Vitrine DEP, détail
Rares pièces de François Dépery, fondateur de la dynastie DEP, à Scionzier, juste à côté de Cluses. Les Dépery seront à six reprises maires de cette commune; La dynastie Dépery dirigera DEP avec François-Auguste, François, César, Narcisse et Christian jusqu’à la reprise par Seiko, évidemment!
Exposition temporaire de moulinets
Sous cloches, des spiraux géants font le bonheur des petits et des grands


De 1880 à 1886, c’est la construction de la nouvelle école.
ENH en 1911 : élève travaillant au premier plan sur un tour manuel , les autres sur des tours électriques
1910 le président Fallières sort de L’ENH de Cluses
En 1928 s’ouvre l’internat, à droite en fin de construction.
1937 l’Ecole s’agrandit encore
L’internat comprend 270 internes en 1939.
Etablissement moderne, doté de terrains de sport dans un cadre idyllique.
1944 Soldats allemands aux jumelles depuis les fenêtres de l’ENH 
Le 18 août, l’Ecole est libérée par les résistants
Promo 1947, la plupart des élèves sont de moins en moins là pour l’horlogerie mais de plus en plus sur le décolletage.
Promo 1948/1952 qui comprend trois femmes, enfin!
1948 la façade de l’Ecole ornée d’une grande horloge provisoire.
Montres de fin d’études, entièrement réalisées par des élèves en quatre ans 
Bulletin des Anciens de Cluses Octobre 1950
La promotion 1934 de l’Ecole de Cluses, dont faisait partie Monsieur P. DELCASSAN, préparateur fabrication chez Jaz en 1950.
Promotion 1937 les premières années.
Un Atelier d’Horlogerie en 1937 . Toujours au centre , on identifie une élève à sa longue chevelure. D’autres photos nous montrent, hélas, un maximum de deux filles par année.
Avoir été un élève de l’Ecole de Cluses, en être diplômé, et beaucoup mieux, avoir été Médaille d’Argent de sa Promo, comme
En-tête d’un horloger ancien de l’ENH, Médaille d’Argent lui aussi, installé à Cannes, mais attention il existait plusieurs Ecoles Nationales D’horlogerie en France: à Cluses, Anet, Mortaux, Lyon.
Durée Elégance Précision, tel était le slogan publicitaire de la société DEP, seul fabricant clusien de réveils et pendulettes, entre 1918 et 1953. François Dépéry, à la sortie de l’Ecole Nationale d’Horlogerie de Cluses, reprend l’entreprise familiale qu’il fait prospérer avec son frère Narcisse, dont une gamme portait le nom de SAVOY.
Notre dépouillement des dossiers militaires de Haute Savoie, fait apparaître la famille Dépéry comme une impressionnante lignée d’horlogers avec plus de trente appelés – tous frères pères cousins et neveux – qui se déclarent comme tels aux conseils de révisions. Même Claude, né en 1886 de père inconnu et portant le nom de sa mère, est horloger à Genève. Une analyse plus fine de la manière dont ils se déclarent aux autorités reflètent l’évolution de l’industrie dans toute la vallée. Ci -dessus, Jean Edmond est d’abord déclaré comme horloger-cultivateur, synonyme de
Deux exceptions toutefois: Marie Emile Dépéry, né en 1891, qui se déclare facteur des PTT en 1937, mais l’honneur est sauf, puisqu’il avait été initialement enregistré comme horloger. Pour Pierre Léon, l’exemption allait de soi puisqu’il est signalé sourd muet, ce qui n’aurait pas forcément dû l’écarter de l’horlogerie, sauf qu’on diagnostique aussi: idiotie, quand il est question de crétinisme. N’y voyez rien de péjoratif, il s’agit d’une infirmité.
L’usine a été fondée en 1872 par François Dancet (1860-1926). Après sa mort, son fils François Fernand Dancet (1892-1967) qui a été formé à l’Ecole Nationale d’Horlogerie de Cluses – promotion 1912 – reprend l’entreprise et ne produit plus uniquement des pièces d’horlogerie, mais aussi des pièces détachées pour l’industrie automobile, les bicyclettes, l’aviation, les appareils d’électrotechniques, l’optique de précision, la téléphonie, la télégraphie, les appareils de mesure , etc. Le déclencheur FERDAX est le seul produit fini qu’il distribue directement, à partir des années 40.
Les clous pour pneus constitueront l’essentiel des préoccupations des Ets Vaillant pendant près de 50 ans.
Ce vélo miniature, inscrit au Livre Mondial des Record, est une des attractions de l’Espace Carpano ou Musée de l’horlogerie du décolletage à Cluses. Photo ©Frédéric Boiteux Cluses Images Numériques
L’étiquette relative à ce vélo est entachée d’erreur: si ce vélo a bien été réalisé par un élève de Cluses, nommé Paul JACOB, ce dernier n’a rien à voir avec les fondateurs de Jacob-Delafon. L’étude de 
Julien Clairet , propriétaire de la marque Jaz, qui a relancé la marque Jaz de 2016 à 2019 – en association avec l’horloger BPLUS du XV° arrdt. de Paris – avec des montres neovintage s’inspirant fortement de son histoire, nous fait l’honneur de nous confier ce teasing pour une nouvelle renaissance de la marque au jaseur , passant cette fois par les réveils et pendules , si possible . En préambule , précisons qu’il s’agit de projets et de concept clocks avec les mêmes réserves de probabilité de réalisations que pour une concept car d’un grand constructeur automobile . Ceci n’est pas un catalogue mais un document donnant une tendance et présentant aux industriels la potentialité de cette marque en se basant sur son ADN . En conséquence , il présente pour nous un grand intérêt car on y remarque la place prise potentiellement par les réveils et les horloges et surtout le dynamisme de Julien Clairet , son investissement humain et financier envers un nouvel envol du jaseur boréal :















Photo par le célèbre
Texte extrait de la Jazette n°16 de Décembre 1947 . Cette petite publication de quatre pages était adressée aux horlogers affiliés à Jaz , créée et rédigée par 
Photo par Willy Ronis (voir
Louis- Gustave Brandt décroche le dix millionième Jaz , en Juillet 1943 , à l’usine de Puteaux .
Eloge funèbre par 


Arbre généalogique simplifié de la dynastie Brandt ne mentionnant que les descendants de Louis Brandt ayant joué un rôle actif au sein d’Omega et du groupe SSIH.
En début des années 1920 , le Conseil d’Administration d’Omega était présidé par Adrien Brandt et comptait Paul-Émile Brandt et les deux frères Gustave Brandt et Ernest Brandt en tant qu’administrateurs .
Réseau de la famille Brandt en 1939 : on notera que l’ histoire de la famille Brandt étant axée par les collectionneurs et les industriels autour d’Oméga , marque suisse de montres , le volet Jaz est généralement éludé s’agissant pourtant d’une des premières marques mondiales d’horlogerie fondé par un des membres imminents de cette lignée . Toutefois Jaz présente , à leurs yeux , deux tares rédhibitoires : ce sont des réveils qui plus est , français …et pas des montres forcément et obligatoirement suisses . C’est oublier que Jaz a longtemps dépassé Oméga en production , en chiffres d’affaires et en renommée mondiale .
Source de ce petit historique de la dynastie Brandt : la Société des Amis du Musée Oméga et le discours de son président , Jacques-Alain Voirol , ex-cadre Finances d’Omega et du Swatch Group , pour le 25° anniversaire de la SAMO en 2019 . Inauguré en 1983, le Musée Omega, est le premier musée horloger de marque du monde . Créé à l’initiative de la Fondation Adrien Brandt en faveur du patrimoine Omega , fondé l’année précédente par Charles L. Brandt , dernier descendant de la dynastie fondatrice à avoir exercé une activité au sein d’Omega .
Depuis 2019 , il est intégré dans l’extraordinaire bâtiment de
En 1974 Jaz et Greiner Electronics affichent , fièrement et en couleurs , leur collaboration à la une de LA FRANCE HORLOGERE , la plus importante revue professionnelle de l’époque . On notera que Jaz occupe vingt îlots à Bijorhca , ce qui est énorme . Voyez notre article sur la collaboration
Collaboration détaillée dans cette même revue n°345 Juillet 1974 ; suivie d’une visite des usines suisses de Greiner en présence de Monsieur André FROMENT , directeur commercial de Jaz.



à l’extrême gauche sur la photo André FROMENT , dir. com de Jaz . Ci dessous quelques productions GREINER diffusées par Jaz :

















Jacques Meyer (né le 6 janvier 1930 à Paris XVI° + le 20 Octobre 2007 ) fils de Gilles Meyer , industriel et de Rose Weil . Ayant fait ses études à Janson de Sailly puis à l’Ecole Nationale Supérieur des Arts Décoratifs . Son grand père Georges Meyer avait fondé UTI (Uti pour Utinam , la devise de Besançon) . Directeur Général puis PDG de 1956 à 85 des établissements UTI employant 450 personnes dans les années 1970 . Président d’UTI SAB Bruxelles de 1973 à 90 , Président d’Hattori Paris S.A de 1973 à 93 ; Senior Vice-Président de
CGH dont le siège social se trouve alors au 19 rue Réaumur à Paris , dans le quartier du Temple traditionnellement occupé par les grossistes en horlogerie bijouterie
HBJO numéro 5 d’Avril Mai 1982 : Framelec( Cupillard ,Rième , Herma , Lov )avec Jaz ,Yema , Uti ( Seiko ) et Climpex adhèrent à Promonthor.
Pin’s de la CGH La CGH fabrique et distribue des montres, des réveils et des pendules de marque Seiko, Yema , Jaz , Pulsar , Lorus , Lassale . Hattori-Seiko dispose de filiales en Grande-Bretagne, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Suisse et en Suède, et de distributeurs en Espagne, en Italie, en Autriche et des agences au Portugal et en Grèce . La Belgique dépend de la CGH .
Tombeau de la famille Meyer au cimetière de l’Est dit du Père Lachaise à Paris XX°
Les flambeaux , parfois renversées , sont un ornement commun sur les tombeaux XIX° et début XX° siècle . Le sablier ailé pareillement , même s’il prend une double signification sur la sépulture d’une famille d’horloger .
Flambeau de bronze en rappel des flambeaux de pierre
FAMILLE Hector LEVY
Sépulture du fabricant d’horlogerie Hector Lévy (1847-1907) ; son épouse Alice Lévy née Meyer (1854-1910) ; leur fils Raoul Lévy (1879-1964) ; Berthe Michel née Meyer (1859-1918), la sœur d’Alice Lévy ; son mari Léonce Michel (1855-1934)
Journal Le Temps 1907 . Hector Lévy était né le 1° mars 1847 à Saint Quentin dans l’Aisne , de Isaac LEVY et Adèle WORMS , tous deux décédés en 1876 .
La sépulture de la famille Meyer se trouve avenue
La sépulture se trouve à gauche , en première ligne entre les sépultures Dumesnil à gauche et Klotz-Schwartz à droite .
En passant par la petite entrée de la rue du Repos , vous aurez le grand immeuble de la Conservation du cimetière à gauche et tout de suite à droite , cette première avenue qui est l’avenue Rachel et l’entrée dans la 7° division , ancien enclos israélite .
1 VOIRIN 2 SATO de Tokyo-Clock 3 CARPANO Cet article est un extrait choisi de celui paru en Juin 2000 sur le site WINTZENHEIM-JAZ
l’atelier de montage en pleine activité , environ 300 personnes. Je vous dis tout de suite que pendant 20 ans, j’ai travaillé chez JAZ, d’abord comme responsable de production, puis comme directeur-adjoint, et enfin comme directeur.
L’écroulement de l’horlogerie vers les années 1980 a conduit à des diversifications pour occuper le personnel, telles que fabrication de fourreaux de fusils de guerre, fabrication d’ordinateurs de la marque TANDY. J’ai été très impliqué dans ces nouvelles activités, ainsi d’ailleurs que
PAUL NICOLAS photo par son fils Hervé STOULS- NICOLAS
Ce résumé de la biographie de Paul NICOLAS fait comprendre que , s’il n’appartient pas du tout au monde de l’horlogerie , c’est un grand communiquant et un immense publicitaire qui va diriger Jaz pendant 30 ans à la fois industriel , éditeur , journaliste , professeur et économiste . Sa revue VENDRE traita du marketing avant que le mot ne fût inventé , il est un pionnier de la recherche appliquée aux progrès de la publicité . En consultant la
1927 voit son entrée à l’agence DAMOUR comme chef de publicité
1929
1931 à la mort d’Etienne DAMOUR , il devient administrateur de la SAPC , société éditrice de
1942 il envoie une lettre portant sa fameuse signature et la première Jazette , organe de communication interne , aux horlogers affiliés Jaz . Elle sera présenté plus tard comme une publication clandestine ce qui est un peu exagéré pour avoir échappé au contrôle du
1945 il est nommé président de la revue VENDRE où il paraphe éditoriaux et articles de cette même signature .
1947 Paul NICOLAS est nommé président d’ETMAR et devient Directeur Général de Jaz
Le réseau professionnel de la famille Brandt en 1939 1948 après le décès de Louis-Gustave BRANDT il est nommé administrateur de la Maison Brandt Frères ( Montres Oméga , Tissot , caméras Beaulieu , etc )
1949 il devient président du Conseil d’administration de Brandt Frères 1950 il effectue un séjour de 35 jours aux USA pour étudier les méthodes de ventes et de production dans le cadre de la mission DISTRIBUTION du
1955 il fonde l’ELITE institut national d’études commerciales et professionnelles des Horlogers Bijoutiers Joailliers
1955 Mars premier numéro de Jaz Actualités qui remplace la Jazette des Horlogers , organe de communication interne . Paul Nicolas signe de petits éditoriaux et fait la liste des nombreuses campagnes de publicité de Jaz , indiquant les journaux , leurs tirages , les passages à la Radio ou à la télévision
Cette photo historique a été prise en 1947 , quelques jours avant la mort de Louis-Gustave BRANDT l’un des fondateurs de Jaz . Paul NICOLAS se distingue immédiatement par cette taille imposante qui est mise en avant dans tous les témoignages que nous avons recueillis le concernant . On notera que la photo a été prise par un des plus grands photographes français
Paul NICOLAS n’est ni un des fondateurs de Jaz , ni un horloger ayant apporté des brevets innovants , ni un des actionnaires de la marque , et pourtant , il est sans aucun doute une des figures marquantes de la marque au
Ces extraits mettent en avant ses principaux combats
Combats contre plusieurs gouvernements pour le maintien de la vente à prix imposés par le fabricant , cinq procès perdus , une jurisprudence portant son nom l’arrêt NICOLAS pour que partout en France Métropolitaine , les réveils et pendules soient vendus au même prix . La valorisation du métier d’horloger qu’il incitait à réparer et entretenir lui même les mouvements d’horlogerie , à se former aux nouveaux mouvements électriques .
On le reconnait aisément à sa stature imposante derrière la chaine de production pour fêter le dix millionième Jaz en 1943 ; Mais il aura aussi à gérer pendant la guerre les pénuries d’électricité , de chauffage , de matières premières , les restrictions de l’occupant ; l’expropriation de l’usine de Nanterre ; la crise de Suez et sa pénurie en laiton ; l’absorption de
En bon publicitaire , Paul NICOLAS accepte de se mettre en scène pour Burroughs , en 1964 , sans omettre de vanter les succès de Jaz .
Paul NICOLAS , à droite , est encore plus imposant de profil que son mètre 85 de face !
1966
Paul NICOLAS faisant un discours dans la cour de l’Usine de Wintzenheim , courtoisie de Monsieur
En Janvier 1972 paraît le dernier numéro de VENDRE ruiné par l’apparition des photocopieuses , un abonné copiant sa revue pour beaucoup d’autres lecteurs et cruel ironie par l’absence de publicité . Il est l’occasion d’un ultime hommage à Paul NICOLAS par ses collaborateurs et amis ; nous avons choisis son éloge funèbre ci-dessus et surtout ce témoignage de Jean GRAMAIN parce qu’il fut lui -même chef de publicité chez Jaz .
Cet éloge funèbre prononcé aux obsèques de Paul NICOLAS à l’Eglise Saint Pierre de Montrouge , Pais XIV°, vaut surtout par la qualité de son auteur
Sépulture de Paul Nicolas au Cimetière Montparnasse à Paris . Photo courtoisie de Monsieur Hervé Stouls-Nicolas , son fils , que nous remercions chaleureusement .





Vous devez être connecté pour poster un commentaire.