Réveil non-identifié , mouvement mécanique , calibre 3D à répétition de sonnerie , aiguilles et chiffres lumineux , cadran en papier très exposé au vieillissement et aux taches d’huiles horlogères , vitre en verre plat , bélière , le battant du marteau est daté de 1946 ( le modèle ci-dessus ne possède pas de bélière) . Ces réveils très caractéristiques , avec leurs chiffres très anguleux , sont typiques dans leurs factures des fabrications Jaz impactées par les restrictions de guerre qui imposaient des produits d’origine française comme l’aluminium ou le carton .
L’emploi d’aluminium pour boîtier et lunette , ainsi que de durilium pour les platines du calibre , allège beaucoup ce réveil qui ne pèse que 300 gr .
Pendant et juste après la guerre , le laiton des platines et rouages est remplacé par des alliages dit » blancs »
au sommet , derrière l’arrêt de sonnerie qui est sous la bélière , les réveils à répétition sont dotés d’un levier CONT/REP pour sonnerie CONtinue ou REPétition de sonnerie
Bélière et pieds sont rivetés sur le boîtier ; vitre en verre plat et lunette très légère
Version sans bélière et sans fonction de répétition de sonnerie
double datation : 3-45 sur la platine en métal blanc du calibre D à interpréter ainsi : soit Mars 1945 , soit 3° trimestre 1945 .
et 4-45 qui signifie soit Avril 1945 , soit 4° trimestre 1945 .
Les pénuries sont telles , à la fin de la guerre , que le carton des cadrans est remplacé par un papier très fin .
Sur ce calibre D , daté de 1945 , donc tous les rouages sont en métal blanc ; sur le précédent , il restait tout de même des rouages en laiton .
Un correspondant anglais nous a fourni les photos de cet exemplaire à chiffres anguleux , à répétition mais sans bélière , au mouvement daté de 1942 . Les inscriptions à la plume à gauche et droite de l’axe central correspondent au nom et au régiment de l’ancien propriétaire . Le 27° Régiment a été dissous le 27 novembre 1942, après l’invasion de la zone libre par l’armée allemande, en riposte au débarquement allié en Afrique du Nord .
Version non-lumineuse , sans bélière , pas de fonction répétition , zone des heures bleue
Catégorie : durilium
Réveil en bois 1943 /1944
Réveil boîtier en bois , aiguilles et points non-lumineux , mention Made in France en bas de cadran , calibre J en durilium non daté , chemin de fer rond au pourtour . Circa 1943 /1944; format 16,2 x 9,8 cm, poids 300gr
deuxième exemplaire en bois plus foncé
Réveil non-identifié (1943)
Grand réveil de bureau , mouvement mécanique , calibre J en durilium daté en creux 1943 , socle en Bakélite , boules en bois , cadre métal , aiguille pontife pour l’heure et glaive pour les minutes , aiguilles et chiffres lumineux , vitre en verre plat . Socle de 21,5 cm de long , hauteur du réveil 13,5 cm ; poids 380 gr .
Existe en version non-lumineuse
Ce grand réveil n’apparaît pas au catalogue de 1942 ni au tarif F.A. de 1943 de Septembre 1943 , néanmoins son calibre J de 1943 en durilium et son boîtier au décor de boules en bois peints sont typiquement des productions de guerre comme les DAMIC qui , sous régime de restrictions strictes des métaux , font appel au bois qui est moins contingenté par l’occupant , comme ses contemporains le CORSIC et le GRADIC qui sont en bois laqué et frêne verni . Même souci de pénurie dans le catalogue 1943 pour les TORIC et MARBRIC qui eux sont en pierre et marbre tout autant que les DANSIC et GRAVIC conçus en verre et plexiglas . Ce cadran avec cette combinaison d’aiguilles avait déjà été emplyé par Jaz pour le réveil 2302 en 1939 .


MINIC 1952 à 1954
MINIC 102-10 Nl
MINIC 102-11 Lx MINIC , réveil de la gamme Gros Jaz , mouvement mécanique , calibre 22D . Nouveauté du catalogue de 1952 .
Boîtier et cloche en métal peint en vert métallisé ; cadran blanc en carton , sans bélière , réserve – entre vitre et cadran- en plastique blanc .
Deux variantes disponibles : non-lumineux réf. 102-10 ou aiguilles et points lumineux réf. 102-11 ( on notera la différence de la typographie des chiffres en fonction des variantes) . Diamètre 9,5 cm , poids 355 gr .
Les références 102-10 imprimées au tampon bleu correspondent à un MINIC non-lumineux ; 123 indique la date soit Décembre 1953 .
013 correspond à 01= Janvier et 3= 1953 . Format des boîtes 11 x 10 x 7 cm .
Outre sa couleur verte , le MINIC ne présente aucune différence en apparence avec un CLAMIC et pourtant il représente une petite révolution par l’emploi du DURILIUM et non plus du laiton traditionnel pour sa fabrication . Le durilium , ou duralium sa dénomination la plus usitée , est un alliage d’aluminium , de magnésium , de manganèse , de silice et de 4% de cuivre ce qui en faisait un métal essentiellement « français » quand le laiton devait être entièrement acheté à l’étranger en le payant en devises voire en or . On le voit sur cette photo , platines et rouages sont de couleur grise – métal « blanc » – alors que les écrous , marteau et cliquet en laiton sont dorés .
Si les restrictions et pénuries de guerre cessent presque complétement en 1948 , après une bien courte accalmie , elles reprennent en 1950 pour les matières premières en raison des besoins des usines d’armement du monde entier pour la Guerre de Corée . Illustrées de ces dessins explicites , les Jazettes – l’organe de communication interne de Jaz vers ses horlogers affiliés – vont se faire l’écho des déboires des industriels pour essayer acquérir du laiton ou du nickel alors même que le papier et le carton font de nouveau l’objet de restrictions .
Cela aurait déjà dû suffire à assurer à cet alliage et au MINIC une belle carrière mais il y avait aussi » le Miracle Pinay » du nom du célèbre ministre des finances et chef du gouvernement Antoine PINAY . En ce printemps de 1952 , avec son légendaire petit chapeau rond , sa simplicité, son air tranquille de gérant de la tannerie familiale, il sauve la France de la catastrophe financière où l’avaient acculée sept ans d’inflation . Il n’a jamais brillé dans l’arène politique ni dans les salons parisiens et les ténors parlementaires se gaussent de ses idées » simples « . Mais il a un plan pour la défense du franc et la stabilisation des prix et annonce modestement une » expérience « . Celle-ci se traduit par une campagne très habilement menée pour la baisse des prix , par l’annonce que la pression fiscale ne sera pas accrue et par le lancement d’un emprunt indexé sur l’or en Mai .
Affichette 27 x 21 cm 1952 Le succès s’amorce , c’est cela » le miracle Pinay » et la Défense du Franc dans laquelle Jaz s’engage , ne cachant pas son soutien à l’homme providentiel , en offrant cette affichette tricolore avec chaque MINIC à la gloire de la Défense du Franc et de la baisse des prix . En outre sa dénomination MINIC s’explique clairement par la volonté de Jaz de proposer un nouveau Jaz populaire à un MINI prix , inférieur de 8% au précédent premier prix de la marque . En fait cette stratégie de petit prix s’ajoutant à l’emploi d’un alliage aura un effet désastreux sur la manière dont les horlogers reçurent le MINIC : accoutumés au laiton , ils restaient méfiants vis à vis d’un nouveau métal , le durilium leur rappelait trop les alliages blancs de substitution de la guerre et en faire le premier prix de la gamme Jaz n’a pas joué en sa faveur , laissant croire à un produit au rabais . On devine à travers les différents éditoriaux dans les Jazettes de 1952 que la maison mère doit lutter contre les idées reçues et racontars » encore un métal de guerre » ou » tout ce qui n’est pas jaune ne peut pas être bon » aggravé de cette offre tarifaire qu’elle doit très vite corriger à la hausse pour revaloriser le MINIC . D’autant que la situation économique recommençant à se dégrader entraînant la démission de Pinay en Décembre 1952 , le MINIC se trouve indirectement et injustement lié à l’échec du Ministre . Il quitte la scène en 1954 avec la disparition des calibres D au profit des calibres U , lesquels n’auront pas de variante en durilium . La dénomination MINIC faisant allusion à son prix MINI , sera réattribuée en 1970 .
DURLIC 1974 à 1975
DURLIC , petit réveil , mouvement mécanique , calibre DK . Nouveauté du catalogue 1974 à la page 11 , référencée 1356-31 . Boîtier en métal poli , façade /lunette en durilium brossé à l’origine de son nom , mention Made in France en bas de cadran , IX et III ces deux chiffres sur le cadran , XII et VI sur la lunette en dehors du cadran , aiguilles et points lumineux . Format 10,5 x 7,5 cm .
Il n’est plus disponible en 1976 .
Calibre H 1934 à 1956



Calibre H en durilium , version période de l’occupation allemande
La particularité du calibre H est d’être considéré comme un calibre silencieux . Les calibres E , G , J, 4J et K pulsaient à 14.400 oscillations par heure et le calibre D à 12.600/ heure . Ces oscillations correspondent à autant de tic -tac bruyants . La singularité du calibre H s’explique par deux améliorations successives : avant guerre ce calibre , par ailleurs similaire au calibre D , voit le nombre de ses oscillations abaissé à 9.000/heure . Cette baisse du nombre de pulsations le rendent donc plus « silencieux ». Après la guerre, on isole le calibre H de l’emboîtage par une boîte intérieure à l’aide de supports en caoutchouc, ce qui limite encore les résonances .
Nécessitant moins de puissance , le ressort du calibre H est plus fin – 0,25 contre 0,37- et moins long que celui du calibre D – 1050 contre 1090 – , il prend donc beaucoup moins de place dans son logement sur son axe : la différence est très visible à l’oeil ; voyez ci-dessous que la différence se remarque également à l’oreille .
Calibre D à gauche -en durilium gris – et calibre H à droite -en laiton doré – . Ce dernier est d’évidence plus lent à l’œil mais , en montant le son de cette animation vidéo , vous constaterez que cela s’entend aussi très nettement à l’oreille .Calibre H de dos / côté clefs ; avant / après guerre les platines et rouages sont en laiton
Calibre H de face / côté cadran ; avant /après guerre les platines et rouages sont en laiton
Ci-dessus , un calibre H de 1942 , aux platines et rouages en DURALUMIN qui remplaça le laiton durant toute la Seconde Guerre Mondiale . Cet alliage fut longtemps sujet à controverse auprès des horlogers affiliés . On remarque les trous de pivotement qui sont malgré tout en laiton .
KINIC / KUNIC 1947 à 1959
Catalogue export Belgique ; NL = non-lumineux LX =lumineux
KINIC 107-10 Nl KINIC , gros réveil , gamme des Gros Jaz , mouvement mécanique , calibre 1D . Nouveauté présentée dans la brochure tarifaire FF47 de décembre 1947. Boîte et cloche nickelées , cadran blanc et bélière basse . Référencé 107-10 en non-lumineux et 107-11 avec aiguilles et chiffres lumineux . Diamètre 9,5 cm .
Version nickelée , à calibre 1 D , poids 430 gr . Les pieds sont pointus .
Version chromée , à calibre 22 D , poids 360 gr . La différence de poids avec la version précédente s’explique par la nature des platines en laiton pour le calibre 1D et duraliminium pour le calibre 22 D . Les pieds sont épatés .
KINIC 1954 lumineux calibre 22D en durilium comme son contemporain le MINIC
En 1954 le KINIC est proposé à la fois muni du calibre 1D en laiton ou du A calibre 22D en durilium, en alliage blanc – voir l’article du MINIC . B le boîtier est si mince qu’il doît être renforcé au niveau des pieds qui sont rivetés sur une patte intérieure . C la réserve est en aluminium D timbre ou dos/ cloche , il est visé sur le cache poussières par trois vis , dans les versions ultérieures il sera riveté E cache poussières visé par quatre écrous sur la platine du calibre A
Une fente est pratiquée dans le côté du cache poussière pour que le marteau , dont on apreçoit tige et battant , puisse frapper le dos/ cloche
Calibre 22D aux platines en duralinium .
KINIC nl de 1952 . Cadran en carton et réserve en plastique .
KUNIC 1.007-11 de 1955
KUNIC 1.007-11 de 1955 et son calibre U à droite ; à gauche : le dos/cloche et le cache poussières sont fixés ensemble par un rivet central .
En 1955 le KINIC se transforme en KUNIC en adoptant le tout récent calibre U , il entre alors dans la nouvelle catégorie des Gros Jaz . Référencé 1.007-10 pour le modèle non lumineux et 1.007-11 pour le modèle avec aiguilles et points lumineux .
Dans le catalogue de 1956 à la page 15 , le KUNIC change complètement d’aspect avec l’adoption d’un cadran métal plus large grâce à la suppression de la réserve entre le verre et le cadran dont le centre s’orne d’un centre jaune clair . Les chiffres « or » brillants sont sur une zone gris clair . Trois modèles disponibles : lumineux réf. 1007-13 ou non lumineux réf. 1007-12 et points d’heures lumineux réf. 1007-19.
Dans le catalogue de 1957 à la page 16, le KUNIC est toujours en vente, mais en deux variantes seulement : cadran zone centrale métal soleillée , chiffres cernés noirs sur zone des heures blanche ; aiguilles noires ; non-lumineux réf. P1007-30 ou lumineux réf. P1007-31.
En 1958-1959 , le KUNIC est muni de pieds « antigliss », il n’est plus au catalogue de 1960-1961 . Le MIBRIC est la version à boîtier peint en crème ou vert du KUNIC . Pour distinguer aisément les grands réveils de la fin des années 50 au début des années 60 , nous avons créé un panorama des Gros Jaz .
Boîte d’origine pour KUNIC 1007-13 lumineux ; la date de production est indiquée par la référence 076 qui doit se comprendre ainsi 07= Juillet et 6= 1956 .
publicité presse hebdomadaire , 1956 , format 35 x 13 cm .
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