Chineur n°107 Septembre 2006 article Pendules murales à petits prix A tout seigneur tout honneur : à la Une trône une Jaz TALIC 1858-54 avec un « beau » reflet et une surexposition au flash qui sont peu admissibles en couverture d’une revue de diffusion nationale en 2006 .
page 26 Apparemment l’auteur ignore que Flash est une sous-marque de Vedette , laquelle nommait ses horloges en bois du début du XX° siècle des TABLEAUX , terme employé également par Japy et d’autres grandes marques . En fait les premières horloges murales de grande diffusion sont les carillons , qui ont été parmi les premiers objets achetés à crédit par les foyers français qui y voyaient un marqueur social , domestique certes mais tout de même ostentatoire . Le saviez vous ? il y avait dans les années 70 , une centaine de maîtres ornemanistes qui sculptaient à la chaîne des panneaux de chêne massif pour Jaz , afin de réaliser des horloges de cuisines vendues le prix d’une Rolex . Vous l’avez compris , il s’agit d’une vaste blague , évidemment . La FOURMIC ne saurait être en bois sculpté , elle est en résine façon bois et cela saute aux yeux . En 1950 , il y a bien eu chez Jaz une horloge en bois qui semblait sculptée : la BOISIC qui est en fait en bois tourné et c’est déjà beaucoup et évidemment la SCULPTIC en tirage limité , vendue huit fois le prix d’un MONDIC . L’emploi du terme kitsch est la signature de Monsieur Maunoury dont c’est une des obsessions et dont il n’a pas du tout compris la définition . Tout d’abord c’est un terme extrêmement péjoratif qui se dit d’un objet , d’un décor , d’une œuvre d’art dont le mauvais goût , voire la franche vulgarité , voulus ou non , réjouissent les uns et dégoûtent les autres : seules quelques productions JURA ou FFR pourraient être qualifiées comme telles .
page 27 Visiblement le journaliste Dominique Jacquemin a subi l’influence de Fabrice Maunoury et adhéré à sa lubie du Kitsch ou Kitch ; certes les deux graphies sont autorisées , mais autant ne pas varier dans le même article . En haut une QUADRIC estampillée Galeries Lafayette , une VISIC dont les reflets sur son corps en aluminium donnent une fausse impression de couleur orange . La PRINTIC n’existait pas en 1941 , elle apparaît en 1950 au plus tôt . Ni cette Bayard ni la GUEPIC ne sont kistchs , elles sont simplement dans le style de leur époque : typiquement seventies .
page 28 DAUPHIC en haut qui ne commence qu’en 1966 ; Au total seules trois horloges sont nommées dans cet article mais une seule appellation n’est pas erronée ; On l’a dit plus haut , cette PLATIC est une TALIC : on l’avait déjà vue en couverture , ne pouvaient ils donc pas en montrer une autre ? La TRANCHIC est bien sinistre en formica faux bois , elle existe en orange mais sans doute est ce trop kitsch ?
page 29 Preuve que cet article a été bâclé : voici une deuxième PRINTIC à une page d’écart de la précédente . Fin de la marque Jaz 1989 ? c’est onze ans trop tôt , voyez nos catalogues jusqu’en 2000 . On notera qu’aucune dénomination n’est attribuée dans cette page aux Jaz dont c’est pourtant l’originalité . Je ne doute pas que LORENZ , créateur de cette LORIC rouge , qui a été souvent récompensé pour son design sera flatté de savoir qu’elle est kitsch , elle aussi . Terme fourre-tout pour nos compères auquel , étrangement , la DISSIC noire échappe mais pas au flash ravageur du photographe amateur . Effectivement on a vu , hélas , des assiettes et des plats à tarte aux murs en guise d’horloges mais non : pas plus de saladiers que de soupières ou de couscoussiers .
Page 32 ( la page 30 est un encart publicitaire sans rapport avec l’article ) subitement deux noms SOFIC et CLOISIC : formidable …sauf que cette CLOISIC est une MURIC , raté ! La faïence de cette Bayard n’est pas de meilleure qualité que la SOFIC , bien au contraire puisque le corps de la murale de Jaz est une production d’une des plus prestigieuses faïenceries au monde celle de Creil-Montereau .
page 31 Cette RITIC , pourtant spectaculaire , est bien mal photographiée , sur-exposée , et surtout affublée d’aiguilles qui ne sont pas d’origine et sont absolument inappropriées . On peut se désoler de l’importance donnée à cette horloge publicitaire Lu-Petit Beurre qui est reproduite trois fois dans cette revue puisqu’il ne s’agit pas d’une création originale mais simplement d’un dessous de plat percé d’un trou central et affublé d’un minable calibre quartz et d’aiguilles d’une banalité affligeante ; Maintes fois réédité par les Editions Atlas , Editions Clouet à Is sur Tille , la Compagnie des Réclames et j’en oublie volontairement , le dessous de plat est déjà trop vu , que dire de ce pauvre pastiche?
Page 33 Cette horloge en bakélite de Bayard est assurément la pendule la plus rare du monde : la seule hexagonale à sept côtés !! Mais le pompon du ridicule de cet article , est certainement cette LOTRIC affublée d’aiguilles on ne peut plus inadaptées qui la défigure . Elle bénéficie pourtant d’ordinaire des plus belles aiguilles flèches dont Jaz adopté une de ses murales . En résumé , toutes ces erreurs et approximations pourraient paraître mineures : elles sont en fait significatives d’un amateurisme et d’un manque de respect de son lectorat qui a pourtant donné 3,50 € pour ne rien apprendre , navrant . Voilà ce qui tue la presse dite spécialisée , le manque de sérieux car au delà des approximations et des erreurs , il n’y a aucune vision dans ce texte , aucun recul , aucune analyse sérieuse .
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